par Christelle Néant.
Après avoir pilonné les nouvelles positions de tir que les soldats ukrainiens avaient installé dans Azovstal pendant l’évacuation de civils retenus dans l’usine, l’armée russe a organisé un nouveau cessez-le-feu et de nouveaux couloirs humanitaires sur trois jours pour poursuivre l’évacuation. Mais au lieu de laisser sortir les civils qui seraient encore dans les sous-sols d’Azovstal, les soldats ukrainiens ont révélé leur véritable visage de terroristes et de preneurs d’otages.
Après trois jours d’évacuation réussie des civils qui étaient retenus dans Azovstal par les soldats ukrainiens, l’armée russe a dû interrompre cette évacuation pour bombarder l’usine afin éliminer les positions de tir que ces derniers avaient installées grâce au cessez-le-feu.
Ces bombardements ont duré deux jours et après s’être assurés que les positions de tir étaient détruites, l’armée russe a annoncé de nouveau qu’un cessez-le-feu et des couloirs humanitaires seraient remis en place les 5, 6 et 7 mai pour poursuivre l’évacuation des civils encore présents dans les sous-sols d’Azovstal.
Sauf qu’au lieu de laisser sortir les civils restants dans les sous-sols de l’usine Azovstal, les soldats ukrainiens ont exigé de les échanger au taux de 15 civils pour une tonne de nourriture et de médicaments.
« Nous devons maintenir des contacts avec les nazis d’Azov qui se sont installés là-bas et les représentants du SBU dans l’intérêt de sauver les civils qui sont restés là-bas. Pendant les négociations, ils nous ont proposé d’échanger des otages civils – 15 contre une tonne de nourriture et de médicaments – et ils ont prévenu que personne d’autre ne sera autorisé à se rendre en Ukraine, désormais ils seront uniquement échangés », a déclaré un représentant du quartier général de l’opération de libération de l’usine.
Selon cette source plus de 200 civils pourraient encore se trouver dans les sous-sols d’Azovstal, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées. Or cette exigence d’échanger les civils contre de la nourriture et des médicaments « au poids » rappelle méchamment la méthode des terroristes de l’État islamique en Syrie.
Et surtout, cela révèle le vrai visage des soldats ukrainiens retranchés dans l’usine Azovstal : des terroristes preneurs d’otages. Non seulement ils utilisent ces civils comme boucliers humains, mais maintenant ils les marchandent contre de la nourriture et des médicaments ! Voilà quel est le vrai visage des pseudo héros ukrainiens, et des pseudos défenseurs de Marioupol. En réalité ils n’en ont rien à faire des civils qu’ils prétendent défendre !
Les exigences des soldats ukrainiens du régiment néo-nazi Azov ont fait réagir le porte-parole de la Douma russe, Viatcheslav Volodine, qui a souligné que leur exigence révélait leur vrai visage, qui est la raison pour laquelle la Russie a décidé d’intervenir en Ukraine.
« On a appris que les combattants d’Azovstal ont proposé d’échanger les civils présents contre de la nourriture et des médicaments. […] Après de telles déclarations, y a-t-il encore quelqu’un qui ne sait pas qui affrontent nos soldats et nos officiers en Ukraine ? Pensez-y, d’abord ils ont attiré les gens vers l’usine, puis ils se sont cachés derrière eux comme un bouclier humain, et maintenant ils veulent les échanger contre de la nourriture, estimant la vie humaine à 66,6 kg. Ils n’ont qu’un seul but : sauver leur peau. La seule chose pire que le cannibalisme est de manger les otages. Un comportement typique de terroriste. Que vont dire maintenant ceux qui ont défendu ces monstres ? Voici un exemple clair de ce que sont les nazis et pourquoi il faut s’en occuper », a-t-il déclaré sur sa chaîne Telegram.
Ces exigences ignobles confirment les témoignages des civils qui sont sortis d’Azovstal, qui ont déclaré qu’ils avaient été retenus dans les sous-sols contre leur gré, et prouve définitivement que les civils ne sont que des boucliers humains et des otages pour les soldats ukrainiens du régiment néo-nazi Azov, qui ne sont en réalité que des terroristes. Surtout ces exigences confirment la justesse de l’intervention russe en Ukraine, et justifie l’intransigeance de la Russie envers ces unités néo-nazies ukrainiennes.
source : Donbass Insider
par Strategika 51.
Selon des estimations concordantes, il y aurait près de 2000 personnes dont 400 « mercenaires » étrangers coincés à Azovstal. Cette proportion cosmopolite dans une unité militaire privée formée de radicaux et intégrée dans les forces armées ukrainiennes est énorme.
La diplomatie russe a rajouté une couche en évoquant la présence remarquée de « mercenaires » israéliens dans les unités paramilitaires les plus antisémites d’Ukraine. La présence de membres de l’IDF dans des unités radicales comme Kraken ou la milice du parti Sovobda « liberté » est confirmée sur le terrain.
Les Israéliens ont redoublé leurs livraisons d’armes, de munitions et de conseillers militaires à l’Ukraine et cherchent à engager une guerre totale contre la Russie sur ce territoire avec l’aide des autres pays de l’OTAN.
Des observateurs biélorusses redoutent l’éventualité d’un false flag britannique ou israélien utilisant une charge nucléaire de faible puissance ou une bombe sale au Donbass pour accuser Moscou d’avoir utilisé en premier l’arme nucléaire.
Washington ne cesse d’élargir la gamme des sanctions contre la Russie en adoptant un embargo pétrolier progressif, lequel nuira gravement à l’économie des pays de l’Union européenne. L’embargo pétrolier total est en général un casus belli pour n’importe quel État-nation, même dépourvu de moyens de défense.
Des sociétés allemandes tentent de contourner les sanctions à travers l’ouverture de comptes auprès de banques situées dans des pays tiers non membres de l’OTAN suscitant la colère du régime de Kiev. D’autres pays d’Europe tentent de trouver des voies alternatives pour échapper à un véritable piège mettant en péril leur stabilité en accusant en privé l’obsession de certains pays de l’OTAN à aggraver le conflit et le faire durer le plus longtemps possible.
