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23 avril 2022

GUERRE UKRAINE-RUSSIE ... LA NOUVELLE GRANDE OFFENSIVE RUSSE POUR REPRENDRE TOUT LE DONBASS A COMMENCE

Macron a laissé mourir 50 officiers français à Mariupol

B6guedxY

 

Voici une intéressante déclaration du président du parti turc Vatan, Doğu Perinçek: Macron a laissé mourir 50 officiers français à Mariupol. On se souvient des tentatives désespérées des ukrainiens à Mariupol (plusieurs hélicoptères ont été abattus alors qu’ils venaient exfiltrer « les responsables ukrainiens » soit-disant. J’ai dans plusieurs articles expliqué qu’il y avait des officiers de l’OTAN, en particulier britanniques américains et francais.  On avait même trouvé des insignes de légionnaires français, voir l’article ci-dessous:

C’est donc la Turquie qui met les pieds dans le plat, écoutez bien la vidéo ci-dessous! Bien entendu ceci sera ignoré, voire nié, par Macron… au moins jusqu’à demain soir. Vous comprenez pourquoi…

Lecteur vidéo
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https://t.me/boriskarpovblog/710

Boris Guenadevitch Karpov
https://boriskarpov.tvs24.ru

L’OTAN pousse la Russie vers la guerre totale
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Ce jeudi 21 avril 2022, le président étasunien Biden a confirmé l’envoi d’un nouveau paquet d’aides militaires à l’Ukraine d’un montant de 800 millions de dollars, égal au précédent du 13 mai dernier (quand celui du 1er avril n’était « que de » 300 millions…). Au total, au cours de la 1ère année du mandat de Joe Biden, les USA ont fourni 4 milliards de dollars d’aides militaires aux forces armées ukrainiennes.

À ces aides militaires étasuniennes significatives (qui représentent 75% des aides militaires totales), il faut rajouter (déjà réalisées) : 1 milliard $ d’aides polonaises, 800 millions $ d’aides britanniques, 486 millions de $ d’aides britanniques, 250 millions $ d’aides turques, 245 millions $ d’aides estoniennes, 220 millions $ d’aides lettonnes, 170 millions $ d’aides françaises, 60 millions $ d’aides slovaques, 50 millions $ d’aides tchèques, jusqu’à des aides secondaires venues d’Espagne, de Finlande, d’Italie, d’Allemagne, de Norvège, du Japon etc… au total, 31 pays de l’OTAN et du G7.

Et même l’Union européenne, lors de la visite à Kiev de von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a débloqué une aide de 486 millions $ (450 M€) pour les forces armées ukrainiennes, « brisant un tabou voulant que l’Union ne fournisse pas d’armes à des belligérants » selon les propres mots de Josep Borrell, le ministre des Affaires étrangères de l’UE.

En quelques semaines seulement, le budget militaire annuel ukrainien (5.92 milliards de $) a été doublé grâce aux aides militaires de l’OTAN, pour la plus grande joie des marchands d’armes occidentaux.

Et à ces aides militaires directes il faut également rajouter les aides indirectes comme par exemple ce fonds de 1 milliard d’euros de l’UE pour rembourser les États-membres aidant militairement Kiev, ce prêt d’urgence de 2 milliards d’euros de la Banque européenne d’investissement pour les soutenir dans leurs aides ou les chars britanniques cédés à la Pologne pour l’aider à donner ses T72 à l’Ukraine etc…

Entre les « Javelin » et les « NLAW » Biden a promis de fournir aux forces ukrainiennes 10 missiles antichars pour chaque blindé en dotation dans l’armée russe.

Mais ce qui est certainement le plus important – et grave – dans cet engagement progressif de l’OTAN dans le conflit ukrainien, ce n’est pas tant le volume financier que la nature des matériels fournis aux forces ukrainiennes.

En effet alors que la rhétorique occidentale ne cessait de se cacher hypocritement derrière la fonction « défensive » des aides fournies à Kiev ce sont désormais des matériels lourds à vocation offensive qui arrivent en Ukraine pour tenter de compenser et les pertes subies lors des bombardements russes mais aussi l’infériorité technologique des matériels ukrainiens.

