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9 mars 2022

DOSSIER GUERRE UKRAINE-RUSSIE ... RIEN N'EST ENCORE JOUE POUR LES UKRAINIENS COMME POUR LES RUSSES ?

Non, les Tchétchènes russes
n’égorgent pas les chrétiens ukrainiens !

 

 

Je voudrais apporter ce soir des précisions sur une question qui revient souvent sur les divers sites où j’interviens. Beaucoup de patriotes français sont choqués par la mise en avant de combattants tchétchènes dans l’opération militaire en Ukraine. Je lis même sur les sites spécialisés dans la désinformation et la soumission aux gouvernements occidentaux que les Tchétchènes se livreraient à des exactions envers les « chrétiens d’Ukraine ».

Ce dernier point est entièrement faux, et d’ailleurs parler de « chrétiens d’Ukraine » pour décrire les bataillons néo-nazis ukrainiens contre qui est lancée notre opération militaire est tout de même un peu fort. Hitler était chrétien il me semble d’ailleurs, aurait-il fallu donc ne pas le combattre ?

Il faut bien savoir que la Tchétchénie est une république faisant partie de la Fédération de Russie. République musulmane, c’est un fait, qui a été entièrement reconstruite par la Russie une fois ses groupes terroristes liquidés lors des deux « guerres de Tchétchénie ». Un fidèle de Vladimir Poutine y a été mis en place, qui a eu le feu vert du Kremlin pour y éliminer toute renaissance d’un quelconque mouvement terroriste. Kadyrov est comme tous les Tchétchènes un combattant, et une « grande gueule », ne se privant pas pour faire des provocations verbales et pour couvrir certaines exactions commises par ses services de sécurité. Mais globalement pour le moment tout ceci passe, puisqu’en échange il assure un soutien total à la Russie, toujours sous la menace du terrorisme islamique. Les Tchétchènes sont des musulmans, parfois virulents dans leurs actions, mais ont toujours (sous Kadyrov) combattu les autres musulmans qui prônaient le terrorisme.

La Tchétchénie est donc une partie de la Russie, et comme toutes les parties envoie des troupes dans l’opération militaire en Ukraine. Kadyrov en profite, avec sa grande gueule, pour se mettre en avant en faisant des déclarations martiales, c’est sa nature. Mais ça ne veut pas dire que tout ce qu’il pérore est la réalité ! Lorsque par exemple il dit que ce sont les unités tchétchènes qui vont « prendre Kiev », c’est du bla-bla. Kiev sera prise, si tels sont les ordres, par l’armée russe et non par « les bataillons tchétchènes », ceux-ci ne feront que suivre les ordres du commandement général, comme les autres unités.

Il n’y aura pas d’exactions ni de la part des Tchétchènes, ni des Tatars, ni des Ouzbeks, ni des Ingouches, ni des Russes ! L’opération militaire n’est en aucun cas dirigée contre les Ukrainiens mais contre leur gouvernement et son bras armé que sont les milices néo-nazies. Et là, les Tchétchènes comme les autres feront leur boulot.

Une précision encore : les Tchétchènes ont une sale réputation chez vous, que je qualifierais d’ « amplement méritée »… pour ceux qui sont « réfugiés » en Europe ! C’est en fait comme les Maghrébins et Africains, les meilleurs restent chez eux à développer leurs pays, tandis que leurs racailles émigrent en Europe.

Je vous poste ici l’intervention télévisée de Vladimir Poutine le 4 mars, avec traduction en français. En version intégrale. Je vous conseille d’écouter très attentivement, vous comprendrez mieux le pourquoi de l’opération militaire. Et vous y entendrez également un avertissement très clair et précis à l’attention de quiconque s’opposera à la Russie.

Lecteur vidéo
00:00
27:59

Boris Guennadevitch Karpov

https://boriskarpov.tvs24.ru

 

 

Guerre en UkraineWashington refuse
de livrer des avions Mig-29 polonais
aux Ukrainiens

 

 

Les États-Unis ont jugé mardi 8 mars irréalisable de récupérer des avions Mig-29 polonais au bénéfice de l’Ukraine. La Pologne avait fait cette proposition à Washington afin d’armer Kiev tout en s’abstenant d’intervenir directement dans le conflit.

“Cette proposition publique inhabituelle, publiée sur le site du ministère polonais des Affaires étrangères, a surpris les responsables américains qui ont déclaré qu’ils n’avaient pas été consultés au préalable par le gouvernement polonais”remarque le Washington Post.

Si Varsovie s’est portée volontaire pour donner des jets à l’Ukraine, c’est en partie parce que cette dernière a “désespérément besoin d’avions de combat […] que les pilotes ukrainiens sont formés à utiliser”explique le Guardian“Cela signifie qu’ils doivent être des avions de fabrication russe, principalement le chasseur Mig-29”. Or “certains pays d’Europe de l’Est”, comme la Pologne, “ont encore des Mig dans leurs flottes”.

L’offre de la Pologne aurait aussi servi ses intérêts personnels car elle avait notamment espéré obtenir de Washington des chasseurs F-16 en échange de ses Mig-29, ce qui lui aurait permis de “renforcer sa propre armée”, note le Washington Post.

“La Pologne est suffisamment inquiète de la réaction du Kremlin pour utiliser les États-Unis comme un intermédiaire”

Varsovie a déjà fourni à l’Ukraine des armes défensives par le passé mais elle avait jusqu’ici affirmé qu’elle ne souhaitait pas envoyer des avions de chasse dans le pays, se disant externe au conflit entre Kiev et Moscou. La proposition dévoilée mardi marque donc “un changement de position”note le Wall Street Journal. “Donner à l’Ukraine des jets rapides est clairement un pas en avant”, renchérit le Guardian“Mais la Pologne est suffisamment inquiète de la réaction du Kremlin pour utiliser les États-Unis comme intermédiaire pour aider à amener les avions de combat à Kiev, bien que la manœuvre ne soit

Les pays de l’OTAN sont “très hésitants à cette idée”remarque Le Temps“Ils craignent d’entraîner l’alliance militaire dans un conflit ouvert avec la Russie aux conséquences incalculables, vu les menaces nucléaires proférées par Vladimir Poutine”. C’est ce qui explique la réaction de Washington. “Nous ne pensons pas que la proposition de la Pologne soit viable”, a fait savoir mardi le Pentagone, la perspective de voir des avions s’envoler d’une base des États-Unis et de l’Otan en Allemagne vers la zone de conflit “soulevant de graves préoccupations pour l’ensemble des pays de l’Alliance”.