L’implication de plus en plus manifeste du Mossad israélien dans l’assassinat d’oligarques russes pourtant opposés à Moscou et le rôle de premier plan qu’a joué le renseignement électronique israélien dans le ciblage de généraux russes tués sur le théâtre des opérations marquent un changement de la posture israélienne qui entretenait une ambiguïté pour se réserver le rôle de médiateur entre les acteurs agissant à l’ombre dans ce conflit.
Le fait que les dirigeants israéliens condamnent des « crimes de guerre » russes alors qu’ils sont les champions du monde toutes catégories en la matière confirme la radicalisation israélienne à l’égard de la Russie dès le moment où celle-ci a décidé de dévoiler une infime partie du jeu de dupes dans lequel excellent les stratèges israéliens et leurs soutiens.
Il y a quelques années, nous avons abordé une telle éventualité. Une modélisation d’un scénario de simulation basé sur des précédents historiques défavorables à la Russie aboutissait à un processus d’usure lent et complexe. Le réfèrent historique se situant à partir du règne et de l’assassinat du Tsar Alexandre II et les conséquences qu’il induit par la suite sur les relations entre le pouvoir d’État russe et les faux mouvements révolutionnaires anarchistes déguisant l’agitation proto-sioniste. C’est pour cette raison que des sources russes estiment qu’ils maîtrisent mieux que quiconque ce sujet et que Lavrov a probablement évité à son pays la « Une » célèbre d’un journal britannique paru en 1933 dans le cadre de la guerre hybride mais pas une implication militaire israélienne limitée en Europe orientale.
Ce conflit devient donc extrêmement intéressant et même capital puisqu’il réunit non seulement tous les ingrédients d’une guerre mondiale déjà en cours dans ses aspects hybrides mais une remise en cause de façon radicale de la narration historique et de la perception du réel imposées après 1945. C’est un conflit disruptif au premier degré et aucun belligérant de ce conflit ne cache les objectifs poursuivis : Washington veut refonder sa superpuissance unipolaire et assurer un statu quo concernant le système financier mondial tandis que Moscou affirme, via le ministre Lavrov que sa guerre en Ukraine vise la fin de l’oppression occidentale et l’émergence d’un ordre multipolaire.
source : Strategika 51
par Dominique Delawarde.
En réponse à l’article ci-dessous :
• https://www.euractiv.com/european-nato-source-de-escalation-with-russia-is-possible-tomorrow
Ce genre de « message en l’air » émanant d’une « source otanienne anonyme » manque de sérieux.
En clair, l’auteur du message dit qu’une désescalade est possible, si Poutine renonce et que les forces russes rentrent chez elles, car la préoccupation essentielle de l’OTAN reste la Chine. Le « messager » de l’OTAN demande, ni plus ni moins à Poutine de rendre les armes pour que l’OTAN puisse s’occuper de la Chine… Ben voyons … !
Ce que ce brave messager otanien semble ignorer, c’est que Poutine sait pertinemment que l’OTAN ne peut se permettre de mener une guerre d’attrition avec la Russie alors même que la Chine est en embuscade et que c’est elle qui tirera les marrons du feu, le moment venu.
Russie et Chine, mais aussi beaucoup d’autres États « amis » ont parfaitement conscience que la guerre d’Ukraine est une occasion unique de bousculer les règles de fonctionnement de l’ordre mondial actuel fondé sur la tyrannie du dollar, de l’OTAN, de l’extraterritorialité du droit américain étendue à la planète entière.
Russie et Chine ont parfaitement conscience que leur unité est vitale pour réussir, et éviter de perdre en se divisant.
La partie engagée ira donc à son terme. C’est hélas un bras de fer existentiel pour les deux partis en cause Russie et USA.
Aucun des deux ne peut se permettre de perdre.
Si les USA perdent cette guerre par procuration, leur image de superpuissance sera considérablement ternie, nombre de pays basculeront dans l’orbite du vainqueur.
Le dollar (et l’euro) pourrait bien se réduire à leur vraie valeur, c’est à dire au prix du papier et de l’encre nécessaires à leur impression. Après l’effondrement de l’Union soviétique en 1990, nous pourrions connaître l’effondrement de l’empire américain et de ses vassaux de l’UE, dans les cinq ou dix ans à venir et peut être même avant.
Ce côté existentiel pour les deux partis dans l’issue du conflit est dangereux. On ne peut pas savoir jusqu’où iront les USA et l’UE dans la provocation et le soutien à l’Ukraine et les réactions de la Russie qui pourraient en découler.
Le passage au nucléaire est-il indispensable ?
La réponse est non, ou du moins, pas encore.
Il existe encore une alternative « classique » pour les forces russes. Chacun se souvient de la frappe « spectacle » américaine du 16 avril 2017 en Afghanistan (relire mon article de l’époque).
• https://reseauinternational.net/derniere-frappe-us-en-afghanistan-rappel-des-faits-et-conclusions
La bombe US classique la plus puissante, surnommée « mère de toutes les bombes » avait été utilisée pour la première fois pour impressionner le monde entier en exhibant les « attributs » de la puissance américaine (« c’est moi qui ai la plus grosse ») …
Les russes disposent aujourd’hui dans leur arsenal d’une bombe classique (donc non nucléaire) 4 fois plus puissante que la « mère de toutes les bombes US ».
Par dérision pour la mère de toutes les bombes US, les russes ont surnommé cette bombe classique : « Père de toutes les bombes » … C’est la plus puissante bombe classique au monde
• https://fr.wikipedia.org/wiki/Père_de_toutes_les_bombes
Sans passer au nucléaire, son emploi sur une base militaire de l’Ouest ukrainien pourrait avoir valeur d’ultime avertissement pour l’OTAN et montrer la détermination de la partie Russe. Il pourrait, sans en arriver au nucléaire, avoir un effet dévastateur sur le moral des forces ukrainiennes engagées à l’Est de l’Ukraine contre le Donbass et son allié russe.
Après tout, ce sont les USA qui ont utilisé la mère de toutes les bombes classiques en premier sur des présumés « terroristes ». La réponse des russes avec « le père de toutes les bombes » sur des mercenaires « terroristes » otaniens à l’Est de l’Ukraine refroidirait peut être l’ardeur des va-t-en guerre occidentaux …. Mais bien sûr, les politiques et les médias occidentaux hurleraient en meute et prétendraient que le nucléaire a été utilisé.
