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26/08/2013 - La Russie prévient sur les conséquences extrêmement grave d'une intervention militaire en Syrie.
La Russie a mis en garde les Etats-Unis contre les conséquences d'une possible intervention militaire en Syrie. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a pour sa part déclaré que "chaque heure compte" pour la mise en oeuvre de l'enquête des experts sur l'attaque présumée à l'arme chimique en Syrie.
Au cours d'un entretien téléphonique avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov "a attiré l'attention de son interlocuteur sur les conséquences extrêmement graves d'une possible intervention militaire pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord où des pays comme l'Irak ou la Libye sont toujours déstabilisés", a indiqué Moscou.
Le président syrien Bachar al-Assad a qualifié d'"insensées" les accusations occidentales sur l'attaque chimique perpétrée par son régime. Il a prévenu les Etats-Unis que leur projets d'intervention militaire en Syrie étaient voués à l'"échec" dans une interview au quotidien russe Izvestia.
"Les déclarations faites par des hommes politiques aux Etats-Unis et en Occident sont une insulte au bon sens", a-t-il déclaré. "Les Etats-Unis essuieront un échec comme lors de toutes les guerres précédentes qu'ils ont lancées à commencer par le Vietnam" s'ils décident de mener une opération militaire en Syrie, a-t-il ajouté.
Enquête de l'ONU
Ces déclarations interviennent alors que les experts des Nations unies doivent entamer une mission d'inspection dans la zone, près de la capitale syrienne, théâtre mercredi dernier d'une attaque chimique présumée.
"Chaque heure compte. Nous ne pouvons pas nous permettre de délai supplémentaire", a déclaré Ban Ki-moon lors d'une visite à Séoul. "Le monde regarde la Syrie", a déclaré Ban Ki-moon. Il a souligné une fois de plus que les experts de l'ONU doivent avoir "un accès libre" au site et pouvoir travailler "sans entrave".
"Nous ne pouvons pas laisser impuni ce qui apparaît être un crime grave contre l'humanité", a ajouté le patron de l'ONU. Le régime de Damas a donné le feu vert à cette mission mais Washington et Londres ont déploré que le régime syrien ait tardé à autoriser les experts de l'ONU à se rendre sur place, permettant la disparition de preuves. ATS Voir Syrie - Turquie - Russie - Chine - Corée 02/06/2013 - Que fera Moscou en cas de changement de régime en Syrie? Que ferait la Russie en cas où le Président syrien venait à tomber? La question préoccupe au plus haut point l’ensemble des think-tanks et des officines des pays impliqués de près ou de loin dans la crise en cours au Moyen-Orient. La réponse à cette question motive en effet Moscou et explique son intransigeance dans le dossier.
Indubitablement, la Russie n’est pas seule. La chine, dans le plus grand silence, s’active. Ce n’est pas un hasard si Pékin est montré du doigt depuis des semaines dans des affaires d’espionnage technologique. D’après les scenarii les plus plausibles, en écartant le scénario plus complexe d’une guerre régionale entre la Syrie et Israël sur le plateau du Golan, la chute du pouvoir en Syrie ouvrirait la voie à l’établissement d’un pseudo régime parlementaires mal adapté à un pays méditerranéen sous l’autorité suprême d’un Premier ministre ayant la double nationalité et proche de la CIA.
Si le poste de Président de la république serait maintenu, il n’aura qu’une valeur symbolique et formelle (CF. cas irakien et libyen). Réduire la redoutable vieille garde du parti Baâth syrien sera une toute autre affaire. En Irak, malgré une invasion US et une politique de "dé-baâthification", le vice-président irakien Izzet Ibrahim Duri et les survivants de la nomenklatura du parti du temps de Saddam Hussein ont non seulement pu survivre à tous les bouleversement mais n’ont jamais abandonné la résistance. Or, en Syrie, la vieille garde est non seulement plus solide mais plus idéologiquement marquée que celle de l’ancien régime irakien.