 

 

 

Vu de Bulgarie.

Les Ukrainiens finiront-ils par
recevoir des avions de chasse Mig-29 ?
Publié le 07/03/2022 - 14:18
Des Sukhoï Su-25 russes lors d’un exercice militaire au Kirghizistan, en septembre 2021.  PHOTO VLADIMIR PIROGOV/REUTERSDes Sukhoï Su-25 russes lors d’un exercice militaire au Kirghizistan, en septembre 2021.  PHOTO VLADIMIR PIROGOV/REUTERS

L’idée, lancée par Josep Borrel, chef de la diplomatie de l’Union européenne, que plusieurs pays de l’Est cèdent leurs vieux avions russes à la chasse ukrainienne a été rapidement démentie par les principaux intéressés. Mais elle est toujours dans les tuyaux.

L’Ukraine recevra-t-elle un jour les avions promis par l’Union européenne pour mieux défendre son ciel face à l’agression russe ? L’idée, lancée par Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’UE, dès le 27 février, continue d’être débattue malgré les démentis des pays concernés. “Les États-Unis donnent leur feu vert” à cette opération, écrivait ainsi le 6 mars le quotidien bulgare Sega, rendant compte des discussions en cours entre des représentants américains et plusieurs pays de l’est de l’Europe disposant d’avions de l’ère soviétique, et notamment la Pologne.

Le 27 février dernier, Josep Borrel avait promis l’envoi d’appareils de ce type (essentiellement des Mig-29 et des Sukhoï 25) en complément de l’aide militaire que l’UE avait débloquée en urgence, estimée à quelque 450 millions d’euros. “Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kuleba, a dit avoir besoin d’avions que les Ukrainiens peuvent piloter. Certains États membres disposent de ce genre d’avions et nous allons leur fournir d’autres armements nécessaires à une guerre”, a expliqué Josep Borrell. Depuis, cette requête a été réitérée à plusieurs reprises, y compris devant le Congrès américain, par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

“Fake news”

Les pays de l’UE qui utilisent encore des avions fabriqués à l’ère soviétique pour leur défense sont la Slovaquie, la Pologne et la Bulgarie, mais leurs dirigeants se sont empressés de démentir tout envoi de ce genre d’appareil à l’Ukraine, le Premier ministre bulgare, Kiril Petkov, dénonçant même une “fake news”. “La Pologne n’enverra pas ses avions de chasse en Ukraine et ne l’autorisera pas à utiliser ses aéroports. Nous apportons une aide significative dans de nombreux autres domaines”, écrivait sur Twitter encore dimanche 6 mars au matin la chancellerie du Premier ministre polonais, Andrzej Duda.

Pourtant, cette idée semble toujours dans les tuyaux, à en croire les médias occidentaux.

Alexandre Lévy

avion de combat russe

 

 

 

 

AVERTISSEMENT…

Il ne s’agit pas de soutenir Vladimir Poutine à tout prix, mais la mauvaise foi de la presse française et certaines déclarations de personnalités politiques m’ont fortement choqué, d’autant plus qu’elles témoignent d’une grande méconnaissance des causes du conflit ukrainien.
Quand, il y a quinze jours, l’armée ukrainienne est entrée dans le Donbass alors qu’il avait été convenu avec Poutine que si l’armée russe n’entrait pas en Ukraine, l’armée ukrainienne n’entrerait pas dans le Donbass en attendant un référendum, les Occidentaux n’ont rien trouvé à dire. Mais quand Poutine a réagi à la trahison de Volodymyr Zelenski en ripostant, c’est le scandale. Et aucun media ne signale que Zelensky a mêlé aux troupes ukrainiennes des soldats de l’OTAN et des commandos du bataillon nazi Azov qui a commencé un carnage de Russes au Donbass.
J’ai donc jugé indispensable de rétablir un certaine équilibre dans l’information…

 

 

DES NAZIS MÊLÉS AU NETTOYAGE DU DONBASS

Le 24 février, Vladimir Poutine a informé le peuple russe de la nécessité d’arrêter le génocide commencé par l’armée ukrainienne, armée par les USA et conseillée par de nombreux militaires de l’OTAN, certains vus ces derniers jours en uniforme non loin de Donetsk, la capitale portant le nom de l’une des deux provinces séparatistes et russophones du Donbass. Information confirmée par le président de la Communauté française en Ukraine, Carl Pincemin sur la chaine TV RT France.

Dans ce discours, Poutine accuse le gouvernement ukrainien de nazisme. L’élite gauchiste et mondialiste européenne, dont Macron est l’un des leaders, a aussitôt hurlé au mensonge, pas de nazis en Ukraine ! De plus, il est bien connu que l’accusation de nazisme n’est permise qu’aux socialo-communistes pour parler d’Eric Zemmour et des complotistes quand ils dénoncent leurs complots cousus de fil rouge.

Aussitôt, la presse occidentale a inversé l’accusation, accusant Poutine de se comporter en nazi, et en vingt quatre heures, les articles qui sur internet mentionnaient « la tentation nazie en Ukraine » ont disparu remplacés par « Poutine le nazi ».
Beau virage à 180 ° !

Sauf que… Il y a dans les troupes de l’armée ukrainienne qui a envahi le Donbass quatre mille curieux soldats qui se promènent avec des drapeaux à croix gammée. Le drapeau ukrainien bleu et jaune avec les armes du bataillon est au milieu sur la photo.


Ce sont les soldats du bataillon Azov*, qui ne sont pas de gentils garçons. Ils ont la fâcheuse réputation de tuer, piller, violer, torturer. Dans leur invasion du Donbass il y a une semaine, ils tuaient les mâles russes. Quant à ceux capturés par l’armée régulière, ils sont enfermés avec femmes et enfants dans des camps dits « de lustration », copies conformes des camps « de rééducation » communistes chinois, c’est-à-dire avec lavage de cerveau, tortures, exécutions sommaires sans jugement pour les récalcitrants. Les autres en sortiront, en principe, mais il est prévu pour eux un « suivi social » à la chinoise lui aussi, soit la perte totale de leur liberté.