Ainsi venant ces derniers jours des pays de l’OTAN, ce sont des chasseurs MIG 29, des hélicoptères, des véhicules blindés (200), des drones d’attaque « Bayraktar TB2 » (20), des drones kamikazes « Phoenix Ghost » (120) et « Switch Blade »(600), des systèmes de missiles anti-aérien « Stinger » (1400), de missiles antichars « Javelin » (5000) ou autres modèles (7000), mais aussi des obusiers de 155mm tractés (18) et leurs véhicules, 144 000 obus, 7000 fusils d’assaut, 50 millions de munitions diverses etc… De plus, les USA déploient en Europe 7 avions de reconnaissance électronique supplémentaires « pour prêter assistance aux forces ukrainiennes ».

Autant d’aides qui, selon les déclarations des responsables de la Maison Blanche ce qui seront « probablement décisives dans la nouvelle phase de la guerre dans le Donbass ».

Un exemple du matériel de l’OTAN arrivant en Ukraine : le blindé « Stormer HVM » avec système de missiles sol-air Starstreak (GB).

L’Ukraine quant à elle, ne connaissant aucune limite à sa mendicité agressive a demandé le 12 avril que lui soit livré également des drones d’attaque étasuniens MQ-9 Reaper (30 millions de $ l’unité sans compter les unités de commandement et de radar) et la firme « General Atomics » qui les produit étudie en ce moment la faisabilité juridique d’une telle fourniture.

Aujourd’hui, russes et ukrainiens jouent au chat et à la souris autour de ces aides militaires de l’OTAN qui deviennent dès leur entrées en Ukraine des cibles actives. Ces aides militaires (mais aussi carburant)franchissent les frontières ukrainiennes depuis la Pologne la Roumanie essentiellement entre 23h00 et 05h00 du matin, réparties dans des centaines de véhicules camionnettes et camions civils disséminées sur différentes voies routières et ferroviaires.

En Tchéquie, un poids lourd civil achemine vers la frontière ukrainienne un obusier automoteur de 122 mm 2s1 « Gvozdika », dont les formes très caractéristiques transpirent sous une bâche agricole, mais trop serrée.
Et dans la meute de l’OTAN, le clébard français n’est pas en reste !

Alors que la France était restée jusqu’à présent plutôt discrète sur ses aides militaires à Kiev, se contentant de signaler évasivement en avril « 100 millions d’euros de dons de matériels déjà effectués », et certainement à cause des ambitions diplomatiques et électorales du président Macron, ce dernier « s’est lâché » dans un entretien accordé au quotidien régional Ouest-France en annonçant de nouvelles aides françaises substantielles aux forces ukrainiennes entre autres avec des missiles anti-aériens Mistral, des missiles anti-chars Milan et surtout des obusiers automoteurs de 155mm Caesar qui représentent un pas important vers l’engagement de l’OTAN dans le conflit russo-ukrainien.

Le chiffre non confirmé de 12 « Caesar » a été logiquement avancé car il correspond à la première tranche de modernisation du parc d’artillerie français avec le tout nouveau « Caesar NG »  destiné à remplacer le modèle actuel.

L’armée française, dont le budget est une véritable peau de chagrin, ne s’amputerait pas pour autant de 12 obusiers « Caesar » sur les 77 qui sont actuellement en dotation dans ses forces d’artillerie, mais sur son stock de renouvellement et modernisation de son parc d’artillerie pour lequel il prévoit les nouveaux modèles « Caesar NG ». En revanche cette aide à l’Ukraine risque d’impacter le contrat d’exportation vers le Maroc puisque ce dernier vient d’accepter les retards de livraisons de Caesar en échange de frais de pénalités et d’une nouvelle commande d’obusiers.

Cet envoi d’artillerie lourde de 155mm à l’Ukraine est également réalisée par les USA avec 90 obusiers tractés M777 (18 déjà livrés), et les Pays-Bas qui vont livrer des « Panzerhaubitze 2000 » obusiers automoteurs à chenilles de fabrication allemande réputés pour leur grande cadence de tir (10 coups/mn).

L’obusier automoteur français « Caesar » mis en service dans les années 2000 est un des plus performants de sa génération, Autopropulsé par un véhicule à roues (6×6 ou 8×8) qui lui confère une rapidité de déplacement et de mise en batterie, cet obusier de 155mm est réputé pour sa portée (40km) et sa grande précision, notamment avec les obus spéciaux « Bonus »,  obus à détection de cibles et doté de 2 sous-munitions autodirectrices.

