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2 février 2016

ELECTION AMERICAINE : LES LECONS DU VOTE DE L'IOWA

Election américaine : les leçons du vote de l’Iowa

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Publié par Jean-Patrick Grumberg le 2 février 2016

Ted Cruz Iowa

Ted Cruz a remporté le caucus de l’Iowa. Il n’était pas donné gagnant par les sondeurs, mais les sondages de l’Iowa sont toujours faux.

Il est suivi par Donald Trump et sur ses talons, Marco Rubio, la grande surprise de cette élection.

Voici les chiffres pour l’ensemble des candidats républicains (comptage sur 99,94% des résultats), suivi de mes remarques.

CandidatsVoix%Délégués
Ted Cruz 51,649 27.65% 8
Donald Trump 45,416 24.31% 7
Marco Rubio 43,132 23.09% 7
Ben Carson 17,393 9.31% 3
Rand Paul 8,478 4.54% 1
Jeb Bush 5,235 2.8% 1
Carly Fiorina 3,483 1.86% 0
John Kasich 3,473 1.86% 0
Mike Huckabee 3,344 1.79% 0
Chris Christie 3,278 1.75% 0
Rick Santorum 1,783 0.95% 0
Others 119 0.06% 0
Jim Gilmore 12 0.01% 0

L’analyse des résultats en partant du bas

  • 7 candidats, dont Carly Fiorina qui un court temps est montée très haut dans les sondages, ne remportent aucun délégué pour la convention de l’Etat, lesquels éliront les délégués de la convention nationale.
  • Mike Huckabee s’est retiré de la course. C’est compréhensible : en 2008, il était arrivé vainqueur avec 34% des voix, devant Mitt Romney.
  • Avec moins de 3% des voix, Jeb Bush est le premier homme politique de l’histoire qui aura dépensé autant d’argent pour un résultat aussi médiocre : au moins 82 millions de dollars. Les donateurs doivent tousser.
  • Ben Carson baissait doucement dans les sondages depuis un gros mois, il vient de s’enfoncer d’un coup. Selon moi, il n’a plus la moindre chance, tout comme Chris Christie, Rand Paul et John Kasich, qui ces derniers jours assuraient que « l’Iowa allait surprendre ». On attend la surprise.
  • Dans l’intérêt du camp conservateur, tous ces candidats devraient se retirer afin de clarifier le paysage et laisser de l’espace aux trois premiers.

Passons aux choses sérieuses : les 3 candidats en tête.

Ted Cruz

  • Ted Cruz arrive premier avec une marge confortable par rapport au second, Donald Trump. C’est le résultat d’une très solide présence et d’une organisation sur le terrain unanimement saluée, et qui démontre que toutes les règles n’ont pas volé en éclat. Frapper aux portes, rencontrer les gens, quadriller l’Etat, ça paye, au moins dans l’Iowa.
  • Jamais aucun candidat républicain n’a obtenu autant de voix dans l’Iowa : 51,649.
  • Une fois encore, les sondages se sont trompés. Ils donnaient Trump, Cruz, et Rubio loin derrière.
  • Mais n’oublions pas que dans le passé, trois candidats devenus présidents des Etats Unis ont perdu en Iowa : Bill Clinton, George Bush père, et Ronald Reagan, et beaucoup de gagnants ne sont arrivés nulle part : Mike Huckabee, Richard Gephardt, Tom Harkin, Bob Dole, Walter Mondale, Al Gore et même John Kerry.
  • L’Iowa ne fait pas l’élection, il donne juste un coup de pouce.

Hélas, je ne crois pas que s’il remporte la nomination, Cruz puisse gagner nationalement contre Hillary Clinton (si elle est nominée) : Cruz est très tranchant, il a la réputation – justifiée – d’être sans compromis. Ses opposants et les institutionnels républicains le considèrent comme un radical, et ces traits ne devraient pas bien fonctionner avec les indépendants et les républicains très modérés. Je ne crois pas non plus qu’il réussirait à attirer à lui les démocrates Reaganiens, même s’il les a invité à le rejoindre.