LES DIPLOMATES OCCIDENTAUX ONT BEAUCOUP MENTI

Le président Poutine rappelle aussi que ces politiciens occidentaux et leur presse, si durs avec la Russie ont été très tendres et tolérants avec les Américains quand ils ont bombardé sans prévenir Belgrade, capitale de la Serbie, pour forcer les Serbes à accepter l’amputation du berceau de la Serbie, le Kosovo aux centaines de monastères coptes, pour en faire cadeau aux colons terroristes islamistes venus d’Albanie, permettant ainsi la création du premier état musulman en Europe.

Mêmes destructions en Syrie et Irak, détruits soi-disant pour en chasser leurs dictateurs avec pour résultat final d’y donner le pouvoir aux musulmans extrémistes d’Al Qaïda (qui a changé de nom). Ou encore quand les Américains ont poussé Sarkozy à détruire la Libye pour en chasser Kadhafi que Sarkozy chouchoutait trois mois avant à l’Élysée. Résultat : une guerre civile qui a opposé les deux grandes tribus libyennes pendant des années, et là aussi les islamistes au pouvoir. Et aussi en Afghanistan, que Biden a donné l’ordre de quitter en abandonnant pour environ 90 milliards de $ de matériel militaire et en prime les Talibans au pouvoir. Il est certain qu’ils ne sauront pas entretenir ce matériel sophistiqué, mais la Chine qui le leur rachètera au prix de la casse, eh oui ! Tanks, avions, hélicoptères drones…

En rappelant tous ces échecs, Poutine veut faire comprendre qu’il ne craint ni l’Europe – militairement impuissante -, ni l’OTAN dont Macron lui-même disait qu’elle est « en état de mort cérébrale« , ni les Etats-Unis, sachant bombarder mais incapables de gagner au sol comme ils l’avaient déjà montré au Vietnam.

Le ministre des armées Le Drian en est conscient, il convient que les Occidentaux ne gagneront pas par les armes mais « en étouffant la Russie par des mesures économiques« .

Doux rêve (auquel Macron croit aussi) d’incompétents ! Pour deux raisons principales qui sont liées : si quelqu’un peut étouffer l’autre, c’est Poutine. Il fournit 40 % du gaz européen et 30 % du pétrole grâce, en France, aux gamins politiciens de l’écologie, comme Yannick Jadot  et Barbara Pompili. Ils préfèrent au pétrole le gaz presqu’aussi polluant et producteur de CO2, et surtout ils ne veulent pas du seul produit issu de sol et « carbon-free » le nucléaire…

La deuxième raison découle de la première : l’Allemagne majoritairement de la Russie pour le gaz. Plus de gaz, plus d’électricité, les Verts étant, comme en France, à l’origine de cette énorme erreur stratégique d’avoir confié les sources d’énergie à un pays étranger, la Chine. Il n’y a plus en Allemagne de centrales nucléaires, ni de centrales à charbon, la seule source stable et régulière d’énergie est le gaz, puisque le soleil et le vent sont aléatoires. C’est pourquoi l’Allemagne, et l’Italie pour les mêmes raisons, sont farouchement hostiles à des sanctions économiques qui pousseraient la Russie à fermer Nord Stream 1, ce qui entrainerait l’arrêt de la production industrielle.

En Ukraine, Nord Stream 1 est la source de deux milliards de $ de revenus par an. Et c’est la mafia qui en profite, une mafia dont le parrain est… Volodymyr Zelinsky. Il a détourné à son profit une partie du gaz russe transitant par son pays via Nord Stream 1. Il est devenu milliardaire.

Selon le site Qactus :

Ukraine : Un journaliste Ukrainien balance que, « Zelinsky aurait touché il y a peu de temps, une somme de 8 milliards de dollars sur un compte au Costa Rica » et de nouvelles unités tchèques se dirigent vers l’Ukraine.

On ne voit pas le rapport entre les 8 milliards et les unités tchèques, mais cela confirme que Volodymyr Zelensky n’a pas une moralité exemplaire. Cela dit, c’est assez courant chez les Young global leaders dont les millions disparaissent des comptes bancaires en France.

KLAUS SCHAWB AURAIT-IL POUSSÉ À CE CONFLIT ?

Ces événements dramatiques en Ukraine ne sont probablement pas sans lien avec les activités de l’équipe de ces jeunes quarantenaires Young global leaders que Klaus Schwab appelle « mes poulains » et dont il a cité récemment et fièrement des noms, Justin Trudeau (Canada), Jacinda Ardern (Nelle Zélande), Emmanuel Macron… Sur lesquels il compte pour réaliser son calendrier de l’institution du gouvernement mondial.

Il faut, dit-il, qu’en 2050 la population mondiale ne soit plus que de 4 milliards d’habitants. On peut y arriver par la multiplication des épidémies et des petites guerres. À la fin du siècle elle ne soit plus être que d’un milliard, dont 500 millions de Chinois et Japonais car ce sont des races naturellement dociles et 500 millions de musulmans eux aussi habitués à obéir à la loi. Pour les gérer, une super élite d’un million de personnes qu’il ne dit pas « blanches » pour ne pas être traité de raciste. Mais on comprend quand même que seul les meilleurs des occidentaux doivent survivre ; les autres, les démocrates qui croient en leur droit à des libertés sont trop contestataires et indociles : ils  doivent disparaître pour ne pas contrarier le bonheur de la super élite et de son milliard d’esclaves. (source : The Great Reset)

présidnt néo-nazi de l'ukraine

JOE BIDEN A-T-IL JOUÉ UN RÔLE NOCIF ?

Autre personnage sulfureux, Joe Robinete Biden. En 2020 le ministère américain de la Justice a révélé avoir nommé le 1er décembre un procureur spécial indépendant pour continuer à enquêter sur la gestion des investigations menées de 2016 à 2018 sur une éventuelle collusion entre la Russie et l’équipe de campagne de Donald Trump. Le ministre de la Justice Bill Barr a désigné le procureur fédéral John Durham à ce poste pour qu’il enquête sur les enquêteurs, parmi lesquels pourraient figurer l’ancien directeur du FBI James Comey et l’ancien procureur spécial Robert Mueller.

