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15 avril 2020

LA CRISE ECONOMIQUE DANS LE MONDE VA ETRE TRES SEVERE AVEC CETTE PANDEMIE DU COVID-19 !

Crise économique : d’où viennent tous ces milliards d’euros annoncés par le gouvernement ?

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SOURCE : https://start.lesechos.fr/societe/culture-tendances/crise-economique-dou-viennent-tous-ces-milliards-deuros-annonces-par-le-gouvernement-1194650#xtor=CS3-75

 

Vous aussi, vous vous êtes perdu dans tous ses torrents d’euros qui pleuvent sur la France depuis que le Covid-19 a mis son nez dans la machine économique ? Pas de panique. A l’aide d’économistes, nous vous expliquons tout.

Les dépenses seront sans doute beaucoup plus importantes qu'annoncées. (Istock)

Par Florent Vairet

Publié le 14 avr. 2020 à 12h32Mis à jour le 14 avr. 2020 à 14h52

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Ce n’est plus 45 mais 100 milliards d’euros.

Aux grands maux, les grands remèdes. Le gouvernement français a décidé de sortir le chéquier magique pour financer son plan de soutien à l’économie française. Bruno Lemaire, ministre des Finances, dégaine les zéros plus vite que son ombre depuis que Bercy a compris que le coronavirus allait sérieusement amputer le PIB français. 

Le gouvernement attend désormais une récession de 8% (c'était 6% jeudi dernier), un déficit budgétaire s'établissant à 9% du PIB (7,6% auparavant) et une dette à 115% du PIB (112% la semaine dernière), selon Les Echos.

Au vu de ces chiffres catastrophiques, l’objectif est clair : éviter que la crise économique ne dure plus longtemps que le coronavirus. Pour ce faire, les milliards pleuvent sur l’Hexagone un peu comme un “hélicoptère monétaire”...alors même qu’il y a à peine quelques mois, un ministre qui voulait une rallonge budgétaire pour les universités en grève, l’assurance chômage dont les conditions d’accès se durcissaient ou les étudiants en mal d’APL se heurtait à une fin de non-recevoir. 

Seulement voilà, comme la comptabilité et les finances relèvent d’une science plus que rigoureuse, vous êtes plusieurs à vous interroger : d’où sort tout cet argent ? Et si vous vous étonnez de ces milliards qui fleurissent à l’échelle française, ce n’est rien comparé à la quantité d’argent prête à être déversée sur le continent européen. 

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé disposer de 1.000 milliards d’euros pour soutenir les crédits. 3.000 autres milliards seraient mobilisables si besoin. En parallèle, les ministres des finances européens sont tombés d’accord la semaine dernière sur une aide de 500 milliards disponibles immédiatement. Encore un peu et on se croirait dans cette publicité des années 90 : “et paf ça fait des chocopics”. 

Alors on reprend tout, et on vous explique :

Où l’Etat se finance-t-il ?

L’Etat emprunte sur les marchés. Il tape à la porte de fonds d’investissement, des compagnies d’assurance et des grands banquiers qui gèrent les placements des épargnants français. A savoir que fin 2019, les investisseurs étrangers (non-résidents dans le tableau ci-dessous) détenaient 53% de la dette d’Etat français.

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La BCE est également un gros financier de la France (et des autres pays européens). Pour elle, la question de l’origine de l’argent est plus simple : en tant que banque centrale, elle a le pouvoir de créer de la monnaie. C’est la fameuse planche à billets. Ces milliards d’euros créés lui servent à acheter les dettes des Etats. 

Petite subtilité : n’ayant pas le droit de financer directement les Etats membres de la zone euro, la BCE prête aux établissements de crédits qui à leur tour rachètent les dettes publiques. 

La France a-t-elle encore les moyens d’autant emprunter ?

 “Tant que la zone euro tient le coup, la France peut emprunter”, souligne François Ecalle, ancien rapporteur général du rapport de la Cour des comptes et président du site d’information Fipeco. Malgré un endettement qui atteindrait 115% du PIB, la signature de la France est presque aussi fiable que celle de l’Allemagne. La France bénéficie d’un niveau très élevé de solidité économique et institutionnelle, ainsi que les réformes du marché du travail déjà effectuées, vues par les investisseurs comme une source de croissance. 

Pour vous le prouver, examinons les taux d’intérêt qui sont en réalité la mesure du niveau de risque d’un investissement. A 10 ans, l’Allemagne s’endette à -0,4% quand la France le fait à 0,1%. A titre de comparaison, l’Espagne est à 0,7% et l’Italie à 1,5%.Il existe donc une différence de 0,5 point entre le taux d'intérêt de la France et celui du pays qui est considéré comme le plus fiable du monde. 