Les 500 groupes armés et AL-Qaeda continueront leurs ravages et conduiront vraisemblablement un nettoyage ethnique et confessionnel. Ils se heurteront certainement aux Chiites et aux Alaouites. Ces derniers se retrancheront probablement entre Tartous et Lattaquié et seront soutenus par l’Iran. A l’instar du Liban entre 1975 et 1989, la Syrie sera alors un champ de bataille où Saoudiens, américains, israéliens et iraniens régleront leurs comptes via leurs clients respectifs. Moscou pourrait également y participer en soutenant ses alliés locaux.
En cas où sera imposé un pouvoir pro-saoudien et pro-américain à Damas, la Syrie se retournera sans l’ombre d’un doute contre le Hezbollah tout en rompant le partenariat stratégique avec Téhéran. Les principaux objectifs stratégiques d’Israël seront alors atteints: le double isolement de l’Iran et l’étranglement du Hezbollah. Rien n’entravera alors une nouvelle invasion du Liban par les israéliens. Une attaque contre une république islamique d’Iran isolée et sous total embargo en sera grandement facilitée d’autant plus que tous les pays de la région joindront la coalition anti-iranienne.
Un changement de régime en Iran remettra les ressources d’hydrocarbures de l’ancienne Perse dans l’orbite des grandes multinationales anglo-saxonnes et Israël se sera débarrassé de tous ses ennemis à 3.500 kilomètres à la ronde. L’ensemble des réserves énergétiques de la Libye, de la péninsule arabique, du Léviathan et d’Iran, soit un pourcentage énorme des réserves mondiales en énergie fossile sera alors interdit aux Russes et aux Chinois. D’un point de vue énergétique, Pékin sera étranglé, ravivant les tensions géopolitiques internes de la Chine (Tibet, Turkestan Occidental, disparités régionales, etc.)
La chute de l’Iran entraînera celle de l’Azerbaïdjan et des républiques d’Asie centrale suivant les tracés des gazoducs et des pipelines. La guerre de Tchetchénie et du Daguestan dans lesquelles les services spéciaux américains, britanniques, arabes et israéliens ont joué un certain rôle de déstabilisation ainsi que celle du Nagorny Karabah seront réactivés sinon encouragés avec l’argent du Qatar.
L’un des objectifs du printemps arabe est la création d’un collier de gouvernements musulmans extrémistes pro-capitalistes, alliés d’Israël et résolument hostiles à la Russie et à la Chine. Les légions islamistes seront alors lancés par Washington et des alliés contre Moscou et Pékin comme au temps de la guerre d’Afghanistan (1979-1988). Les causes ne manquent d’ailleurs pas: libération des républiques musulmanes du Caucase russe et d’Asie centrale, libération du Turkestan Occidental (Xinjiang), etc. Avec un soutien diplomatique, financier et militaire des riches pays du Golfe arabo-persique et des puissances occidentales. Le vieux mythe paranoïaque d’une hypothétique alliance de l’Islam et du Confucianisme contre l’Occident serait alors transformé en alliance entre Islam et Occident contre la Russie et la Chine…
Ceci entrainera invariablement une sérieuse atteinte à l’intégrité territoriale de la Russie. Moscou serait ainsi obligé de défendre son territoire pour la troisième fois depuis 1919. Une tentative de changement de régime en Russie au moyen de révolution colorée ou de cyber-guerre pourrait provoquer une résurgence des éléments les plus extrémistes et les plus nationalistes. Or, la Russie qui dispose d’un potentiel militaire conséquent, notamment un vaste arsenal nucléaire et balistique et surtout une capacité de seconde frappe ne restera pas les bras croisés face à son démembrement.
L’enjeu en Syrie n’est pas tant la nature du régime à Damas que l’Iran avec en ligne de mire la Russie et la Chine. Dans le sillage de cette stratégie du Grand Jeu, Israël cherche à pérenniser son hégémonie régionale au delà de 2048, coïncidant avec le centième anniversaire de sa création.
Moscou pourrait ne pas réagir immédiatement à une éventuelle chute d’Al-Assad. mais sera tôt ou tard forcé d’intervenir avec l’ensemble de ses moyens disponibles pour défendre la survie stratégique de la nation Russe telle qu’elle s’est forgée depuis Ivan le Terrible.
