Missile balistique intercontinental
Russe le SARMAT
oubien le SATAN II
RS-28 Sarmat
RS-28 Sarmat | |
![]() Tracteur-érecteur-lanceur du RS-28 Sarmat au cosmodrome de Plessetsk en 2018. |
|
Présentation | |
---|---|
Type de missile | Missile balistique intercontinental |
Constructeur | Krasmash |
Développement | Bureau d'étude Makeïev |
Statut | En développement1, 2 |
Caractéristiques | |
Moteurs | 1er étage : 4 РД-274 RD-274 |
Ergols | Propergol liquide |
Masse au lancement | plus de 200 tonnes 3 |
Longueur | 35,3 m 3 |
Diamètre | 3 m 3 |
Portée | 18 000 km 3 |
Charge utile | charge utile estimée à 10 tonnes soit jusqu'à 15 têtes MIRV, 50 Mt maximum au total |
Guidage | inertiel, GLONASS, Guidage inertiel avec recalage par visée stellaire |
Plateforme de lancement | Silo à missile |
modifier ![]() |
Le RS-28 Sarmat4 (en russe : РС-28 Сармат, surnommé « Satan 2 » par la presse occidentale5, code OTAN : SS-X-30) est un missile balistique intercontinental de très grande taille développé par la Russie.
Ce missile est propulsé par un moteur-fusée à ergols liquides et possède un dispositif de type mirvage. Il est développé par le Bureau d'étude Makeïev4 à partir de 20096 pour remplacer le SS-18 Satan. Sa grande capacité de charge lui permet d'emporter jusqu'à dix têtes de forte puissance ou quinze têtes de puissance moindre, ou une combinaison de têtes thermonucléaires et de contremesures conçues pour tromper les défenses antimissiles7,8. C'est une réponse de l’armée russe au programme Prompt Global Strike américain9. L'armée russe annonce le 20 avril 2022 un premier tir réussi de ce missile10.
Nom
Ce missile est baptisé en référence à la civilisation indo-iranienne des Sarmates.
Sur le plan militaire, les Sarmates sont à l'origine de la cavalerie lourde c'est à dire, cavaliers et monture revétus d'une armure solide mais souple grâce sa conception imitant le principe de la peau recouverte d'écailles des poissons.
Sur le plan mythique, les Sarmates ont régné entre le Don et l'Oural du IVe siècle av. J.-C. au IVe siècle, soit presque 1 000 ans, longévité chère aux chiliasmes tant des monothéismes que des doctrines politiques, telles celle du « Grand Soir » ou du Reich nazi.
Successeur direct du R-36 (code OTAN: SS-18 surnom Satan), son surnom est « Satan 2 ».
Histoire
En février 2014, un officiel de l'armée russe annonce que le Sarmat serait prêt à être déployé vers 202011. En mai 2014, une autre source officielle suggère que le programme va être accéléré et que, selon son opinion, il constituerait 100 % des prévisions d'équipements de la Forces des fusées stratégiques de la Fédération de Russie en 20219,12. Fin 2015 est annoncé un délai dans le calendrier de conception du premier prototype Sarmate13,14.
Les premières photographies officielles du RS-28 ont été dévoilées en octobre 201615.
Le 1er mars 2018, Vladimir Poutine présente l'avancée des travaux sur les nouvelles armes russes. Il affirme que le Sarmat peut avoir une portée équivalente au périmètre de la Terre en accord avec le traité de l'espace qui interdit la mise en orbite d'armes nucléaires (moins d'une orbite complète permet de classer l'arme comme non orbitale). L'arme a une fonction similaire au « système de bombardement orbital fractionné » en service de 1969 à 1983 : au lieu d'une trajectoire balistique classique, le missile met la charge en orbite puis plonge vers le sol avant le tour complet de la Terre. Selon Poutine, le missile peut être lancé de façon à passer par le pôle sud ou nord pour contourner les défenses actuelles16.
Le 20 avril 2022, pendant l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Vladimir Poutine annonce le premier essai réussi de lancement du Sarmat, depuis le cosmodrome de Plessetsk jusqu'au polygone de Koura situé dans le Kamtchatka, à 6 100 km de distance17. Le département de la Défense des États-Unis qualifie ce tir d'essai « de routine »18.
Galerie
-
Lancement d'essai du RS-28 Sarmat depuis le Cosmodrome de Plessetsk vers Koura le 20 avril 2022.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « RS-28 Sarmat » (voir la liste des auteurs).
