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17 décembre 2016

LES GUERRES DU MOYEN-ORIENT EN SYRIE ET EN IRAK QUAND TOUT CELA VA-T-IL FINIR IL EN SERAIT TEMPS POUR LA PAIX DU MONDE

AUJOURD'HUI DOSSIER COMPET SUR LA GUERRE EN SYRIE ET EN IRAK 

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Victoire d’Alep, bouchers étasuniens,
acolytes et pépins dans le citron

 

SOURCE : image: http://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2016/12/or-38341-1728x800_c.jpg

Victoire d’Alep, bouchers étasuniens, acolytes et pépins dans le citron

Tandis que l’armée arabe syrienne et ses alliés arrachent une victoire spectaculaire dans la bataille pour la ville stratégique d’Alep, les USA et leurs compères terroristes voient la ruine de leur projet de coup de balai criminel contre le gouvernement de Damas.

Cyniquement, avec perversité, les oligarchies de l’Ouest et leurs valets de l’ONU dénoncent la « déliquescence de l’humanité ».

« Déliquescence de leur propre santé mentale » colle mieux à la réalité. Car finalement, l’affabulation officielle des Occidentaux sur la guerre en Syrie se révèle d’une ampleur ahurissante.

Un bluff de propagande entêtée couvrant un dessein criminel, apparaît aux yeux du monde entier. Un coup impliquant des terroristes mandatés, ou faux rebelles modérés, que les oligarchies occidentales sponsorisent depuis six ans dans un complot visant à renverser le gouvernement syrien. La gravité de ce crime méthodique, perpétré par Washington et ses divers acolytes, se dévoile en ce moment.

Incapables de s’en sortir avec leur propre dissonance cognitive sur la criminalité, les oligarchies de l’Ouest, avec la complicité des médias de leurs grands groupes, recourent au pur déni et aggravent leurs mensonges de toujours plus de contrevérités.

Au lieu de faire face à la réalité, la reprise d’Alep par l’armée arabe syrienne aux groupes barbares illégitimement armés, financés et armés par l’Ouest et ses clients régionaux, dénaturant la victoire spectaculaire, l’Occident l’appelle la « chute d’Alep ». Un reportage de la chaîne US CNN a même qualifié de « persécuteurs » l’armée arabe syrienne victorieuse et ses alliés.

Avec l’émotion typique d’une détraquée, Samantha Power, ambassadrice US auprès du Machin, a cité des rapports non étayés faisant état d’exécutions de civils à Alep, et a accusé la Syrie et ses alliés, Russie et Iran, de n’avoir « aucune honte ». C’est Power et ses partenaires occidentaux, dont les hauts fonctionnaires onusiens, qui devraient rougir de honte. [NdT : Kerry a même demandé aux vainqueurs de faire montre d’un peu de clémence pour les terroristes. Les USA sont vraiment un asile de ‘responsables’ dont le citron est plein de pépins.]

Parmi les phrases chocs hystériques sur les prétendus atrocités et massacres perpétrés cette semaine, le responsable « humanitaire » onusien, Jens Laerke, a dit qu’Alep voit la « déliquescence de l’humanité ». Des mots accrocheurs, mais disjoints de la réalité.

Les organes de presse occidentaux ont mis en manchette des couinements sur les exécutions sommaires de femmes et d’enfants par l’armée arabe syrienne et ses alliés russes, iraniens et libanais, tandis qu’ils s’avançaient pour reprendre enfin tout le nord de la ville.

Le chef sortant de l’ONU, Ban Ki-Moon, a parlé sur un ton de dénigrement de « victoire militaire impitoyable », tandis que ses subordonnés, Rupert Colville et Jan Egeland, dénonçaient les conditions « infernales » et les « crimes de guerre » commis par la Syrie et la Russie.

Le hic dans toutes ces admirables allégations hardies, c’est qu’elles reposent sur les dires non corroborées d’« activistes » anonymes ou d’individus impliqués avec les miliciens – miliciens intégrés aux groupes terroristes Jaysh al Fatah, Jabhat al Nusra, Ahrar al Sham et Nour al din al Zenki, tous affiliés au réseau reconnu terroriste dans le monde entier, Al-Qaïda, que les oligarchies occidentales prétendent combattre.

Quand des oligarchies occidentales et des responsables onusiens publient publiquement de la propagande pour le compte de hordes terroristes, la révélation est véritablement grotesque.

Samantha Power et Matthew Rycroft, son homologue rosbif à l’ONU, ont cité des « rapports » onusiens à propos de 82 civils, dont 11 femmes et 13 enfants, exécutés par les forces syriennes pro-gouvernementales au cours des dernières heures de la reprise d’Alep. Mais ces mêmes « rapports » onusiens se basent eux-mêmes sur des sources non vérifiées, vraisemblablement intégrées aux terroristes. Ce n’est pas un rapport, il s’agit simplement de recycler des rumeurs visant à sauver la peau des groupes terroristes [en mettant leurs crimes sur le dos de leurs ennemis].

Le fait que l’information soit sortie de sources non vérifiées n’a pas empêché l’ONU, Power, Rycroft et la ribambelle de médias occidentaux, Washington Post, CNN, Guardian, Independent, France 24 etc., de déguiser des racontars en faits.

Le ministre des Affaires étrangères russes, Serguéi Lavrov, a accusé les oligarchies occidentales et leurs obéissants journalistes de diffuser de « fausses informations » sans se poser de questions, sur les dramatiques événements de cette semaine en Syrie. Lavrov a fait remarquer qu’aucune des prétendues atrocités n’ont été reconnues par les groupes humanitaires indépendants.

L’ambassadeur syrien auprès du Machin a aussi réfuté les allégations d’atrocités qui semblaient tant inquiéter les opposants occidentaux.

Les oligarchies occidentales et leurs organes de presse ont persisté dans la lubie sanglante malgré la profusion de séquences vidéo – qu’eux-mêmes diffusent – montrant des milliers de civils sortant tranquillement des poches tenues par les terroristes à Alep, et se dirigeant vers les forces armées syriennes. Est-ce le comportement de gens qui sont massacrés, exécutés sommairement, abattus ?

L’une des plus absurdes déformations des faits a été celle de France 24. La chîane de télévision publique de l’un des pays qui fournit depuis six ans des armes aux terroristes en Syrie et de la propagande pour les couvrir, a décrit cette semaine comment « se réjouissaient les gens dans les quartiers d’Alep tenus par le gouvernement Alep. ». Comme le gouvernement syrien tient pratiquement tout Alep, cela signifie que la grande majorité des Syriens étaient ravis. Malgré cela, France 24 s’efforce de créer une fausse division entre la population en faveur du gouvernement et celle qui s’oppose à lui. [Ndt : Il y a même eu une interview où, sous l’œil éteint de la taulière de service, Ramatoulaye « hallucinée » Yade a dégueulé un chapelet de si gros boudins noirs sur les Russes et les Syriens, que je me suis senti forcé de leur envoyer un courriel de félicitations finissant par « Vous êtes au-dessous de tout ».]

La description plus logique et plus vraie, c’est que les civils syriens ont enfin eu la possibilité de fuir les troupeaux de terroristes qui les gardaient assiégés avec eux. Seulement, en rapportant cela, le récit fictif occidental concernant ce qui s’est passé à Alep et en Syrie depuis six ans, imploserait totalement comme un château de cartes.

Pourquoi les journalistes occidentaux n’interrogent-ils pas les dizaines de milliers de civils qui ont maintenant réussi à fuir les hordes terroristes vaincues ? Pourquoi les médias occidentaux ne posent-ils pas de questions sur la nature de leur captivité ? Par exemple, pourquoi n’ont-ils pas pu échapper jusqu’à présent aux extrémistes d’Alep Est ? Que pensent ces civils de l’armée syrienne et de ses alliés qui ont écrasé les terroristes ?