Strategika51
03/01/2013 - Importantes manoeuvres russes en Méditerranée et en mer Noire fin janvier
La marine russe organisera fin janvier ses plus importantes manoeuvres en Méditerranée et en mer Noire depuis des décennies, qui rassembleront des bâtiments appartenant à quatre de ses flottes, a annoncé lundi le ministère russe de la Défense. Des manoeuvres qui s'appuieront sur la base russe de Tartous en Syrie. De là à imaginer qu'elles soient organisées à dessein...
Le but de cet exercice est d'entraîner les marins à la création d'un "groupement interarmées" composé d'éléments des différentes flottes - du nord, de la Baltique, de la mer Noire et de l'océan Pacifique - en dehors du territoire de la Fédération de Russie, à la planification de cette interaction et à des actions conjointes, a précisé le service de presse du ministère de la Défense dans un communiqué.
"Il est prévu de mener durant l'exercice des drills d'embarquement de fusiliers marins et de troupes aéroportées à bord de navires d'assaut amphibies depuis la côte du nord du Caucase", selon un porte-parole.
Selon lui, un autre objectif de la manoeuvre est d'entraîner le personnel de la marine à effectuer des missions de combat en mer Noire et en Méditerranée.
"Les groupements opérationnels de navires sont en train de gagner les zones désignées pour l'exercice", a ajouté le porte-parole.
Une première depuis l'ère soviétique.
C'est la première fois depuis plusieurs décennies que la marine russe organise des exercices d'une telle ampleur.
Selon la presse locale, un navire de guerre russe a récemment quitté son port d'attache de la mer Noire pour la Syrie où il sera rejoint par deux autres bâtiments en vue d'une possible évacuation de Russes dans ce pays.
Le navire de débarquement Novotcherkassk, transportant une unité d'infanterie et du matériel militaire, est attendu au cours de la première décade de janvier à la base russe de Tartous. Deux autres navires de débarquement, l'Azov et le Nikolaï Filtchenkov, ont également quitté leur port d'attache pour la Syrie.
L'imposant croiseur PIERRE LE GRAND de la flotte soviétique
RTBF
09/09/2012 - Les armes de destructions massives de la 3ème guerre mondiale?
Ria Novosti 2007 - La bombe à implosion la plus puissante du monde, comparable en termes d'efficacité à une charge nucléaire, a été testée en Russie, a annoncé la chaîne de télévision russe Pervy-Kanal mardi soir.
"Les résultats des tests de cette munition d'aviation montrent que celle-ci en termes d'efficacité et de possibilités est comparable à une charge nucléaire. Je tiens à le souligner tout particulièrement, cette munition, une fois utilisée, ne pollue absolument pas l'environnement", a indiqué dans un entretien à la chaîne l'adjoint au chef d'Etat-major général des forces armées russes Alexandre Roukchine.
Le nouvelle bombe à implosion (parfois aussi appelée bombe à vide) permettra de remplacer toute une série de moyens de frappe nucléaires de faible puissance créés antérieurement, selon le Pervy-Kanal.
Le ministère de la Défense souligne que cette conception ne viole aucun traité international, rappelle la télévision.
Avant ce test, la bombe à vide la plus puissante du monde équipait l'US Air Force. Ces tests en 2003 avaient été montrés par toutes les télévisions du monde. Cette superarme avait immédiatement été baptisée "mère de toutes les bombes". Par analogie, les concepteurs russes ont appelé leur création "papa de toutes les bombes", note la chaîne.
Mais cette bombe n'a pas encore d'appellation officielle. On sait également que son explosif est notablement plus puissant que le TNT, résultat, selon la télévision, du recours, lors de sa création, à des nanotechnologies.
"Cela a permis de réduire les frais de création, ce que nous recherchons actuellement. Nous avons donc obtenu une munition relativement bon marché et disposant de propriétés de frappe élevées", a indiqué de son côté Iouri Balyko, responsable de l'un des centres de recherche du ministère russe de la Défense.
La bombe russe dépasse substantiellement son analogue américain en tout points. Pour une moindre masse d'explosif, la nouvelle bombe est quatre fois plus puissante. La température au foyer d'explosion qu'elle crée est deux fois plus élevée. Quant à sa surface de destruction (zone d'efficacité), "papa" dépasse "maman" de 20 fois!
"La nouvelle munition nous permettra de garantir la sécurité de l'Etat et de faire dans le même temps face au terrorisme international, en toutes circonstances et en tout lieu", a encore indiqué Alexandre Roukchine.
