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18 décembre 2018

GILETS JAUNES : L'ETAT TOTALITAIRE DE MACRON A DÉCLARÉ LA GUERRE A LA SOCIÉTÉ CIVILE FRANÇAISE UN COMBLE !

Gilets Jaunes : la guerre de l’Etat contre la société civile

SOURCE : PUBLIÉ PAR SIDNEY TOUATI LE 18 DÉCEMBRE 2018

Le mouvement des Gilets Jaunes entre dans sa sixième semaine de mobilisation. Les commentateurs officiels ont noté une baisse du nombre des participants. Ils concluent que le mouvement décline, s’essouffle. Ils commettent une lourde erreur.

L’Étrange pouvoir du refoulement

Les titulaires de la parole officielle, les gardiens de la « Tour de Babel Europe », montrent sans voir. Ils disent sans entendre. Ils ne veulent pas comprendre que la révolte a muté, qu’elle s’est ramassée, est parvenue à se concentrer sur quelques revendications essentielles : baisse des taxes et des charges, suppression des impôts excessifs d’une part et d’autre part, le Référendum d’Initiative Citoyenne.

En un mot, le peuple veut qu’on cesse de le ponctionner à outrance, de le paupériser et qu’on lui (re)donne la parole. Cette parole occultée, disparue, oubliée par ceux qui avaient vocation de la dire dans sa diversité : le corps politique.

Tout le mal-être social de la France et au-delà de l’Europe, et au-delà de la vaste mouvance progressiste, des tenants de la mythique et mystique « gouvernance mondiale », c’est-à-dire de la nouvelle et insolente « Tour de Babel », tient tout entier dans la problématique de la confiscation des fruits du travail et de l’accaparement de la parole du peuple par les castes gouvernantes. Je dis Caste et non classe, car la caste pose comme limite le tabou. Au-delà d’elle, elle estime qu’il n’y a rien.

 

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Les Gilets Jaune ont parfaitement compris une chose essentielle. Ils disent en substance : On parle pour nous. On dépense en notre nom. Mais on ne parle plus de nous, de nos attentes, de nos volontés, de nos besoins.

En France, la parole ne circule que du haut vers le bas, jamais du bas vers le haut.

Les Gilets Jaunes tentent de redonner vie à une « démocratie dévoyée ».

Essayons de comprendre les soubassements de ce processus « extra-ordinaire », jamais vu en France

Chaque personne qui agit, parle, écrit envoie une image d’elle-même dont elle n’a pas la maîtrise. Elle est livrée au monde des interprétations.

Imaginons une personne qui exigerait que les autres, tous les autres renoncent à interpréter librement ce qu’elle dit ou fait ; qu’elle impose une seule et unique vision d’elle-même et du monde, cette personne serait un Dictateur. Si elle exigeait en outre des signes de soumission permanents, elle serait alors un Dictateur totalitaire.

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La démocratie libérale est la seule forme organisée de société à être fondée sur la libre parole, à garantir les libertés qui en découlent, liberté de penser, de croire, d’opiner, de critiquer… à avoir admis que la libre interprétation de chacun fonctionne dans le jeu du pouvoir, dans la sphère politique, c’est-à-dire dans l’échange, le débat, la contestation.

Cette liberté fondamentale est aujourd’hui sérieusement mise en cause. L’ONU, l’Union européenne, nos dirigeants sont en train de la détruire.

Depuis une quarantaine d’années, les gouvernements disposant de moyens gigantesques, influencent, conditionnent, formatent les consciences, les opinions.

Les grands médias sont entre les mains de quelques grands groupes qui enferment la liberté d’expression dans des limites étroites.

En quarante ans, les grands médias développent une approche des événements totalement uniformisée. La diversité a disparu.

Le pouvoir est l’unique source de la parole dont il contrôle le sens. Il impose une interprétation unique de son action. On a qualifié ce stade par l’expression de « dictature du politiquement correct ».