Le trou béant de la curieuse absence de tout témoignage de média occidental sur les milliers de civils libérés à Alep, se reflète dans le même trou béant de la curieuse absence de témoignages sur les milliers de civils libérés ailleurs en Syrie l’année dernière par l’armée.

C’est parce que ces civils disent aux organes de presse qui veulent bien faire des reportages, comme SANA, la chaîne de télévision de l’État syrien, ainsi que RT, Press TV et Al Manar, que la détention cauchemardesque que leur ont imposée les terroristes soutenus par l’Occident est terminée. Si les organes de presse occidentaux faisaient réellement du journalisme, ils iraient dans les régions libérées d’Alep et d’autres villes et villages de Syrie, et révéleraient que la vie reprend sa normalité heureuse pour ces familles et ces communautés.

La vérité est qu’en juillet 2012, Alep a été envahie de mercenaires sponsorisés par l’Occident. Ils ont transformé l’est de la ville en repaire gouverné par la terreur. Un califat retors et fou dirigé par des djihadistes wahhabites a été imposé. Comme partout en Syrie, ces mercenaires ont été bombardés « rebelles modérés en faveur de la démocratie » par l’Ouest – bien que supposément « mélangés » d’une certaine manière avec des extrémistes djihadistes.

Si tel était le cas, où sont donc ces supposés « modérés » maintenant que le dernier repaire de « rebelles » d’Alep a été mis en déroute ?

L’absence flagrante de « modérés », et de « rebelles en faveur de la démocratie et des ‘valeurs’ occidentales » sortant des ruines d’Alep, est aussi révélatrice que l’absence de civils pétrifiés dénonçant les « atrocités » de l’armée arabe syrienne ou les « crimes de guerre » des Russes.

Cette semaine, dans un moment retentissant, l’affabulation occidentale sur Alep, et plus généralement sur la guerre en Syrie, est partie en fumée. Nul déni et autre déformation de la vérité ne peut empêcher le dévoilement des mensonges et des inexactitudes de la propagande occidentale.

Peu sérieusement, les organes de presse occidentaux ont dernièrement attisé la fable des « fausses informations » dans le contexte de la tentative visant à discréditer la Russie sur une prétendue ingérence électorale en USA et en Europe.

Ce que la Syrie a démontré, c’est que les vrais responsables du colportage de fausses informations, et plus gravement de faux récits, sont les oligarchies occidentales et leur arrogante presse présomptueuse.

Incapables de faire face à l’insupportable vérité de leur complicité criminelle, les responsables l’Ouest étalent la déliquescence de leur santé mentale.

Alep et la Syrie émergeront un jour des ruines actuelles. Aucun pareil relèvement de leur déliquescence ne sera fait par les abjectes oligarchies de l’Ouest et leurs médias menteurs et criminellement complices.

 

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Strategic Culture Foundation, Finian Cunningham

http://www.strategic-culture.org/news/2016/12/15/aleppo-victory-us-its-crime-partners-suffer-meltdown-sanity.html

Traduction: Petrus Lombard

Réseau International


En savoir plus sur

http://reseauinternational.net/victoire-dalep-bouchers-etasuniens-acolytes-et-pepins-dans-le-citron/#Y7Zvmd1HjVxpLWiZ.99

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Notre bataille pour la libération
d’Alep a démasqué tous vos mensonges.

 

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image: http://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2016/08/Efrin-Azaz-Raqqa-1728x800_c.png

Notre bataille pour la libération d’Alep a démasqué tous vos mensonges.

Interrogé le 6 août sur ce qui se passait à Alep, le Général Amin Hoteit décrivait une situation que nous résumerons en ces quelques lignes :

« À Alep se focalise le plan alternatif étatsunien en Syrie, les USA ayant conçu deux plans pour arriver à leurs fins. Le plan principal consistant à dominer toute la Syrie en remplaçant son gouvernement légitime par un régime suiviste ayant échoué, ils se sont rabattus sur le second ; lequel ne vise plus qu’à dominer le nord du pays. Ce qui signifie la partition de la Syrie suivant une ligne allant de Efrin à l’ouest, à Abou Kamal à l’est, en incluant Alep, Manbej, Raqqa, Deir ez-Zor… ; Alep devenant la capitale du nord et Damas la capitale du sud.

Une partition compromise du fait des derniers succès militaires de l’Armée arabe syrienne et de ses alliés, lesquels ont réussi à assiéger complètement les terroristes opérant à partir des quartiers est d’Alep et à couper leur approvisionnement venu de Turquie qu’il ne faudrait pas croire, un seul instant, non concernée par l’afflux des moyens colossaux mis à leur disposition ; les USA et tous les États de l’OTAN mettant tout leur poids pour briser le siège des terroristes et sauver leur plan.

En effet, mis à part une guerre médiatique des plus féroces usant de l’éternel argument humanitaire des pauvres bougres de terroristes assiégés -lesquels n’auraient rompu aucune trêve bien que le négociateur en chef du « Groupe d’opposition de Riyad », Mohammad Allouche, ait déclaré qu’il allumerait tous les fronts à partir de Genève en avril dernier- et usant surtout de mensonges médiatiques à propos d’une prétendue défaite de l’Armée arabe syrienne visant à faire tomber Alep psychologiquement avant de la faire tomber matériellement ; cinq vagues successives de terroristes ont été lancées contre Alep, avec 8000 attaquants pour la première, 5000 pour la deuxième, 7000 pour la troisième et encore 8000 pour la quatrième, concentrée sur deux axes au sud d’Alep » [1].

28 000 terroristes en moins d’une semaine ! Partant de là, que penser d’une information qui a envahi la presse écrite et télévisée, locale et régionale, ces trois derniers jours ? Il s’agit d’un article intitulé « 360 000 combattants étrangers ont combattu l’Armée arabe syrienne », publié par un centre d’études dont l’acronyme est FCFS, pour « Firil Center For Studies » [2]. Nous n’avons pas réussi à savoir s’il s’agissait d’un centre simplement basé à Berlin ou d’un centre allemand. Il couvre la période du 10 avril 2011 au 31 janvier 2016 et dit avoir fondé son étude sur le nombre de morts publié par divers médias et 51 autres sources régionales et internationales.

En bref, ces 360 000 individus venus se défouler en Syrie par vagues successives sont de 93 nationalités et seraient issus de tous les continents et de tous les pays arabes sans exception. 95 000 auraient trouvé la mort et 90 000 seraient actuellement présents sur le territoire syrien, répartis entre Daech et Jabhat Fateh al-Cham [ex-Front al-Nosra depuis peu]. Environ 45 milliards de dollars auraient été dépensés pour leur équipée en Syrie.

Globalement, les porteurs de nationalités européenne et américaine auraient atteint les 21 500 dont 8500 seulement seraient retournés dans leur pays. La palme du plus grand nombre reviendrait aux porteurs de la nationalité turque, la Turquie ayant annoncé la perte de 350 soldats, officiers et pilotes, prétendument morts dans d’autres circonstances. Viennent ensuite les Saoudiens avec 5990 tués pour 24 500 engagés sous la bannière des organisations terroristes sévissant en Syrie ; les Jordaniens se chiffrant à 3900 dont 1990 tués. Quant aux femmes étrangères, ce sont les Tunisiennes qui l’emportent [NdT].

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Après ce qui s’est passé à Alep et qui continue, nul n’a encore le droit de se poser des questions sur ce qui se passe réellement en Syrie, malgré les allégations des uns et des autres, car la vérité a atteint le degré de certitude.

Qu’est-ce qui a donc tellement bouleversé les puissances occidentales et l’ensemble des organisations des Nations Unies au moment où l’Armée arabe syrienne réussissait à assiéger les terroristes avant de lancer sa bataille de libération pour les défaire et libérer cette magnifique ville millénaire de leur fureur ?