RIA
02/09/2012 - Le réarmement de la Russie vise à faire passer un message à l'Occident
Lorsque Vladimir Poutine parle de moderniser l’armée comme au temps de Joseph Staline, doit-il être pris au pied de la lettre ? Oui, répond Hélène Blanc, spécialiste de la Russie, qui appelle à ne pas sous-estimer les capacités militaires de Moscou.
Voilà de quoi alimenter la rhétorique du candidat républicain à la présidentielle américaine, Mitt Romney, qui a déclaré, au début de sa campagne électorale, que la Russie est l’ennemie géopolitique numéro un des États-Unis.
Vladimir Poutine a en effet annoncé, vendredi, son intention de réarmer la Russie en investissant 23 000 milliards de roubles (environ 563 milliards d'euros) dans la modernisation du secteur de la défense ces huit prochaines années. Un "bon en avant puissant et tous azimuts", comparable à celui effectué dans les années 1930, est nécessaire, a insisté le président russe devant son Conseil de sécurité. Les mots "Joseph Staline" et "Armée rouge" n’ont pas été prononcés, mais la référence à l’avant Seconde Guerre mondiale suffit à rappeler le souvenir d'une armée puissante capable de contrer les Allemands à Stalingrad (1942-43).
Certains observateurs voient dans le discours de Poutine un effet d’annonce qui ne sert qu’à impressionner ses interlocuteurs étrangers et à contenter son état-major militaire. Selon eux, il sera suivi de peu d’effets, compte tenu de l’état de népotisme, d’obsolescence et de déliquescence de l’armée (lire les reportages ici et là). D’autres en revanche, comme Hélène Blanc, politologue et criminologue spécialiste de la Russie et auteur de "Russia Blues" (avec Renata Lesnik, chez Ginkgo éditeur), estiment que les ambitions militaires de Moscou ne doivent pas être sous-estimées.
FRANCE 24 : Vladimir Poutine répète depuis le début de l'année (lire son discours de février 2012) qu’il va renforcer les moyens de l’armée. À qui s’adresse-t-il en priorité lorsqu’il martèle cela : à ses électeurs, à l’état-major de l’armée ou aux puissances étrangères ?
Hélène Blanc : Effectivement, Poutine répète cette ambition depuis qu’il est redevenu président [en mai 2012, NDLR]. Malgré les accords russo-américains sur les arsenaux nucléaires, les Russes réarment sans cesse. Dès son arrivée au pouvoir, Poutine a commencé à remilitariser la société en rétablissant l’éducation militaire dans les écoles, en rappelant les réservistes, en doublant le budget de la défense - le budget militaire russe est en hausse de 58 % en 2012 par rapport à 2011, alors que celui-ci avait déjà connu une hausse substantielle par rapport à 2010 -, en restructurant le ministère de l’Intérieur et le FSB (ex-KGB), qui a des pouvoirs sans cesse accrus et qui est le chouchou du régime depuis 1999-2000.
Mais surtout, il a fait adopter au Conseil de sécurité russe une nouvelle doctrine militaire qui vise à "protéger les droits des Russes à l’étranger par des moyens politiques, économiques et autres". Sous-entendu : des moyens y compris militaires. C’est très important : cela signifie que la Russie peut intervenir en dehors de ses frontières si elle juge que certains de ses citoyens sont menacés. Par exemple dans les pays Baltes, où il y a des problèmes entre russophones et non-russophones.
Autre rappel : le 17 novembre 2004, dans un discours réaffirmant le statut de grande puissance du pays, Poutine a promis qu’il allait doter la Russie de systèmes d’armement "qui n’existent pas et n’existeront pas avant des années chez les autres puissances nucléaires". On pensait, à l’époque, que ces propos étaient surtout dirigés contre le terrorisme et concernait la guerre en Tchétchénie, qui a longtemps servi d'alibi au régime. On sait depuis qu’il s’agit des nouveaux missiles Topol-M [premier missile sol-sol développé par la Russie depuis la chute de l'URSS, NDLR], qui ont 10 000 km de portée et sont capables de demeurer opérationnels pendant une décennie.
Si la Russie se réarme, qui vise-t-elle ?