- https://air-cosmos.com/article/l-usaf-espionne-l-essai-du-missile-strategique-russe-satan-ii-32822 [archive]?
- « De combien d’armes nucléaires dispose la Russie et qu’est-ce que Satan-2 réputé « invulnérable » ? » [archive], sur futura-sciences.com, 28 février 2022 (consulté le 28 février 2022)
- (en) « RS-28 Sarmat » [archive], sur csis.org (consulté le 28 février 2022)
- Новую тяжелую ракету "Сармат" будут делать в Красноярске [archive] Rossiyskaya Gazeta, 2 février 2015.
- « La Russie désormais dotée d'un missile capable de raser un pays comme la France » [archive], sur BFM TV, 25 octobre 2016 (consulté le 26 octobre 2016).
- « Перспективная тяжелая МБР РС-28 / ОКР Сармат - SS-X-30 (проект) » [archive], sur militaryrussia.ru.
- (en) « SS-30 ?? / R-X-? Sarmat New Heavy ICBM » [archive], globalsecurity.org (consulté le 17 janvier 2015).
- (en) « Russia plans new ICBM to replace Cold War 'Satan' missile » [archive], Reuters, 17 décembre 2013 (consulté le 17 janvier 2015).
- Минобороны рассказало о тяжелой баллистической ракете - неуязвимом для ПРО ответе США [archive]
- « Premier tir d'essai réussi du Sarmat, dernier né des missiles balistiques russes » [archive], sur LEFIGARO, 20 avril 2022 (consulté le 20 avril 2022)
- (en) « Sarmat ICBM to be ready by 2020 » [archive], 25 février 2014 (consulté le 17 janvier 2015).
- (en) « Russia Fast Tracking "Unique" Missile » [archive], The Moscow Times, 1er juin 2014 (consulté le 17 janvier 2015).
- (en) « Russian Program to Build World's Biggest Intercontinental Missile Delayed », The Moscow Times, 26 juin 2015 (lire en ligne [archive], consulté le 27 juin 2015).
- Начало испытаний новой ракеты «Сармат» отложено [archive], 26 juin 2015.
- Russia Unveils 1st Image of New Intercontinental Ballistic Missile [archive], 26 octobre 2016.
- Anthony Berthelier, « Russie: ce que l'on sait des nouvelles armes "invincibles" de Vladimir Poutine » [archive], sur Le HuffPost (consulté le 18 septembre 2018).
- « La Russie annonce avoir testé "avec succès" le Sarmat, un missile intercontinental "sans équivalent" selon Vladimir Poutine » [archive], sur francetvinfo.fr, 20 avril 2022.
- « La Russie annonce avoir testé « avec succès » le Sarmat, un nouveau missile balistique « sans équivalent » » [archive], sur Le Télégramme, 20 avril 2022
Russie : Premier tir du missile Sarmat
russe capable de déjouer tous les
systèmes aériens modernes

par Oki Faouzi.
L’armée russe a lancé mercredi 20 avril 2021 le premier tir d’essai réussi du missile balistique intercontinental Sarmat, une arme de nouvelle génération de très longue portée que le président Vladimir Poutine a salué comme sans équivalent.
« C’est véritablement une arme unique qui va renforcer le potentiel militaire de nos forces armées, qui assurera la sécurité de la Russie face aux menaces extérieures et qui fera réfléchir à deux fois ceux qui essayent de menacer notre pays avec une rhétorique déchaînée et agressive », a déclaré Vladimir Poutine, lors d’une annonce diffusée à la télévision.
Selon les informations dont dispose l’agence de presse Avia.pro, il s’agit du premier lancement test de l’ICBM lourd Sarmat dans le cadre des tests d’état. Le lancement a été effectué avec succès depuis le silo et le missile a atteint avec précision la cible sur l’un des sites d’essai de la Fédération de Russie. Des tests réussis d’un ICBM lourd suggèrent qu’il sera adopté par l’armée russe dans un avenir très proche.
Vladimir Poutine a également félicité l’armée russe pour la réussite des essais du dernier ICBM lourd russe Sarmat, notant qu’un tel missile n’a pas d’analogue dans le monde. En Occident, l’ICBM lourd russe Sarmat est appelé la fusée « Satan-2 », établissant une analogie avec l’ICBM lourd soviétique. Selon le représentant officiel du ministère russe de la Défense Igor Konashenkov, le lancement du missile balistique intercontinental lourd Sarmat, capable, selon certaines données, d’emporter une charge nucléaire d’une capacité d’environ 8 mégatonnes, a eu lieu à 15h12.
