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28 février 2022

DOSSIER CONFLIT RUSSIE/UKRAINE ( SUITE 2 )

Les Ukrainiens n’étaient qu’un
bâton pointu pour piquer l’ours Russe
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par Patrick Armstrong.

Je suis surpris à la fois de la taille de l’opération et du type d’opération. Alors que je m’attendais à une destruction à distance des unités nazies et que j’envisageais la possibilité d’une destruction à distance des ressources militaires ukrainiennes, je ne m’attendais pas à voir des troupes sur le terrain autres que quelques Spetsnaz.

L’opération est beaucoup, beaucoup plus que ce à quoi je m’attendais.

Poutine & Co m’a surpris aussi.

Si j’avais été chez moi, j’aurais lu le discours de Poutine plus tôt et compris plus tôt. Ce dont il parle, c’est de ce que l’Union soviétique a essayé de faire à partir de 1933 : à savoir arrêter Hitler avant qu’il ne se lance. Cette fois, la Russie est capable de le faire par elle-même. En d’autres termes, Poutine a le sentiment qu’il fait une attaque préventive pour arrêter juin 1941.

C’est en effet très grave et cela indique que les Russes vont continuer jusqu’à ce qu’ils sentent qu’ils peuvent s’arrêter en toute sécurité.

Je crois que je commence à voir les grandes lignes de ce qu’ils essaient de faire. Gardez à l’esprit que les objectifs de démilitarisation et de dénazification sont assez vastes. Je crois que Poutine et compagnie ont décidé de les faire à fond et c’est la raison des troupes sur le terrain.

Au bout du compte, la grande stratégie, c’est la destruction de l’OTAN et du soi-disant nouvel ordre mondial. Scott Ritter l’a expliqué dans son article. Le « nouvel » nouvel ordre mondial sera celui décrit dans la déclaration conjointe sino-russe dont j’ai parlé ailleurs.

Il sera évident que l’OTAN est inutile et son amitié sans valeur.

En fait, le soutien de l’OTAN/de l’Occident est dangereux parce qu’il vous fait penser que vous avez quelque chose alors que vous n’avez rien. Dans une semaine, il sera clair pour tous ceux qui peuvent penser que Washington et ses sbires ne se souciaient pas des Ukrainiens – ils étaient un bâton pointu avec lequel piquer l’ours. Beaucoup le remarqueront.

Au niveau inférieur de la stratégie, l’objectif est de faire au gouvernement de Kiev une offre qu’il ne peut pas refuser. Essentiellement, la demande sera, comme je crois que Lavrov l’a souligné, une Ukraine neutre, les nazis écartés du pouvoir, et avec un degré sérieux d’autonomie accordé à ses nombreuses minorités.

A défaut, je pense que nous verrons Novorossia comme une force indépendante et l’Ukraine soumise à des vannages périodiques. Sur une note plus positive, cela permettrait à Zelinsky de devenir le président pour lequel il a été élu.

En outre, il convient de souligner que la déclaration d’indépendance de l’Ukraine stipule qu’elle doit être un pays neutre. Le désir d’entrer dans l’OTAN est le résultat des 5 milliards de dollars d’« aide à la démocratie » de Nuland.

En descendant au niveau opérationnel, je pense que Marioupol va devenir très important.

Premièrement il semble être le nid principal d’Azov qui est le groupement nazi le plus puissant.

Deuxièmement, avec les forces russes venant de l’est, les forces LDPR venant de l’ouest et les forces russes venant à l’arrière, il y a la possibilité de former un chaudron. Les forces piégées à l’intérieur du chaudron (котёл) seront à court de ravitaillement, n’auront aucune couverture aérienne et verront leur commandement et contrôle sérieusement dégradés ; on peut les laisser reprendre leurs esprits et accepter l’offre de déposer leurs armes et de rentrer chez eux.

Poutine, dans sa dernière déclaration, a clairement indiqué qu’il considère les Ukrainiens comme les victimes d’un coup d’État et donc innocents des crimes.

On s’attendrait à ce que les renseignements russes aient une très bonne appréciation de qui les soutient et de qui ne les soutient pas.

Étant dans un hôtel, j’ai la possibilité de perdre mon temps à regarder CNN. Je suis vraiment fasciné de voir à quel point les soi-disant experts, généraux, politiciens, qu’ils ont sont complètement ignorants à ce sujet.

Ils n’ont aucune compréhension des motivations russes, ils n’ont aucune idée de ce qui se passe réellement, et ils ne peuvent pas voir ce qui est devant leurs visages. Mon préféré est le sénateur américain qui dit que la Russie manque de nourriture parce que c’est un pays communiste et qu’il doit donc conquérir plus de terres agricoles. C’est un homme dont le bureau est plus grand que votre maison, qui compte des dizaines d’employés avec un budget énorme et c’est ce qu’il pense qu’il se passe.

Le nouvel ordre mondial est né il y a deux jours.

Note Bruno Bertez

Le nouvel ordre mondial n’est certainement pas né il y a deux jours, mais l’ancien nouvel ordre mondial voulu par les élites du bloc occidental a subi un coup d ‘arrêt il y a deux jours.

 

 

Bienvenue dans le nouveau monde

 

 

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par Andrei Martyanov.