H. B. : À présent, Moscou ne cherche plus à intervenir militairement en Tchétchénie ou dans le Caucase, même si cette région reste une poudrière qui peut s’embraser à tout moment. Depuis, il y a eu la guerre en Géorgie - d’ailleurs, les Géorgiens sont très inquiets de ce réarmement sans précédent et craignent une nouvelle attaque militaire -, il y a eu les tensions avec l’Ukraine autour du gaz, ainsi que le projet de bouclier antimissile américain en Europe qui fait ressurgir de vieux antagonismes. Les discussions traînent depuis des années. À tel point qu’il y a quelques mois, un haut gradé militaire russe a menacé : "Si les discussions s’enlisent encore, la Russie n’exclut pas des frappes préventives".
Ce discours est prononcé sur fond de "paix froide" - si la Guerre froide est derrière nous, nous ne somme pas pour autant en période de paix - et, à la première occasion, les vieux antagonismes reviennent très vite. Au moment de la guerre en Géorgie, les mots prononcés par Poutine et Medvedev étaient ceux utilisés durant la Guerre froide.
Je ne sais pas bien si les chancelleries occidentales mesurent le danger que représente Vladimir Poutine. En entretenant des relations étroites avec l’Iran et la Syrie, en étant encore très influent en Chine, Moscou reconstitue une zone d’influence et d’intérêts, comme au temps de la Guerre froide. Le réarmement sans précédent de la Russie vise à faire comprendre à l'Occident qu’il faut compter avec elle. Vladimir Poutine boit du petit lait en voyant les puissances européennes et américaine venir le voir au sujet de la Syrie pour tenter d’infléchir sa position.
Poutine fait explicitement référence aux années 1930. A-t-il la nostalgie de l’Armée rouge ?
H. B. : Le discours supranationaliste de Poutine est d'abord destiné à faire plaisir à la direction du FSB, son enfant chéri, et aux militaires de haut rang - c’est pour eux qu’a été déclenchée la seconde guerre de Tchétchénie.
La Russie a effectivement été "re-soviétisée" par Poutine : retour en force du culte de la personnalité, reprise de l’ancien hymne soviétique avec de nouvelles paroles, création d’un mouvement "Nachi", une jeunesse poutinienne formatée et endoctrinée qui ressemble furieusement aux jeunesses communistes soviétiques. Poutine a ramené l’opposition à sa plus simple expression, à tel point que les opposants actuels peuvent être considérés comme des "néo-dissidents", comme au temps soviétique.
La modernisation de l’armée n'est pas un effet d’annonce : il y a un réarmement effectif. Réactualiser les nouvelles technologies coûte énormément d’argent. Or, la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté. Cela me rappelle furieusement l’époque soviétique pendant laquelle les habitants se serraient la ceinture au profit de la conquête spatiale et de la course aux armements.
France 24
18/07/2012 - Russes et Occidentaux au seuil d’une confrontation dure sur la Syrie?
Russes et Occidentaux sont au seuil d'une confrontation aiguë sur la Syrie, un sujet sur lequel le Kremlin a fixé à ses diplomates une ligne dure, estimait mardi la presse russe, avant une rencontre à Moscou entre Vladimir Poutine et le médiateur international Kofi Annan.
"La Russie et l'Occident sont au seuil d'une confrontation aiguë sur la Syrie", écrit le quotidien Kommersant.
"Selon nos informations, c'est le Kremlin avant tout qui insiste pour une ligne dure sur la Syrie", écrit encore ce journal.
"A la veille des entretiens entre l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan et le président Vladimir Poutine, le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov a fait une série de déclarations d'une dureté sans précédent", rappelle Kommersant.
M. Lavrov a accusé les Occidentaux de "chantage" et répété le refus de Moscou de toute ingérence pouvant chasser Bachar al-Assad, arguant du droit international, rappelle le journal.
Kommersant affirme que lors d'une réunion la semaine dernière avec les diplomates russes, Vladimir Poutine leur a ordonné de "défendre le droit international, quoi qu'il en coûte".
Almanar13/07/2012 - Réarmement sans précédent de la Russie en cours...