Donald Trump

  • Donald Trump a fait une grosse erreur, et il l’a payée : il a boycotté le dernier débat de Fox News, qui se tenait dans l’Iowa. Les électeurs de l’Iowa ont pris cela pour un affront. Alors que 40% se disaient indécis encore lundi, ils se sont détournés de lui et ont reporté leur vote, surtout sur Rubio.
  • Chaque meeting politique de Trump a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes. La question se posait de savoir si les gens venaient voir une célébrité ou découvrir un candidat, et si ces foules se transformeraient en électeurs. L’Iowa vient de répondre que non. L’autre question était de savoir si ces dizaines de milliers de personnes, même si elles étaient venues rencontrer une star, sortaient des réunions convaincues par son discours. La réponse a été donnée, et c’est encore non, tout du moins pour l’Iowa.
  • Bénéficiant d’une présence médiatique immense, d’une renomée nationale, et d’une notoriété largement plus importante que celle de ses concurrents (les mots le plus tapés sur Google concernant Ted Cruz sont : « à quoi ressemble-t-il » car les gens ne connaissent même pas le visage de celui qui a remporté ce premier vote), on peut prudemment affirmer que Donald Trump n’a pas transformé l’essai.
  • Donald Trump écrivait sur Twitter : « personne ne se souvient du second ». Il y a de quoi méditer, car cela ne s’applique pas à Donald Trump.

     

  • Donald Trump reçoit sa première défaite. C’est aussi le premier vote. Jusque là, il ne s’agissait que de sondages. On peut supposer que ce premier échec lui apportera la dose de modestie, de modération dans ses propos nécessaires pour atteindre le but.
  • Trump a, ne l’oublions pas, porté cette élection à des niveaux qui n’ont jamais été atteints. Jamais un débat de primaire n’avait attiré 25 millions de spectateurs. Au contraire, ces débats représentaient une plaie pour les chaînes, forcées de les diffuser, où elles perdaient des revenus publicitaires.
  • Ajoutons que Trump a insuflé la plupart des thèmes de la campagne, tous repris par les autres candidats, certains même par les démocrates.
  • Tous les analystes, moi y compris, pensaient que Trump mobilisera les désabusés, ces millions d’abstentionnistes qui ne se déplacent plus pour voter. Nous pensions que si le caucus attirait beaucoup plus de votants, ce serait « l’effet Trump », et qu’il en bénéficierait. Il y a eu « l’effet Trump ». Il a réveillé les désabusés. 180 000 électeurs républicains se sont déplacés, 60 000 de plus que l’éléction de 2012, qui avait battu tous les records. Mais ce n’est pas Trump qui a bénéficié de l’effet Trump, c’est Rubio. L’Iowa nous a donné tort.
  • Enfin, j’ajoute que le refus de Donald Trump de participer au dernier débat a eu une autre conséquence : il a propulsé Marco Rubio à la troisième place, juste derrière lui.

Marco Rubio

  • Marco Rubio était classé très bas dans les sondages. Personne ne le voyait. Il était peu invité par les médias. Il n’est pas apprécié par l’établissement républicain, qui affirmait que « ce n’est pas son tour », et lui préfèrait Bush.
  • Rubio ne fait pas partie du groupe que les analystes ont qualifié « d’outsiders », des non politiciens : Trump l’homme d’affaire, Carson le chirurgien, Cruz l’empêcheur de tourner en rond au Sénat, Fiorina la PDG. Sa troisième place – du moins pour l’Iowa, montre que le public n’est pas aussi manichéen que les commentateurs veulent le croire.
  • Surtout, Rubio a largement bénéficié de l’absence de Donald Trump au dernier débat. Il a bénéficié plus que ceux qui déjà étaient très bas, et que Cruz qui déjà était très haut, d’un plus grand temps de parole pour présenter ses positions. Rubio articule brillamment ses idées, au point que beaucoup pensent que si « ce n’est pas son tour », il sera certainement un jour président des Etats Unis.

Conclusion :

Je doute que contre Hillary Clinton, Ted Cruz puisse être élu. Il est trop cinglant, et très très entier. Il peut rebuter.

Marco Rubio a peut-être plus de chances. Les campagnes de publicité négatives des démocrates le visent plus que les autres candidats, ce qui indique qu’ils le craignent aussi plus que les autres. Son style et sa limpidité permettront d’attirer à lui plus d’indépendants sur des idées conservatrices très solides. Cependant, je ne crois pas que cela suffira, mais je ne suis pas un grand devin, et je peux être totalement dans l’erreur.