Pour quelles raisons ces vrais responsables ont-ils lâché leurs mercenaires sur la Syrie, les noyant dans un flot d’argent, d’armes et de munitions, alors que depuis des années les innombrables gangs de terroristes s’acharnent à ravager cette ville, bombardent ses quartiers, assassinent son peuple, pillent ses usines et dévastent ses monuments historiques reconnus héritage de l’humanité, dont la protection et la conservation est du devoir de tous ?

Pourquoi les puissances occidentales ont-elles été frappées d’une sorte d’hystérie, plus que flagrante, suite au décret d’amnistie promulgué par le Président Al-Assad et l’annonce de l’ouverture de couloirs de sécurité pour les civils qui voudraient sortir des quartiers d’Alep contrôlés par les terroristes; leurs déclarations furibondes fusant de toute part, leurs médias s’occupant à expliquer la nécessité de cesser le dialogue avec la Russie et de se décider, une fois pour toutes, à frapper directement l’Armée arabe syrienne et le Hezbollah sur le territoire syrien ?

Nombre de journaux ont, en effet, insisté sur cette nécessité d’« abandonner la politique du dialogue et de recourir uniquement à l’option militaire », dont le Washington Post et le New York Times, dans les pages duquel Dennis Ross, toujours et à jamais disposé à mettre sa plume au service de l’entité sioniste, est revenu pour dire qu’il était « enfin venu le temps de bombarder Assad » [3], afin d’éviter que la situation n’évolue en faveur de l’Armée arabe syrienne :

[Il existe une alternative : punir le gouvernement syrien pour avoir violé la trêve en frappant par des drones et des missiles de croisière les bases, les aérodromes et les positions de l’artillerie de l’Armée arabe syrienne, là où les troupes russes sont absentes… Il est temps pour les États-Unis d’utiliser la langue que M. Assad et M. Poutine comprennent…] ; [Ndt].

Et nombre d’organisations des Nations Unies ont invité à des dizaines de réunions extraordinaires afin d’aiguiser le sens du danger de ce qui se passe à Alep sur l’équilibre des choses, alors que la question est : qui défend qui dans cette ville meurtrie mais toujours résiliente ?

L’analyse objective des déclarations de responsables occidentaux, avec à leur tête Obama, et d’un grand nombre de publications des médias occidentaux largement diffusées à partir du moment où l’Armée arabe syrienne et ses alliés ont commencé à réaliser des progrès significatifs susceptibles de libérer Alep de ces hordes terroristes, ne démontre-t-elle pas que tous ceux-là rendent service au terrorisme et aux terroristes et travaillent à prolonger l’effusion du sang syrien par ces déchets de mercenaires, lesquels ne sont finalement que des pions manipulés par les sionistes, les réactionnaires arabes et l’impérialisme ?

C’est sans aucune honte qu’ils usent de tous les prétextes en omettant de dire que la libération d’Alep réglerait la guerre contre la Syrie en faveur du peuple syrien et de ses alliés, alors qu’il est désormais très clair qu’ils tentent de marquer des points sur le terrain en exploitant des terroristes qu’ils aimeraient substituer au gouvernement syrien.

Ce qui prouve, sans aucun doute possible, que l’Occident sait parfaitement qu’il n’y a pas d’« opposition modérée » et, surtout, qu’il n’éprouve aucune honte à soutenir, en plein jour, les gangs de sanguinaires qui tuent des civils dans notre pays depuis plus de cinq ans.

Ce qui prouve, toujours sans aucun doute possible, que l’intervention russe en Syrie vise, en paroles et en actions, à combattre et à éradiquer le terrorisme, tandis que toutes les interventions occidentales, sous toutes leurs formes, sont destinées à épuiser et à user la Syrie pour servir le projet sioniste, liquider la Cause palestinienne et le droit des arabes sur leurs terres et leurs maisons, tout en visant à satisfaire les intérêts géostratégiques et colonialistes de l’Occident en Syrie et dans toute notre région.

Et en ce moment précis où les combats pour la libération d’Alep font rage et où l’Occident révèle son véritable visage en se tenant fermement aux côtés du terrorisme et des terroristes, l’entité sioniste continue à semer la désolation en Palestine, assassinant des innocents et des résistants, détruisant précipitamment des maisons, grignotant des terres, comblant des puits, ravageant les récoltes d’un peuple soumis à une odieuse occupation.

Ceci, pendant que le Secrétaire à la Défense des États-Unis, Ashton Carter, s’emploie à consacrer tous ses efforts pour rétablir la cohésion du terrorisme criminel, venu d’Israël et de Jordanie, face à l’Armée arabe syrienne dans le sud de la Syrie [4] et tente de semer la zizanie dans la ville de Soueïda et d’autres villes de la région.

Par conséquent, étant donné cette situation ancienne et nouvelle à la fois et vu ce qu’a enduré notre peuple patient et résistant à Alep, nous devons mettre les points sur les « i », appeler les choses par leur nom en affirmant nos positions loin de toute terminologie qui prêterait à confusion. Nous devons dire clairement que :

  • Les forces sionistes et colonialistes mènent une guerre féroce contre la Syrie par leurs intermédiaires arabes, régionaux et internationaux, dans le principal objectif de saper le rôle de la Syrie dans la région et dans le monde arabe, au profit du projet sioniste et des intérêts colonialistes de l’Occident.
  • Le peuple syrien, son Armée et ses alliés se battent, avec honneur, contre le terrorisme sanguinaire publiquement soutenu par l’Occident, Israël et les tyrans des régimes réactionnaires arabes.
  • Toute personne qui porte des armes en dehors du cadre de l’État sert les intérêts du terrorisme et des terroristes.
  • Tout Syrien qui tient à la Syrie, où qu’il se trouve aujourd’hui, n’aspire qu’au retour de la paix et de la sécurité, au retour de ses habitants et à sa reconstruction, loin de l’avidité et de la cupidité des impérialistes et des réactionnaires qui s’en prennent à son indépendance et à son positionnement patriote honorable.
  • Au diable les modifications de bannières des terroristes et les théories justifiant leur fureur, car le terrorisme est un et son objectif est toujours le même. Le seul moyen de s’en débarrasser est de lui résister fermement et d’éliminer, une fois pour toutes, cette plaie redoutable et destructrice.

C’est de cette véritable résistance que dépend le salut de la Syrie, de la région et du monde.

Bouthaïna Chaabane

Conseillère politique du Président Bachar al-Assad et « Fille de la Terre »

Source : Al-Mayadeen

https://www.almayadeen.net/articles/decision-maker/39527/

Traduction de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal

Notes :

[1] Entrevue du Général Amin Hoteit / Al-Thabat TV

https://www.youtube.com/watch?v=2BHFGe6i2Yw&feature=youtu.be

[2] 360 000 combattants étrangers ont combattu l’Armée arabe syrienne

http://firil.net/?p=1849

[3] The Case for (Finally) Bombing Assad. By Dennis B. Ross and Andew J. Tabler, Aug. 3, 2016

http://www.nytimes.com/2016/08/03/opinion/the-case-for-finally-bombing-assad.html?rref=collection%2Ftimestopic%2FAssad%2C%20Bashar%20al-&action=click&contentCollection=timestopics&region=stream&module=stream_unit&version=latest&contentPlacement=1&pgtype=collection

[4] La coalition veut ouvrir un front contre l’EI dans le sud de la Syrie

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/07/27/97001-20160727FILWWW00320-la-coalition-veut-ouvrir-un-front-contre-l-ei-dans-le-sud-de-la-syrie.php

Madame Bouthaina Chaabane est citoyenne syrienne, conseillère politique du Président Al-Assad et membre de la Délégation de la République arabe syrienne aux pourparlers de Genève.

 

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En savoir plus sur

http://reseauinternational.net/notre-bataille-pour-la-liberation-dalep-a-demasque-tous-vos-mensonges/#7GfexjQoRWVsveDt.99

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«Atrocités» de l'armée syrienne: les sources des médias mainstream exposées © Sputnik. Michael Alaeddin

Source : SPUNIK INTERNATIONAL 15:50 16.12.2016 mis à jour à 16:55 16.12.2016

La Situation à Alep en cette fin d'année 2016

Tandis que la libération d'Alep bat son plein, la journaliste Vanessa Beeley raconte dans une interview à Sputnik ce qu'elle a vu de ses propres yeux à Alep-Est et le compare à l'image créée par les médias mainstream.