L’élément qui résonnera chez tous les Russes et Ukrainiens normaux est le suivant : La Bannière de la Victoire sur le véhicule de tête de la colonne de blindés russes entrant en Ukraine :

 

 

Il ne s’agit pas d’un symbole vide de sens, mais d’un élément extrêmement important pour tous les habitants de l’ex-URSS qui savent ce qu’il signifie par cœur. L’Occident a soutenu le régime nazi en Ukraine pendant 8 ans sur la base d’affirmations perfides et en poursuivant un seul et unique objectif : tenter de faire sauter la Russie. Cela s’arrête maintenant. L’Occident voulait voir un véritable Choc et un Effroi – le voici, regardez et apprenez. La structure nazie en Ukraine sera complètement démolie, terminant le travail que Staline n’a pas terminé et que Khrouchtchev a considérablement exacerbé en permettant aux restes des criminels de guerre nazis galiciens de sortir de là où ils étaient censés rester pour toujours – les prisons. Maintenant, le travail sera terminé.

Comme je l’avais prédit : les grognards réguliers des forces armées ukrainiennes (ZSU) seront recueillis (les ZSU sont actuellement dans un gigantesque chaudron sans aucune chance de résistance sérieuse), interrogés, nourris (et soignés si nécessaire), signeront le papier pour ne plus jamais combattre et seront renvoyés chez eux. Pour les bataillons nazis, le SBU, les agents de la CIA et du MI-6 et l’aile politique qui ont commis des atrocités et des crimes de guerre, une vie très différente commence maintenant. Ils seront confrontés à un tribunal pour crimes de guerre (je pense qu’il sera établi à Donetsk) ou seront traqués jusqu’à la fin de leur vie et tués. Ils devraient demander l’asile au Canada – le Canada aime donner refuge à la racaille nazie. Au nom de la démocratie et des droits de l’homme, bien sûr.

Des sanctions ? Il suffit d’attendre et de voir. La Russie, comme je le dis depuis des années, n’a rien à faire de la « réaction » de l’Occident. L’Europe est seule, elle sera complètement subjuguée et sera achevée par les États-Unis, qui veulent aussi manger et vivre plus longtemps : « Bolivar ne peut pas porter le double ». C’était le choix de l’Europe, elle est seule. Enfin, pas vraiment, elle est avec les États-Unis. Bonne chance, il n’y a personne à qui parler à l’Ouest.

À partir de maintenant, l’OTAN va vivre avec le fossé militaro-technologique qui se creuse sur tout le spectre de ses capacités, jusqu’à ce que cette organisation trouve un nouveau sens (la Russie n’est pas une véritable raison d’être) ou qu’elle disparaisse tout simplement. L’avenir totalitaire et de plus en plus pauvre de l’Occident, en particulier de l’UE, est désormais garanti.

Mais les choses sont ce qu’elles sont. Enfin, les États-Unis ont montré ce qu’ils sont devenus il y a longtemps – une puissance militairement impuissante sur le déclin. Cela a, comme vous pouvez vous y attendre, des ramifications mondiales. Les gens aiment les gagnants et les « élites » américaines ne comprennent pas à quoi ressemble une victoire, si ce n’est celle d’être réélu et de continuer à servir ses propres intérêts. Elles doivent se réveiller à une nouvelle réalité – ce nouvel ordre mondial.

Vous allez adorer ça

 

Visiblement, les « mains de l’Occident sont liées ». Il ne s’agit pas d’un fonds spéculatif bidon ou d’une économie virtuelle de Wall Street. C’est aussi réel que possible.

« Pendant ce temps, de nombreux cadres de l’industrie énergétique ont perdu confiance dans le programme énergétique de l’administration Biden. Lors d’une récente conférence industrielle, le PDG d’une grande entreprise en amont a qualifié l’administration Biden d’« ignorante en matière d’énergie ». Un autre PDG a admis que son entreprise n’avait « aucune relation » avec qui que ce soit dans l’administration. Un autre m’a confié lors d’une récente interview qu’il leur était « impossible » d’obtenir ne serait-ce qu’une rencontre avec les responsables concernés du département de l’Intérieur ou du département de l’Environnement. Comment un fonctionnaire peut-il vraiment comprendre une industrie avec laquelle il refuse de discuter ?

La décision du président russe Vladimir Poutine de lancer jeudi une invasion à grande échelle de l’Ukraine complique encore plus les choses. Les marchés ont paniqué à la nouvelle, faisant bondir les prix du brut de 8% dans la nuit, le prix international du Brent dépassant les 105 dollars le baril et l’indice domestique américain West Texas Intermediate atteignant la barre des 100 dollars ».

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Ce n’est que l’échauffement. L’administration de Biden n’est pas seulement « ignorante en matière d’énergie ». Les « élites » américaines dans leur ensemble ignorent à peu près tout ce qui définit une gouvernance appropriée, qu’il s’agisse de la politique étrangère, de l’armée et de la guerre, de l’économie, de l’éducation, et j’en passe. Lorsque des idéologues non éduqués accèdent au pouvoir, voilà ce que l’on obtient. Mais là encore, je suis sur la question des « élites » occidentales depuis si longtemps que j’ai même écrit trois livres à ce sujet. Il faut des personnes compétentes et intègres dans la classe politique pour contrebalancer la corruption et l’ignorance. Pour l’instant, ce n’est pas le cas, la plupart des personnes compétentes, intègres et visionnaires ont été purgées. Les résultats sont évidents et faciles à voir.

source : Reminiscence of the Future

traduction Réseau International

 

 

Un OTAN aux tendances suicidaires

 

europe de l'OTAN

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par Strategika 51.

La propagande de guerre ne cesse de s’intensifier. De fausses vidéos et des légendes semblables à celles créées de toutes pièces par les médias US lors de l’invasion de l’Irak en 2003 se multiplient.