Ce qui est certain c’est que un premier contingent de 40 artilleurs ukrainiens est arrivé en France ce 23 avril pour y suivre une formation sur « Caesar » et être opérationnels sur le front ukrainien dès le début du mois de mai. Un effectif qui confirmerait bien le chiffre de 12 obusiers initiaux livrés car il y a 3 spécialistes parmi les 5 hommes d’équipage du Caesar.

Pour info, les contribuables français seront certainement intéressés de savoir que le coût unitaire du « Caesar » est de 5 millions de $, sans compter ses munitions qui coutent pour les munitions spéciales « Bonus » 24000 $ l’obus.

Cette livraison d’armes offensives par la France, et qui est une provocation flagrante vis à vis du Kremlin qui avait stipulé il y a quelques semaines que ce type d’aides militaires lourdes constituerait une ligne rouge à ne pas franchir, intervient comme par hasard après que le Président ukrainien Zelensky ait critiqué la faiblesse des aides françaises et allemandes.

Nous savions déjà le gouvernement français aux ordres de Washington, et nous apprenons aujourd’hui qu’il est même aux ordres de la marionnette ukrainienne de l’OTAN !

Et Macron, qui risque probablement d’augmenter l’engagement de la France dans le conflit russo-ukrainien après sa probable réélection présidentielle de commenter :

« Je pense qu’il faut continuer sur ce chemin. Avec toujours une ligne rouge, qui est de ne pas entrer dans la cobelligérance. »

Trop tard Manu ! car le jour où un obus français tuera un soldat russe, la France sera de facto co-belligérante aux côtés de la junte atlantiste kiévienne !

Parallèlement à ces aides militaires exponentielles de l’OTAN à Ukraine, les serviles occidentaux poursuivent leur campagne de diffamation hystérique visant à diaboliser la Russie car la principale conséquence recherchée et intéressant Washington est de rendre « de jure »  impossible toute forme de négociation avec le président Poutine, au même titre qu’« on ne négocie pas avec des terroristes ».

La fuite en avant suicidaire occidentale continue donc mais le pire, dans l’indifférence hallucinante des populations européennes prêtes à retourner bientôt vers leurs nouveaux abattoirs en chantant « Slava Ukraina » !

Le drone MQ-9 « Reaper » sera t-il la prochaine étape de l’engagement progressif de l’OTAN dans le conflit ?

source : Alawata Rebellion

 

 

 

Couper la tête du serpent dans le Donbass

 

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Depuis le 18 avril 2022 on observe une augmentation des opérations militaires russes en Ukraine et particulièrement dans le Donbass où des bombardements et des offensives terrestres d’une plus grande ampleur ont été engagé contre les forces ukrainiennes s’accrochant au terrain.

Désormais en renfort des classiques chasseurs bombardiers « Sukhoï » et lance roquettes multiples « Grad » des moyens lourds et modernes russes ont fait leur apparition sur le champ de bataille comme par exemple les bombardiers stratégiques Tupolev 22 M larguant des bombes « FAB 3000 » (3 tonnes) ou les lances roquettes multiples « Smerch » tirant des roquettes de 300 mm :

Le BM 30 « Smerch », avec ses 12 roquettes de 300mm peut détruire une zone de 42 ha à 70 km

Cette nouvelle phase dans le conflit russo-ukrainien correspond :

  • À la fin du redéploiement des unités retirées du secteur de Kiev dans le Donbass,
  • À la fin de la nouvelle articulation, plus « urbaine », des Groupes Tactiques InterArmes,
  • À la fin de la trêve de Pâques et des propositions de reddition offertes à Marioupol,
  • À l’augmentation des aides de l’OTAN provoquant l’extension des bombardements,
  • À la perte du croiseur-amiral « Moskva » qui est le coup le plus dur subi par Moscou.

Les enjeux du Donbass sont pour Moscou majeurs, car :

• historiquement, c’est sur ce théâtre d’opérations que le conflit a commencé en avril 2014 avec l’offensive des forces ukrainiennes contre les populations de Donetsk et Lougansk,

• militairement, dans le Donbass se trouve le plus important corps de bataille ukrainien encore fort d’environ 100 000 hommes solidement installés dans des bastions urbains,

• politiquement, la libération complète du Donbass offrirait à Moscou une victoire politique et un avantage diplomatique incontestables pour les négociations ultérieures avec Kiev,

• psychologiquement, la libération de tout le Donbass balaierait d’un revers de manche la propagande ukro-atlantiste qui prétend que les forces ukrainiennes ont repris l’avantage.