La vidéo des habitants d’Alep «effrayés», un nouvel épisode dans la saga intox. Aujourd'hui, les médias vedettes se voient plongés dans une extrême hystérie quant à la situation dans la partie est d'Alep. Mais est-ce que leur couverture est fidèle à la réalité ? Pour découvrir ce qui se passait vraiment dans la ville, Vanessa Beeley, journaliste d'investigation et militante pour la paix, a visité des quartiers libérés des terroristes et a parlé avec la population civile. « Je peux vous dire définitivement que la plupart des textes de ces médias citent des sources non vérifiées et ainsi leurs informations ne correspondent pas à la réalité », estime Mme Beeley.

« Je viens de revenir dans la capitale syrienne et avant j'ai passé trois jours à Alep-Est. Nous nous sommes rendus dans le quartier de Khanano d'où les djihadistes ont été chassés il y a un ou deux jours, nous avons parlé avec les civils. Nous avons vu clairement des scènes de liesse suite à la libération de la ville des groupes armés dirigés par le Front al-Nosra, connu également comme Al-Qaïda en Syrie (le groupe Front al-Nosra a cet été annoncé la fin de ses liens avec Al-Qaïda et s'est rebaptisé Fatah al-Cham, ndlr), financé par l'Otan et les pays du Golfe ».

L'aide humanitaire désuète des terroristes. Plusieurs habitants civils ont été ravis de pouvoir finalement partager ce qui s'était passé lors de leur « incarcération » par les groupes armés. « La plupart d'entre eux ont exprimé leur reconnaissance aux troupes gouvernementales de l'arméee arabe syrienne pour leur libération. Ils ont d'ailleurs mentionné que les groupes terroristes recevaient de l'aide humanitaire, y compris des provisions et des médicaments. Ils les stockaient pour les vendre ensuite à la population locale à des prix exorbitants », révèle la journaliste. La majorité des habitants recevaient des provisions en quantités très limitées. Par exemple, une femme a raconté que sa famille de 12 personnes recevait tous les trois jours 12 morceaux de pain. De même, Mme Beeley a vu beaucoup d'enfants épuisés à cause de la faim. « N'importe où, où nous arrivions, nous voyions l'armée gouvernementale syrienne et des militaires russes donner des provisions aux locaux », poursuit-elle.

Des enfants à Alep ont été récemment libérée Les gens en larmes de bonheur après la libération L'équipe de Mme Beeley a visité Khanano et Sheikh Said, tout récemment libérés, et la vieille ville d'Alep, théâtre de combats acharnés il y a encore un jour. Ainsi, la journaliste a pu voir de ses propres yeux les conséquences des batailles sur le terrain entre les terroristes et l'armée syrienne. Ensuite, dans la nuit où la vieille ville d'Alep a été reprise par Damas, elle a été témoin d'une immense jubilation dans la partie nord de la ville. « Notre chauffeur de taxi pleurait de bonheur et disait que c'était un moment merveilleux, qu'il était probable qu'enfin les deux parties de la ville soient réunies et qu'il puisse revoir sa famille qu'il n'avait pas vue depuis cinq ans », se rappelle Mme Beeley. « Toutes ces balivernes selon lesquelles les troupes gouvernementales tueraient brutalement puis exécuteraient des civils, sont tout simplement répréhensibles. Nous n'avons rien vu de cela ».

Des soldats syriens ont célèbré la libération du quartier de Sheikh Said. Des hôpitaux encore contrôlés par les djihadistes. Les journalistes ont également visité un centre d'enregistrement dans le quartier de Jibreen où viennent les civils ayant fui les quartiers des terroristes. S'étant enregistrés, ils partaient accompagné de soldats de l'armée, ces derniers les aidaient à porter leurs biens, leur donnaient des repas et des boissons chaudes car il fait actuellement relativement froid à Alep. Puis, ils se sont dirigés dans des hôpitaux de campagne russes où l'on leur a permis de faire un reportage. « Nous avons vu des médecins russes soigner toute sorte de blessures — il y avait des cas de fractures de membres qui n'avaient pas guéri quand ils étaient dans les quartiers sous contrôle des djihadistes ». Il n'y avait pas de manque d'hôpitaux dans la ville, ont raconté les civils. Pourtant, plusieurs d'entre eux ont été transformés en hôpitaux de campagne pour soigner les terroristes. « Plusieurs personnes sont venues pour me montrer leurs blessures par balle non soignées car ils avaient eu peur de demander de l'aide médicale aux terroristes. Plusieurs ont dit que les terroristes ne leur donnaient pas de médicaments », partage l'interlocutrice de Sputnik. À qui la faute ?

Les terroristes sont délogés de tous les quartiers d'Alep « Ça a été un flux incessant d'horreurs, mais les forces gouvernementales n'ont rien à voir avec elles. Il faut blâmer les terroristes, soutenus par les pays du Golfe persique et par l'Otan, qui ont privé ces gens de la liberté, les ont utilisés comme boucliers humains, ont violé et emprisonné leurs filles. On m'a raconté une histoire d'une femme qui habitait à Khanano et avait faim à un point de supplier les djihadistes de lui donner quelque chose à manger — et ils lui ont tiré dans la bouche ». La journaliste a également demandé s'il y avait des cas de « traitement brutal » de la part de l'armée syrienne, mais les gens « l'ont regardée comme si elle était folle ». « Ils ont dit : dans les faits, ils nous ont libérés, nous ont emmenés dans des camions à Jibreen, en toute sécurité, nous ont donné des repas, des vêtements et nous ont accordé tout type d'aide pour nous aider à revenir dans nos maisons ou bien pour nous abriter avant que le gouvernement ne nous accorde un nouveau logement ».

Des militaires syriens ont célèbré la libération de Sheikh Said à Alep-Est. Les sources de la rhétorique des médias mainstream Entre-temps, les médias mainstream continuent de couvrir toutes ces prétendues atrocités commises par l'armée syrienne, la Tour Eiffel a été éteinte en signe de solidarité avec les Aleppins, des gens manifestent pour montrer leur soutien aux rebelles… Selon Mme Beeley, la libération d'Alep a finalement dévoilé au grand jour les mensonges de ces médias. « La libération d'Alep a provoqué un changement dans le paradigme, a exposé les mensonges que les médias mainstream avaient diffusés ces quatre dernières années et qui en fait n'ont fait qu'empirer la douleur des civils, empêchant toujours de résoudre la question de l'évacuation ». Encore un détail qu'on tend à oublier : les forces gouvernementales sont composées de gens qui étaient des civils avant la guerre. « La plupart des soldats de l'armée gouvernementales, surtout ceux que j'ai vus dans le quartier de Khanano, avec qui j'ai parlé et fait des interviews, la plupart d'entre eux ont pu revenir chez eux après la libération d'Alep. C'est ce qu'on commence à oublier : l'armée gouvernementale syrienne est composée de civils. Je crois que dans toutes les familles il y a quelqu'un qui s'est inscrit dans l'armée ».

Alep: des autobus destinés à l'évacuation ont été pilonnés par les terroristes C'est la première fois que les soldats syriens sont parvenus à rentrer chez eux. À quoi bon alors libérer la ville des djihadistes, pour ensuite violer, exécuter et tuer ses proches ? Aujourd'hui, on voit l'ONU changer d'avis sur certains sujets, les médias mainstream dire « Bon, voilà, ça a été une source non vérifiée… ». Mais pourquoi en parlent-ils toujours ? « Une telle conduite mine les bases de l'éthique journalistique — publier une histoire sans vérifier la source. Et je vous dirais qu'aucun média mainstream ne vérifie ses sources. Comment ces soi-disant activistes réussissent à joindre CNN via Skype ? J'ai passé trois jours à Alep-Est et je n'ai eu ni 3G, ni Wi-Fi, ni électricité, je ne pouvais même pas utiliser mon portable, car il n'y avait pas de signal. Et alors expliquez-moi, les médias mainstream, comment ces "activistes" parviennent à vous envoyer des vidéos parfaitement filmées via Skype ? », s'interroge-t-elle.