On savait que la situation de l’empire était catastrophique au point où ils ont inventé une fausse « pandémie » et imposé une véritable dictature qui ne dit pas son nom mais désormais l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord)  se découvre des tendances nettement suicidaires.

La Russie a mis en état d’alerte sa force de dissuasion nucléaire après que les États-Unis aient mis en état d’alerte maximale l’ensemble de leurs forces stratégiques nucléaires. On apprend également que le système russe Périmètre, Система « Периметр », datant de la Guerre froide 1.0 et que l’on croyait inopérant depuis l’époque Eltsine, est non seulement opérationnel mais a été grandement amélioré.

 

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Le système Périmètre peut automatiquement déclencher le lancement des vecteurs stratégiques nucléaires russes, si une attaque nucléaire était détectée par un réseau de capteurs sismiques, de lumière, de radioactivité et de surpression, et même si tous les échelons de commandement de l’ensemble des forces armées russes sont entièrement détruits et que la structure même de l’État russe est anéanti.

Ce système connu aussi sous l’appellation de la « La Main Morte » n’est pas le seul qui déclenchera une seconde frappe. Un autre système automatisé complètera la destruction mutuelle assurée par des moyens impliquant des vecteurs en orbites asynchrone et géostationnaires. Ce système dont l’existence est niée par les Russes est fort mal connu et serait en développement depuis le début des années 2010.

L’acronyme en anglais de la Destruction Mutuelle Assurée, MAD (Mutual Assured Destruction) était au départ une doctrine militaire US théorisée par Donald Brennan de l’institut Hudson. Ce dernier ironisait souvent sur cet acronyme signifiant « fou » en Anglais.

La situation est donc à ce point désespérée sur les plans politique, économique et socioculturel pour que les élites dites « occidentales » veuillent entraîner le monde dans un suicide collectif. Où est-ce leur inaptitude à accepter un changement de paradigme n’assurant plus leur hégémonie sur la planète ? Où encore leur hystérie à voir le dirigeant d’une grande puissance affirmer publiquement que l’ensemble de leur pouvoir était basé sur le mensonge et la tromperie ? Il y assurément une  dimension psychologique majeure à ces questions.

L’affaire Epstein a révélé que les structures du pouvoir caché au sein de l’empire ont été profondément ébranlées. L’épisode COVID n’a fait que renforcer le naufrage d’un système qui ne tenait que par l’artifice d’un mensonge permanent. Le système financier international est dans une impasse totale pour des raisons trop longues à expliquer ici. Le monde ancien s’est effondré et plus rien ne sera plus comme avant. La désillusion des uns est d’autant plus douloureuse que l’ensemble de ce système anti-historique et contre-nature se presentait avec l’aide d’une machine de propagande universelle comme le champion des libertés et des valeurs humanistes.

Les élites au pouvoir, profondément corrompues, sont toujours autointoxiquées par leurs propres mensonges, leur narration du réel et leur propre écriture de l’histoire. Dans le cas de l’empire, il y a l’enjeu d’un schéma de Ponzi aux proportions astronomiques basé partiellement sur le diktat des Banques centrales et la toute-puissance des planches à billets avec la prédominance du dollar. Ce qui c’est passé en Ukraine est l’aboutissement logique d’un processus qui s’est enrayé en Syrie. On savait que top ou tard le rôle disruptif de la Russie, accidentel d’un point de vue historique, allait aboutir au ciblage de la Russie. L’extension de l’OTAN, l’outil de l’empire, vers l’Est tout en maintenant un nuage sémantique trompeur n’avait pour objectif que la destruction de la Russie en tant que puissance remettant en cause le système.

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Depuis la Syrie, la mécanique de l’empire dont l’économie est basée sur la guerre, est non seulement entravée de manière directe par la simple existence du pouvoir actuel russe – lequel n’a jamais prétendu être un modèle de vertu ou aspiré à une quelconque vocation messianique -, et de manière indirecte par la stratégie économique à long terme de la Chine.

Hubris impérial ou malédiction divine, les stratéges de l’empire sont convaincus de pouvoir l’emporter dans une guerre thermonucléaire globale et retrouver ainsi leurs illusions perdues.

Dur sera le réveil.

source : Strategika 51

 

 

La « destruction constructive »
du modèle de relations de
la Russie avec l’Occident

 

 

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par Alastair Crooke.

Poutine pense ce qu’il dit : La Russie est dos au mur, et il n’y a nulle part où elle puisse se retirer – pour elle, c’est une question existentielle.

L’Occident collectif était déjà en colère. Et il est apoplectique après que le président Poutine a choqué les dirigeants occidentaux en ordonnant une opération militaire spéciale en Ukraine, qui est largement décrite (et perçue en Occident) comme une déclaration de guerre : « un assaut Choc et Effroi touchant des villes dans toute l’Ukraine ». L’Occident est tellement en colère que l’espace d’information s’est littéralement scindé en deux : tout est noir et blanc, sans gris. Pour l’Occident, Poutine a défié Biden ; il a unilatéralement et illégalement « changé les frontières » de l’Europe et agi comme une « puissance révisionniste », tentant de changer non seulement les frontières de l’Ukraine, mais aussi l’ordre mondial actuel. « Trente ans après la fin de la Guerre froide, nous sommes confrontés à un effort déterminé pour redéfinir l’ordre multilatéral », a averti le haut représentant de l’UE, Josep Borell. « C’est un acte de défiance. C’est un manifeste révisionniste, le manifeste de la révision de l’ordre mondial ».