En Ukraine, les bombardements russes se sont intensifiés, frappant chaque jour et chaque nuit, non seulement les infrastructures militaires de la totalité des oblasts (régions), mais également en étendant leurs cibles aux infrastructures stratégiques par lesquelles transitent les aides militaires de l’OTAN aux forces armées ukrainiennes. C’est ainsi par exemple que des grands nœuds ferroviaires et routiers dans l’Ouest de l’Ukraine ont été détruits. Dans le même temps, Moscou a signifié à Kiev que tout convoi en provenance de Pologne ou Roumanie pourra  désormais être ciblé par les forces aérospatiales russes qui ont pour ce faire amélioré son réseau de communication électronique « multipliant des dizaines de fois » la vitesse d’acquisition et de tir des missiles hypersoniques Khinjal.

Pour cette deuxième phase opérationnelle les bombardements russes vont s’étendre aux cibles stratégiques civiles, comme ici le pont d’une voie ferrée à Zaporodje par où transitent les renforts et rotations des unités ukrainiennes ainsi qu’une partie des aides militaires de l’OTAN, détruite cette semaine par des missiles de précision.

Dans le Donbass, 3 secteurs principaux sont à identifiés où est observée une intensification des bombardements russes et des combats terrestres :

• Au Nord, où une offensive russe venant du Nord (Izioum)) vers le secteur de Kramatorsk a été engagée dans de violents combats tandis qu’à l’Est des attaques républicaines continuent,

• An Centre, dans le secteur de Donetsk où d’importantes attaques d’artillerie et d’aviation préparent les offensives russo-républicaines sur Marinka et Avdeevka,

• Au Sud, à Marioupol où après avoir refusé de se rendre, les ukrainiens, mènent leurs derniers combats dans la zone industrielle d’Azovstal où ils se sont retranchés,

Résultats d’une frappe ciblée de l’aviation stratégique russe (Tu 22M) sur une position du régiment Azov

Dans ce point de situation je vais développer le front Nord du Donbass où de prochaines grandes batailles semblent s’annoncer et dont l’issue sera décisive pour l’ensemble des opérations militaires en cours.

Pour les secteurs de Donetsk et Marioupol je vous renvoie aux derniers SITREP que je leur ai consacré et qui sont toujours d’actualité :

• Donetsk ici : Les batailles pour Avdeevka et Marinka

• Marioupol ici : L’alliance de la servitude et du fanatisme

***
Le front de Kramatorsk

Dans le Nord du Donbass, dans une région partagée entre les deux républiques de Donetsk et Lougansk se concentre autour de leur état-major le gros des forces ukrainiennes dans le Donbass (« Opération des forces conjointes »).

Depuis la zone d’Izioum, ville conquise par les forces russes en mars 2022, une offensive vers le Sud a été engagée menant 3 objectifs stratégiques :

  • À court terme, couper les routes d’approvisionnements ukrainiennes venant de Poltava et Dnipropetrovsk, par lesquelles arrivent les renforts et aides de l’OTAN,
  • À moyen terme, encercler les forces ukrainiennes de ce secteur par une jonction avec les milices républicaines en train de percer en direction de Artemovsk (Bakhmut),
  • À long terme, réaliser dans une progression vers le Sud, une jonction avec les forces alliés remontant depuis Marioupol pour un grand encerclement des forces de Kiev,

Pour comprendre l’intensité des combats qui s’y déroulent il faut observer d’abord les particularités de ce secteur du front :

• C’est une région avec un relief accidenté, couvert par des forêts et coupée par la rivière de la Severodonetsk, qui facilitent les lignes défensives et ralentissent les attaques.

• Au milieu de cette région, plusieurs villes importantes devenues bastions défensifs urbains : Slaviansk et Kramatorsk à l’Ouest et Severodonetsk et Lissichiansk à l’Est,

Que ce soit dans les villes où les forêts environnantes, la plupart des combats décisifs sont menés par des petits groupes adoptant des techniques de guérilla, comme ici un groupe de reconnaissance russe qui détruit un blindé ukrainien positionné dans la lisière.