Cette enquête sur les enquêteurs n’est pas terminée mais les premiers résultats montrent et prouvent que le clan Clinton a organisé le truquage de l’élection, que le prétendu dossier prouvant l’intervention russe était un faux intégral et que le financement de l’opération est venu en partie de cent millions de dollars venus d’Ukraine. Sur ce point précis, le procureur Durham a découvert dans les mails trouvés dans l’ordinateur de Joe Biden, malencontreusement oublié chez un réparateur, que lui et son fils avaient déjà à l’époque des liens financiers importants avec l’Ukraine. Mais surtout qu’en remerciement de l’aide apportée à l’élection de Joe Biden, celui-ci s’est engagé auprès de Zelinsky a l’aider diplomatiquement et militairement à contrer Vladimir Poutine. Biden n’est donc pas neutre dans ce conflit ukrainien, ce qui a fait tomber sa cote dans les sondages et remonter celle de Trump. D’où son intérêt à ce qu’il y ait une forte tension Russo-ukraino-américaine pour distraire l’attention des électeurs américains de ses turpitudes.

MACRON EN PROFITE : SA COTE REMONTE !

Cette pub, parue quelques jours après le voyage à Moscou,
72 heures avant le déclenchement des hostilités,
a fait un tabac sur les sociaux

« Macron-la-paix » en profite aussi. Il se pose en grand chef de guerre, président de l’Europe et chef d’état-major de l’OTAN, et annonce qu’il fera céder Poutine. Si c’est pour avoir le même résultat que celui obtenu à Moscou dont la presse ukrainienne a dit « Macron est devenu le porte-valise de Poutine », la guerre n’est pas finie et Poutine peut dormir tranquille ! Macron pourrait profiter de l’occasion pour reporter sine die la date da la présidentielle si toutefois les sondages fléchissaient ces prochaines semaines…

Macron a ordonné au CEMA de préparer l’envoi de 7 000 soldats de l’armée française en Roumanie « pour faire pression sur Poutine » et ce, comme il en a l’habitude, sans demander l’autorisation du Parlement comme la Constitution l’y oblige.

Enfin, il y a l’avis de deux anciens ministres des Affaires étrangères de Villepin et Védrine. Le premier a fait comprendre vertement à BHL qu’il devrait se taire quand il insulte Poutine, et Védrine explique que Poutine s’est fermé parce que la diplomatie européenne et les présidents occidentaux lui ont trop souvent menti. « C’est l’Europe qui tient Poutine pour un ennemi, pas l’inverse » et elle le lui prouve tous les jours en poussant à l’expansion militaire vers l’Est de l’OTAN qui installe ses bases équipées d’armement nucléaire au ras de la frontière de la Russie. Zemmour explique d’ailleurs dans une intervention dit qu’il n’est pas d’accord avec la décision de poutine, mais qu’il y avait bien des motifs pour la faire.

L’Imprécateur
27 février 2022

gurduIKC

* Le régiment Azov  connu aussi sous le nom des « hommes en noir »1, est une unité formée de volontaires ukrainiens et qui est intégrée à la garde nationale de l’Ukraine. Il est placé sous le commandement du ministère de l’Intérieur d’Ukraine et intégré aux « forces de défense » par l’État-major ukrainien. Ce bataillon, chargé de lutter contre l’insurrection armée pro-russe à l’Est, a été formé le 5 mai 2014. Il doit son nom à la mer d’Azov. Il était composé d’environ 800 volontaires fin 2014, mais vit ses effectifs rapidement augmenter en raison de sa popularité croissante durant l’année 2015, puis l’année suivante, portant le nombre de combattants potentiels à plus de 4 000 à la fin de 2016. Azov, d’abord bataillon, connaîtra successivement le format régimentaire puis celui d’une brigade elle-même divisée en plusieurs petites unités.

 

« Ce conflit est le fruit d’un esprit de vengeance, nourrie d’une lecture révisionniste de l’histoire de l’Europe…»​(Emmanuel Macron, le 2 mars 2022)

« Monsieur le Président
Je vous fais une lettre,
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps… »                          

(Boris Vian : « Le Déserteur »)

 

 

Citer « Le Déserteur » de Boris Vian ne doit rien au hasard car, avec un « Chef des Armées » tel qu’Emmanuel Macron, je choisirais de déserter si nous entrions dans une guerre qui ne devrait pas nous concerner, et… si j’étais encore mobilisable, ce qui n’est plus le cas, vu mon grand âge!

La Russie a déclaré la guerre à l’Ukraine, c’est hautement condamnable, mais je crains que les gesticulations, rodomontades, surenchères et propos de va-t-en-guerre autour de ce conflit ne finissent par allumer l’étincelle qui mettrait le feu aux poudres et justifierait – que dis-je, légitimerait – l’entrée en guerre des forces de l’OTAN contre l’ogre russe. Ceci au nom du « monde libre » contre la tyrannie ; des démocraties contre les dictatures ; du « camp du bien » contre le mal absolu…

Dans son prêche aux accents churchilliens du 2 mars, Macron, l’air grave, le regard froid et figé, a désigné Poutine comme seul responsable de cette guerre. Personne ne conteste, en effet, qu’il soit l’agresseur mais, que cela plaise ou non, l’OTAN et les USA ont leur part de responsabilités dans la montée des périls. Macron accuse également Poutine de mensonges, c’est certainement vrai.

Mais les circonstances, aussi graves soient-elles, ne l’autorisent pas à nier des évidences, à prétendre qu’il n’y a pas de nazis en Ukraine et à taxer de révisionnisme ceux qui disent le contraire.

A ce propos, on mesure l’impact des lois mémorielles françaises sur la liberté d’expression : celui qui sort de la doxa officielle est taxé de révisionnisme (et peut être condamné pour cela).

Et bien, je prends ce risque et j’affirme qu’il y a des nazis en Ukraine : la « Brigade Azov ».

Au départ il s’agissait d’un régiment, mais dès septembre 2014, il devenait le « Bataillon Azov ».

Egalement connue  sous le nom des « Hommes en noir »,  c’est une unité néonazie intégrée ensuite à la Garde Nationale ukrainienne. Elle est placée sous le commandement du ministère de l’Intérieur  et intégrée aux « forces de défense » par l’État-major ukrainien.
Chargé de lutter contre l’insurrection pro-russe à l’Est, le régiment a été formé le 5 mai 2014, d’abord à Marioupol pour garder les bâtiments administratifs, ensuite à Berdiansk. Il doit son nom à la mer d’Azov.
Il comptait 800 volontaires fin 2014, mais ses effectifs ont rapidement augmenté : il embrigadait plus de 4 000 hommes dès la fin de l’année 2016.  