Cette redoutable nouvelle arme peut déjouer tous les systèmes antiaériens modernes « Je souligne que seuls des assemblages, des composants et des pièces de fabrication nationale ont été utilisés pour la création du Sarmat », a ajouté la télévision Russe.
Selon Vladimir Poutine, le missile lourd balistique intercontinental de cinquième génération Sarmat est capable de déjouer tous les systèmes antiaériens modernes. Cette arme fait partie d’une série d’autres missiles présentés en 2018 comme invincibles par Vladimir Poutine. On y trouve notamment les missiles hypersoniques Kinjal et Avangard. En mars 2021, Moscou a affirmé avoir utilisé pour la première fois le Kinjal contre des cibles en Ukraine.
Le Pentagone a réagi aussitot, assurant que ce tir de missile était un essai de routine et ne constituait pas une menace pour les États-Unis ni leurs alliés. « Moscou a convenablement informé Washington de la réalisation de ce test, conformément à ses obligations relevant des traités sur le nucléaire, et il ne s’agissait donc pas d’une « surprise » pour le ministère américain de la Défense » a ajouté son porte-parole John Kirby.
D’un poids dépassant 200 tonnes, le Sarmat est censé être plus performant que son prédécesseur – le missile Voïevoda d’une portée de 11 000 km. En 2019, Vladimir Poutine avait affirmé que le Sarmat n’avait pratiquement pas de limites en matière de portée et qu’il était capable de viser des cibles en traversant le pôle Nord comme le pôle Sud, informe-t-on de même source.
illustration : Le missile satan 2 pouvant emporter une charge nucléaire de 8 mégatonnes
Les missiles balistiques intercontinentaux

Un missile balistique intercontinental (en anglais : intercontinental ballistic missile ou ICBM) est un missile balistique d'une portée supérieure à 5 500 km (par convention de traités)1.
Sommaire
Historique
Le complexe militaro-industriel allemand lança durant la Seconde Guerre mondiale les premières études pour un lanceur pouvant emporter des charges militaires sur un autre continent, la cible spécifique étant les États-Unis, mais la chute du Troisième Reich interrompit les recherches et les Alliés se partagèrent ses travaux.
Le premier missile balistique intercontinental fut le soviétique R-7 Semiorka (R-7 numéro 7) qui parcourut 6 000 km le 21 août 19572. Le succès du second essai du 7 septembre 1957 dans sa trajectoire ascendante poussa l'Union Soviétique à l'utiliser comme lanceur de satellite, ce qu'elle fit avec la 8K71PS ou R-7 numéro 9, qui emporta le Spoutnik 1 le 4 octobre 1957. Deux suivirent en novembre de la même année, qui envoyèrent en orbite Spoutnik 2 et 3.
Le premier tir d'un ICBM aux États-Unis a eu lieu avec un SM-65 Atlas le 17 décembre 1957.
Charge utile
Les missiles balistiques intercontinentaux sont généralement conçus pour porter une ou plusieurs ogives nucléaires.
Cependant, l'URSS avait durant la guerre froide des armes biologiques embarquées à bord de certains missiles et les États-Unis avaient jusqu'en 1992 quelques missiles pouvant emporter des satellites de télécommunication d'urgence en cas de destruction de leur réseau de télécommunications militaires.
Depuis les années 2000, des responsables des forces armées des États-Unis étudient la possibilité d'installer des ogives conventionnelles ou inertes (l'énergie cinétique due à la grande vitesse d’impact causant d'importants dégâts) à la place des armes nucléaires sur plusieurs de leurs missiles balistiques dans les années 2010–2020 dans le cadre du programme Prompt Global Strike3. Un premier essai avec un missile mer-sol balistique stratégique Trident II aurait dû avoir lieu en août 20094 mais ce programme a été abandonné. L'utilisation de telles charges comporte des problèmes d'identification par les autres pays qui, en cas de tir, ne peuvent savoir s'il s'agit d'un bombardement nucléaire ou conventionnel5.
La république populaire de Chine a en revanche développé des versions du DF-21 emportant des charges conventionnelles.