Une région donc peu propice à des grandes opérations blindées, d’aviation et d’artillerie et pendant une saison de dégel et pluvieuse qui peut opposer aux progressions des zones inondées.

Depuis la réorientation du dispositif militaire russe et la priorité donnée à la libération de la totalité du Donbass, plusieurs offensives ont été lancées au Nord précédées par d’importantes  :

• Au Nord, depuis le secteur d’Izioum, 2 directions offensives sont engagées par les forces russes :

1- En direction de Barvinkove pour contourner par l’Ouest les bastions urbains de Slaviansk et Kramatorsk et couper leurs voies d’approvisionnement venant du Dniepr.

2- En direction de Lyman (au Nord de Slaviansk), pour lisser la ligne de front et sécuriser le flanc Est du saillant vers Barvinkove mais aussi se rapprocher de Slaviansk.

• À l’Est, une offensive est menée par les forces de la République populaire de Lougansk pour contourner par le Nord le verrou urbain de Severodonetsk et Lissichiansk :

1- Vers Rubijnoe où se déroulent toujours de violents combats jusqu’au centre de cette ville qui contrôle les routes contournant par le Nord Ouest Severodonetsk et permettant d’atteindre Lissichiansk,

2- Vers Kreminna, une petite ville dont la conquête réalisée en début de semaine ouvre également la possibilité d’un deuxième axe offensif vers Lyman par la route allant vers l’Ouest.

• Au Sud, une offensive est menée en direction de la ville de Popasnaya où se déroulent depuis une semaine des combats entre les forces ukrainiennes et républicaines :

1- Soit pour poursuivre vers l’Ouest en direction de Artemovsk une ville située sur la route de Slaviansk, et ainsi contourner au Nord le saillant de Svetlodarsk,

2- Soit pour remonter ensuite vers le Nord afin de tenter une jonction avec la percée de Kreminna et ainsi encercler Lissichiansk et Severodonetsk.

Lors d’une préparation d’artillerie précédant une attaque russe en direction de Slaviansk, un block post ukrainien est détruit sur la route y menant

C’est dans le secteur Nord de ce front de Kramatorsk que trouvent les principaux objectifs des forces russes et au 21 avril leurs avant gardes étaient arrivées à Lozovoye sur les bord de la rivière Oskil et à Torske, les derniers objectifs au Nord et à l’Est de Lyman, le verrou de la route menant à Slaviansk.

Sur cette carte on peut observer que les offensives russes visent à contrôler les routes autant celles menant vers leurs objectifs que celles servant aux ravitaillements qu’elles cherchent, soit à couper (Barvinkove) soit à protéger (Balaklia). De plus ces routes sont les seuls axes sécurisables dans une zone infestées de terrains minés et inondés.
Du côté ukrainien 

Les forces ukrainiennes quant à elles, opèrent dans ce secteur Nord 2 stratégies différentes :

• Dans la zone des opérations offensives russo-républicaines (Slaviansk et Severodonetsk), les unités ukrainiennes s’enferment dans les plus grandes villes transformées en bastions défensifs à partir desquelles elles essayent de mener des attaques limitées dans le temps et l’espace et battre de leurs feux d’artillerie les unités russes.

• Plus au Nord, ans le secteur de Kharkov, avec le renfort de minimum 3 brigades d’infanterie, les forces de Kiev semblent vouloir engager des attaques vers l’Est, notamment dans le secteur de Tchouhouiv/Malynivka (SE de Kharkov) avec la 92e brigade mécanisée et la 4e brigade blindée ukrainiennes, non pour reconquérir une ville (comme Koupiansk par exemple) mais plutôt pour couper la route d’approvisionnement principale entre Belgorod et Izioum (via Koupiansk) et qui assure la logistique rapide aux opérations.

Violents bombardements russes sur des positions ukrainiennes à l’Est de Karkhov

• À l’Ouest de Izioum, on observe aussi des mouvements et pressions offensives sur le Secteur de Balaklia lequel est le point d’appui principal du flanc Ouest du front russe. Il est probable que les forces ukrainiennes tentent également des attaques dans ce secteur, toujours pour menacer l’approvisionnement russe mais aussi faire diversion et diviser ses forces concentrées vers Barvinkove et obtenir une victoire pour leur propagande.