Pour ce dernier, le monde est divisé en deux. D’un côté le Paradis limpide, pur, généreux, ouvert des castes dominantes, de l’autre l’enfer du divers, de la parole libre du peuple.

En gros, une seule et unique parole circule dans l’espace public, la libre expression étant confinée dans l’espace privé, lequel avec l’isolement et l’atomisation des individus a tendance à se rétrécir comme peau de chagrin.

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Tout à coup, l’instrument qui permet aux pouvoirs de tisser une gigantesque toile d’araignée sur les citoyens, l’informatique, se retourne contre ses promoteurs, devenant le lieu de la parole libre.

Internet opère une gigantesque déchirure dans la chape de plomb du politiquement correct, remet en cause la frontière entre public-privé. Dans cet espace virtuel mais aux effets réels, les citoyens peuvent donner libre-court à tout ce qu’ils ressentent, vivent, éprouvent, pensent. La communication privée, par l’effet du nombre, devient publique, crée un nouvel espace où le conflit des interprétations joue librement.

Les adeptes de la dictature de la pensée unique, dépositaires et gardiens de l’orthodoxie officielle sont désemparés. Ils ont immédiatement jeté l’anathème sur cette zone de liberté qui échappe à leur contrôle. Les journalistes, les écrivains dont les opinions circulent sur le net sont qualifiés de fachos. Les quelques rares politiques qui expriment les volontés issues de cette « fachosphere » sont qualifiés de « populistes ».

Les démocraties européennes ont divisé le monde de la représentation en deux secteurs séparés, antagoniques : celui de la doxa officielle et celui des « hérétiques » de la fachosphere qu’il faut, dans une sorte de réflexe pavlovien, condamner.

La grande question qui se pose aux pouvoirs des démocraties européennes est : comment dominer l’espace privé-public ouvert par Internet sans sombrer ouvertement dans le totalitarisme ?

Autrement dit, comment canaliser, contrôler, réprimer cette libre-parole qui circule sur le Net ?

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Le phénomène des Gilets Jaunes

Le politiquement correct a abouti très vite à la dictature de la pensée unique ce qui signifie que la parole libre a cessé de circuler -et en tout premier lieu dans le monde qui avait vocation à l’exprimer : le monde politique.

L’accaparement de la sphère publique par les castes dominantes s’est traduit avec Macron par la privatisation de tous les lieux de pouvoir :

L’Elysee a été sanctuarisé. PARIS a été bouclé, fermé au peuple.

 

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La frontière qui oppose le peuple à ceux qui ont théoriquement reçu mandat de le représenter est symbolisée par ces cordons de policiers hyper armés, ayant reçu l’ordre de se rendre sur un champ de bataille pour lutter contre un ennemi.

Ce sont de véritables scènes de guerre auxquelles nous avons assisté. Les signes d’une guerre qui oppose les civils à l’Etat.

 

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L’Etat et son plus haut représentant sont globalement perçus comme des corps étrangers à la nation. La France des Français, des citoyens est devenue pour eux, l’ennemi à détruire.

En mai 68, la police est là, gardienne de l’ordre public. Mais on circule librement dans Paris. On matraque certes les étudiants, mais sans plus. De surcroît, au plus fort de la crise, l’Elysée est abandonné par son titulaire.

En décembre 2018, face aux Gilets Jaunes l’Elysée et Paris sont sanctuarisés. Ces lieux sont Interdits aux manants, aux gueux, au peuple. On tire des milliers de grenades. On arrête des milliers de citoyens. Un nombre significatif de manifestants est gravement blessé ; certains sont mutilés.

 

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Face aux manifestations des Gilets Jaunes, l’Elysée a le sentiment de voir surgir un spectre. Ce peuple avait normalement cessé d’exister. Il était métissé, mélangé, suicidé.

Que fait-il en ce lieu, bien vivant avec sa culture française, avec ses références permanentes à la Révolution Française ?