En revanche, je pense que Donald Trump est équipé pour battre une Clinton ou tout autre candidat démocrate. Je crois même qu’il peut les écraser lors des débats. Les sondages le donnent gagnant dans la plupart des prochains Etats. Bill Gates disait qu’il embauchait de préférence des PDG qui ont fait faillite car ils savent ce que cela représente, ils ont cette humilité et cette expérience. J’espère que l’échec de Trump aura sur lui cet effet.

A l’heure où j’écris ces lignes, on ne sait lequel de Clinton ou Sanders a gagné ce caucus.

J’ai écouté le discours post électoral de Clinton, il m’a fait mal au ventre.

Elle n’a parlé que de réchauffement climatique, de défense des gays, d’acquis « sociaux » de l’Obamacare, de faire payer les uns pour les dépenses des autres, et évidemment elle n’a rien contre les islamistes et n’a pas dit un mot sur la sécurité du pays. Elue, elle nommera deux ou trois juges radicaux à la Cour suprême des Etats Unis qui feront tout pour démolir la Constitution tant haïe à gauche.

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La lumière viendra peut-être du FBI

Le scandale des e-mails non sécurisés de Hillary Clinton, loin de disparaître, s’étoffe. 22 e-mails classés au dessus de Top Secret (SAP pour Special Access Program) ont transité par son serveur personnel non sécurisé. Ces 22 e-mails sont si sensibles qu’ils ne peuvent sous aucun prétexte être diffusés au public ni même à une commission d’enquête. Parmi ces 22 e-mails figurent plusieurs qui concernent des opérations de terrain et mettent en danger la vie d’agents secrets.

A coté de cette enquête, qui mobilise plus de 120 agents du FBI à temps plein, une autre tout aussi dommageable, pour une affaire de corruption à laquelle sa fondation est mêlée, est en cours.

Si les conclusions du FBI recommandent d’envoyer Clinton devant les tribunaux, mais qu’Obama donne l’ordre au Département de la justice de s’y opposer, cela déclenchera des démissions en masse au FBI et un scandale politique, ce qui est très mauvais pour la campagne de Clinton. Si Barack Obama ne fait rien, ce sera la fin de Hillary Clinton, probablement l’échec du parti Démocrate à l’élection présidentielle, et peut-être la prison pour la plus célèbre menteuse des Etats-Unis.

Et la suite ?

Dans un précédent article, j’expliquais les caractéristiques particulières des trois premiers Etats de cette élection. Mes explications se sont confirmées.

Je disais que la course aux trois premiers Etats favorise le candidat le plus à droite. C’est le candidat le plus à droite qui a remporté l’Iowa.

J’expliquais que pour gagner la nomination dans les trois premiers Etats (Iowa, New Hampshire et Caroline du sud), un candidat démocrate doit être le plus à gauche, et le candidat républicain doit être le plus conservateur.

  • En Iowa, 60% des votants du Caucus sont évangéliques, et le candidat devra les rassurer sur ses convictions religieuses et son engagement à défendre la chrétienté, attaquée à l’intérieur par les laïcards et à l’étranger par l’islam.
  • Dans le New Hampshire, où il n’y a ni impôt sur le revenu ni TVA, le candidat républicain le plus favorable à une fiscalité très légère sera avantagé.
  • Mais en Caroline du sud, les électeurs aiment choisir le candidat qui peut gagner la présidentielle.

Coté démocrate, et cela est intéressant pour comprendre l’articulation des votes du public, c’est tout l’inverse.

  • L’Iowa est souvent décrit comme un Etat de fermes agricoles, alors qu’en fait c’est un Etat producteur énergétique. Premier producteur de maïs du pays, certes, mais 97% de cette agriculture sert à la production du gaz méthane, laquelle est subventionnée par le gouvernement – ce qui correspond à la mentalité démocrate du « plus d’Etat », « plus d’intervention de l’Etat », plus d’impôts, plus de subventions.
  • Le New Hampshire est le premier Etat américain qui a promulgué une loi en faveur du mariage homosexuel, plusieurs années avant la Cour suprême des Etats Unis.
  • Plus de 65% des électeurs démocrates de Caroline du Sud sont noirs, ce qui ne favorise pas Bennie Sanders, un habitant du Vermont à 96% blanc « où vivent quatre noirs et encore, ils songent à déménager à New York ! »

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

 

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