Poutine est présenté comme un nouvel Hitler et ses actes sont qualifiés d’« illégaux ». On prétend que c’est lui qui a déchiré l’accord de Minsk 2 (pourtant les républiques ont déclaré leur indépendance en 2014, ont signé Minsk en 2015, et c’est la Russie qui n’a jamais signé l’accord – et ne peut donc pas le violer). En effet, ce sont les États-Unis qui ont effectivement mis leur veto au processus de Minsk depuis 2014, et la publication par la Russie de la correspondance diplomatique en novembre 2021 a révélé que la France et l’Allemagne n’avaient pas non plus l’intention de faire pression sur Kiev pour une mise en œuvre significative. Et donc, ayant conclu qu’un règlement négocié – comme stipulé dans les accords de Minsk – ne se produirait tout simplement pas, Poutine a déterminé qu’il était inutile d’attendre plus longtemps avant de mettre en œuvre la ligne rouge de la Russie.

Vladimir POUTINE tout puissant

Le regretté Stephen Cohen a écrit sur les dangers d’un tel manichéisme sans nuance – comment le spectre d’un Poutine maléfique avait tellement envahi et toxifié l’image que les États-Unis avaient de lui que Washington était incapable de penser correctement – non seulement à propos de Poutine, mais aussi de la Russie. Le point de vue de Cohen est que cette diabolisation totale nuit à la diplomatie. Comment faire la part des choses avec le mal ? Cohen demande comment cela a pu se produire. Il suggère qu’en 2004, le chroniqueur du NY Times, Nicholas Kristof, a expliqué par inadvertance, du moins partiellement, la diabolisation de Poutine. Kristof se plaignait amèrement d’avoir été « dupé par M. Poutine. Il n’est pas une version sobre de Boris Eltsine ».

La plupart des Russes, cependant, soutiennent Poutine pour la reconnaissance des républiques du Donbass, qu’il a ensuite poursuivie en obtenant l’autorisation de la chambre haute du Parlement russe pour l’utilisation de forces armées en dehors de la Russie (comme l’exige la constitution). La résolution du Conseil de la Fédération a été soutenue à l’unanimité par les 153 sénateurs réunis en session extraordinaire mardi.

Dans son discours national, Poutine s’est exprimé avec une amertume que reflètent de nombreux Russes. Il considère que les développements politiques post-2014 en Ukraine ont été conçus pour créer un régime anti-russe à Kiev, nourri par l’Occident, et avec des intentions hostiles envers la Russie.

Poutine a illustré ce point en expliquant que « le système de contrôle des troupes ukrainiennes a déjà été intégré à l’OTAN. Cela signifie que le quartier général de l’OTAN peut donner des ordres directs aux forces armées ukrainiennes, même à leurs unités et escadrons séparés ». Poutine a également noté que la constitution russe stipule que les frontières des régions de Donetsk et de Lougansk doivent être telles qu’elles étaient « à l’époque où elles faisaient partie de l’Ukraine ». Il s’agit d’une formulation prudente – les frontières des deux républiques ont subi d’importants changements à la suite du coup d’État du Maïdan. (La revendication historique de Donetsk sur la côte de Mariupol est en cause).

La déclaration de reconnaissance de Poutine s’est accompagnée d’un ultimatum adressé aux forces de Kiev pour qu’elles cessent leurs bombardements d’artillerie sur la ligne de contrôle, sous peine de subir des conséquences militaires. Cependant, tout au long de la soirée de mercredi, la situation sur la ligne de contact s’est réchauffée, avec des tirs d’artillerie lourde ; mais tôt jeudi matin, pour la première fois, des tirs de roquettes multiples ont été utilisés par les forces de Kiev de l’autre côté de la ligne de contrôle. (Quelqu’un du côté de Kiev souhaitait manifestement une escalade – peut-être pour faire pression sur Washington). Poutine a immédiatement ordonné ce qui était manifestement une opération spéciale préparée à l’avance « pour démilitariser et dénazifier l’Ukraine ». L’armée russe a annoncé quelques heures après l’offensive que tous les systèmes de défense aérienne de l’Ukraine avaient été neutralisés. Une présence aérienne russe massive, comprenant des avions de chasse et des hélicoptères, a été confirmée au-dessus d’une grande partie du pays.

avion de combat russe

Il est possible que cette opération (qui, selon Poutine, ne vise pas à occuper l’Ukraine), suive le modèle de la Géorgie en 2018, où les forces russes se sont retirées après quelques jours. C’était également le cas au Kazakhstan. Nous ne savons tout simplement pas si ce sera le cas en Ukraine – très probablement pas. Lorsque Poutine a parlé de « dénazification », il faisait référence à la cooptation par les États-Unis d’une formation néonazie dans les forces armées ukrainiennes pour aider à organiser le coup d’État du Maïdan en 2014. La fameuse brigade Azov de néonazis s’était avérée être la force de combat la plus efficace pour repousser la milice de la RPD dans la région du Donbass. (L’Ukraine est la seule nation au monde à avoir une formation néonazie dans ses forces armées et il y aura des comptes à régler).

Néanmoins, l’ordre spécial de Poutine a, comme il l’avait sans doute prévu, profondément choqué l’Occident par sa réaction militaire décisive. Il a mis le monde – et ses marchés financiers et énergétiques – sur les nerfs.

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C’est d’ailleurs ce dernier aspect qui pourrait devenir le plus marquant. En 1979, les bouleversements au Moyen-Orient ont fait grimper en flèche les prix de l’énergie (comme c’est le cas aujourd’hui), et les économies occidentales se sont effondrées. Quoi qu’il advienne dans les prochains jours, il doit être clair que la brève conférence de presse de Poutine du 22 février agit comme prévu, comme un puissant accélérateur. La « destruction constructive » de l’ancien ordre mondial va se dérouler plus rapidement que beaucoup d’entre nous ne l’avaient imaginé. Elle marque la fin des illusions – la fin de l’idée que l’ordre imposé par les États-Unis et fondé sur des règles reste une option.