“La France tire profit de la force de la zone euro et de la BCE qui, depuis quelques années, se déclare prête à faire tout ce qui est nécessaire pour sauver la zone euro”, assure François Ecalle. Mais cette embellie sur les taux d’intérêt pourrait ne pas durer. Si les agences de notation préfèrent se montrer clémentes durant la période de crise, elles pourraient finir par dégrader les notes des pays si les trajectoires budgétaires ne se rétablissaient pas lors du retour à la normale.

Combien cela lui coûte-t-il vraiment ?

On l’a vu, le taux d’intérêt de l’emprunt à dix ans de l’Etat français est de quasiment 0%. Autrement dit, ça ne lui coûte presque rien de s’endetter. 

Le coût est d’autant moins grand qu’il n’y paraît car parmi les chiffres avancés par le gouvernement, “tout est mélangé”, relève François Ecalle. Parmi les 100 milliards d’euros, certains correspondent à de réelles dépenses budgétaires supplémentaires : 20 milliards pour le chômage partiel, 6 milliards pour le fonds de solidarité aux entreprises, 4 milliards d’achat de matériel sanitaires, etc. 

Mais ce chiffre englobe aussi des avances de trésoreries accordées aux entreprises, comme les reports de charges fiscales et sociales à hauteur de 33 milliards d’euros. Ces milliards-là sont simplement de l’argent qui n’entre pas dans les caisses de l’Etat au mois de mars, avril ou mai, mais qui seront encaissés plus tard. A moins que ces reports de charges se transforment en annulation, comme l’a évoqué le président Macron dans son allocution de ce lundi 13 avril. “Rapidement, un plan spécifique sera mis en œuvre” accompagné “d’annulation de charges” pour certaines professions (hôtellerie, restauration, evénementiel…), a-t-il indiqué.

A noter que le coût dépendra également de la conjoncture post-crise. Une inflation importante, par exemple, diminuerait d’autant les remboursements de la dette. Pour faire simple, s’il y a 10% d’inflation sur un an, ma dette qui valait 100 euros quand je l’ai contractée ne vaut plus que 90.

Est-ce mal de s’endetter à ce point ?

“Ce n’est pas une bonne nouvelle mais ce n’est pas si grave”, synthétise Philippe Martin, professeur d’économie à Sciences Po et président délégué du Conseil d’analyse économique, un think tank rattaché à Matignon. “L’Etat emprunte et pourra emprunter à nouveau pour rembourser ses échéances de dette. La situation deviendra problématique si un jour la confiance s’effrite et qu’on ne prête plus aussi facilement à la France.”

L’Etat peut-il décider de ne plus rembourser sa dette ?

Revenons à la structure de la dette. Une partie est contractée auprès d’acteurs privés comme des investisseurs ou des épargnants. Supprimer une dette d’un côté revient automatiquement à supprimer une créance de l’autre. Autrement dit, ne pas rembourser une dette d’Etat condamne à la ruine des entreprises et des épargnants qui ne reverraient plus la couleur de leur capital prêté. 

Les finances de l’Etat ont sûrement plus à perdre qu’à y gagner, d’autant qu’à partir du moment où il décide de faire défaut sur une partie de sa dette, plus aucune entreprise ne voudra lui prêter de l’argent. Sachant que le budget français est systématiquement en déficit depuis 1974, il serait peu opportun de couper cette source de financement. Du jour au lendemain, les fonctionnaires ne seraient plus payés. 

L’autre partie de la dette est financée par la BCE, via les établissements de crédit. Si le gouvernement français décide d’annuler cette dette, ce sont les autres Etat de la zone euro qui devront payer. Le cas s’est déjà présenté pour la Grèce, et l’accord a été trouvé après de longs et douloureux mois. Pour la France, un tel compromis serait autrement plus difficile à trouver au vu de sa place prépondérante dans la zone euro, et de la taille de sa dette. 

Il y a également la possibilité que la BCE ne réclame jamais son remboursement. “Dans ce cas, il y aurait une monétisation de la dette”, explique Philippe Martin. Concrètement, comme l’argent créé ne rentre plus dans les coffres de la banque centrale, cela se traduit par un surplus de masse monétaire dans l’économie. “Le risque est de créer une forte inflation”, ce qui se traduirait par une baisse du pouvoir d’achat.

Florent Vairet

 

l argent par les fenetres

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