En conclusion, ne jamais oublier qu’une Chine en embuscade constitue un handicap terrible pour l’OTAN dans la gestion d’une crise ukrainienne qu’elle a elle-même provoquée en méprisant les propositions russes faites en Septembre 2021 pour assurer sa sécurité.
Il faut être persuadé que la Russie ira jusqu’au bout et que ses buts de guerre en Ukraine seront atteints « quoiqu’il en coûte ».
Dans ces conditions, l’entêtement des USA, de l’OTAN et de l’UE dans leur soutien à un régime corrompu, fort mal représenté par l’histrion Zelensky, promu par une presse occidentale chaque jour moins crédible, pourrait déboucher sur des conséquences malheureuses pour les ukrainiens, pour les européens et, à un moindre degré pour les USA, ces derniers faisant prendre les risques à leurs vassaux, et restant prudemment en 2ème ligne.
par Peter Yermilin.
Plus l’opération spéciale se prolonge, plus il sera facile pour la Russie de contrôler l’Ukraine par la suite.
Il y a de longues files d’attente dans les stations-service en Ukraine, et ce n’est que le point culminant de la crise du carburant. Il est évident que la Russie y contribue de toutes les manières possibles en annulant les livraisons d’exportation (les trois quarts des importations ukrainiennes d’essence et de gazole provenaient de la Fédération de Russie et du Belarus) et en faisant sauter les raffineries et la logistique ukrainiennes.
Kiev préfère taire la tragédie et préfère mentir à la population en lui disant que tout va s’arranger. Ainsi, Alexandre Kornienko, premier vice-président du Parlement ukrainien, a promis que le problème serait résolu d’ici les 10 et 11 mai.
Cela ne se produira pas, car seules les entreprises corrompues restent sur le marché. Elles achètent du carburant à l’État à bas prix et le revendent ensuite. Les autres n’ont pas envie de travailler à perte et ne vendent pas le carburant plus cher que les 36-38 hryvnia par litre fixés par le gouvernement.
Il y a aussi les agriculteurs, l’industrie, la logistique. Selon un rapport des Nations unies sur l’agriculture, seul un cinquième des quelque 1300 grandes entreprises agricoles ukrainiennes interrogées par le gouvernement à la mi-mars disposaient de suffisamment de carburant pour travailler ce printemps.
Dans le même temps, il y a suffisamment de carburant dans les villes contrôlées par la Russie à Zaporozhye et dans la région de Kherson. Il est disponible à environ 30 hryvnia par litre. Les agriculteurs ont mené une campagne de semis en vue de vendre leurs produits en Crimée.
Pendant ce temps, les autorités ukrainiennes ordonnent aux forces armées de l’Ukraine de se cacher derrière les civils lors des batailles militaires, détruisant villes et villages. Tout cela, combiné à la crise du carburant, fait que de nombreux Ukrainiens perdent confiance en leur gouvernement.
Le porte-parole de Zelensky, Alexei Arestovich, ment de manière flagrante lorsqu’il affirme que la guerre sera terminée dans 2 ou 3 semaines. Les Ukrainiens ne voient pas de victoires militaires. Il existe de nombreuses vidéos avec des militaires des forces armées ukrainiennes capturés, qui disent que leurs commandants les ont laissés mourir.
Dans le même temps, les gens peuvent constater que l’aide humanitaire est siphonnée dans tout le pays. À Odessa, les magasins ATB vendaient des conserves polonaises qui avaient été fournies dans le cadre de l’aide humanitaire. La même chose a été remarquée dans la région de Kharkiv. Il y a de gros problèmes avec la distribution de l’aide humanitaire à Poltava, dans la région d’Ivano-Frankivsk, à Slavutych – les gens ne reçoivent presque jamais rien.
Dans l’armée aussi, ils volent, même au niveau des bataillons. Des militants de la 95e brigade se sont plaints sur les réseaux sociaux de ne pas avoir reçu leur ancien salaire, bien que Zelensky leur ait promis 100 000 hryvnias par mois. Il n’y a pas non plus d’argent pour entretenir le matériel.
Selon une étude de la Commission indépendante de lutte contre la corruption (NACO), publiée en février, 30% du budget de la défense ukrainienne a été perdu en raison d’« inefficacités », dont la corruption.
Toute la politique du gouvernement Bandera est construite sur des promesses de lendemains qui ne viendront jamais. Il n’y a pas d’eau à Nikolaev, mais il faut quand même la payer car il faut assurer son approvisionnement. Il n’y a pas de connexion Internet dans la région d’Odessa, mais il faut la payer, car elle est sur le point d’être rétablie.
Pendant ce temps, les personnes qui restent dans les zones ukrainiennes contrôlées par la Russie n’ont rien à payer, car la Russie annule toutes leurs factures de services publics.
Zelensky a promis de nouvelles maisons à tous ceux qui les ont perdues dans les hostilités. Ils ont commencé à recueillir les demandes via les services publics. L’armée russe a quitté les régions de Kiev, Chernihiv, Sumy, mais personne ne va lancer le programme, pas même avec l’aide de l’argent de l’Ouest.
Kiev ne pourra pas créer l’illusion de la victoire pendant longtemps. L’opération spéciale provoquera une pléthore de problèmes socio-économiques que les autorités ukrainiennes de Bandera ne pourront pas résoudre en raison de la corruption, de la négligence et du manque de professionnalisme.
Le principal réalisateur de cette action en Ukraine, l’Occident, se trouvera également dans une situation très difficile d’ici l’automne. Les habitants de l’Ouest devront apprendre à vivre dans des conditions d’inflation élevée et d’humeur contestataire.
source : Pravda
• Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a quant à lui également déclaré que l’armée russe respectait le cessez-le-feu autour de l’usine, qu’elle a annoncé mercredi pour trois jours
• La Russie a annoncé mercredi soir que son armée avait simulé des tirs de missiles à capacité nucléaire dans l’enclave russe de Kaliningrad
L’ONU a annoncé jeudi l’envoi d’un nouveau convoi pour évacuer les civils de l’usine Azovstal à Marioupol, la dernière poche de résistance aux forces russes dans ce port stratégique du Donbass, même si les Ukrainiens accusaient Moscou de ne pas y tenir sa promesse de trêve.