Le réarmement de l'armée russe, dont le financement dépassera 20.000 milliards de roubles (près de 488 milliards EUR) d'ici 2020, ne sera pas ajourné, certaines dépenses pouvant toutefois être rééchelonnées, a annoncé lundi Andreï Belooussov, ministre du Développement économique.
"Il ne s'agit pas de repousser de trois ans l'ensemble du programme. C'est impossible", a déclaré le ministre.
Et de préciser qu'il ne s'agissait en réalité que de rééchelonner certaines dépenses, ce qui n'a pas encore été décidé.
Le quotidien économique russe Vedomosti a écrit lundi qu'un éventuel report de trois ans du programme de rééquipement de l'armée et de la flotte était possible.
RiaPoutine promet un réarmement massif de la Russie (20 février 2012)590 milliards d'euros. C'est le budget que souhaite consacrer le Premier ministre russe Vladimir Poutine au réarmement de la Russie, afin de contrer la politique conjointe de l'Otan et des Etats-Unis en Europe.Comme un air de guerre froide, en pleine campagne électorale... Le Premier ministre et candidat à la présidentielle russe, Vladimir Poutine, a promis un réarmement "sans précédent" de la Russie rendu indispensable, selon lui, par la politique conjointe des Etats-Unis et de l'Otan. Dans un article consacré à la question militaire et publié ce lundi dans le journal officiel Rossiïskaïa Gazeta, Vladimir Poutine avance la nécessité de répondre au déploiement d'un bouclier antimissile en Europe, par les Etats-Unis et l'Otan. "L'époque exige une politique déterminée de renforcement du système de défense aérien et spatial du pays. C'est la politique des Etats-Unis et de l'Otan en matière de défense antimissile qui nous y pousse", écrit le Premier ministre russe. 590 milliards d'euros consacrés au réarmement"Vingt-trois mille milliards de roubles (590 milliards d'euros) vont être consacrés au total à ces objectifs (de réarmement) dans la décennie à venir", précise Vadimir Poutine, soulignant qu'"il ne peut y avoir en la matière trop de patriotisme". "On prétend parfois que la renaissance du complexe militaro-industriel est un joug pour l'économie, un lest insurmontable qui aurait en son temps ruiné l'URSS. Je suis convaincu que c'est une profonde erreur", écrit l'ex-agent du KGB. Au contraire. "Le renouveau du complexe militaro-industriel va devenir une locomotive pour le développement des secteurs les plus divers", affirme l'homme fort de la Russie, quasi-assuré de revenir le 4 mars au Kremlin.
Reuteurs AFP RIA
16/04/2012 - La Russie aurait déployé des missiles à portée de l'Europe
L'armée russe aurait déployé des missiles sol-air mobiles S-400 à Kaliningrad, une enclave russe ouverte sur la mer Baltique, limitrophe de la Pologne et de la Lituanie, annonce Le Point.fr. Le quotidien russe à grand tirage Izvestia a révélé l'information vendredi dernier, en s'appuyant sur les confidences anonymes de hauts-gradés de l'armée russe.
Ces missiles défensifs, d'une portée pouvant atteindre les 400 kilomètres, sont destinés à détruire les cibles aériennes de tous types. Ils peuvent potentiellement atteindre une cible aérienne survolant le ciel de Varsovie, la capitale polonaise. Si le ministre russe de la Défense n'a pas confirmé l'information, les nouvelles tensions entre Moscou et Washington, ces derniers mois, accréditent l'hypothèse de l'installation de ces armes.
L'annonce de l'installation de ces missiles a lieu moins d'un mois avant la cérémonie d'investiture de Vladimir Poutine, qui retrouvera alors sa place de président. L'actuel Premier ministre avait déjà refusé, en mars dernier, l'invitation à se rendre au prochain sommet de l'Otan, les 20 et 21 mai. Dans ce cadre, le déploiement militaire au bord de la mer Baltique « confère à Poutine des arguments supplémentaires pour peser face à l'Otan, mais aussi face à l'Union européenne », explique Hélène Blanc, évoquant les enjeux énergétiques, dont l'acheminement du gaz russe. Cette spécialiste de la Russie, auteur de Russia Blues (aux éditions Gingko), qui souligne la passivité des autorités européennes, estime que l'hypothèse du déploiement militaire à Kaliningrad est « à prendre au sérieux ».