Que se passe-t-il lorsqu’il est interdit de mettre en mots ce que l’on ressent ? Quand le chemin de la parole est fermé, sanctionné par la censure, les moqueries, la répression ? Quand la réalité fantasmée par les castes dominantes tient lieu de réalité? Quand il est interdit d’être français ?

Le ressenti emprunte le chemin du corps, c’est-a-dire devient force matérielle. Canalisée sur soi-même, cette force devient ce que veut le pouvoir, maladie, angoisse, addiction. Orientée vers les autres, elle devient violence, crime, délinquance ou volonté politique, ce que craint le pouvoir.

Quand de larges secteurs de l’opinion publique ne sont plus représentés dans l’espace politique, lorsqu’aucune parole, aucune écoute du mal-être social n’existe, alors celui-ci n’a d’autres choix que d’envahir physiquement l’espace social, de l’occuper pour dire : nous sommes là, nous existons, nous souffrons, nous voulons vivre.

 

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Quand on n’est pas entendu, ( le président Macron met un mois pour voir cette présence, pour entendre le cri d’une partie du peuple), alors on se montre, on veut être vu.

Quand manifester normalement est accueilli par le silence, ne change rien au refoulement dont on est l’objet par ceux qui parlent et décident en votre nom, alors il faut non seulement envahir l’espace public, mais symboliquement le détruire.

Si la mise à sac de quelques espaces hautement symboliques comme les Champs Elysées se traduit par de la répression et par une non-écoute, par la non-circulation de la parole libre, qui ne peut devenir effective que par l’organisation d’élections libres et non truquées, alors le peuple n’aura d’autre choix que de faire exploser l’édifice social tout entier.

Décembre 2018 n’est que le bruit avant-coureur de l’orage. La foudre tombera et la tempête se déchaînera un peu plus tard.

Babel-Europe sera détruite.

SOURCE  : Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati pour Dreuz.info.

 

 

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Premier bilan des Gilets jaunes
SOURCE : Publié le 17 décembre 2018 - par  
POUR LES EUROPÉENNES LE 29 MAI 2019 : AUX URNES CITOYENS !
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Après plusieurs semaines de vives palpitations politiques et médiatiques, nous allons commencer à reprendre notre souffle. Macron et sa clique réclament une pause. Les forces de l’ordre ont de plus en plus de mal à tenir le coup avec des heures harassantes et longues, les Gilets jaunes tous bénévoles et déterminés à faire entendre leurs voix, prêts à fêter Noël en famille chez eux. Les médias collabos pourraient alors passer à d’autres informations plus frivoles, une plus joyeuse ambiance de fêtes.

Six semaines ardues où se sont affrontés deux groupes distincts : l’élite de Macron soutenue à fond par une grande partie des médias diffuseurs de mensonges et d’éloges déplacées et près de 80 % de la population, celle du bas, les invisibles, les piétinés, les laissés-pour-compte qui se sont peu à peu réveillés devant les oukazes de Macron et de Philippe.

 

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Le premier résultat concret perçu par les Gilets jaunes est très important : le gouvernement a compris que le tapis rouge qui s’était déroulé devant eux depuis l’élection présidentielle venait d’être arraché de dessous leurs pieds. Le président marchait à présent sur des débris de verre, du matériel urbain détérioré et des barrières flanquées au sol. Il devait regarder où il mettait les pieds et les nids de poules le faisaient trébucher.

Le second fut de montrer à Macron qu’il devait avaler des potions infâmes pour lui : revenir sur ses décisions, remettre de l’oseille dans la soupe des classes ouvrières, replâtrer les retraites pour les moins de 2 000 euros et surtout boire jusqu’à la lie son bol d’orgueil malmené et de fierté écrasée.  Il a perdu de son arrogance quoiqu’il fasse tout pour le dissimuler au cours de discours oisifs et creux. Il prétend avoir compris alors qu’en réalité, il a plié genou.