Les informations sur la situation dans l’immense aciérie de Marioupol étaient contradictoires.
Le président russe Vladimir Poutine a affirmé jeudi soir que « l’armée russe était toujours prête à assurer l’évacuation des civils » d’Azovstal, qui pourraient être encore 200 piégés avec les combattants ukrainiens dans ce complexe.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a quant à lui également déclaré que l’armée russe respectait le cessez-le-feu autour de l’usine, qu’elle a annoncé mercredi pour trois jours. Et affirmé que des couloirs humanitaires autour d’Azovstal « fonctionnaient » ce jeudi.
Mais le commandant-adjoint du régiment Azov qui défend ces installations, Sviatoslav Palamar, a assuré dans une vidéo que des « combats sanglants » se déroulaient à l’intérieur même du site et que les Russes « ne tenaient pas leur promesse » de trêve.
Un conseiller de la présidence ukrainienne, Olexiï Arestovitch, a de son côté dit que les Russes arrivés dans l’usine avaient été un premier temps « repoussés ». Mais il a refusé d’en dire plus, soulignant disposer d’informations « contradictoires ».
Malgré l’incertitude sur la situation à l’aciérie, le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des questions humanitaires, Martin Griffiths, a annoncé qu’un nouveau convoi de l’ONU se dirigeait vers elle.
« À l’heure où nous parlons, un convoi est en route pour arriver à Azovstal d’ici demain matin avec l’espoir de récupérer les civils restants dans ce sombre enfer, qu’ils habitent depuis tant de semaines et de mois, et de les ramener en sécurité », a déclaré M. Griffiths à Varsovie. Le Comité international de la Croix-rouge (CICR) a confirmé y être associé.
Une centaine de civils avaient déjà pu quitter ce complexe le week-end dernier, à l’occasion d’une évacuation organisée avec l’ONU et le CICR.
La prise totale de Marioupol, une cité portuaire de près de 500 000 habitants avant-guerre dévastée par deux mois de siège et de bombardements russes, serait une victoire importante pour la Russie à l’approche du 9 mai, jour où elle célèbre avec un grand défilé militaire sur la Place Rouge sa victoire sur l’Allemagne nazie en 1945.
Les Ukrainiens ont affirmé que les Russes se préparaient à aussi en organiser un à Marioupol ce jour-là.
Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, Moscou n’a pu revendiquer le contrôle total que d’une ville d’importance, celle de Kherson, dans le sud.
Dmitri Peskov a reconnu jeudi que le soutien occidental avait freiné l’offensive déclenchée le 24 février.
« Les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Otan dans son ensemble partagent en permanence des données du renseignement avec les forces armées ukrainiennes. Conjuguées aux approvisionnements en armes (…), ces actions ne permettent pas d’achever rapidement » l’offensive, a-t-il lâché, après que le New York Times eut écrit que les renseignements fournis par Washington à Kiev avaient permis de cibler plusieurs généraux russes.
Ces actions « ne sont toutefois pas en mesure d’empêcher » la Russie d’atteindre ses « objectifs » en Ukraine, a-t-il ajouté, après 10 semaines d’une opération militaire qui a fait des milliers de morts et poussé à l’exil plus de cinq millions d’Ukrainiens.
Dans ce contexte, le président Volodymyr Zelensky, qui ne cesse de réclamer plus de sanctions contre la Russie et plus de livraisons d’armes, a lancé jeudi une campagne mondiale de levée de fonds pour l’Ukraine, via une plateforme.
« En un clic, vous pouvez donner des fonds pour aider nos défenseurs, sauver nos civils et reconstruire l’Ukraine », a-t-il expliqué dans une vidéo sur Twitter. La page d’accueil de la plateforme propose de choisir entre un don pour financer la défense, l’aide médicale ou la reconstruction.
Plus de six milliards d’euros « pour aider l’Ukraine et tous ceux qui (la) soutiennent » ont parallèlement été collectés au cours d’une conférence internationale des donateurs à Varsovie, a annoncé jeudi le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki.
Les forces russes poursuivent par ailleurs leur offensive, notamment dans l’est.
Selon le gouverneur de la région de Donetsk, 25 civils ont été blessés dans une frappe dans la nuit sur un quartier d’habitation à Kramatorsk.
Moscou a affirmé y avoir visé un poste de commandement ukrainien et deux entrepôts militaires sur l’aérodrome de cette ville.
La Russie a également dit avoir tiré des missiles « de haute précision » dans le sud, en particulier sur un aéroport militaire près de Kirovograd, et sur un dépôt de munitions et un dépôt de carburants dans la région de Mykolaïv.
« L’ennemi a perdu le contrôle de plusieurs localités près des régions de Mykolaïv et de Kherson », a néanmoins assuré l’état-major ukrainien jeudi matin.
Aux frontières nord de l’Ukraine, le Bélarus – un allié de Moscou – a entamé mercredi des manoeuvres militaires « surprise » censées tester les capacités de réaction de son armée, selon son ministère de la Défense.
Et la Russie a annoncé mercredi soir que son armée avait simulé des tirs de missiles à capacité nucléaire dans l’enclave russe de Kaliningrad, entre la Pologne et la Lituanie, deux pays membres de l’UE.
Le président du Conseil européen Charles Michel s’est pour sa part prononcé jeudi pour une confiscation des avoirs russes gelés dans l’UE dans le cadre des sanctions contre la Russie, afin d’aider à reconstruire l’Ukraine.
« Je suis absolument convaincu que c’est extrêmement important non seulement de geler les avoirs, mais aussi de rendre possible leur confiscation, afin de les rendre disponibles pour le pays qui se reconstruit », a-t-il déclaré à l’agence de presse Interfax-Ukraine.
Mercredi, la Commission européenne a proposé, dans le cadre d’un sixième paquet de sanctions de l’UE, un embargo progressif sur le pétrole importé de Russie.
Si les Etats membres de l’Union européenne donnent – à l’unanimité – leur feu vert, « nous renoncerons progressivement aux livraisons russes de pétrole brut dans les six mois et à celles de produits raffinés d’ici la fin de l’année », a dit la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.