SOURCE en savoir plus: 

https://fr.sputniknews.com/international/201612161029208290-alep-couverture-medias-mainstream/

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Daech-Turquie : 8.500 camions-citernes,
200.000 barils de pétrole par jour
(démontre le ministère russe de
la défense à 300 journalistes)

 

http://syria.mil.ru/news/more.htm?id=12070708@cmsArticle (en russe, mais plein de cartes, de photos et de vidéos)

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Le rapport du général Serguéy Roudskoy, le chef adjoint de l’EMG russe :

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On estime les revenus du business pétrolier daechien à 3 millions de dollars par jour, et cela durant quatre ans.

Les frappes aériennes russes durant deux mois ont détruit partiellement ou entièrement :

- 32 installations de transformation d’huile ;

- 11 raffineries pétrolières ;

- 23 stations de pompage du pétrole ;

- 1080 camions-citernes transportant du pétrole ou de ses produits.

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Ceci a permis de réduire le circuit illégal du pétrole en Syrie jusqu’à un million et demi de dollars par jour.

La carte montre trois voies principales de transport du pétrole illégal daechien vers la Turquie.

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L’itinéraire de l’ouest mène des champs pétroliers Menbidja près d’Ar-Raqqah vers la région nord-ouest de la Syrie (essentiellement la nuit), puis à partir d’A’zaz syrien vers Kilis et Reyhanli turcs, ensuite vers les ports méditerranéens turcs Dörtyol et Iskenderun (les deux ayant des quais pour des pétroliers, desquels au moins un pétrolier chargé part chaque jour). Malgré les opérations dans le province d’Alep, le flux d’aller et de retour de camions-citernes (parfois déguisés en simples fourgons) est continu, la frontière turco-syrienne étant traversée sans arrêt ni contrôle quelconque.

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L’itinéraire du nord mène des champs de Deir ez-Zur (munis de plusieurs installations de transformation). Par exemple, le 18 octobre les dispositifs du renseignement spatial y ont fixé 1722 camions-citernes stationnant. Ces camions partent pour Qamishli syrien - Nusaybin turc, et ensuite vers la grande raffinerie pétrolière turque de Batman, à 100 km de la frontière syrienne.

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Enfin, l’itinéraire de l’est mène de la région nord-est de la Syrie (à travers Kara-Choh et Cham-Khaniq syriens) et de la région nord-ouest de l’Irak (à travers Tavan et Zakho irakiens) vers Silopi turc (le 14 novembre on y a fixé 3000 de camions-citernes, voir la photo) et la grande base turque de transbordement Cizre. Comme on n’observe aucune frappe de la coalition étasunienne, en voici des cibles évidentes en Irak.

Au total les terroristes possèdent 8.500 camions-citernes qui transportent 200 000 barils de pétrole par jour.

Les forces aérospatiales russes vont continuer leurs frappes sur l’infrastructure pétrolière daechienne. Nos collègues de la coalition y sont aussi invités.

ROMAN GAREV 

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SOURCE : Accueil du site > Tribune Libre > Bachar al-Assad : « L’Occident a perdu toute crédibilité »

Bachar al-Assad : « L’Occident a perdu toute crédibilité »

Interview à Russia Today, 14 décembre 2016

 

 

 

Source : 

https://www.rt.com/news/370283-bashar-assad-rt-interview/

 

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Transcription :

" RT : Monsieur le Président, merci beaucoup d’avoir accepté de nous recevoir.

Bachar al-Assad  : Vous êtes les bienvenus à Damas.

RT : Nous commençons avec Alep, bien sûr. Alep connaît actuellement ce qui est peut-être les combats les plus féroces depuis que la guerre a commencé il y a près de six ans ici en Syrie. Mais les politiciens et les médias occidentaux portent un regard très négatif au sujet de l’avance de votre armée. Pourquoi cela se produit-il selon vous ? La considèrent-ils comme leur propre défaite ?

Bachar al-Assad  : En fait, après qu’ils aient échoué à Damas, parce que le récit des 3 premières années était « la libération de Damas des mains de l’Etat ». Quand ils ont échoué, ils sont allés à Homs, puis (ils ont échoué à Homs et) ils se sont concentrés sur Alep durant les 3 dernières années. Et pour eux, c’était la dernière carte majeure à jouer sur le champ de bataille syrien.

Bien sûr, ils ont toujours des terroristes dans différentes régions de la Syrie, mais ce n’est pas comme Alep qui est la deuxième plus grande ville (du pays), qui a une dimension politique, militaire, économique, et même morale (toute particulière) lorsque leurs terroristes sont vaincus.

Donc pour eux, la défaite des terroristes est la défaite de leurs forces par procuration, pour dire les choses clairement. Ce sont leurs forces par procuration, et pour eux, la défaite de ces terroristes est la défaite de tous les pays qui les ont supervisés, que ce soit des pays régionaux ou des pays occidentaux comme les États-Unis en premier lieu, la France et le Royaume-Uni.

RT : Vous pensez donc qu’ils considèrent cela comme leur propre défaite, n’est-ce pas ?

Bachar al-Assad  : Exactement, c’est ce que je veux dire. La défaite des terroristes est leur propre défaite parce qu’ils constituent leur véritable armée sur le terrain. Ces pays ne sont pas directement intervenus en Syrie : ils sont intervenus à travers ces forces par procuration. Voilà comment nous devons considérer les choses si nous voulons être réalistes, indépendamment de leurs déclarations, bien sûr.

RT : Palmyre est maintenant une autre zone de troubles, et elle a été prise par Daech. Mais nous n’entendons pas beaucoup de condamnations à ce sujet. Est-ce pour la même raison ? 

Bachar al-Assad  : Exactement, car si Palmyre avait été prise par le gouvernement, ils auraient exprimé des craintes à propos du patrimoine historique. Lorsqu’on libère Alep des terroristes, les responsables occidentaux et les médias dominants expriment des craintes au sujet des civils. Mais ils ne s’inquiètent pas lorsque c’est l’inverse qui se produit, lorsque les terroristes tuent ces civils ou attaquent Palmyre et commencent à détruire le patrimoine de l’humanité - et pas seulement de la Syrie.

Exactement, vous avez raison. Car si vous considérez le moment choisi pour l’attaque contre Palmyre, vous voyez bien qu’il est lié à ce qui se passe à Alep. C’est une réponse à ce qui se passe à Alep, à l’avance de l’Armée Arabe Syrienne, et ils ont voulu saper la victoire à Alep et en même temps distraire l’armée syrienne d’Alep pour l’attirer vers Palmyre et stopper sa progression. Mais bien sûr, cela n’a pas marché.

RT : Il y a également des informations selon lesquelles le siège de Palmyre ne serait pas seulement lié à la bataille d’Alep, mais également à ce qui se passait en Irak. La coalition menée par les Etats-Unis, qui comporte près de 70 pays, aurait permis aux combattants de Daech à Mossul de partir, ce qui aurait renforcé Daech ici en Syrie. Pensez-vous que cela puisse être le cas ?

Bachar al-Assad  : C’est possible, mais ce serait seulement pour laver les mains des hommes politiques américains (et les libérer) de leur responsabilité dans cette attaque. Ils prétendent que l’armée irakienne a attaqué Mossul et que Daech a quitté Mossul pour la Syrie, voilà tout, mais ce n’est pas l’explication. 