Comment alors interpréter l’extrême colère de l’Occident ? Simplement ceci : En fin de compte, il y a la réalité. Et cette réalité – c’est-à-dire ce que l’Occident peut y faire – est tout ce qui compte – c’est-à-dire … peu de choses.

La première prise de conscience brutale qui sous-tend la colère est que l’Occident n’a pas l’intention – et surtout pas la capacité – de contrer militairement les mouvements de la Russie. Biden a répété le mantra « pas de bottes sur le terrain » à la suite des opérations militaires russes. Et pour l’Europe, l’imposition d’un régime de sanctions à la Russie ne pouvait pas tomber à un pire moment. L’Europe est confrontée à la récession et à une crise énergétique préexistante (qui sera considérablement aggravée par le fait que l’Allemagne offre Nord Stream 2 aux dieux affamés de la vengeance). Et la montée en flèche de l’inflation (aggravée par le prix du pétrole à 100 dollars) provoque une crise des taux d’intérêt et des obligations souveraines. Maintenant, la pression sera sur l’Europe pour trouver des sanctions supplémentaires.

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Des sanctions, il y en aura – et elles toucheront directement les Européens dans leur poche. Certains États européens mènent un combat d’arrière-garde pour limiter les sanctions qui pourraient aggraver la récession européenne à venir. Toutefois, dans les faits, l’Europe s’auto-sanctionne (c’est elle qui souffrira le plus de ses propres sanctions), et Moscou a promis de riposter à toute sanction d’une manière qui nuira aux États-Unis et à l’Europe. Nous sommes dans une nouvelle ère. Cette perspective et l’impuissance face à elle doivent expliquer une grande partie de la frustration et de la colère des Européens.

Washington professe avoir une « arme fatale » visant Moscou : sanctionner les puces à semi-conducteurs. « Ce serait l’équivalent moderne d’un embargo pétrolier du XXe siècle, puisque les puces sont le carburant essentiel de l’économie électronique », affirme Ambrose Evans Pritchard dans le Telegraph : « Mais cela aussi est un jeu dangereux. Poutine a les moyens de couper les minerais et les gaz essentiels nécessaires pour soutenir la chaîne d’approvisionnement de l’Occident en puces à semi-conducteurs ».  En bref, le contrôle exercé par Moscou sur les minéraux stratégiques clés pourrait lui donner un effet de levier, comparable à la mainmise de l’OPEP sur l’énergie en 1973.

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C’est là que se trouve le deuxième volet de la frustration de l’Europe : la reconnaissance tacite du fait que la politique ukrainienne de Biden, l’échec de la diplomatie de l’Occident (tous les processus et aucun traitement de fond des problèmes sous-jacents), ainsi que la gestion désinvolte de la question du Nord Stream 2 par l’Allemagne, ont condamné l’UE à des années de déclin économique et de souffrance.

Le troisième volet est plus complexe et se reflète dans le cri indigné de Josep Borell : la Russie et la Chine sont deux puissances « révisionnistes » qui tentent de modifier l’ordre mondial actuel. La « crainte » européenne est fondée non seulement sur le contenu de la déclaration commune de Pékin, mais aussi probablement sur le fait que, de toute sa vie, le président Poutine n’a jamais prononcé un discours comme celui de lundi devant le peuple russe. Il n’a jamais non plus désigné les Américains comme l’ennemi national de la Russie en des termes russes aussi clairs – promesses américaines : sans valeur ; intentions américaines : mortelles ; discours américains : mensonges ; actions américaines : intimidation, extorsion et chantage.

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Le discours de Poutine laisse présager une grande fracture. Il semble que les Européens (comme Borrell) commencent tout juste à comprendre à quel point le discours de Poutine représente un point d’inflexion.

Il a été articulé autour de l’Ukraine, mais cette dernière question – bien qu’importante – est secondaire par rapport à la décision de la Russie et de la Chine de modifier à jamais l’équilibre géopolitique et l’architecture de sécurité du monde.

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La reconnaissance des républiques du Donbass est la manifestation de cette décision géostratégique antérieure. C’est la première concrétisation de cette rupture avec l’Occident (jamais absolue, bien sûr), et le dévoilement de la compilation de mesures « technico-militaires » de la Russie destinées à forcer une séparation du globe en deux sphères distinctes. La première était la reconnaissance des républiques ; la deuxième mesure militaro-technique était le discours de Poutine ; et la troisième, son ordre ultérieur d’« opérations spéciales ».

 

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Ils – l’axe Russie-Chine – veulent la séparation. Celle-ci doit se faire soit par le dialogue (ce qui est peu probable, puisque le principe fondamental de la géopolitique actuelle est défini par la non-compréhension délibérée de « l’altérité »), soit par une escalade de la douleur (définie en termes de lignes rouges) jusqu’à ce qu’une partie, ou l’autre, cède. Bien entendu, Washington ne croit pas que les présidents Xi et Poutine puissent penser ce qu’ils disent – et ils pensent que, de toute façon, l’Occident domine l’escalade dans le domaine de l’imposition de la douleur.

De manière moins diplomatique, la Russie et la Chine ont conclu qu’il n’était plus possible de partager une société mondiale avec des États-Unis déterminés à imposer un ordre mondial hégémonique conçu pour « ressembler à l’Arizona ». Poutine pense ce qu’il dit : La Russie est dos au mur, et il n’y a plus aucun endroit où elle peut se retirer – pour elle, c’est existentiel.