Ce n’était donc plus, à proprement parler, un bataillon mais une brigade.

Alors que l’État ukrainien était proche de la faillite, que de nombreux soldats de l’armée régulière avaient déserté, et pour pallier une armée désorganisée et peu motivée, le 13 avril 2014, au lendemain des référendums de Lougansk et de Donetsk, le ministre de l’Intérieur ukrainien décidait de former des milices armées pour lutter contre l’insurrection séparatiste à l’Est.

Le « Régiment Azov » est formé le 5 mai à l’initiative du député Oleh Liachko qui le finance en partie, soutenu par des organisateurs des manifestations de l’Euromaïdan de Kiev. Andriy Biletsky, leader d’organisations ultranationalistes d’Ukraine, en prend le commandement.

Le régiment, devenu « Bataillon Azov », est enrôlé dans l’armée régulière dès septembre 2014. Le mécénat de Liachko a permis la création du « Bataillon Azov », mais le principal financement est assuré par l’oligarque Ihor Kolomoïsky. Ce dernier offre des récompenses à ceux qui remettent des armes aux autorités : 1 500 dollars pour un AK-47(1), l’arrestation d’un rebelle pro-russe vaut 10 000 dollars et la prise d’un bâtiment occupé par les séparatistes, 200 000 dollars. Kolomoïsky offre même un million de dollars à celui qui assassinera le député pro-russe (et ancien candidat à la présidentielle ukrainienne) Oleg Tsarev.

Dès septembre 2014, date à laquelle le « Bataillon Azov » intègre la Garde Nationale, son financement et son armement sont assurés directement par le ministère de l’intérieur, et ses combattants touchent une solde payée par l’État. Ces gens n’agissent donc pas en électrons libres.

Nous apprenons par le ministre de l’intérieur lui-même, Arsen Avakov, qu’à partir du 20 avril 2015 les États-Unis envoient 290 parachutistes en Ukraine pour entrainer les hommes d’« Azov ».

En revanche, le Canada, qui envoie  lui aussi des troupes pour entraîner l’armée ukrainienne, refuse de former les hommes du bataillon en raison de leurs sympathies néonazies.

Le bataillon sent le souffre et, le 12 juin 2015, le Congrès américain vote un amendement qui interdit son financement. Selon les élus américains, le « Bataillon Azov » est une « troisième force  dans la guerre du Donbass, non soumis à l’autorité et ignorant les Accords de Minsk ». John Conyers, représentant démocrate déclare qu’il est satisfait  « car nos militaires ne formeront pas cet odieux et méprisable bataillon nazi ». Puis, en 2016, suite à des pressions du Pentagone, l’amendement qui bannissait le financement de groupes néonazis est annulé. Ben voyons ! Comme dirait Zemmour.

Le bataillon a mis en place, dès l’été 2015, un camp dans les environs de Kiev qui accueille les « Azovets » : les enfants (à partir de 6 ans) de miliciens, pour qu’ils apprennent  le maniement des armes, des techniques de combats, ainsi que des compétences d’auto-défense et de survie.

 Un remake de la  « Hitlerjugend » (2) mais avec des enfants encore plus jeunes.

Jusqu’en octobre 2014, le commandant du « Bataillon Azov » était Andri Biletsky, dirigeant de l’« Assemblée sociale-nationale » et des « Patriotes d’Ukraine », qui déclarait entre autres que :

« La mission historique de notre nation est d’amener les races blanches du monde dans une croisade finale pour leur survie… Une croisade contre les sous-hommes menés par les sémites ».

Le 26 octobre 2014, à la suite de l’élection au Parlement d’Andri Biletsky, c’est Igor Tcherkass qui reprend le commandement du bataillon.
Le 31 octobre 2014, le commandant adjoint, Vadim Troyan était nommé par le ministre de l’Intérieur Arsen Avakov, chef de la police de l’Oblast de Kiev. Cette nomination fit bondir le grand-Rabbin Yaakov Bleich qui déclara « Si le ministre de l’intérieur continue de nommer des personnes à la réputation douteuse et à l’idéologie entaché de fascisme, le ministre doit être remplacé ».

Beaucoup de combattants d’ « Azov » viennent  des « Patriotes d’Ukraine », un groupe qui appelle à une croisade contre les Juifs et toutes les minorités qu’ils considèrent comme des « sous-hommes ». L’un d’eux a même déclaré à la presse : « Poutine n’est même pas un Russe. Poutine est un Juif ». Un noyau dur vient des ultras du Dynamo Kiev, ceux-là mêmes qui agitaient un drapeau nazi pendant le match Angleterre-Ukraine, au Donbass, lors de l’Euro 2012.
A part ça, il n’y a pas de nazis en Ukraine. Même quand ils agitent un drapeau, on ne les voit pas !

Le 5 septembre 2014, le journaliste polonais Wojciech Bojanowski révèle que la porte-parole du parti d’extrême droite UNA-UNSO, Tetiana Tchornovol, combat au sein du « Bataillon Azov » à Marioupol. En mars 2015, dans un article d’« USA Today », un sous-officier du bataillon (dénommé Alex) reconnaît qu’il est nazi  comme… 50 % de ses compagnons d’armes.

Beaucoup de combattants, qualifiés d’ultranationalistes, viennent de France, de Suède, d’Italie, et même de Russie. L’unité « Azov » compte aussi des néonazis suisses de la « Misanthropic Division » dont l’un, âgé de 38 ans, se dit « grand fan d’Hitler ».

L’unité aurait intégré des combattants étrangers de 19 nationalités différentes dont deux Américains. Le contingent scandinave était constitué en grande partie de Suédois, dont le plus connu est Mikael Skillt, membre du parti « Svenskarnas ». Lors d’une interview, il a déclaré « Mon but est une Ukraine blanche…je suis nationaliste et je veux être avec des Européens blancs en Europe ».

Les accords de Minsk II en vigueur depuis février 2015, qui supposaient « le retrait de tous les groupes armés étrangers, des équipements militaires et des mercenaires du territoire ukrainien » n’ont jamais été  totalement appliqués en raison de la présence de combattants étrangers au statut irrégulier, toujours actifs après l’entrée en vigueur théorique des Accords.