Au niveau tactique, dans les villes, les forces ukrainiennes organisent depuis des années des défenses dans la profondeur et des stocks logistiques avec lesquels elles espèrent renouveler la résistance de Marioupol (assiégée par 12 groupes tactiques russo-républicains) et ainsi gagner du temps par une guerre d’attrition immobilisant et épuisant les unités russes et républicaines dans de longs sièges urbains. À noter également que de nombreuses localités où sont restées de nombreux civils ont des sites industriels chimiques dangereux.

En dehors des bastions urbains, les unités ukrainiennes, à partir de leurs points d’appui mène une espèce de techno-guerilla avec des petits groupes mobiles articulés autour une composante antichar importante avec les missiles et drones d’observation fournis par l’OTAN. La configuration du terrain (accidenté et boisé) est favorable aux embuscades contre des unités blindées et mécanisées lourdes comme celles des forces russes (d’où leur augmentation en unités d’infanterie des derniers jours).

Un clin d’œil historique 

Il y a 79 ans, lors de la précédente libération du Donbass l’armée rouge menait déjà, pour encercler les troupes allemandes s’y trouvant, une offensive… à partir du secteur d’Izioum et en direction de Barvinkove, Slaviansk et Donetsk qui s’appelait alors Stalino. Le temps et les hommes passent et de nouvelles technologies apparaissent, mais le terrain et ses enjeux s’imposent toujours, comme la guerre que les hommes se font pour les maitriser.

En conclusion

Si la prise de Marioupol est une victoire indéniable pour les forces russo-républicaines, le plus difficile pour la libération du Donbass reste à faire, car les Ukrainiens veulent faire de chaque ville conquise par les Russes une « victoire à la Pyrrhus » et surtout un gain de temps pendant lequel les aides militaires et les sanctions économiques occidentales s’intensifient en quantité et en qualité.

Une victoire décisive dans le Donbass relancerait les dés sur le champ de bataille ukrainien et si le régime de Kiev n’a toujours pas capitulé, une troisième phase opérationnelle pourra alors être engagée avec un net avantage du côté des forces russes. À condition que la libération du Donbass se finisse aux environs de cet été, et pour cela il faut que le secteur de Kramatorsk où est positionné l’état-major des forces ukrainiennes ses unités d’élite et ses réserves dans le Donbass soit conquis.

Les russes n’ont donc pas d’autre choix que d’engager beaucoup plus de forces pour continuer une guerre conventionnelle et simultanée sur plusieurs villes, ou de passer à une guerre de destruction massive en Ukraine (ce qui scellerait la diabolisation de la Russie pour longtemps). Quoiqu’il en soit le Kremlin va certainement devoir marquer rapidement un coup d’arrêt aux aides militaires occidentales à l’Ukraine qui aujourd’hui reçoit quotidiennement de l’armement lourd de l’OTAN (chasseurs-bombardiers, obusiers, chars de combat, missiles sol-air, anti navire, drones d’attaque…) sans lesquelles les forces ukrainiennes n’auraient plus aujourd’hui ni moyens significatifs ni moral suffisant pour résister.

Débris d’un « Sukhoï » russe abattu à 6000 mètres d’altitude par un missile antiaérien de l’OTAN livré aux forces ukrainiennes.

Chaque nuit, entre 23h et 5h00 du matin, les routes venant de Pologne dans le secteur de Lvov sont encombrées par des kilomètres de convois acheminant les armes et munitions de l’OTAN vers le front.  Il y a 2 jours, un important dépôt de matériels de l’OTAN repéré malgré les moyens civils servant à sa couverture et ses approvisionnements a été détruit par 2 missiles Kalibr russes.

Ceci va devenir la mission prioritaire de l’état-major russe s’il veut continuer à avancer dans le Donbass.

source : Alawata Rebellion

 

 

Donbass : La bataille de Marioupol est terminée
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par Christelle Néant.

Le 21 avril 2022 est la date à laquelle la bataille de Marioupol a été annoncée comme terminée par la fédération de Russie. Ce sera aussi la date officielle qui sera retenue pour les futures célébrations de la libération de Marioupol. Le fait qu’environ 2000 soldats ukrainiens soient toujours retranchés dans les sous-sols d’Azovstal ne représente désormais plus un danger, et la ville peut désormais commencer à se reconstruire.