Pourquoi ? Car les terroristes ont attaqué Palmyre avec une puissance de feu et des effectifs d’une nature et d’une ampleur sans précédent, que Daech n’a jamais eus auparavant dans cette guerre. Ils ont attaqué sur un front très large, des dizaines de kilomètres, ce qui peut correspondre à plusieurs armées. Daech n’a pu réaliser cela qu’avec le soutien de différents Etats, pas seulement d’un seul Etat mais de plusieurs. Ils sont arrivés avec des mitrailleuses, des canons et de l’artillerie différents. Ils n’ont pu progresser dans ce désert que sous la supervision de l’alliance américaine qui est censée les attaquer à Raqqa, Mossul et Deir-Ezzor. Mais cela n’a pas eu lieu, ils ont fermé les yeux sur les actions de Daech ou même, et c’est ce que je crois, ils les ont eux-mêmes poussés vers Palmyre. 

Il ne s’agit pas de Mossul, nous ne devons pas tomber dans ce piège. Il s’agit de Raqqa et Deir-Ezzor, tout près, seulement à quelques centaines de kilomètres, Ils ont pu venir sous la supervision des satellites et des drones américains, et avec le soutien américain.

RT : Quel est l’état des forces de Daech aujourd’hui ?

Bachar al-Assad  : Leur force est à la hauteur du soutien qu’ils obtiennent de l’Occident et des puissances régionales. En réalité, si on les considère de manière isolée, ils ne sont pas forts, car ils n’ont pas d’incubateur social naturel. Sans cela, les terroristes ne peuvent pas avoir assez de force.

Le véritable soutien qu’ils ont (l’argent, les investissements pétroliers, le soutien des forces aériennes de l’alliance américaine...) est la (seule) cause de leur force, et c’est pourquoi (je vous dis) que leur force est à la hauteur de celle de leur soutiens ou superviseurs.

RT : A Alep, nous avons entendu que vous aviez permis à certains de ces terroristes de quitter librement le champ de bataille. Pourquoi faire cela ? Il est clair qu’ils peuvent revenir à Idlib, par exemple, se procurer des armes et se préparer à d’autres attaques, puis peut-être retourner attaquer ceux qui libèrent Alep.

Bachar al-Assad  : Exactement, c’est vrai, et cela se produit depuis plusieurs années. Mais il faut toujours considérer les avantages et les inconvénients, et quand les gains sont supérieurs aux pertes, il faut y aller. Dans ce cas, notre priorité est de préserver la zone de la destruction causée par la guerre, protéger les civils qui y vivent, laisser la possibilité à ces civils de quitter cette zone par des couloirs humanitaires pour rejoindre celles contrôlées par le gouvernement et donner la chance à ces terroristes de changer d’avis, de rejoindre le gouvernement, de retourner à leur vie normale et d’être amnistiés.

S’ils ne le font pas, ils peuvent partir avec leurs armes, avec les inconvénients que cela implique, mais ce n’est pas notre priorité, car si vous les combattez dans n’importe quel autre secteur en dehors des villes, vous aurez moins de destructions et moins de victimes parmi les civils, voilà la raison.

RT : J’ai l’impression que vous les appelez terroristes, mais qu’en même temps, vous les traitez comme des êtres humains, vous leur dites : « Vous avez une chance de retourner à la vie normale. »

Bachar al-Assad  : Exactement. Ce sont des terroristes parce qu’ils portent des mitrailleuses, ils tuent, ils détruisent, ils commettent des actes de vandalisme, et ainsi de suite. C’est naturel – partout dans le monde on qualifie ces actes de terrorisme.

Mais en même temps, ce sont des êtres humains qui ont commis des actes de terrorisme. Ils pourraient être d’autres personnes. Ils ont rejoint les terroristes pour différentes raisons, que ce soit par crainte, pour l’argent, parfois pour des raisons idéologiques. Donc, si vous pouvez les faire retourner à leur vie normale, pour qu’ils redeviennent des citoyens normaux, c’est notre travail en tant que gouvernement.

Il ne suffit pas de dire : « Nous allons combattre les terroristes ». La lutte contre les terroristes c’est comme un jeu vidéo. Vous pouvez détruire votre ennemi, mais le jeu va générer et régénérer des milliers d’autres ennemis, donc vous ne pouvez pas le traiter à la manière américaine : simplement tuer, encore tuer ! Ce n’est pas notre objectif ; c’est notre dernière option. Si vous pouvez changer les choses, c’est une bonne option. 

Et cela a fonctionné. Cela a été un succès car un grand nombre de ces terroristes, quand ils changent de perspective, certains reviennent à une vie normale et certains rejoignent l’armée syrienne, ils combattent avec l’armée syrienne contre les autres terroristes. C’est un succès, de notre point de vue.

RT : Monsieur le Président, vous venez de dire qu’on gagne et qu’on perd. Considérez-vous en avoir fait suffisamment pour minimiser les pertes civiles durant ce conflit ? 

Bachar al-Assad  : Nous faisons de notre mieux. Ce qui est suffisant, c’est subjectif, chacun peut le voir à sa façon. Au bout du compte, ce qui est assez, c’est ce que vous êtes capables de faire. Ma capacité en tant que personne, la capacité du gouvernement, la capacité de la Syrie en tant que petit pays qui fait face à une guerre soutenue par des dizaines de pays, des centaines de chaînes médiatiques dominantes et d’autres moyens qui oeuvrent contre vous.

Donc, cela dépend de la définition de « suffisamment », c’est, comme je l’ai dit, très subjectif, mais je suis certain que nous faisons de notre mieux. Au final, rien n’est suffisant, et les actions humaines sont toujours pleines de choses bonnes et justes et imparfaites ou erronées, disons, c’est quelque chose de naturel.

RT : Les pays occidentaux ont demandé à maintes reprises à la Russie et à l’Iran de faire pression sur vous pour mettre fin aux violences, comme ils disent. Tout récemment, six pays occidentaux, dans un message sans précédent, ont à nouveau demandé à la Russie et à l’Iran de faire pression sur vous, exigeant un cessez-le-feu à Alep. 

Bachar al-Assad  : Oui.

RT  : Allez-vous le faire ? Ils demandent un cessez-le-feu au moment même où votre armée progresse.

Bachar al-Assad  : C’est exactement ça. Il est toujours important en politique de lire entre les lignes, de ne pas s’arrêter à la lettre. Ce qu’ils demandent importe peu. La traduction de leur déclaration c’est : « Vous les Russes, s’il vous plaît, stoppez l’avance de l’armée syrienne contre les terroristes. » C’est le sens de leur déclaration, oubliez le reste : « Vous êtes allés trop loin dans votre victoire contre les terroristes, cela ne devait pas se produire. Vous devriez dire aux Syriens de mettre fin à cela. Nous devons préserver les terroristes et les sauver. » Voici en bref (le sens de leur appel).

Deuxièmement, la Russie n’a jamais – ni ces jours-ci, ni pendant la guerre, ni avant la guerre, ni à l’époque de l’Union Soviétique – la Russie n’a jamais essayé d’interférer dans nos prises de décision. Jusqu’à présent, chaque fois que la Russie avait des opinions ou des conseils, peu importe comment on les considère, ils finissaient toujours par dire : « C’est votre pays, vous savez quelle est la meilleure décision à prendre. C’est comme ça que nous voyons les choses, mais si vous les voyez de façon différente, vous savez mieux que nous, c’est vous les Syriens. » Ils sont réalistes, ils respectent notre souveraineté et défendent toujours la souveraineté qui repose sur le droit international et la Charte des Nations unies. Il ne leur est donc jamais arrivé de faire pression, et ils ne le feront jamais. Ce n’est pas leur façon de faire.

RT : Dans quel été se trouve actuellement l’armée syrienne ?

Bachar al-Assad  : Il faut l’évaluer par rapport à deux choses : tout d’abord à la guerre elle-même et ensuite à la taille de la Syrie. La Syrie n’est pas un grand pays, donc elle ne peut pas avoir une grande armée en termes quantitatifs. Le soutien de nos alliés a été très important, en particulier de la Russie et de l’Iran. Après six ans, ou presque six ans, de guerre, ce qui est plus long que la Première et la Seconde Guerres mondiales, il est sûr et évident que l’armée syrienne ne peut pas être aussi large qu’elle l’était auparavant.