Les soldats d’ « Azov » portent fièrement des symboles nazis sur leur uniforme. Une chaîne  de télévision allemande a diffusé des images de combattants  arborant la croix gammée et « les runes SS de l’infâme corps d’élite en uniforme noir de Hitler ».

Selon « The Daily Beast », le bataillon est composé de « néonazis, suprémacistes blancs et antisémites revendiqués » et il ajoute « les nombreux tatouages de croix gammées, ainsi que les croix gammées ou insignes SS dessinés sur leurs casques, rendent difficile pour les autres membres du groupe de se dédire de façon crédible d’une quelconque affiliation néonazie ».

Le journaliste Lev Golinkin écrit dans « The Nation » que « l’Ukraine est la seule nation au monde à comporter une formation néonazie dans ses forces armées »

L’emblème de la  « Brigade Azov » reprend les couleurs bleue et jaune de l’Ukraine ainsi que la « Wolfsangel » inversée.

La « Wolfsangel » fut l’emblème, entre autres, de la  2ème division SS « Das Reich », celle à qui l’on doit… les pendus de Tulle et la destruction d’Oradour-sur-Glane.

En 2018, une pétition réunit près de 40 militants israéliens pour les Droits de l’Homme qui réclament la fin des ventes d’armes à l’Ukraine. Les signataires affirment que leur gouvernement vend des armes « susceptibles de tomber aux mains de la milice néonazie Azov ».

Je pourrais continuer longtemps. Je vous fais grâce des nombreuses plaintes d’ « Amnesty International » (3) contre la « Brigade Azov » qui parlent d’exactions, de violences et de tortures.

Un rapport de l’ONU dénonce « des détentions arbitraires et des actes de torture, commises par des forces paramilitaires attachées auprès du ministère de l’Intérieur comme le Bataillon Azov ».

Le secrétaire général d’ « Amnesty International », Salil Shetty, a exhorté le gouvernement ukrainien à « mettre fin aux crimes de guerre commis par les bataillons d’engagés volontaires agissant aux côtés des forces armées ukrainiennes régulières ». Un autre rapport  affirme que « les paramilitaires pro-européens, dont ceux du Bataillon Azov, commettent des crimes de guerres en exécutant des otages et des prisonniers pro-russes en les décapitant ».

On dit que les forces qui luttent contre les séparatistes pro-russes du Donbass auraient fait 13 000 victimes depuis 2014. Je n’ai aucun élément pour confirmer ou infirmer ce chiffre.
Mais, n’en déplaise à Emmanuel Macron, il y a bien, en Ukraine, des néonazis qui ont été payés par le gouvernement ukrainien et entrainés par les Américains.

Vous me direz – et vous aurez raison – que les hommes du « Bataillon Azov » ne sont pas plus barbares que les Russes du « Groupe Wagner ». Depuis toujours, les combattants slaves ne sont ni des enfants de chœur, ni des tendres ; ils font la guerre sans états d’âme, farouchement, souvent salement. Les Armées napoléoniennes en ont fait les frais. Mais existe-t-il des guerres propres ?

Je me souviens avoir lu, quand j’étais encore très jeune, un récit de guerre qui racontait comment les femmes-soldats  de la vaillante Armée Rouge, bourrées à la vodka, découpaient des prisonniers allemands à la scie circulaire, dans le sens de la longueur, en commençant par l’entre-jambe. Je me garderais bien de laisser croire que seules les troupes soviétiques étaient barbares. J’ai décrit dans un de mes livres (4) ce que les FTP communistes ont fait subir, à la Libération, au Comte Christian de Lorgeril, parent d’Honoré d’Estienne d’Orves, auquel on reprochait son château et ses idées monarchistes. Il est arrêté le 22 août 1944 : « Complètement nu, le malheureux dut s’asseoir sur une baïonnette. Puis il eut les espaces métacarpiens sectionnés, les pieds et les mains broyés. Les bourreaux lui transpercèrent le thorax et le dos avec une baïonnette rougie au feu. Le martyr fut ensuite plongé dans une baignoire pleine d’essence à laquelle les sadiques mirent le feu. Leur victime s’étant évanouie, ils le ranimèrent pour répandre ensuite sur ses plaies du pétrole enflammé. Le malheureux vivait encore. Il devait mourir  55 jours plus tard, dans les souffrances d’un damné… ».
Ce récit, d’un sadisme écœurant, est paru dans le quotidien « L’Aube » en novembre 1950 (5).

Pourquoi raconter cela, me direz-vous ? Parce qu’on n’en parle pas assez. C’était une époque où tous nos intellectuels étaient procommunistes, ou l’Occident ignorait Soljenitsyne, et où il était interdit de critiquer « le parti des 70 000 fusillés » (6). Après la guerre, les progressistes, les gauches, idéalisaient le « paradis des Soviets » et les gens de droite lorgnaient sur l’ « Américan way of life ».

Depuis la chute du mur de Berlin toutes les cartes ont été rebattues : la gauche-caviar et les sociaux-démocrates en général sont devenus pro-américains ; ils ont applaudi l’effondrement de l’ex-URSS ; ils ont humilié la Russie de Vladimir Poutine, et ils jouent les vierges effarouchées quand l’ogre russe montre les dents. Quant à Macron, il ne comprend rien et ne voit rien, pas même des nazis en Ukraine, mais il sera sans doute triomphalement réélu…

L’histoire est parfois putassière !

Eric de Verdelhan
5 mars 2022

 

 

Le dossier ukrainien continue d’attiser les tensions dans des proportions difficilement compréhensibles entre la Russie et les Occidentaux, au point qu’on pourrait croire à un retour en force de la Guerre froide qui a opposé pendant plusieurs décennies le bloc de l’Est au bloc de l’Ouest. A quoi riment, en effet, cette dramatisation de la situation et cette hystérie alimentées par des déclarations fracassantes et alarmistes des Etats-Unis sur une invasion russe à très court terme ? Pourquoi la majorité des médias français reprend le ton alarmiste américain comme des informations vérifiées (qu’en disent d’ailleurs nos propres services de renseignement ?) alors que le président ukrainien, M. Zelensky, tente de calmer les esprits en demandant aux Etats-Unis de fournir des preuves tout en appelant à ce qu’on arrête d’affoler les populations ? Quelles sont en fait les véritables motivations des Etats-Unis ? N’entretiennent-ils pas et n’alimentent-ils pas ce qui est en réalité une guerre civile entre l’armée ukrainienne et les séparatistes du Donbass (région orientale de l’Ukraine dans laquelle Kiev affronte des séparatistes soutenus par la Russie) dans le but de provoquer l’intervention russe ? Enfin, que penser du déplacement du président de la République à Moscou et à Kiev ?