Le troisième aussi important, c’est que les Gilets jaunes, ces vils manants qui ont osé lever la tête, ont bouleversé tous les projets de Macron, faisant chuter les statistiques économiques qui devaient encore le montrer comme innovateur et puissant. Sa réputation internationale ne s’en remettra pas de ce sale coup : il est vu par la presse étrangère comme un coq déplumé, le bec ensanglanté, la belle queue à moitié arrachée. Il ne peut plus pavaner dans les conférences et congrès à l’étranger comme avant, les autres chefs d’État (Trump en tête) ricanant dans son dos et le raillant en face. Sa superbe a été salement rabotée. Son rêve d’une Europe qu’il forgerait à ses intentions s’est envolé, tout juste s’il peut encore se présenter en dehors de la France.

Une certitude, les Gilets jaunes, en occupant les ronds points, lui ont montré qu’il y tournait par sa politique dans le mauvais sens. Il a été redressé et les manifestants lui ont pointé quelle route il devait suivre à présent.

Pour les fêtes de fin d’année, comme pendant une guerre, il y aura une trêve bien méritée : les Gilets jaunes ont mis Macron à terre et Macron pourra ainsi panser ses plaies.

Mais le combat est loin d’être terminé : il durera avec de plus en plus d’intensité jusqu’aux élections européennes. La seule véritable défaite que Macron doit subir, c’est de voir la déroute de son mouvement le 29 mai et terminer au moins à la quatrième place. Mais j’ai toujours cru que l’efficacité ne réussissait que dans l’ombre et les réseaux sociaux sont les seules lignes de communications qui échappent aux médias et surtout aux services de surveillance du gouvernement.

Ce jour-là, il n’y aura aucun barrage de CRS pour vous empêcher d’aller dans les bureaux de vote, aucun filtrage et fouille pour savoir ce que vous glissez dans l’enveloppe et aucun tonton macoute ne viendra trafiquer les bulletins au comptage.

Vous, Gilets jaunes, que vous ayez passé du temps sur les routes, aux ronds-points ou aux entrées d’autoroutes ou que vous soyez restés chez vous, tous ceux en très grande majorité qui étaient des Gilets jaunes dans leur tête et leur cœur, marchez en masse vers les urnes pour infliger un Waterloo à notre petit empereur. Là il comprendra ce qu’est vraiment la lutte avec le peuple.

Gilets jaunes et tous ceux qui les ont soutenus, le choix pour les européennes est très vaste : il s’étend de l’extrême gauche à l’extrême droite en passant par de nombreux points centristes. C’est un vote à un tour et proportionnel, une vraie leçon de démocratie pour nous Français. Le parlement européen doit être varié dans sa représentation par les nationalités et les opinions politiques et idéologiques. Laissons ce parlement ouvert pour partager nos idées.

Une Europe à la Macron serait comme cette transformation qu’il veut pour la France : disparition de son identité, de sa culture, de son patrimoine et de son histoire : faire de notre pays la province ouest du continent comme le devint la Bretagne par rapport à la France, le drapeau français n’étant plus qu’un accessoire accroché aux fenêtres. Cette fusion avec ce maelstrom européen détruirait notre civilisation à jamais et nous deviendrons les amérindiens de l’Europe.

Alors faites de ce jour-là un véritable réquisitoire contre Macron qui sera plus efficace que les blocages de ronds-points.  Aux urnes ce jour-là !

André Girod

 

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EDITORIAL de Jean Goychman

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Le mouvement de protestation des Gilets Jaunes n’a pas fini de faire trembler le Gouvernement et le Président. Ils se sont eux-mêmes pris les pieds dans le tapis des histoires qu’ils ont voulu nous faire croire. Lorsqu’il a décidé de se présenter à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron savait très bien que ce qui allait faciliter son succès se retournerait immanquablement contre lui. Comment aurait-il pu ignorer que Nicolas Sarkozy était tombé en disgrâce moins de deux ans après son arrivée au pouvoir et François Hollande plus rapidement encore ?