Le refus de l’Occident d’admettre que Poutine est « sincère » (garantissant ainsi l’échec de la diplomatie) laisse penser que cette crise nous accompagnera pendant au moins les deux prochaines années. C’est le début d’une phase prolongée et à fort enjeu d’un effort mené par la Russie pour modifier l’architecture de sécurité européenne dans une nouvelle forme, que l’Occident rejette actuellement. L’objectif de la Russie sera de maintenir les pressions – et même l’éventualité d’une guerre – afin de harceler les dirigeants occidentaux peu enclins à la guerre pour qu’ils procèdent au changement nécessaire.

En fin de compte – après une lutte douloureuse – l’Europe cherchera la réconciliation. Les États-Unis seront plus lents : les faucons du Beltway tenteront de redoubler d’efforts. Et c’est la situation de l’économie et du marché occidentaux qui déterminera finalement le « quand ».

source : Strategic Culture Foundation

traduction Réseau International

 

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jeudi 24 février 2022

Pensées de Byron King.

fusée balistique

Je suis sûr que vous pourrez bientôt accéder à une pièce complète. Mais c'est presque plein ici.

Tout d'abord. Je suis peut-être rédacteur de newsletter, mais je suis aussi un officier à la retraite de la marine américaine. Je suis obligé de vous dire que ce qui suit sont des opinions personnelles. Je ne parle pas au nom de la Marine, du Département de la Défense ou du gouvernement américain. Maintenant, autre chose à mentionner dès le départ : le prix de l'or est en hausse, tout comme les contrats à terme sur le pétrole et le gaz naturel. Ceci alors que "les actions dégringolent" est le titre de Yahoo News. En d'autres termes, nous avons une fuite vers la sécurité et loin du risque. Dans la mesure où cela compte, c'est ce que nous conseillons aux lecteurs ici dans Lifetime Income Report depuis un certain temps maintenant. Avez-vous acheté de l'or ou investi dans l'énergie ?

L' OR SE BARRE !

Guerre ou pas de guerre, d'une manière ou d'une autre, vos dollars perdent de la valeur par rapport à l'or et certainement en termes de ce que vous pouvez acheter. Qu'il s'agisse de l'essence à la station-service, du chauffage de votre maison cet hiver ou de la nourriture à l'épicerie, les prix ont augmenté. Et maintenant, avec l'odeur de poudre à canon dans l'air, il semble que les tendances inflationnistes resteront ainsi.

Byron continue :

"La guerre est une pièce sombre", a déclaré l'un de mes anciens professeurs au Naval War College. Oui, car il est difficile de savoir exactement ce qui se passe alors que tant d'autres choses se passent dans l'arène complexe du combat. C'est le problème classique du brouillard de guerre. Pour le dire autrement, à peu près tout ce que vous voyez ou entendez sur les premières phases d'une guerre est faux. D'accord, oui. Vous pouvez voir une photo d'un trou fumant dans le sol ou d'un camion en feu. Et probablement quelque part il y a un trou fumant dans le sol, ou un camion en feu. Mais cela n'explique pas ce qui se passe réellement. Pendant ce temps, ce n'est pas comme si les médias occidentaux étaient si bons pour couvrir les guerres en général, malgré toute la pratique des 30 dernières années et plus. Et ce n'est pas comme si de nombreux collèges ou universités enseignent quelque chose comme la véritable "histoire militaire". (Non, ce cours que vous avez pris sur la guerre civile ne le coupe pas.)

L'accent mis par Byron sur les médias occidentaux et la façon dont ils "rapportent" la guerre est crucial.

Pourtant, il y a quelques éléments de base qui comptent, des choses qui vous aident à avoir du sens, au moins au niveau stratégique ou opérationnel. Commençons par le point fondamental de la guerre qui fait actuellement rage en Ukraine.

 

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Beaucoup de rapports de missiles et d'avions russes ; Troupes, chars et artillerie russes ; Guerre électronique et cyberguerre russes et bien plus encore. Mais pour l'instant, ne vous souciez pas des détails tactiques ; concentrez-vous sur ce qu'on appelle la « manœuvre opérationnelle ». Le ballon proverbial s'est envolé la nuit dernière lorsque des feux d'artifice de qualité militaire se sont allumés. Mais en réalité, la Russie prépare le champ de bataille depuis des semaines, des mois voire des années. C'est-à-dire que l'armée russe a élaboré des plans pour «comment» combattre en Ukraine depuis plus de 300 ans. C'est quelque chose de profond dans l'ADN militaire de la Russie.

Dans les années 1770-80, Catherine la Grande a chassé les Turcs d'une grande partie de ce qui est aujourd'hui l'Ukraine, et n'a pas accidentellement saisi la Crimée. Plus récemment, l'Ukraine a été le théâtre d'un conflit majeur pendant la Première Guerre mondiale, la révolution bolchevique et la guerre civile russe, et la Seconde Guerre mondiale. Puis, après la guerre, l'Ukraine était une clé de voûte de l'État soviétique, remplie d'actifs industriels et militaires construits par les Soviétiques, et totalement couverte par les doctrines et les plans de défense soviétiques.

UKRAINE CARTE

 

Ce qu'il faut retenir ici, c'est que l'état-major russe est tout à fait capable de planifier des opérations de combat à l'intérieur et autour de l'Ukraine. Ne sous-estimez pas les planificateurs ou l'équipement russes, ne serait-ce qu'un instant. À mon avis professionnel (mes 30 ans d'association avec la marine américaine), ils sont exceptionnels dans ce qu'ils font.