Les 20 et 21 avril 2022, nous étions à Marioupol, pour explorer les territoires du port marchand et de l’usine Ilitcha, récemment libérés par l’armée russe et la milice populaire de la RPD (République populaire de Donetsk). Nous y avons trouvé (sans surprise) beaucoup d’uniformes ukrainiens, mais aussi des corps de soldats ukrainiens et de civils, du matériel médical de pays de l’OTAN, des cartes militaires, et un sous-sol piégé.

Voir le reportage filmé sur place (attention contenu choquant à ne regarder que si vous avez le cœur bien accroché) :

 

Les corps qui sont sur le territoire de l’usine Ilitcha, et à proximité, sont dehors depuis au moins 10 jours, et permettent de se rendre compte de la supercherie du massacre de Boutcha. Le contraste entre l’aspect de ces corps et celui des cadavres qui jonchaient les rues de Boutcha est saisissant. L’un des corps situé dans un tunnel de l’usine Ilitcha semble être celui d’un civil, dont les mains ont été ligotées avec un bandage blanc (là aussi il y a un parallèle à faire avec les corps de Boutcha).

 

Un des sous-sols de l’usine était piégé, ce qui nous a empêché de l’explorer plus avant. Dans un autre j’ai trouvé des cartes militaires ukrainiennes montrant les positions du régiment néo-nazi Azov, et des soldats de l’armée ukrainienne dans la ville, mais aussi dans l’usine Ilitcha. Ces cartes, et les listes trouvées avec, ont été transmis à la milice populaire de la RPD.

Pendant ces deux jours, l’usine Azovstal a continué à être bombardée par l’armé russe, et malgré l’annonce de la fin de la bataille de Marioupol, ces bombardements continueront jusqu’à la reddition de tous les soldats ukrainiens qui sont retranchés dans les sous-sols de l’usine.

La poursuite des bombardements russes a pour but d’éviter qu’ils ne bombardent à nouveau les zones résidentielles de Marioupol, comme ils l’ont fait le 21 avril pendant le cessez-le-feu quotidien (organisé pour permettre aux occupants des sous-sols de se rendre en toute sécurité) alors que nous filmions le corps d’un civil mort dans la rue près de l’usine Ilitcha. Un obus de mortier tiré depuis l’usine Azovstal a atterri dans la rue où nous nous trouvions, nous obligeant à partir de manière anticipée.

Malgré ce que l’on peut lire dans la presse occidentale, et entre autre française, l’annonce de la libération totale de Marioupol, et de la fin de la bataille, malgré la présence de soldats ukrainiens dans les sous-sols d’Azovstal, n’est pas prématurée.

Si le Président de la fédération de Russie, Vladimir Poutine a annulé l’assaut de ces sous-sols, c’est parce que cela ne valait pas la peine de risquer la vie des soldats russes et de ceux de la RPD. Les soldats ukrainiens sont désormais totalement coincés. La RPD a pris le contrôle des bâtiments administratifs et de toutes les entrées et sorties d’Azovstal, d’où ses troupes surveillent désormais le territoire de l’usine en continu.

Il n’y a donc aucun intérêt à risquer la vie des soldats russes et de ceux de la RPD. Les soldats ukrainiens ne peuvent absolument plus sortir de l’usine et n’ont que deux options désormais : se rendre ou mourir de faim et de soif. D’après les données communiquées par la Russie, il resterait aux soldats d’Azov des vivres pour tenir 15 jours.

Mais au vu de l’état de certains d’entre eux, visibles sur cette vidéo que les soldats ukrainiens ont publié, je pense qu’ils ne tiendront pas aussi longtemps.

 

Si la Russie a renoncé à lancer l’assaut contre le dédale souterrain d’Azovtal, c’est aussi peut-être parce qu’elle espère attraper certaines personnes qui s’y trouvent, vivantes ! Ce qui a l’air d’exciter l’hystérie des dirigeants occidentaux. D’où ces articles moquant la décision russe, comme si ce que pensent les journalistes occidentaux avait le pouvoir d’énerver Vladimir Poutine pour le pousser à revoir sa décision.

 

Pas la peine de se ridiculiser avec ce genre d’articles sarcastiques, le sort des personnes qui se trouvent dans les sous-sols d’Azovstal est bel et bien scellé, et la bataille de Marioupol est bel et bien terminée. Les batailles de Slaviansk et Kramatorsk vont bientôt pouvoir commncer.

Christelle Néant

source : Donbass Insider

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