Un monde de mensonges

Il y a bien longtemps que le « petit peuple » ne fait plus confiance aux élites qui prétendent le gouverner. Seulement, les manipulations médiatiques des campagnes électorales, qui sont devenues l’apanage des « communicants », entendez par là ceux qui sont capables de vendre n’importe quel produit en suscitant le rêve par une sorte de démarche quasi hypnotique, ne suffisent plus pour prolonger cet état second. Passées les grandes espérances, le retour à la réalité du quotidien laisse la place à la désillusion. Bien que vaccinés par l’expérience, beaucoup d’entre nous se sont fait avoir une fois de plus. Figure de jeune premier doté d’une mine angélique, on aurait pu le croire issu d’un casting tant il pouvait incarner le rôle, Emmanuel Macron représentait une sorte de synthèse de candidat idéal car, au-delà de son physique, son absence de passé politique permettait de réenchanter les déçus de tout bords. L’expérience se devant d’être tentée, la bienveillance l’emporta sur la méfiance et il fut élu. Le rêve, mensonger par nature, avait occulté la réalité.

Lassé par des décennies de faux-semblants durant lesquelles on les avait baladé de vaines promesses de « fin du tunnel » proche en « sortie de crise » imminente, les français avaient constaté, année après année, gouvernement après gouvernement, que le pouvoir d’achat diminuait, l’âge de retraite augmentait et qu’avec la désindustrialisation du pays, les emplois présents et surtout futurs allaient disparaître.

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Jeune mais déjà vieux roublard

Prudent et probablement bien conseillé, Emmanuel Macron avait compris qu’il fallait annoncer certaines mesures, sans jamais rentrer dans les détails, afin de pouvoir rappeler qu’il ne réalisait que des choses déjà annoncées pour lesquelles les gens l’avait élu. Précaution inutile car personne ne l’écoutait vraiment. En réalité, il a surtout « avancé sous un faux nez » en masquant son inclinaison mondialiste. Il savait parfaitement que, hormis la CSP (Catégorie Socio Professionnelle) supérieure, désignée par les médias comme « l’élite » , les autres français avaient une défiance instinctive envers ce « nouvel ordre mondial ». Il faut noter qu’il n’emploie jamais ces termes, préférant parler de « globalisme » ou de « multilatéralisme », probablement parce qu’il les croit moins nocifs dans l’esprit des gens. C’est ainsi qu’il a entrepris, parallèlement à sa ligne d’action politique, une opération visant à changer « les éléments de langage », en vieux roublard de la com’ qui cherche à faire prendre aux gens « des vessies pour des lanternes »

Empêcher l’Europe de basculer vers les nations confédérées

C’est l’épine dorsale de la politique d’Emmanuel Macron. Certains « complotistes » disent même qu’il a été adoubé par le Club des Bilderberg (1) pour cette mission essentielle. Vous savez, ce club très fermé auquel Philippe de Villiers faisait allusion dans son livre (2) lors d’un échange avec François Fillon  auquel il demandait pourquoi il était allé à la réunion du Bilderberg :

La réponse de Fillon fut : «  Que veux-tu ? Ce sont eux qui nous gouvernent ! »

Il est un fait que, depuis son arrivée aux affaires, il utilise un langage très « binaire ». Les mondialistes sont devenus des progressistes et les souverainistes des nationalistes. Bref, les bons et les méchants. Il va même parler de la « lèpre nationaliste », sans doute pour susciter d’une manière subliminale l’image de la « peste brune » et évoque les « relents des années 30 ».

Qu’est-ce qui peut bien pousser Emmanuel Macron pour tout ramener à ce seul objectif, comme si le sort de la planète en dépendait ?

Le camp des mondialistes est-il si inquiet après le choix britannique du Brexit et l’élection de Trump ? C’est probable. Mais pourquoi l’Europe devient-elle si importante à leurs yeux ?

