Je voudrais apporter ce soir des précisions sur une question qui revient souvent sur les divers sites où j’interviens. Beaucoup de patriotes français sont choqués par la mise en avant de combattants tchétchènes dans l’opération militaire en Ukraine. Je lis même sur les sites spécialisés dans la désinformation et la soumission aux gouvernements occidentaux que les Tchétchènes se livreraient à des exactions envers les « chrétiens d’Ukraine ».
Ce dernier point est entièrement faux, et d’ailleurs parler de « chrétiens d’Ukraine » pour décrire les bataillons néo-nazis ukrainiens contre qui est lancée notre opération militaire est tout de même un peu fort. Hitler était chrétien il me semble d’ailleurs, aurait-il fallu donc ne pas le combattre ?
Il faut bien savoir que la Tchétchénie est une république faisant partie de la Fédération de Russie. République musulmane, c’est un fait, qui a été entièrement reconstruite par la Russie une fois ses groupes terroristes liquidés lors des deux « guerres de Tchétchénie ». Un fidèle de Vladimir Poutine y a été mis en place, qui a eu le feu vert du Kremlin pour y éliminer toute renaissance d’un quelconque mouvement terroriste. Kadyrov est comme tous les Tchétchènes un combattant, et une « grande gueule », ne se privant pas pour faire des provocations verbales et pour couvrir certaines exactions commises par ses services de sécurité. Mais globalement pour le moment tout ceci passe, puisqu’en échange il assure un soutien total à la Russie, toujours sous la menace du terrorisme islamique. Les Tchétchènes sont des musulmans, parfois virulents dans leurs actions, mais ont toujours (sous Kadyrov) combattu les autres musulmans qui prônaient le terrorisme.
La Tchétchénie est donc une partie de la Russie, et comme toutes les parties envoie des troupes dans l’opération militaire en Ukraine. Kadyrov en profite, avec sa grande gueule, pour se mettre en avant en faisant des déclarations martiales, c’est sa nature. Mais ça ne veut pas dire que tout ce qu’il pérore est la réalité ! Lorsque par exemple il dit que ce sont les unités tchétchènes qui vont « prendre Kiev », c’est du bla-bla. Kiev sera prise, si tels sont les ordres, par l’armée russe et non par « les bataillons tchétchènes », ceux-ci ne feront que suivre les ordres du commandement général, comme les autres unités.
Il n’y aura pas d’exactions ni de la part des Tchétchènes, ni des Tatars, ni des Ouzbeks, ni des Ingouches, ni des Russes ! L’opération militaire n’est en aucun cas dirigée contre les Ukrainiens mais contre leur gouvernement et son bras armé que sont les milices néo-nazies. Et là, les Tchétchènes comme les autres feront leur boulot.
Une précision encore : les Tchétchènes ont une sale réputation chez vous, que je qualifierais d’ « amplement méritée »… pour ceux qui sont « réfugiés » en Europe ! C’est en fait comme les Maghrébins et Africains, les meilleurs restent chez eux à développer leurs pays, tandis que leurs racailles émigrent en Europe.
Je vous poste ici l’intervention télévisée de Vladimir Poutine le 4 mars, avec traduction en français. En version intégrale. Je vous conseille d’écouter très attentivement, vous comprendrez mieux le pourquoi de l’opération militaire. Et vous y entendrez également un avertissement très clair et précis à l’attention de quiconque s’opposera à la Russie.
Boris Guennadevitch Karpov
“Cette proposition publique inhabituelle, publiée sur le site du ministère polonais des Affaires étrangères, a surpris les responsables américains qui ont déclaré qu’ils n’avaient pas été consultés au préalable par le gouvernement polonais”, remarque le Washington Post.
Si Varsovie s’est portée volontaire pour donner des jets à l’Ukraine, c’est en partie parce que cette dernière a “désespérément besoin d’avions de combat […] que les pilotes ukrainiens sont formés à utiliser”, explique le Guardian. “Cela signifie qu’ils doivent être des avions de fabrication russe, principalement le chasseur Mig-29”. Or “certains pays d’Europe de l’Est”, comme la Pologne, “ont encore des Mig dans leurs flottes”.