Voix de la Russie
20/03/2012 - Russie: risque accru d'implication dans un conflit militaire (ministre)
Les tensions sur la scène internationale accroissent le risque pour la Russie d'être impliquée dans des conflits militaires, a déclaré mardi à Moscou le ministre russe de la Défense Anatoli Serdioukov.
"La tendance à la montée des tensions le long de nos frontières augmente le risque pour la Russie de se voir impliquée dans des conflits militaires", a indiqué M.Serdioukov lors d'une réunion ministérielle.
Selon lui, au cours de la dernière décennie, les menaces pour la sécurité militaire de Russie se sont multipliées.
"De nouveaux centres de force et de nouvelles sources de tension politico-militaire sont apparus. Le déploiement des éléments du système antimissile global porte atteinte à l'équilibre des forces ainsi qu'à la stabilité stratégique en général", a poursuivi le ministre russe.
Auparavant, le chef d'Etat-major général russe Nikolaï Makarov a estimé que "sous certaines conditions" la Russie pourrait se voir impliquée dans un conflit dans lequel des armes de destruction massive seraient utilisées.
Dans ce contexte, le général russe avait parlé des "tentatives d'intégrer l'Ukraine et la Géorgie au sein de l'Alliance atlantique". Il a également évoqué les possibles menaces pour la sécurité du pays suite au retrait des troupes américaines d'Afghanistan.
Ria
Implication des troupes russes dans les conflits à l'étranger
16/02/2012 - La Russie utilisera l'arme nucléaire si son intégrité est menacée
C'est ce qu'à déclaré mercredi le Chef d'Etat-majour Général des forces armées russes Nicolaï MAKAROV à la radio Echo de Moscou.
"Nous n'avons pas l'intention de mener une guerre contre l'OTAN, cela ne fait pas partie de nos missions. Mais notre doctrine militaire indique clairement les conditions selon lesquelles nous avons le droit d'utiliser les armes nucléaires. Si l'intégrité de la Russie s'avère menacée, nous pouvons avoir recours aux armes nucléaires et nous le ferons", a indiqué le général Makarov.
La Russie a des pays voisins "instables, si l'on peut s'exprimer ainsi, et (en cas de conflit) elle n'aura pas besoin d'armes nucléaires. Elle doit avoir des forces armées puissantes, mobiles et bien formées, qui pourront régler n'importe quel conflit en Russie. Et nous devons y être prêts", a ajouté le général.
Les forces nucléaires constituent la base de l'équilibre stratégique. "Nous menons un travail sérieux en vue de moderniser notre potentiel nucléaire", a indiqué le responsable.
La Russie acquiert notamment de nouveaux sous-marins, et stratégiques (nucléaires) et polyvalents. Le ministère russe de la Défense a l'intention de renouveler et de moderniser son parc aéronautique stratégique, notamment les avions Tupolev Tu-160 et Tu-95. Les Troupes balistiques stratégiques mettent en service de nouveaux missiles Iars, dont les performances dépassent largement celles de leurs prédécesseurs, a conclu le général Makarov.
Ria Novostie
24/11/2011 - Medvedev brandit la menace de missiles russes face au bouclier de l'Otan
Le président russe Dmitri Medvedev a chargé les forces armées du pays d'élaborer des mesures pour détruire, si besoin, les moyens d'information et de commande du système de défense antimissile (américain en Europe, ndlr), rapporte mercredi le service de presse du Kremlin.
"J'ai ordonné aux forces armées d'élaborer des mesures pour détruire, si besoin, les moyens d'information et de commande du système de défense antimissile", a déclaré le chef de l'Etat, dans le contexte actuel autour du projet de bouclier antimissile américain en Europe.
Selon M.Medvedev, il s'agit de mesures adéquates, efficaces et peu onéreuses.
Ria
Le président russe, Dmitri Medvedev, a menacé mercredi de déployer des missiles balistiques à Kaliningrad, aux portes de l'UE, si les Etats-Unis et l'Otan continuaient de mettre Moscou devant le "fait accompli" avec le déploiement de leur bouclier antimissile en Europe.