Catégories
Les ICBM se différencient des autres missiles balistiques par leur vitesse et leur portée :
- les missiles balistiques à courte portée pour champ de bataille "Tactical Ballistic Missile" (TBM) ou également "Battlefield Range Ballistic Missile" (BRBM) ;
- les missiles balistiques de courte portée SRBM : portée maximale de 1 000 km selon le Missile Defense Agency des États-Unis ;
- les missiles balistiques de portée moyenne MRBM : portée entre 1 000 et 3 000 km selon la Missile Defense Agency des États-Unis ;
- les missiles balistiques de portée intermédiaire IRBM : portée entre 3 000 et 5 500 km selon la Missile Defense Agency des États-Unis.
En 2017, tous les membres permanents du conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies disposent de systèmes opérationnels permettant de lancer des ICBM : tous possèdent des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) et la Russie, les États-Unis et la Chine ont des bases terrestres permettant de lancer des missiles balistiques intercontinentaux. De plus, la Chine et la Russie possèdent des systèmes terrestres mobiles.
En plus des membres du conseil permanent de l'ONU, l’Inde développe une variante de son missile Agni, appelé Agni 4, qui aurait une portée de 6 000 km. Certaines agences de renseignements soupçonnent la Corée du Nord de vouloir en développer ; deux tests de différents prototypes de missiles en 1998 et 2006 n’ont pas été concluants.
En 1991, les États-Unis et la Russie ont conclu un traité de réduction des armes stratégiques afin de réduire leurs déploiements d’ICBM et les ogives attribuées.
Phases de vol
Vol balistique
Les phases suivantes de vol balistique peuvent être distinguées :
- Phase de poussée : de 3 à 4 minutes ; l'altitude à la fin de cette phase est entre 150 et 200 kilomètres, la vitesse moyenne est de 7 km/s (la vitesse de satellisation minimale d'un objet de la surface de la Terre est de 7,9 km/s) ;
- Phase intermédiaire : environ 25 minutes pour une cible à 12 000 km — vol suborbital sur une orbite elliptique, c'est-à-dire l'orbite fait partie d'une ellipse avec l'axe principal vertical ; l'apogée est à une altitude d'environ 1 200 km ; l'axe semi-principal vaut entre 1 fois et 1⁄2 le rayon de la Terre ; la projection de l'orbite sur la surface de la terre est un grand cercle ;
- Phase de rentrée : environ 2 minutes. Le missile peut libérer quelques ogives, chacune ayant une trajectoire propre, ainsi qu'un grand nombre de leurres pour dérouter la défense antimissile.
Vol planant

Envisagé depuis la conception des premiers missiles balistiques et testé en 1959 avec Alpha Draco (en), reporté dans les années 1960/70 pour éviter une course à l’armement et testé à partir des années 1980 par les États-Unis6,7 puis par la Chine et la Russie depuis les années 2000, les spécialistes recherchent une trajectoire de « croisière » extrêmement rapide (entre 10 000 et 20 000 km/h), tout en maintenant la manœuvrabilité des MIRV à charge conventionnelle ou nucléaire potentiellement « satellisable »8.
Une des solutions est une ogive de type planeur hypersonique (Hypersonic Glide Vehicle) qui rebondit sur l’atmosphère (entre 80 et 100 km d’altitude). En général, toute l'énergie est fournie dans la phase balistique initiale, puis l'engin avance sur son élan, étant essentiellement piloté lorsqu'il replonge dans les hautes couches de l’atmosphère pour rebondir9.