Le projet de Bruxelles prévoit une exemption provisoire pour la Hongrie et la Slovaquie, deux pays enclavés et totalement dépendants des livraisons par l’oléoduc « Droujba », qui pourront continuer leurs achats à la Russie en 2023.
Budapest a toutefois écarté ce projet en l’état, s’attirant les foudres du chef de la diplomatie ukrainienne, qui a accusé tout pays s’opposant à un tel embargo de « complicité » des crimes imputés aux Russes en Ukraine.
Outre les mesures sur le pétrole, l’Union européenne a aussi proposé mercredi d’exclure trois banques russes supplémentaires – dont Sberbank, le plus gros établissement russe – du système financier international Swift.
Volodymyr Zelensky a de son côté invité à Kiev le chancelier allemand Olaf Scholz et le président Frank-Walter Steinmeier, trois semaines après avoir snobé ce dernier qui avait voulu y effectuer une visite, a-t-on appris jeudi auprès de la présidence allemande.
Une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur l’Ukraine était par ailleurs prévue pour jeudi soir à New York.
source : Arab News
par Erwan Castel.
Depuis que l’Homme s’observe, tout événement grave suscite logiquement de sa part des critiques, jugements et commentaires mais aussi des supputations, de rumeurs voire des délires et ce n’est pas à l’heure d’Internet que cela va s’arranger !
Autour d’Azovstal cette zone industrielle au cœur où se déroulent les derniers combats de Marioupol, il y a depuis le mois de mars une double rumeur persistante : celle de la présence d’un officier général de l’OTAN, et celle d’un laboratoire de recherche biologique militaire.
1. Concernant ce laboratoire travaillant sur des virus mortels j’ai eu l’occasion, tout en étant convaincu qu’un tel programme occidental existe bien en Ukraine, d’exprimer des doutes quant à l’opportunité d’en implanter un à Marioupol objectif militaire principal d’une guerre active et dont la ligne de front n’était avant cette année qu’à 20 km.
2. Concernant la présence d’un officier générale de l’OTAN « coincé » dans Marioupol assiégé, je ne vois pas non plus l’OTAN missionner un officier de son haut état-major en 1ère ligne d’un conflit dans lequel elle n’est pas engagée officiellement et qui plus est l’y maintenir dans une ville dont l’encerclement était inévitable dès le mois de mars.
Mais me direz-vous, « il n’y a pas de fumée sans feu » et les rumeurs concernant ce général non seulement ont persisté, mais se sont même amplifiées se portant rapidement à la mi-avril sur une citoyenneté canadienne concernant cet étrange général occidental d’Azovstal :
- Fin avril, 2 civils évacués de la zone industrielle ont déclaré avoir vu un « général mercenaire canadien » dans les rangs du régiment « Azov »,
- Peu avant, les 21 et 22 avril le journal « Ottawa Citizen » et « Radio Canada » faisait état que l’ex-général canadien Trevor Cadieu était parti en Ukraine,
- Enfin, le 3 mai on apprend qu’un « général canadien » nommé Kadier a été effectivement capturé alors qu’il tentait de s’échapper d’Azovstal par un égout.
Bien que l’information de sa capture ne soit officiellement ni confirmée ni infirmée tout laisse à penser effectivement que le canadien Trevor Cadieu à bien été capturé et transféré à Moscou pour interrogatoire.
1- Qui est Trevor Cadieu ?
Tout d’abord, Trevor Cadieu, dont le patronyme est parfois orthographié « Kadier » par les russophones est bien un général canadien mais démis de ses fonctions et poussé à la retraite en octobre 2021 suite à des accusations de harcèlements sexuels et qui ont déclenché contre lui une procédure pénale.
Selon CBC News l’ex général canadien aurait rejoint l’Ukraine le 5 avril « pour s’enrôler comme volontaire étranger » et cela aurait été même confirmé par le ministère canadien de la Défense qui n’a pas voulu commenter cet événement qui selon son service de presse « relève du domaine privé de l’intéressé ».
Mais Trevor Cadieu n’est pas n’importe quel général et il n’a pas attendu sa rocambolesque escapade chez les nazis d’« Azov » pour défrayer la chronique car ce type qui est plongé dans une affaire de mœurs suffisamment grave pour lui avoir couté et sa réputation et surtout une carrière exemplaire de 30 années qui lui avait valu en août 2021 d’être nommé Commandant en chef des forces terrestres canadiennes… rien que ça !
2- Mon opinion
Que l’OTAN envoie des officiers du renseignement militaire sur le terrain d’un conflit surtout pour lequel les occidentaux expriment un intérêt et même un engagement croissant est plus que probable est, pour avoir réalisé ce genre de mission dans le passé, c’est une procédure habituelle pratiquée par de nombreux états-majors dans le Monde.
Si demain est capturé une URH (Unité de Recherche humaine) des forces spéciales de l’OTAN (comme par exemple de celles que l’on trouve au 13ème RDP francais dont on prétend qu’il dispose d’équipe en Ukraine), cela ne me surprendra pas, mais qu’une telle mission de renseignement, ou pire de commandement, de terrain soit confiée à un officier général exposé, cela relève d’un délire grotesque.
Cette capture cependant par le CV exceptionnel de l’intéressé est significative de l’engagement mental des hautes sphères de l’OTAN auprès de fanatiques nationalistes ukrainiens, ce qui n’est pas très rassurant pour la suite des événements car cette escapade pathétique de Cadieu dans les catacombes d’Azovstal montre le degré d’irrationalité de ceux qui constituent l’élite du commandement occidental et lorsqu’on entend les généraux français invités sur les plateaux télé à commenter le conflit ukrainien, on ne peut que constater que ce Cadieu n’est pas le seul fou qui pousse la russophobie occidentale jusqu’au débilisme.
La capture de Trevor Cadieu, si elle est confirmée officiellement, fera certainement l’effet d’une bombe sur le plan diplomatique, car même si sa présence dans les rangs d’Azov n’est que le fruit d’un engagement personnel, son uniforme de Lieutenant-général des Forces armées canadienne lui colle toujours à la peau, pour sa plus grande honte et le plus grand embarras du Canada et de l’OTAN.
Il reste autour de cet événement plusieurs questions en suspens
- Quelle était la fonction de Cadieu dans Azovstal au sein du régiment Azov ?
- Était-il toujours en contact avec les services de renseignement de l`OTAN ?