Mais ce que nous avons c’est la détermination à défendre notre pays. C’est la chose la plus importante. Notre armée a perdu tant de vies, nous avons tant de martyrs, tant de soldats handicapés. Nous avons subi des pertes énormes en matériel. Du point de vue des chiffres, nous avons perdu beaucoup, mais nous avons toujours cette détermination. Et je peux vous dire que cette détermination est beaucoup plus forte qu’avant la guerre. Mais bien sûr, nous ne pouvons pas ignorer le soutien de la Russie, celui de l’Iran, qui rendent notre détermination plus efficace et concrète.

RT : Le Président Obama a tout récemment suspendu l’interdiction d’armer certains rebelles syriens. 

Bachar al-Assad  : Oui.

RT : Comment cela pourrait-il, à votre avis, se traduire sur le terrain ? Cela est-il susceptible de renforcer directement ou indirectement les terroristes ?

Bachar al-Assad  : Nous ne sommes pas sûrs qu’il a levé cet embargo au moment où il l’a annoncé. Il a pu l’avoir levé plus tôt, mais il l’a annoncé plus tard en vue de lui donner, disons, une légitimité politique. C’est la première chose. 

Le deuxième point est très important : la date de l’annonce et l’attaque contre Palmyre coïncident. Il existe un lien direct entre ces deux événements, et la question est donc : à qui ces armements sont-ils envoyés ? Dans quelles mains vont-ils se retrouver ? Dans les mains de Daesh et du Front al-Nosra qui se coordonnent entre eux.

L’annonce de la levée de l’embargo est donc directement liée à l’attaque contre Palmyre et au soutien d’autres terroristes à l’extérieur d’Alep, parce que lorsqu’ils subissent une défaite à Alep, les Etats-Unis et l’Occident ont besoin de soutenir leurs forces par procuration ailleurs, parce qu’ils n’ont aucun intérêt à résoudre le conflit en Syrie.

Ainsi, le but crucial de cette annonce est de créer plus de chaos, car les Etats-Unis créent le chaos afin de le gérer, et lorsqu’ils le gèrent, ils souhaitent utiliser les différents facteurs de ce chaos pour exploiter les différentes parties du conflit, qu’elles soient internes ou externes.

RT : Monsieur le Président, comment vous sentez-vous en tant que petit pays au milieu de cette trombe d’autres pays qui n'ont aucun intérêt à mettre fin à cette guerre ?

Bachar al-Assad : Exactement. C'est quelque chose que nous avons toujours ressenti, avant même cette guerre, mais aujourd'hui on le ressent encore plus, bien sûr, parce que les petits pays se sentent plus en sécurité lorsqu’il y a un équilibre international. Nous avons ressenti ce que vous évoquez après l’effondrement de l’URSS, quand il n'y avait plus que l’hégémonie américaine, et les Etats-Unis souhaitaient en faire à leur guise et dicter leur politique à tout le monde. Ce sont les petits pays qui souffrent le plus. 

Nous le sentons donc aujourd'hui, mais en même temps, il y a plus d'équilibre aujourd'hui avec le rôle de la Russie. C'est pourquoi nous considérons que plus la Russie est forte – et je ne parle pas seulement de la Syrie, mais de tout petit pays dans le monde –, plus la Russie est forte, plus la Chine émerge, plus nous nous sentons en sécurité. 

La situation dans laquelle nous vivons est très douloureuse, à tous les niveaux : au niveau humanitaire, des sentiments, des pertes, à tous les niveaux. Mais en fin de compte, la question n'est pas de perdre ou de gagner ; il s’agit de gagner ou de perdre votre pays. C’est une menace existentielle pour la Syrie. Ce n'est pas un gouvernement qui va perdre face à un autre gouvernement, ou une armée face à une autre armée ; soit le pays va gagner, soit il va disparaître. Voilà comment nous considérons les choses. C'est pourquoi vous n’avez pas le temps de ressentir la douleur ; vous n'avez de temps que pour lutter, vous défendre et faire quelque chose sur le terrain.

RT : Parlons du rôle des médias dans ce conflit.

Bachar al-Assad : Très bien.

RT : Tous les belligérants de cette guerre ont été accusés d'avoir causé des victimes civiles, mais les médias occidentaux ont gardé un silence presque total au sujet des atrocités commises par les rebelles. Quel rôle les médias jouent-ils dans ce conflit ?

Bachar al-Assad : En premier lieu, les médias dominants ainsi que leurs confrères parmi les hommes politiques souffrent depuis quelques décennies d'une corruption morale. Ils n’ont aucune morale. Quelle que soit la chose dont ils parlent, qu'ils évoquent ou qu’ils utilisent comme masque (les droits de l’homme, les civils, les enfants...), ils ne recourent à tout cela que pour leur agenda politique, afin de toucher leur opinion publique et de la pousser à les soutenir dans leur intervention dans cette région, qu'il s'agisse d'une intervention militaire ou politique. Ils n'ont donc aucune crédibilité à cet égard.

Il suffit de regarder ce qui se passe aux Etats-Unis, où une véritable rébellion a lieu contre les médias dominants, parce qu'ils ont menti et continuent à mentir à leur public. Nous pouvons dire que l’opinion publique ou les populations en Occident ignorent ce qui se passe vraiment dans notre région, mais ils savent au moins que les médias dominants et leurs hommes politiques leur ont menti pour servir leurs propres intérêts et leur agenda.

C'est pourquoi je ne pense pas que les médias dominants puissent encore faire croire à leurs histoires, et c'est pourquoi ils luttent pour leur survie en Occident, bien qu'ils aient une très grande expérience et des soutiens, de l'argent et des ressources considérables. Mais il leur manque néanmoins quelque chose d'essentiel pour survivre : la crédibilité. Ils n'en ont pas, ils l'ont perdue. Ils ne sont pas transparents, et c'est pourquoi ils ne sont donc plus crédibles.

C'est pourquoi ils font preuve de tant de lâcheté aujourd'hui, ils ont peur de votre chaîne [Russia Today], de toute déclaration qui pourrait révéler la vérité, parce que cela démystifierait leurs manipulations. Voilà pourquoi.

RT : Par exemple, l'agence de presse Reuters a cité Amaq, l’organe de propagande de Daesh, à propos du siège de Palmyre.

Bachar al-Assad : Oui.

RT : Pensez-vous qu'ils donnent de la légitimité aux extrémistes en agissant ainsi, en citant leurs médias ?

Bachar al-Assad : Même s'ils ne citent pas leurs agences de presse, ils adoptent de toute façon leur rhétorique. Mais si vous considérez l'aspect technique de la manière dont Daech se présente depuis le début, via ses vidéos, les actualités, les médias en général et les relations publiques, ils utilisent des techniques occidentales. Regardez bien, c'est très sophistiqué.

Comment quelqu'un qui est assiégé, méprisé partout dans le monde, attaqué par des avions, que le monde entier veut chasser de chaque ville qu’il occupe, comment un tel groupe pourrait-il se montrer aussi sophistiqué, à moins d'être parfaitement à son aise et de recevoir tout le soutien possible ? Ce n’est pas tant Amaq qu'il faut souligner selon moi, mais bien le fait que l'Occident épouse le point de vue des terroristes, parfois directement et parfois de façon indirecte.

RT : Donald Trump prendra ses fonctions de Président américain dans quelques semaines. Vous avez mentionné l'Amérique de nombreuses fois aujourd'hui. Qu'attendez-vous de la nouvelle administration américaine ?

Bachar al-Assad : Sa rhétorique pendant la campagne a été positive au sujet du terrorisme, qui est notre priorité aujourd'hui. Toute autre chose n'est pas prioritaire, donc je ne vais concentrer sur rien d'autre, le reste est américain, disons, des questions internes, cela ne me concerne pas.