Liste de missiles balistiques intercontinentaux
nom local | code OTAN | pays | dépl. | ogives | charge | masse | propulsion | portée | Précision | tir |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
R-7 | SS-6 Sapwood | ![]() |
1957 | 1 | 2.9 Mt | 265 t | kér. et kér. | 8 000 km | 3 700 m | tour |
SM-65 Atlas | ![]() |
1959 | 1 | 1.4 Mt | 121 t | kér. | 11 000 km | 3 700 m | tour et silo | |
R-16 | SS-7 Saddler | ![]() |
1961 | 1 | 5 Mt | 140 t | hyp. et hyp. | 11 000 km | 2 700 m | tour et silo |
SM-68 Titan | ![]() |
1961 | 1 | 4 Mt | 100 t | kér. et kér. | 10 000 km | 1 400 m | silo | |
R-14 | SS-5 Skean | ![]() |
1962 | 1 | 1-2 Mt | 86 t | sol., sol. et sol. | 3 700 km | 2 400 m | silo et mobile |
LGM-30 Minuteman | ![]() |
1962 | 1 | 1.2 Mt | 29 t | sol., sol. et sol. | 10 000 km | 2 400 m | silo | |
Titan II | ![]() |
1962 | 1 | 9 Mt | 154 t | sol., sol. et sol. | 10 000 km | n.d. | silo | |
R-9 | SS-8 Sasin | ![]() |
1964 | 1 | 2.3 Mt | 81 t | kér. et kér. | 11 000 km | 2 000 m | tour et silo |
R-36 | SS-9 Scarp | ![]() |
1966 | 1 | 18–25 Mt | 210 t | hyp. et hyp. | 15 500 km | 920 m | silo |
UR-100 | SS-11 Sego | ![]() |
1967 | 1 | 500 kt | 42 t | hyp. et hyp. | 11 000 km | 1400 m | silo |
RT-2 | SS-13 Savage | ![]() |
1968 | 1 | 1.5 Mt | 50 t | sol., sol. et sol. | 9 500 km | 2 000 m | silo |
Polaris A-3 | ![]() |
1964 | 2 | 200 kt | 13 t | mer., sol. | 4 600 km | n.d. | snle | |
LGM-30 Minuteman II | ![]() |
1967 | 1 | 1.2 Mt | 33 t | sol., sol. et sol. | 12 500 km | 1 000 m | silo | |
RT-20P | SS-15 Scrooge | ![]() |
1969 | 1 | 500 kt | 30 t | sol. et hyp. | 11 000 km | 600 m | mobile |
Poseidon C3 | ![]() |
1971 | 10 à 14 | 40 kt | 64 t | mer., sol. | 4 600 km | 300 m | snle | |
S2 | ![]() |
1971 | 1 | 130 kt | 32 t | sol. et sol. | 3 500 km | n.d. | silo | |
M1 | ![]() |
1971 | 1 | 500 kt | 20 t | mer., sol. | 3 000 km | n.d. | snle | |
LGM-30F Minuteman III | ![]() |
1971 | 3 | 170 kt | 35 t | sol., sol. et sol. | 13 000 km | 280 m | silo | |
DF-3A | CSS-2 | ![]() |
1971 | 1 à 3 | 3 Mt (ogive unique) | 64 t | hyp. | 3 000 km | 1 000 m | silo |
M2 | ![]() |
1974 | 1 | 500 kt | 20 t | mer., sol. | 3 500 km | n.d. | snle | |
R-29 | SS-N-8 Sawfly | ![]() |
1974 | 1 à 7 | 100-500 kt | 33 t | mer., sol. | 6 500-9 000 km | n.d. | snle |
R-36M | SS-18 Satan | ![]() |
1974 | 1 à 10 | 11 Mt (ogive unique) | 210 t | hyp. et hyp. | 11 200 km | 400 m | silo |
MR-UR-100 | SS-17 Spanker | ![]() |
1975 | 1 | 3.5–6 Mt | 71 t | hyp. et hyp. | 10 100 km | 420 m | silo |
UR-100N | SS-19 Stiletto | ![]() |
1975 | 6 | 650 kt | 105 t | hyp., hyp. et hyp. | 9 700 km | 350 m | silo |
M20 | ![]() |
1976 | 1 | 1.2 Mt | 20 t | mer., sol. | 3 000 km | n.d. | snle | |
RT-21 | SS-16 Sinner | ![]() |
1976 | 1 | 1–1.5 Mt | 44 t | sol., sol. et sol. | 10 500 km | 450 m | mobile |
Trident I | ![]() |
1979 | 8 | 100 kt | 33 t | mer., sol. | 6 400 km | 380 m | snle | |
DF-4 | ![]() |
1980 | 1 à 3 | 3.3 Mt | 82 t | sol., sol. et sol. | 7 000 km | 1 500 m | silo | |
S3 | ![]() |
1980 | 1 | 1.2 Mt | 25 t | sol. et sol. | 3 500 km | n.d. | silo | |
DF-5 | CSS-4 | ![]() |
1981 | 1 | 2 Mt | 183 t | hyp., hyp. et hyp. | 12 000 km | 500 m | silo |
R-39 Rif | SS-N-20 Sturgeon | ![]() |