- Comment a-t-il pu quitter le Canada pendant une procédure judiciaire contre lui ?
- Comment a-t-il rejoint la garnison assiégée de Marioupol (si c’est bien le 5 avril)…
C’est donc un « gros poisson » qui a été péché dans les égouts d’Azovstal et se retrouve « dans la merde » !… mais il faut aussi savoir « raison garder » et ne pas en conclure des théories extravagantes.
PS : La date supposée de l’arrivée de Cadieu à Marioupol est le 5 avril, or c’est au moment de cette opération héliportée ukrainienne suicidaire qui parvient à joindre justement Azovstal avant de se faire descendre 2 MI 8 lors de son décollage retour le 6 avril 2022…
Ceci expliquant peut-être comment ce « colis » a pu atteindre Azovstal alors que Marioupol était solidement encerclée depuis 2 semaines.
source : Alawata Rebellion
Voici un texte qu’il faut absolument lire, et même relire pour ceux qui en ont le temps. Depuis le début de l’intervention russe en Ukraine, des tas de raisons ont été avancées pour expliquer ce conflit, mais aucune d’entre elles ne va réellement jusqu’au fond du problème. Le texte ci-dessous montre à quel point les enjeux sont colossaux, et la petite Ukraine n’étant ici qu’une péripétie de cet affrontement titanesque qui a débuté bien avant le 24 février. Il s’agit d’une véritable lutte existentielle, non pas seulement pour la Russie, comme on le lit ici ou là, mais aussi et surtout pour les Etats-Unis dont la richesse et la puissance proviennent exclusivement de l’escroquerie du dollar qui leur permet de tout avoir gratuitement. Car en effet, qu’est-ce qu’une dette que l’on n’a pas à rembourser (car non remboursable) et que l’on peut multiplier à l’infini selon les besoins ? C’est la gratuité. Une dette de 30 000 milliards de dollars signifie juste qu’ils ont tout eu gratuitement à hauteur de cette somme. Si demain leurs besoins s’élevaient à 50 000 milliards de dollars, ce sera le nouveau montant de leur dette. Dans ce contexte, la hausse des prix, l’inflation (qui n’est en fait utilisée que comme variable d’ajustement, ajustable elle-même), etc., c’est du bla-bla.
Macron l’avait suggéré dès le début de l’opération spéciale russe en Ukraine : cette guerre sera longue. Il savait certainement de quoi il parlait. RI
Analyse du Capitaine de Vaisseau Yves Maillard, ancien attaché naval à Moscou, qui répond au message de Jacques Myard, auquel je répondais moi-même dans mon dernier témoignage sur la qualité comparée des leaderships russes et otaniens.
Le capitaine de Vaisseau Yves Maillard aborde le volet économique et financier et donne un éclairage complémentaire intéressant. Dominique Delawarde
par Yves Maillard.
Cher Monsieur le Maire
Vous m’avez aimablement communiqué votre intéressant dernier message relatif à la guerre en Ukraine. Je vous en remercie. Voici, si vous me permettez, les réflexions qu’il m’inspire.
Vous écrivez :
« La guerre en Ukraine évolue visiblement vers un affrontement direct entre la Russie et les États-Unis. Il est évident que Washington a armé depuis des années l’armée ukrainienne, formé leurs soldats, fourni tous les renseignements recueillis par la CIA et surtout par les écoutes effectuées par la NSA. »
Mais alors, pourquoi ne pas dire clairement toute la vérité, que vous faites opportunément ressortir ici, à savoir que depuis un certain temps déjà ce sont les États-Unis qui se préparent, de toute évidence comme vous le dites si bien, à la guerre contre la Russie ?
Pourquoi ? Qu’est-ce que les Russes ont bien pu leur faire aux Américains pour que ceux-ci leur en veuillent à ce point, qu’ils leur en veuillent à mort, car c’est bien de cela dont il s’agit ?
Ce n’est bien évidemment pas du sort des habitants de l’Ukraine dont les Américains se préoccupent. Ils s’en moquent. Les Américains, comme toujours, ne se soucient que de leurs intérêts. Les Américains en veulent à mort à la Russie, que ce soit celle de Poutine ou celle d’un autre s’il venait à être remplacé, parce que ce pays, depuis une vingtaine d’années, a entrepris de se débarrasser de ses créances d’État en dollars.
Premier pays à l’avoir fait, d’autres, comme la Chine, étant également en train de le faire, elle s’est défaite de l’essentiel de ses bons du trésor américains, une centaine de milliards de dollars. En les remplaçant par de l’or ou d’autres devises jugées plus solides. Également, mais à un moindre degré, pour s’affranchir de l’abusive extra-territorialité de la loi américaine qui prétend s’appliquer à tout détenteur de sa monnaie de par le monde.
La Russie avait parfaitement le droit de faire cela. En 1960 le général de Gaulle, dont une resplendissante image illustre votre bureau au premier étage de votre mairie de Maisons-Laffitte, bureau que vous mettiez à ma disposition il y a quelques années quand j’y exerçais les fonctions de Conciliateur de Justice, le général de Gaulle donc, sur le conseil de Jacques Rueff, a fait exactement la même chose en exigeant de l’Amérique le remboursement en or des dollars détenus par la France (Or provenant en grande partie de la Banque de France, évacué en catastrophe par les croiseurs français au printemps 1940 en zigzaguant entre les sous-marins allemands, et qui avait servi à financer l’armement des huit divisions de la 1° Armée de la France Libre)
La Russie a fait cela car il y a largement de quoi mettre en doute la solidité de la dette souveraine américaine, supérieure à 30 000 milliards de dollars, qui continue sans cesse de s’accroître (5 milliards par jour en moyenne), dette qui, matériellement, ne pourra jamais être remboursée en valeur. En face de cette dette, des créanciers qui tôt ou tard à l’échelle de la planète se rendront compte que leur créance sur l’Amérique est douteuse, pour ne pas dire irrécupérable.
Pour l’Amérique la volonté russe d’indépendance vis-à-vis de la monnaie américaine, car il ne s’agit pas d’autre chose, est considérée, non pas comme un geste inamical, mais comme une véritable déclaration de guerre, car c’est toute la suprématie mondiale dont l’Amérique jouit abusivement, par son dollar émis massivement sans contrepartie dont elle inonde la planète, appuyée sur une force militaire écrasante à laquelle personne n’est en mesure de s’opposer, qui est mise en cause.