Juste en aparté, et pour illustrer ce point, je dois mentionner que les cartes militaires russes sont plus qu'excellentes ; ce sont des œuvres d'art. Longue histoire, mais cela remonte aux guerres napoléoniennes lorsque les généraux russes ont réalisé qu'ils avaient besoin de meilleures cartes. Ils ont donc créé une branche cartographique qui n'est rien d'autre que superbe, et cet héritage se poursuit aujourd'hui.

Pendant ce temps, les cartographes militaires russes travaillent main dans la main avec les services de renseignement russes extrêmement compétents (un autre héritage des guerres napoléoniennes) pour identifier à peu près tout ; et je veux dire tout! Ils connaissent la capacité portante de chaque pont. Ils savent ce qu'il y a à l'intérieur de chaque usine. Ils savent où chaque oléoduc est enterré. Tout cela et plus encore.

 Le fait est que j'ai vu de nombreuses cartes militaires russes, et les généraux, colonels, commandants de compagnie et équipes d'assaut russes savent collectivement où se trouve tout ce qui vaut une bombe, un missile ou une attaque de char.

 CHAR RUSSE

 

 Byron, passe ensuite à l'évaluation purement opérationnelle et géopolitique :

 ARMES RUSSES

La Russie a commencé son opération par des missiles et des frappes aériennes ultra-rapides et précises sur les aérodromes ukrainiens, les systèmes radar, les sites d'approvisionnement, les nœuds de communication, les quartiers généraux militaires et d'autres cibles importées par la guerre. De plus, les parachutistes et les forces spéciales ont atterri derrière les lignes ou au-dessus d'objectifs importants, le tout couplé à une artillerie fulgurante et à des tirs de roquettes.

Et les armes russes sont très bonnes. Ils frappent masque nos problèmes collectifs et ne les résoudra certainement pas.

Sur cette note, je repose mon dossier.

Fait intéressant, le Royaume-Uni a imposé des "sanctions" à Aeroflot. Comme le souligne à juste titre Byron - si la Russie impose des sanctions à British Airways en lui refusant le droit de voler dans l'espace aérien russe. Garçon, regarde la carte - un contournement majeur . Et vous savez, le pétrole n'est pas bon marché de nos jours. Alors, voici la superbe pièce de Byron et je voulais partager avec vous l'éloquence et la clarté de Byron, qui sont désormais devenues sa marque de fabrique.

Publié par smoothiex12 à 13:34 26 commentaires

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IN ENGLISH 

February 24, 2022

Byron King's Thoughts.

I am sure you will be able to get access to a full piece soon. But it is almost full here.  

First things first. I may be a newsletter writer, but I’m also a retired U.S. Navy officer. I’m obliged to tell you that what follows are personal opinions. I do not speak for the Navy, Department of Defense or U.S. government. Now, something else to mention up front: The price of gold is up as are futures for oil and natural gas. This while “stocks tumble” is the headline in Yahoo News. In other words, we have a flight toward safety and away from risk. To the extent it matters, that’s what we’ve been counseling readers here in Lifetime Income Report for some time now. Did you buy some gold or invest in energy? War or no war, one way or another your dollars are losing value against gold and definitely in terms of what you can buy. Whether it’s gas at the filling station, heating your home this winter, or food at the grocery story, prices have been going up. And now with the smell of gunpowder in the air, it appears the inflationary trends will stay that way.

Byron continues:  

“War is a dark room,” said one of my old professors at the Naval War College. Yes, because it’s hard to know exactly what’s going on while so many other things are happening in the complex arena of combat. It’s the classic fog-of-war issue. To phrase it another way, pretty much everything you see or hear about the early phases of a war are wrong. Okay, yes. You may see a photo of a smoking hole in the ground or a burning truck. And likely somewhere there’s a smoking hole in the ground, or a burning truck. But that doesn’t explain what’s really happening. Meanwhile, it’s not as if Western media are all that good at covering wars in general, despite all the practice over the past 30 years and more. And it’s not like many colleges or universities teach anything like real “military history.” (No, that course you took on the Civil War doesn’t cut it.)

Byron's focus on Western media and the way they "report" war is crucial. 

Still, there are a few basics that matter, things that help you make sense, at least at the strategic or operational level. Begin with the basic point of la guerre now raging in Ukraine. Plenty of reports of Russian missiles and aircraft; Russian troops, tanks and artillery; Russian electronic warfare and cyberwar and much more. But for now, don’t worry about tactical details; focus on what’s called “operational maneuver.” The proverbial balloon went up last night when military-grade fireworks lit off. But in reality, Russia has been preparing the battlefield for weeks, months and even years. That is, the Russian Army has been making plans for “how” to fight in Ukraine for over 300 years. This is something deep in the military DNA of Russia.

In the 1770s-80s, Catherine the Great rousted the Turks from much of what is now Ukraine, and not incidentally seized Crimea. More recently, Ukraine was the site of major conflict during World War I, the Bolshevik Revolution and Russian Civil War, and World War II. Then post-war, Ukraine was a keystone of the Soviet state, filled with Soviet-built industrial and military assets, and totally covered by Soviet defense doctrines and plans.

The takeaway here is that Russia’s General Staff are quite capable of planning combat operations in and around Ukraine. Do not underestimate Russian planners or equipment for even a moment. In my professional opinion (my 30 years of association with the U.S. Navy) they are outstanding at what they do.

As just an aside, and to illustrate the point, I should mention that Russian military maps are beyond excellent; they are works of art. Long story, but it goes back to the Napoleonic Wars when Russian generals realized they needed better maps. So they set up a cartographic branch that is nothing but superb, and that legacy continues today.