Mais la question est de savoir si Trump a la volonté ou la capacité de mettre en œuvre ce qu'il vient de mentionner. Vous savez que la plupart des médias dominants et des grandes entreprises, les lobbies, le Congrès, même certains de son parti étaient opposés à lui. Ils veulent avoir plus d'hégémonie, plus de conflits avec la Russie, plus d'ingérence dans les différents pays, renverser les gouvernements, et ainsi de suite. Il a dit quelque chose qui allait dans l'autre sens. Pourra-t-il tenir ce cap contre tous ceux-là quand il prendra ses fonctions le mois prochain ? Telle est la question.

S'il le pouvait, je pense que le Monde sera différent, parce que la chose la plus importante, comme je l'ai mentionné, est la relation entre la Russie et les États-Unis. S'il va vers cette relation, la plupart des tensions dans le monde seront apaisées. C'est très important pour nous en Syrie, mais je ne pense pas que quiconque ait la réponse à cela. Premièrement, ce n'était pas un homme politique, donc, nous n'avons aucune référence pour le juger. Deuxièmement, personne ne peut prévoir comment iront les choses le mois prochain et au-delà.

RT : La situation humanitaire en Syrie est catastrophique, et Mme Mogherini, chef de la politique étrangère de l'UE, nous dit que l'UE est la seule entité à fournir de l'aide humanitaire à la Syrie. Est-ce vrai ?

Bachar al-Assad : En réalité, toute l'aide envoyée par les pays occidentaux était destinée aux terroristes, pour être parfaitement clair, franc et transparent. Ils ne se sont jamais souciés de la moindre vie humaine syrienne. Nous avons beaucoup de villes en Syrie qui restent, jusqu'à aujourd'hui, entourées et assiégées par les terroristes. Ils ont fait en sorte que rien ne puisse leur parvenir : nourriture, eau, quoi que ce soit, tous les besoins fondamentaux de la vie. Bien sûr, ils les attaquent quotidiennement par des tirs de mortiers et essaient de les tuer. Qu'est-ce que l'UE leur a envoyé ? S'ils s'inquiètent des vies humaines, s'ils parlent de l'aspect humanitaire, parce que lorsque vous parlez de l'aspect ou du problème humanitaire, vous ne faites pas de discrimination. Tous les Syriens sont des humains, tous les gens sont des humains. Mais ils ne le font pas. C'est le double standard, c'est le mensonge qu'ils continuent à raconter, et ça devient un mensonge ignoble, que personne ne croit plus. Ce n'est pas vrai, ce qu'elle a prétendu est faux.

RT : Certains suggèrent que pour la Syrie, la meilleure solution serait une partition en différents pays gouvernés par les sunnites, les chiites, les Kurdes. Serait-ce possible ?

Bachar al-Assad : C'est l'espoir ou le rêve de l'Occident et de certains pays de la région, et ce n'est pas nouveau, pas lié à cette guerre. C'était avant la guerre, et des cartes ont été composées en vue de cette division et cette désintégration. Mais en fait, si vous regardez la société d'aujourd'hui, la société syrienne est plus unifiée qu'avant la guerre. C'est la réalité. Je ne dis pas cela pour donner courage à qui que ce soit, je ne m'adresse pas ici au public syrien de toute façon, je parle de la réalité.

En raison des leçons de la guerre, la société est devenue plus réaliste et pragmatique et beaucoup de Syriens ont compris les dangers du fanatisme, et de toute forme d'extrémisme, pas seulement religieux : politiquement, socialement, culturellement, tout cela est dangereux pour la Syrie. Ce n'est qu'en s'acceptant les uns les autres, en se respectant que nous pouvons vivre ensemble et avoir un pays.

Alors, en ce qui concerne la désintégration de la Syrie, si cette désintégration n'est pas effective au sein de la société, parmi les différentes nuances et couches de la société syrienne, le tissu syrien, vous ne pouvez pas avoir de division. Ce n'est pas une simple carte à dessiner, je veux dire, même si vous avez un pays au sein duquel les gens sont divisés, il y a désintégration. Regardez l'Irak, c'est un même pays, mais il est désintégré en réalité.

Donc non, je ne suis pas inquiet à ce sujet. Les Syriens n'accepteront jamais cela. Je parle maintenant de la grande majorité des Syriens, parce que ce n'est pas nouveau, ce n'est pas un sujet qui est apparu durant les dernières semaines ou les derniers mois. C'est le sujet de cette guerre. Donc après près de six ans, je peux vous dire que la majorité des Syriens n'accepteraient rien en rapport avec la désintégration, ils vont vivre comme une seule Syrie.

RT : En tant que mère, je ressens la douleur de toutes les mères syriennes. Je parle des enfants en Syrie, que leur réserve l'avenir ?

Bachar al-Assad : C'est l'aspect le plus dangereux de notre problème, et pas seulement en Syrie, mais où que vous parliez de cette sombre idéologie wahhabite, parce que beaucoup de ces enfants qui sont devenus jeunes au cours de la dernière décennie, ou plus d'une décennie, qui ont rejoint les terroristes sur une base idéologique, pas par manque d'argent ou quoi que ce soit d'autre, ou par espoir, disons, ils venaient de familles ouvertes d'esprit. Des familles instruites, des familles intellectuelles. Donc, vous pouvez imaginer la force du terrorisme.

RT : Donc vous pensez que c'est arrivé à cause de leur propagande ? 

Bachar al-Assad : Exactement, parce que cette idéologie est très dangereuse, et elle ne connaît pas de frontières, pas de frontières politiques, et Internet a aidé ces terroristes à utiliser des outils rapides et peu coûteux pour promouvoir leur idéologie, et ils pourraient infiltrer n'importe quelle famille n'importe où dans le monde, que ce soit en Europe, dans votre pays, dans mon pays, n'importe où.

RT : Et c'est ce qui se passe.

Bachar al-Assad : Vous avez une société séculière, j'ai une société séculière, mais cela n'a pas empêché la société d'être infiltrée. Avez-vous une contre-idéologie pour faire face à cela ? Effectivement. Parce qu'ils ont construit leur idéologie sur l'Islam, vous devez recourir à la même idéologie, en utilisant le véritable islam, le véritable islam modéré, afin de contrer leur idéologie. C'est la manière la plus rapide, disons.

Si nous voulons parler du moyen terme et du long terme, il s'agit de savoir dans quelle mesure vous pouvez faire évoluer la société, la façon dont les gens analysent et pensent, parce que cette idéologie ne peut fonctionner que lorsque vous ne pouvez pas analyser, quand vous ne savez pas réfléchir correctement. Donc, il s'agit de l'algorithme de l'esprit, si vous avez un système d'exploitation naturel ou sain, pour faire une analogie avec l'informatique, si vous avez de bons systèmes d'exploitation dans l'esprit, ils ne peuvent pas l'infiltrer comme un virus.

Donc, il s'agit de l'éducation, des médias et de la politique parce que parfois, quand on a une cause, une cause nationale et que les gens perdent espoir, on peut pousser ces gens vers l'extrémisme, et c'est l'une des influences dans notre région depuis les années 1970, après la guerre entre les Arabes et les Israéliens, et l'échec de la paix dans tous les aspects (échec de la reconquête de la terre, de l'octroi de la terre et des droits au peuple [palestinien]), vous avez plus de désespoir, et cela a joué entre les mains des extrémistes. C'est là que les Wahhabites trouvent un sol fertile pour promouvoir leur idéologie.

RT : Monsieur le Président, je vous remercie beaucoup pour votre temps, et je souhaite à votre pays la paix et la prospérité, et dès que possible. 

Bachar al-Assad : Merci beaucoup d'être venus.

RT : La situation a été très difficile, et je souhaite que tout cela finisse bientôt. Merci. 

Bachar al-Assad : Je vous remercie beaucoup d'être venus en Syrie. Je suis très heureux de vous recevoir.

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