 

 

Tout d’abord, il faut bien comprendre que la situation actuelle s’inscrit dans la continuation des huit dernières années de crise entre Kiev et Moscou marquées par la guerre du Donbass et l’annexion de la Crimée. Faut-il cependant rappeler que le régime ukrainien actuel est né du coup d’Etat de Maïdan orchestré par les Etats-Unis et soutenu par l’OTAN et l’UE ? Pourquoi en est-on arrivé là et pourquoi n’y aura-t-il pas de retour en arrière notamment pour la Crimée, même si les Etats-Unis refusent de reconnaître cette annexion, suivis en cela par l’OTAN et l’UE ? Ces derniers sont-ils prêts à franchir la ligne rouge posée par Moscou ? Car la Russie n’acceptera pas que l’Ukraine rejoigne l’OTAN.

1 – SUR LE PLAN HISTORIQUE…

Même si les Tatars ont été les premiers à habiter la Crimée, il faut reconnaître que le cœur de cette dernière bat pour la Russie depuis trois siècles. Il faut, en effet, rappeler que les Tatars, musulmans sunnites aux mœurs barbares, ont fait régner la terreur jusqu’au XVIIIème siècle, réussissant même à brûler Moscou en 1571. Vassaux de l’empire ottoman, ils ont été battus, deux siècles plus tard, à l’issue de la guerre russo-turque de1768-1774, et la Crimée est alors devenue russe. Catherine II mettait ainsi fin à l’existence du royaume de Crimée, province ottomane. Il faut également rappeler qu’en 1918, après la révolution, la Russie devient la République socialiste fédérative soviétique de Russie (RSFSR) et qu’en 1922 est créée l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS), État fédéral qui organise la répartition territoriale des pays et régions qui adhèrent à cette union. La République Socialiste Soviétique d’Ukraine (RSSU) et la République Socialiste Soviétique Autonome de Crimée (RSSA de Crimée) en font partie. Cette dernière devient d’abord une subdivision territoriale de la Russie (RSFSR) et ce n’est qu’en 1954, à l’occasion du tricentenaire de l’union de la Russie et de l’Ukraine, que Nikita Khrouchtchev, qui était ukrainien,  » offre  » cette région à l’Ukraine (RSSU).
Après la dislocation de l’Union Soviétique (URSS), le Conseil suprême de Crimée proclame en 1992 la République de Crimée qui deviendra ultérieurement la République autonome de Crimée. Il faut rappeler, par ailleurs, qu’elle abrite l’ex-flotte soviétique de la Mer Noire. Enfin, le résultat c’est qu’aujourd’hui, après tous les bouleversements qui ont marqué l’histoire de cette région du monde et  qui ont eu des conséquences sur le plan démographique, la population de la Crimée est majoritairement russe. Il n’y aura donc pas de retour en arrière en ce qui concerne la Crimée.

2 – SUR LE PLAN GÉOPOLITIQUE…

La Guerre froide a opposé pendant près d’un demi-siècle le bloc de l’Ouest (OTAN = États-Unis + Canada + Europe de l’Ouest  sauf les pays neutres + Turquie) à celui de l’Est (Pacte de Varsovie = ex-URSS + pays satellites Europe de l’Est c’est à dire Allemagne de l’Est, Pologne, Tchécoslovaquie, Hongrie).
Elle a été définitivement perdue, sans combat, par le Pacte de Varsovie et donc par la Russie, il y a à peine une trentaine d’années, entraînant d’ailleurs la dislocation de l’URSS et la fin du communisme.  La conséquence directe a été la dissolution du Pacte de Varsovie avec le rapatriement des forces russes stationnées dans les quatre pays satellites qui constituaient la Zone Satellite Avancée (ZSA).
En toute logique, l’OTAN, alliance défensive, aurait dû être dissoute les raisons de son existence ayant disparu.
On sait que, sous la pression des États-Unis, non seulement cela n’a pas été fait mais l’OTAN s’est même étendue vers l’Est en intégrant les anciens satellites de la Russie ainsi que les Pays Baltes qui ont rejoint l’Union Européenne.
Tout observateur neutre peut comprendre que, non seulement la Russie a perdu son influence sur ses anciens satellites, mais que l’OTAN a avancé ses pions vers l’Est et est aujourd’hui à ses portes.
Objectivement, ce serait donc plutôt l’OTAN sous la houlette des Etats-Unis qui menace la Russie et non l’inverse.

Par ailleurs, l’Ukraine a été ruinée par les oligarques qui ont dirigé ce pays depuis de nombreuses années et des tensions existent entre une partie de la population traditionnellement tournée vers la Russie et une autre, sensible aux sirènes de l’Union européenne, ce que Moscou ne peut pas admettre. De plus, l’Ukraine constitue l’âme et le berceau de la Russie. Enfin, parmi les mesures ou décisions prises par les États-Unis et la plupart des pays européens dans  le conflit des Balkans, il y en a une que la Russie n’a pas oubliée et qui constitue une carte qu’elle a conservée et dont elle s’est servie pour la Crimée : l’indépendance autoproclamée du Kosovo par les Kosovars albanais soutenue – et on peut même dire, voulue – par les États-Unis, suivie de sa reconnaissance par une grande partie des pays européens et notamment la France, alors qu’ils s’agissait du cœur historique de la Serbie.
Vladimir Poutine, qui rêve du retour d’une nouvelle grande Russie sur la scène internationale, a eu beau jeu de dénoncer un « deux poids, deux mesures » et de rappeler aux responsables politiques américains et européens, grands défenseurs du principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et qui se sont offusqués du choix de la Crimée exprimé par référendum, leur hypocrisie et leur inconséquence.
Il n’y aura donc pas de retour en arrière. C’est une certitude.