Meanwhile, Russia’s military cartographers work hand-in-hand with Russia’s extremely competent intelligence services (another legacy of the Napoleonic Wars) to identify pretty much everything; and I mean everything! They know the weight-bearing capacity of every bridge. They know what’s inside every factory. They know where every petroleum pipeline is buried. All this and more.

The point is, I’ve seen many Russian military maps, and Russia’s generals, colonels, company commanders and assault teams collectively know where everything is located that’s worth a bomb, a missile or a tank attack.

Byron, then goes to purely operational and geopolitical assessment: 

Russia began its operation with lightning-fast, precise missile and air strikes on Ukrainian airfields, radar systems, supply sites, communication nodes, military headquarters and other targets of warfighting import. Plus, paratroops and special forces landed behind lines or on top of important objectives, all coupled with blistering artillery and rocket strikes.

And Russian weapons are very good. They hit where they aim. So early on, Russian strikes (the air, rocket, artillery and special forces) took out pretty much all of the Ukrainian command structure, thus neutralizing higher headquarters. Right now, Ukrainian troops in the field have no leadership or coordination above the tactical level.

Russia’s Ministry of Defense claims that Ukrainians are surrendering in droves, and I actually believe that. Russian Defense Minister Shoigu has given instructions to treat all prisoners with respect. I believe that too.

As Day One closes and Day Two plays out, it’s fair to say that Russia has destroyed all significant Ukrainian air power and bases. One report, confirmed by NATO sources, had a Ukrainian jet make a dash to safety in Romania, escorted by NATO F-16s.

And Russia has destroyed all Ukrainian air defense systems, except for mobile, shoulder-fired weapons. Russia also destroyed all Ukrainian drones, or at least the command-and-control systems. And for what it’s worth, Russia has collapsed all Ukrainian naval power.

Right now, Russian troops are moving into and across Ukraine from the south, east and north, under a blanket of air superiority if not supremacy. The electronic battle space is entirely controlled by Russian operators. In this respect, Ukrainian ground forces are blind and being surrounded. And in any case, they are heavily outgunned by superior numbers of Russian machinery and outclassed by Russian systems that are truly state of the art.

When people say, “Russia is just a gas station with nuclear weapons,” I have to wonder about their overall knowledge. Because no, Russia is a highly sophisticated manufacturing and energy powerhouse full of well-educated people. Russia has everything from vast oil and gas fields to a space program that spent the past dozen years flying American astronauts into low orbit. And there’s much else of an advanced nature within the Russian economy, so don’t discount the place for even a second.

From where things stand right now, in all likelihood the war will be over soon. Expect a few more days of intense combat. Then over the weekend or early next week, things will culminate in some version of a general “surrender” by whatever Ukrainian government remains and follow-up neutralization of opposing forces.

Here in the West, politicians and pundits are apoplectic. They fill the airwaves with diatribes against Russia-Russia-Russia. They make it quite personal about Russian President Putin, too. And of course, there’s no discounting the will and power of one man to reshape history.

At the same time, Russia’s Ukraine operation is proceeding at national scale, not per the whim of one person. This military expedition reflects Russia’s pursuit of long-held national interests — again, going back to the days of Catherine the Great, the Napoleonic Wars and more recent adventures by other actors contra Moscow.

Prudently, President Biden and NATO leadership have publicly disclaimed any intent to send U.S., NATO or other Western forces to confront Russia in Ukraine. Good idea, right? Do not get into a war with Russia!

Russia has long made it crystal clear that it opposes NATO expansion towards its borders, and in the past eight years the Ukraine matter has been a top-shelf complaint. Russia watched what was happening and how, despite not being part of NATO-proper, Ukraine integrated itself into NATO force structures. This was never a secret; it was open and notorious.

Until recently, Russia was willing to make a deal that Ukraine not become a member of NATO and that the country play a neutral role in terms of any threat it might pose. But lately, and more to the point, for 31 years since the fall of the Soviet Union, the West has failed to work things out with Russia.

Two generations of U.S. and European leaders and policymakers have forgotten the sage advice of Germany’s long-ago Iron Chancellor Otto von Bismarck who once quipped, “The secret of politics? Make a good treaty with Russia.”

No treaty. No deals. And so now we have a war. Things will play out in unpredictable ways.

The West is placing economic sanctions on Russia, to which Russia scoffs because the country is about as autarkic as a country can be. Russia self-produces almost everything. That, and sanctions work both ways.

Shut off banking or trade with Russia? Russia can shut off natural gas to Europe.

Kick Russia out of the international SWIFT money-clearing system? Russia and China have an alternative system in place, Plan B so to speak. Or Russia could demand gold for sales of vital materials like titanium or uranium.

Isolate Russia diplomatically? Russia can terminate airline overflight permission to Western airlines, essentially shutting down much of the international air commerce system.

And it goes on. We will have to wait and see how things play out.

For now, gold and energy look good. And Russia or no, the U.S. and Western world will still be stuck with growing rates of inflation. The war only masks our collective problems, and certainly will not solve them.

On that note, I rest my case.

Interestingly, UK imposed "sanctions" on Aeroflot. As Byron correctly points out--if Russia imposes sanctions on British Airways denying its right to fly in Russian airspace. Boy, look at the map--a major major bypass. And you know, oil is not cheap nowadays. So, here is Byron superb piece and I wanted to share with you with Byron's eloquence and clarity, which by now have become his trade mark.  

Posted by smoothiex12 at 1:34 PM 26 Comments 

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