Cette indépendance monétaire russe a toutes les chances de faire tache d’huile à l’échelle mondiale et pour l’Amérique c’est inacceptable. Elle a énormément à y perdre quand le monde se rendra compte qu’il est floué, abusé, volé par l’Amérique avec son dollar de papier qui ne lui coûte rien mais avec lequel elle achète tout, elle corrompt tout, elle pourrit tout.
C’est ce que depuis plusieurs années réclament à cor et à cri nombre de personnalités américaines, membres du Congrès, gouverneurs d’État, officiers généraux. Et pas la tuer n’importe comment, mais en bombardant, au besoin, la Russie à l’arme nucléaire, carrément, et en proclamant ouvertement cette volonté dans les médias. Et cela n’émeut personne. Et cela bien avant la guerre en Ukraine. Ce sont eux qui veulent délibérément la guerre.
Trois pays, dans les décennies passées, ont essayé de se débarrasser de leurs créances sur le Trésor américain, pour la même raison, à avoir des doutes sur la solidité du dollar, en voulant simplement consolider durablement, en la convertissant notamment en or, la richesse que leur procurent leurs revenus pétroliers : l’Iran, l’Irak et la Libye. Tous les trois ont été sauvagement écrasés. Comme les Indiens d’Amérique. Face aux États-Unis, ils n’étaient pas en capacité de se défendre.
Les États-Unis ne peuvent pas attaquer de front la Russie comme le souhaitaient follement certains, non seulement parce que les Russes ont des bombes atomiques plus puissantes, en plus grand nombre, portées par des missiles plus rapides, non seulement parce que les Américains seraient passés pour l’agresseur aux yeux du monde, mais parce qu’en révélant à la terre entière la cause réelle de la guerre, financière et monétaire, ils auraient sûrement accéléré le processus, pourtant de toute manière inéluctable, à terme, de dédollarisation des économies mondiales, de révélation que le dollar est intrinsèquement une imposture.
Il fallait à l’Amérique trouver un moyen de faire la guerre à la Russie, sans passer pour l’agresseur. Ce moyen, elle croit l’avoir trouvé, en fomentant sur plusieurs années l’affaire ukrainienne.
Poutine est tombé dans le piège que lui a tendu l’Amérique, en agressant un pays au motif, réel, que des populations russes y étaient non seulement maltraitées (des milliers de morts civils en huit ans), mais aussi susceptibles de l’être plus encore à brève échéance (l’armée ukrainienne massée devant les provinces séparatistes sur le point de les attaquer).
On ne va pas « vers un affrontement direct entre la Russie et les États-Unis ». Cet « affrontement direct », on y est déjà, et ce depuis le début.
C’est ça, et pas autre chose, la guerre actuelle en Ukraine.
Il est absurde, ridicule même, de réduire à la personnalité de Poutine la responsabilité de cette guerre.
Si Biden décide, si rapidement, de dépenser des sommes si considérables, des dizaines de milliards de dollars, pour mener cette guerre, par Ukrainiens interposés, c’est bien parce que ce qu’il y défend autre chose, inavouable, que le sort de ces pauvres Ukrainiens.
On va voir comment Poutine, soutenu par 90% de la population russe, va s’en sortir.
Les informations que l’on reçoit relatives à la situation militaire sur le terrain sont contradictoires. Pour certains l’armée russe avance lentement mais sûrement en prenant des positions que les Ukrainiens ne pourront pas reprendre, pour d’autres elle s’est enlisée et face à une armée ukrainienne déterminée et très bien armée par les Occidentaux elle finira par perdre, au mieux la face, au pire tout ce qu’elle a conquis.
En fait, que la Russie fasse au final la conquête, ou non, des « républiques sécessionnistes » de l’Est de l’Ukraine, ce n’est pas l’essentiel, c’est secondaire, au regard du motif réel de la guerre.
Ce motif c’est le nécessaire écrasement, la destruction de la Russie, coupable de s’être attaquée à la suprématie du dollar, outil absolu de la domination hégémonique mondiale de l’Amérique.
Et comme il n’est pas possible de réduire militairement la Russie, l’Amérique a entrepris de la réduire financièrement par cette vague ahurissante de sanctions financières et monétaires draconiennes sans limites, se voulant dévastatrices, qui s’abat sur elle en ce moment, laquelle n’a rien à voir avec la guerre militaire en Ukraine, qui n’a servi que de prétexte pour déclarer cette guerre financière.
Cette guerre financière n’est pas la conséquence de l’agression russe, c’était le but recherché en faisant tout ce qui a été possible de faire pour pousser Poutine à commettre cette agression, comme Davy Croquett, le cow-boy du XIX° siècle héros de notre enfance, excitait les Indiens afin de leur faire commettre des exactions dont ils étaient « punis » en étant tous massacrés.
Comment la Russie va-t-elle faire face à cette guerre financière? C’est ça la vraie question, plus que la guerre dans le Donbass. Toute émotion légitime suscitée par les horreurs qui s’y passent mise à part.
Comme elle en a eu face à Napoléon qui, au prétexte d’y importer les « valeurs » de la Révolution Française (sur la Place Rouge à Moscou il y a un socle de statue, sans statue, et s’il n’y en a pas c’est parce qu’il était prévu d’y mettre celle de l’empereur qui mettrait fin au servage en Russie, et comme cet empereur c’est Napoléon, on n’y a toujours mis personne…) , cherchait à obtenir de la Russie qu’elle ne se plie pas au blocus continental décrété par les Anglais depuis leur écrasante victoire à Trafalgar. Avec les Anglo-Saxons, la guerre est toujours, de près ou de loin, économique et financière.
Comme elle a su faire face au « Barbarossa » d’Hitler parti pour y conquérir un « espace vital », mais qu’elle a su repousser au prix de dizaines de millions de morts, civils et militaires.
La bataille du Donbass dont les medias nous montrent chaque jour les abominables images, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg, l’autre partie étant la terrible bataille qui est engagée, quasiment à l’échelle planétaire.