Pour tenter de répondre à cette question, regardons un peu en arrière. Débutée juste après la guerre, la construction européenne s’est faite un peu à l’insu des peuples. Il y a eu les premiers échecs de la CECA et de la CED, puis le Marché Commun en 1957. De Gaulle s’est opposé au projet fédéraliste poussé en souterrain par les Etats-Unis et a gelé son développement. En 1971, les Britanniques ont mis un pied dans l’Europe, suivis par beaucoup d’autres pays, mais ce n’est qu’en 1992 que sera pris le tournant fédéraliste avec Maastricht. Grosse alerte en 2005 avec le rejet du traité constitutionnel, mais reprise en main sournoise par le traité de Lisbonne ratifié en 2009. La crise financière fait vaciller l’édifice, mais l’explosion de la zone euro est évitée au prix d’une augmentation vertigineuse des dettes publiques. La divergence des taux d’emprunt propres à chaque pays a considérablement fragilisée la zone euro et rendue impossible le financement du fédéralisme, qui impliquait une mise en commun des dettes. Or, l’Europe fédérale était censée devenir l’appartement témoin du mondialisme. Un espace hors des nations ou tout (individus et biens matériels ou non) circuleraient librement, gouvernés par une élite auto-désignée.

Seule possibilité : forcer l’Allemagne au fédéralisme

Et c’est là le véritable problème d’Emmanuel Macron. Angela Merkel lui a fait défaut. Il se retrouve seul face à des peuples européens qui ne sont plus séduits par l’Union Européenne. Il pense que sa seule chance est d’obliger la chancelière, tant qu ‘elle est encore là, même à l’état de zombie, de forcer le destin en concrétisant à marche forcée les attributs du fédéralisme. L’OTAN vacille, construisons une armée européenne ! La zone euro devient instable, nommons un ministre des finances ! Bref, tant pis pour les peuples, on ne leur demandera pas leur avis. Mais pour forcer dame Merkel, la France doit, au moins en apparence, respecter les traités, à commencer par celui de la fameuse « règle d’or » (3) qui impose de contenir les déficits budgétaires. Pour ce faire, on peut diminuer les dépenses ou augmenter les recettes, ou faire les deux « en même temps ».

Emmanuel Macron a choisi d’augmenter les recettes, c’est à dire les impôts et taxes en tout genre, après avoir tenté la théorie (un peu fumeuse) de la cordée pour justifier les cadeaux faits aux riches.

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L’erreur fatale qu’ils n’ont pas vu arriver

D’un seul coup, la magie de Macron s’est dissipée pour faire place à la réalité sordide. Les riches le devenaient encore plus, mais qui plus est sur le dos des pauvres. Les retraités, pourtant favorables à l’élection d’Emmanuel Macron parce qu’il les rassurait sur l’euro et leur petit pécule, devenaient les victimes expiatoires de cette frénésie fiscale. L’augmentation simultanée du prix du pétrole et celle des taxes sur les carburants à été l’allumette qui a enflammé ce mélange devenu détonnant. Et, pire que tout, la justification, à l’évidence mensongère, d’évoquer la lutte contre le réchauffement climatique pour tenter de faire passer la pilule, a fait basculer les derniers indécis.

Aujourd’hui, Emmanuel Macron et son gouvernement n’ont plus de marge de manœuvre. Ils ne peuvent ni reculer, ni avancer. Une reculade serait la fin des espoirs européens en matière de fédéralisme et continuer dans cette voie ne ferait qu’augmenter les tensions sociales déjà limites dans notre pays.

Dans ces conditions, l’usage non écrit de la Vème République serait de procéder à un référendum pour que le peuple exprime sa souveraineté autrement que par une colère de moins en moins maîtrisée.
Mais le résultat de ce référendum risque également de précipiter la dislocation européenne…

Jean Goychman 
20/11/2018

(1) https://www.lejdd.fr/politique/ce-que-macron-a-dit-au-groupe-bilderberg-en-2014-3509507

(2 ) « Le moment est venu de dire ce que j’ai vu «  Ph de Villiers 2015 eds Albin-Michel

(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_budg%C3%A9taire_europ%C3%A9en

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