L’offre de la Pologne aurait aussi servi ses intérêts personnels car elle avait notamment espéré obtenir de Washington des chasseurs F-16 en échange de ses Mig-29, ce qui lui aurait permis de “renforcer sa propre armée”, note le Washington Post.
Varsovie a déjà fourni à l’Ukraine des armes défensives par le passé mais elle avait jusqu’ici affirmé qu’elle ne souhaitait pas envoyer des avions de chasse dans le pays, se disant externe au conflit entre Kiev et Moscou. La proposition dévoilée mardi marque donc “un changement de position”, note le Wall Street Journal. “Donner à l’Ukraine des jets rapides est clairement un pas en avant”, renchérit le Guardian. “Mais la Pologne est suffisamment inquiète de la réaction du Kremlin pour utiliser les États-Unis comme intermédiaire pour aider à amener les avions de combat à Kiev, bien que la manœuvre ne soit
Les pays de l’OTAN sont “très hésitants à cette idée”, remarque Le Temps. “Ils craignent d’entraîner l’alliance militaire dans un conflit ouvert avec la Russie aux conséquences incalculables, vu les menaces nucléaires proférées par Vladimir Poutine”. C’est ce qui explique la réaction de Washington. “Nous ne pensons pas que la proposition de la Pologne soit viable”, a fait savoir mardi le Pentagone, la perspective de voir des avions s’envoler d’une base des États-Unis et de l’Otan en Allemagne vers la zone de conflit “soulevant de graves préoccupations pour l’ensemble des pays de l’Alliance”.
Vu de Bulgarie.
L’idée, lancée par Josep Borrel, chef de la diplomatie de l’Union européenne, que plusieurs pays de l’Est cèdent leurs vieux avions russes à la chasse ukrainienne a été rapidement démentie par les principaux intéressés. Mais elle est toujours dans les tuyaux.
L’Ukraine recevra-t-elle un jour les avions promis par l’Union européenne pour mieux défendre son ciel face à l’agression russe ? L’idée, lancée par Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’UE, dès le 27 février, continue d’être débattue malgré les démentis des pays concernés. “Les États-Unis donnent leur feu vert” à cette opération, écrivait ainsi le 6 mars le quotidien bulgare Sega, rendant compte des discussions en cours entre des représentants américains et plusieurs pays de l’est de l’Europe disposant d’avions de l’ère soviétique, et notamment la Pologne.
Le 27 février dernier, Josep Borrel avait promis l’envoi d’appareils de ce type (essentiellement des Mig-29 et des Sukhoï 25) en complément de l’aide militaire que l’UE avait débloquée en urgence, estimée à quelque 450 millions d’euros. “Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kuleba, a dit avoir besoin d’avions que les Ukrainiens peuvent piloter. Certains États membres disposent de ce genre d’avions et nous allons leur fournir d’autres armements nécessaires à une guerre”, a expliqué Josep Borrell. Depuis, cette requête a été réitérée à plusieurs reprises, y compris devant le Congrès américain, par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Les pays de l’UE qui utilisent encore des avions fabriqués à l’ère soviétique pour leur défense sont la Slovaquie, la Pologne et la Bulgarie, mais leurs dirigeants se sont empressés de démentir tout envoi de ce genre d’appareil à l’Ukraine, le Premier ministre bulgare, Kiril Petkov, dénonçant même une “fake news”. “La Pologne n’enverra pas ses avions de chasse en Ukraine et ne l’autorisera pas à utiliser ses aéroports. Nous apportons une aide significative dans de nombreux autres domaines”, écrivait sur Twitter encore dimanche 6 mars au matin la chancellerie du Premier ministre polonais, Andrzej Duda.
Pourtant, cette idée semble toujours dans les tuyaux, à en croire les médias occidentaux.