Je pense que les Américains sous-estiment la capacité des Russes de résister à cette guerre qui sera longue et dure, pour tout le monde, y compris, bien évidemment, pour nous les Européens.
Il n’est pas certain que les États-Unis la gagneront, même s’ils sont les plus forts, presque en tout.
La Russie a des finances saines. Elle est peu endettée. Elle n’a pas de déficit budgétaire. Sa balance commerciale est excédentaire. Ce qui n’est pas le cas, et de loin, de tous les pays gravitant autour et sous la domination contrainte du dollar. Elle a dans à peu près tous les domaines la capacité d’être autonome, capacité renforcée au fil du temps par les « sanctions » précédentes. Sa « rupture » avec le monde, voulue par les Américains, elle l’est surtout avec les Occidentaux, eux-mêmes asservis au dollar. Les deux géants que sont la Chine et l’Inde, pour ne parler que d’eux, sont rétifs à ces « sanctions ». La communication de la Russie dans tous les domaines avec le reste du monde passera par eux, certainement, et se poursuivra, certainement aussi.
Espérons seulement qu’aucun des deux « fous », Poutine et tout autant Biden, ne cédera à la tentation de recourir à l’arme nucléaire. Le pire n’est jamais sûr dit-on, heureusement.
Yves Maillard
Capitaine de vaisseau honoraire
Ancien attaché naval près l’ambassade de France à Moscou
Ingénieur en Génie Atomique (Armes)
envoyé par le général Dominique Delawarde
Une vingtaine de chars d’assaut T-14 Armata seront livrés d’ici la fin de l’année pour renforcer l’armée russe. Cet effort de modernisation coïncide avec le pic des tensions entre la Russie, l’Ukraine et l’Otan.
Alors que la crise diplomatique entre la Russie, l’Ukraine et l’Otan continue d’empirer, l’armée de Moscou continue de se renforcer. Pour rappel, Moscou a envoyé des milliers de soldats à la frontière ukrainienne, mais insiste sur le fait qu'elle n'a pas l'intention d'attaquer son voisin. Vladimir Poutine veut des garanties que l'Ukraine ne rejoindra pas l'Otan, mais les puissances occidentales affirment que la souveraineté de Kiev doit être respectée.
Pendant que le dialogue est lancé entre Vladimir Poutine et Joe Biden, l’agence russe Tass a annoncé que vingt chars d’assaut T-14 Armata seront livrés aux troupes russes d’ici la fin de l’année. Un porte-parole du ministère russe de la Défense a précisé que ces véhicules blindés seraient confiés à des unités opérationnelles de l'armée russe.
D’autres livraisons sont à prévoir car le T14 Armata doit devenir le char principal de l’armée russe. Son développement a commencé au début des années 2010 et il s’agit du premier tank véritablement conçu par les industriels russes depuis la chute de l’URSS. Pour autant, le T-14 Armata n’est pas un simple prototype. Ce véhicule blindé a déjà fait ses preuves sur de véritables théâtres de guerre, notamment au Moyen-Orient. “Oui c’est vrai, des tanks Armata ont bien été déployés lors d'opérations militaires en Syrie, avait confirmé Denis Manturov, le ministre russe de l’Industrie et du Commerce, lors d’un entretien diffusé par la chaîne de télévision Rossiya-1 en avril 2020.
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Le principal atout du T-14 Armata réside dans son blindage très efficace mais plus léger que ceux des chars classiques. Cette protection moins lourde permet à l’Armata d’être plus maniable et surtout plus rapide. Le véhicule est aussi équipé de capteurs, de radars et de caméras à haute résolution pour mieux traquer ses ennemis.
Côté offensif, l’engin est doté d’un canon qui peut tirer des obus de 125 millimètres. Ce canon aux dimensions XXL permet au char d’envoyer des charges plus volumineuses et donc plus puissantes que certains tanks français, comme le Leclerc, qui embarque un canon de 120 millimètres seulement. Le ministère russe de la Défense envisage même d’équiper son nouveau véhicule phare de drones de reconnaissance qui seront reliés par un câble flexible.
Autre avantage de ce tank : la robotisation. En effet, certaines versions de l’Armata, totalement automatisées, pourront fonctionner sans pilote. Ces chars autonomes pourront tout de même accueillir des soldats à leur bord. La mission des militaires sera facilitée par l’intelligence artificielle. Par exemple, si un militaire vise une cible de manière approximative, le tank calculera de lui-même la meilleure trajectoire pour l’atteindre.
Toutefois, ces versions robotisées ne sont pas destinées à être produites en masse et serviront surtout à effectuer des tests pour développer ou améliorer des technologies militaires. Autant d’innovations qui expliquent pourquoi ce bijou de technologie coûte en moyenne 4 à 6 millions d’euros. Une somme importante pour l’armée russe, qui dispose d’un budget d’environ 60 milliards d’euros par an.
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Char de combat russe T-14 Armata
Le T-14 Armata est un projet de char de combat russe. Il est en développement depuis le début des années 2010 par Uralvagonzavod. Le lancement de la production en série est annoncé pour 2019.
Le char de combat T-14 est développé dans le cadre du programme de développement du châssis multirôle lourd Armata. Le châssis multirôle lourd Armata servira de base pour les véhicules de combat qui équiperont les brigades lourdes : char de combat, VBCI, VBTT, automoteur artillerie, génie, dépannage.
Le T-14 Armata est équipé d’une tourelle inhabitée et téléopérée. Toute la dotation en munition est stockée dans le chargeur automatique installé dans le puits de la tourelle. Les trois membres d’équipage sont placés à l’avant du châssis.
Le T-14 Armata est présenté pour la première fois par le constructeur aux membres du gouvernement et du ministère de la Défense russe en septembre 2013. Sa présentation publique a eu lieu le 09 mai 2015 lors du défilé militaire.
Armement
Canon : 2A82, 125 mm / 45 obus
Mitrailleuse coaxiale : 7.62 mm
Mitrailleuse : 12.7 mm ou 7.62 mm
Caractéristiques techniques
Equipage : 3
Motorisation : 12N360 diesel, 1500 ch
Vitesse : 80 km/h
Poids : 55 t
Dimensions
Longueur du châssis : 8.70 m
Longueur avec le canon : 10.80 m
Largeur : 3.50 m
Hauteur : 2.70 m