3 – CONCERNANT L’OTAN…

Il faut rappeler que ce qui lie ses membres est constitué par l’article 5 de sa Charte qui stipule que, si un pays de l’OTAN est victime d’une attaque armée, chaque membre de l’Alliance considère cet acte de violence comme une attaque armée dirigée contre l’ensemble des membres et prend les mesures qu’il juge nécessaires pour venir en aide au pays attaqué. Or, il faut bien admettre que depuis la fin de la Guerre froide, sous l’impulsion et la volonté des Etats-Unis, l’OTAN a changé de nature, passant d’une conception défensive à une conception offensive et agressive.

Son engagement dans des opérations militaires offensives en ex-Yougoslavie en bombardant, en 1995, la Serbie qui n’avait attaqué aucun membre de l’OTAN traduit la première dérive engagée qui a conduit à bien d’autres, jusqu’à aujourd’hui avec l’Ukraine. Cette dérive est d’autant plus incompréhensible et condamnable que la raison de l’existence même de l’OTAN (la menace de l’ex-URSS et du Pacte de Varsovie exercée sur l’Europe de l’Ouest) a disparu.

Ce faisant, sur le dossier de l’Ukraine, l’OTAN – et de fait les Etats-Unis qui s’en servent dans le contentieux Ukraine-Russie – a en réalité beaucoup à perdre. En effet, en incitant Kiev à harceler et à bombarder le Donbass, en attisant les dissensions par la poursuite de déclarations intempestives dans le but de provoquer l’intervention de la Russie, l’OTAN pourrait bien, dans ce cas, être victime de sa propre démarche guerrière et perdre toute crédibilité ce qui lui serait fatal. Car on ne voit pas comment elle pourrait venir en aide à Kiev puisque l’article 5 ne permet d’invoquer la défense collective que pour les membres de l’OTAN, ce qui n’est pas le cas de l’Ukraine.

En utilisant finement sur le plan médiatique cet exercice militaire près de sa frontière avec l’Ukraine, Vladimir Poutine, agacé par la volonté de l’OTAN de poursuivre son extension à l’Est en y admettant ce pays frontalier de la Russie, a tendu un piège dans lequel l’OTAN semble s’être engouffrée. Dans ce bras de fer, le président russe compte bien démontrer l’impuissance de l’OTAN en obtenant que l’Ukraine n’entre pas dans l’OTAN (casus belli) et en  dissuadant l’Alliance d’intervenir si la Russie estimait nécessaire de franchir sa frontière. La Russie n’est pas la Serbie.
Finalement, du président américain ou du président russe, c’est ce dernier qui semble maître des horloges et de la situation.

4 – MACRON, LA FRANCE, L’EUROPE..

On ne peut pas ne pas évoquer l’activisme du président de la République, la France présidant l’UE dans un contexte marqué par la campagne de l’élection présidentielle. Une première remarque s’invite pour rappeler une crise similaire opposant la Russie à la Géorgie en 2008. L’intervention du président français, Nicolas Sarkozy, avait permis de dégeler une situation critique. Il avait été admis que la Géorgie n’intègrerait pas l’OTAN. Est-il si difficile d’admettre la même chose aujourd’hui, car objectivement ne sommes-nous pas en présence d’une provocation du côté OTAN et d’une exigence légitime du côté russe ? Ensuite, lors de ses entretiens avec les présidents russe et ukrainien, les 7 et 8 février, le président de la République parlait-il au nom de la France, de l’UE, des Etats-Unis ou de l’OTAN, après un contact téléphonique avec le président américain, la veille de son départ à Moscou et avant sa rencontre avec le chancelier allemand lui-même de retour des Etats-Unis ?


Sur la forme, M. Poutine n’a rien laissé au hasard dans l’organisation de cet entretien pour montrer l’importance qu’il attache à servir les intérêts de la Russie qu’il considère agressée aujourd’hui et pour manifester son agacement : absence d’accueil à l’aéroport, attente de M. Macron au bout d’une longue table dans un décor glacial, conférence de presse séparant les deux présidents de plusieurs mètres, sortie de la salle dans les mêmes conditions, le président russe n’attendant pas son homologue français. Sur le fond, la durée de l’entretien (près de six heures) révèle l’énorme difficulté pour obtenir de la Russie des concessions, évoquées par M. Macron avec le président ukrainien mais démenties par le Kremlin. Lier le problème de la sécurité du continent européen à la posture considérée menaçante de la Russie aux frontières de l’Ukraine n’était certainement pas judicieux dans un dialogue visant la désescalade. La Russie n’a donc probablement rien cédé au cours de cet entretien. Sur la rencontre avec le président ukrainien, il en ressort que l’Ukraine a perdu le contrôle du jeu diplomatique qui se joue sur son territoire.

Il faut tout de même rappeler que les opérations militaires lancées par l’armée ukrainienne ne sont pas engagées contre une armée étrangère mais contre une partie de sa population, en situation de sécession aujourd’hui. C’est d’une guerre civile qu’il s’agit avec des milliers de morts civils. En avalisant la politique du pire et en se soumettant à la rhétorique guerrière des Etats-Unis et de l’OTAN, le régime ukrainien pourrait lui-même provoquer, à ses dépens, l’entrée des troupes russes dans le Donbass pour y protéger des populations russophones. Les Etats-Unis, l’OTAN et l’UE protesteront alors et condamneront mais ne s’engageront pas militairement.  M. Poutine réussira ainsi à démontrer l’impuissance de l’OTAN et sa perte de crédibilité. Ce scénario conduirait probablement la Russie à occuper cette région puis à l’annexer. 

Cette crise sérieuse découle en fait de la révolution de Maïdan orchestrée par les Etats-Unis, il y a huit ans. La Guerre froide étant terminée depuis une trentaine d’années, ils n’ont pas changé de logiciel, la Russie représentant toujours l’ennemi. Il leur faut donc créer un nouveau climat de guerre froide et l’extension de l’OTAN constitue un instrument à leur service. La question légitime qui se pose maintenant est celle-ci : pourquoi cette provocation et cette escalade médiatique très dangereuses alors que la Russie ne cesse de rappeler qu’elle n’a pas envie d’attaquer l’Ukraine ?

La France doit à présent rapidement déclarer qu’elle s’oppose à l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN et convaincre ses partenaires européens à faire de même. Ce serait un signal fort pour l’amorce d’une désescalade.

Général (2s) Antoine MARTINEZ


Candidat à la présidence de la République

20 février 2022

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