1983 | 10 | 100-200 kt | 84 t | mer., sol. | 8 300 km | n.d. | snle |
M4 | ![]() |
1985 | 6 | 150 kt | 35 t | mer., sol. | 5 000 km | 330 m | snle | |
RT-2PM | SS-25 Sickle | ![]() |
1985 | 1 | 550 kt | 45 t | sol., sol. et sol. | 10 500 km | 150 m | mobile et silo |
LGM-118A Peacekeeper | ![]() |
1986 | 10 | 300 kt | 88 t | sol., sol., sol. | 9 600 km | 100 m | silo | |
Jericho III | ![]() |
1986 | n.d. | 26 t | sol. et sol. | 3 500-11 000 km | n.d. | tour | ||
RT-23 | SS-24 Scalpel | ![]() |
1987 | 10 | 400 kt | 104 t | sol., sol. et sol. | 10 000 km | 150 m | mobile et silo |
Trident II | ![]() |
1990 | 1 à 8 | 100-475 kt | 58 t | mer., sol. | 11 300 km | 90 m | snle | |
M45 | ![]() |
1996 | 6 | 150 kt | 35 t | mer., sol. | 6 000 km | 200 m | snle | |
RT-2PM2 Topol-M | SS-27 Sickle-B | ![]() |
1997 | 1 | 550 kt | 47 t | sol., sol. et sol. | 11 000 km | 350 m | mobile et silo |
DF-31 | CSS-9 | ![]() |
2000 | 1 | 1 Mt | 42 t | sol., sol. et sol. | 8 000 km | 300 m | mobile |
Jericho III | ![]() |
2008 | n.d. | 6 500 km | 1 000 m | silo | ||||
M51 | ![]() |
2010 | 6 à 10 | 100-110 kt | 54 t | mer., sol. | 9 000 km | 200 m | snle | |
RS-24 Yars | SS-29 | ![]() |
2010 | 3 | 150-200kt | 50 t | Sol, Sol, Sol | 10 500 km | 250 m | Silo, Mobile |
Julang 2 | CSS-N-4 | ![]() |
2015 | 3 à 10 | 250-1 000 kt | 23 t | mer., sol | 8 600-14 000 km | n.d. | snle |
Agni V | ![]() |
2016 | 1 | 15-60 kt | 50 t | sol., sol., et sol. | 5 000 km | 10-80 m | mobile | |
Hwasong-14 | ![]() |
2017 | 1 | n.d. | 34 t | 10 000 km | n.d. | tour | ||
Hwasong-15 | ![]() |
2017 | 1 | n.d. | 72 t | 13 000 km | n.d. | mobile | ||
RS-28 Sarmat | SS-30 Satan-2 | ![]() |
2020 | 15 | n.d. | >100 t | sol., sol. et sol. | 17 000 km | 10 m | silo |
R-30 Boulava | SS-N-32 | ![]() |
6 à 10 | 100-150 kt | 37 t | mer., sol. | 8 000 km | snle |
Notes et références
- Joseph Henrotin (Centre des études de sécurité), « Armes hypersoniques : quels enjeux pour les armées ? », Briefings de l'IFRI, 18 juin 2021 (lire en ligne [archive], consulté le 20 mars 2022).
- (en) « Rocket R-7 » [archive], energia.ru
- Défense et Sécurité internationale no 35, mars 2008
- « L’US Navy prévoit de tester en aout prochain des technologies liées au missile Trident conventionnel [archive] », Le portail des sous-marins, 23 mai 2009
- (en) US 'Prompt Global Strike' Capability: A New Destabilising Sub-State Deterrent in the Making? [archive], British American Security Concil, juin 2006
- (en) « Strategic Nuclear Strike Hypersonic Glide Vehicles » [archive], sur Dreamland Resort, 6 avril 2002 (consulté le 2 janvier 2014)
- (en) « Lockheed HGV » [archive], sur Designation Systems, 23 juin 2009 (consulté le 2 février 2014)
- (en) Bill Gertz, « Hypersonic arms race: China tests high-speed missile to beat U.S. defenses » [archive], sur The Washington Times, 13 janvier 2014 (consulté le 2 février 2014)
- [image](zh)Trajectoire Qian étudié par la Chine [archive]
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) Estimated Strategic Nuclear Weapons Inventories [archive], septembre 2004
- (en) Estimated Strategic Nuclear Weapons Inventories [archive], juillet 2007
- (en) Intercontinental Ballistic and Cruise Missiles [archive]
- La défense antimissile américaine de A à Z [archive]