Selon M. Medvedev, qui s'exprimait dans une allocution télévisée de sa résidence de Gorki, près de Moscou, les Etats-Unis et l'Otan, qui ont entrepris de déployer en Europe un système antimissile officiellement tourné vers la menace de pays comme l'Iran, "n'ont pas l'intention jusqu'à présent de prendre en compte notre inquiétude".
La Russie, qui dit craindre que ce système ne réduise à néant sa force de dissuasion et a exigé jusqu'à présent en vain d'y être associée, sera, le cas échéant, obligée d'apporter "d'autres réponses" à cette menace, a-t-il ajouté.
Si nécessaire, "la Fédération de Russie déploiera dans l'ouest et le sud du pays des systèmes offensifs modernes, qui garantiront la destruction des installations en Europe de la défense antimissile des Etats-Unis", a déclaré le président.
"Une de ces mesures sera le déploiement d'une batterie de missiles Iskander dans la région de Kaliningrad", a déclaré M. Medvedev.
Les missiles Iskander sont des missiles de courte portée : leur champ d'action est de 280 kilomètres, mais peut atteindre, selon des responsables russes, 500 kilomètres dans certaines versions.
Les Etats-Unis ont opposé dès mercredi soir une fin de non-recevoir à Moscou, soulignant avoir expliqué maintes fois à la Russie que ces systèmes antimissile ne la "menacent pas".
"Nous ne modifierons ou ne limiterons d'aucune façon nos projets de déploiement", a déclaré Tommy Vietor, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, le cabinet de politique étrangère du président Barack Obama.
Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a de son côté qualifié mercredi de "très décevante" la menace russe. Il a toutefois salué dans un communiqué "la volonté du président Medvedev de ne pas fermer la porte à la poursuite du dialogue avec l'Otan et les Etats-Unis".
La Russie a déjà menacé à plusieurs reprises par le passé de déployer des missiles dans l'enclave de Kaliningrad, frontalière de la Pologne et ancien territoire allemand annexé par l'URSS en 1945, pour protester contre le déploiement du système antimissile auquel la Roumanie, la Turquie, la Pologne et plus récemment l'Espagne ont officialisé leur participation.
Moscou propose en vain de diviser le système en secteurs de responsabilité, ou à défaut de recevoir des garanties que celui-ci ne vise pas sa capacité de dissuasion, y compris en ayant accès aux installations de l'alliance pour le vérifier.
"En cas d'évolution défavorable de la situation, la Russie se réserve le droit de renoncer à toute avancée ultérieure dans le domaine du désarmement", a dit M. Medvedev, estimant qu'en définitive la Russie pouvait aller jusqu'à décider de sortir du traité de désarmement nucléaire START", signé avec les Etats-Unis en avril 2010.
Il a toutefois souligné que la Russie "ne fermait pas la porte" à des négociations ultérieures.
"Il reste encore du temps pour parvenir à la compréhension mutuelle", a dit M. Medvedev.
Le président russe a fait cette allocution au moment où son pays se prépare à des élections législatives à l'occasion desquelles le parti au pouvoir Russie unie, présidé par le Premier ministre Vladimir Poutine et dont il est tête de liste, ambitionne de confirmer sa domination sur le pays.
La politique intérieure russe a pris des accents volontiers nationalistes à l'approche de ce scrutin, notamment depuis que M. Poutine, président de 2000 à 2008 et qui n'a laissé le poste à Dmitri Medvedev que faute de pouvoir légalement effectuer un troisième mandat consécutif, a annoncé en septembre vouloir revenir au Kremlin à l'issue de la présidentielle de mars prochain.
AFP22/11/2011 - La Russie pourrait être impliquée dans un conflit nucléaire selon son Etat-major
La Russie pourrait se voir impliquée dans un conflit dans lequel des armes de destruction massive seraient utilisées, a déclaré jeudi à Moscou le chef d'Etat-major général russe Nikolaï Makarov, intervenant devant la Chambre civile russe (organe consultatif auprès du Kremlin).
"Si l'on regarde de près ce qui se passe à nos frontières à l'heure actuelle, il devient évident que le risque d'implication de la Russie dans des conflits locaux a augmenté", a indiqué M.Makarov, évoquant les "tentatives d'intégrer l'Ukraine et la Géorgie au sein de l'Alliance atlantique".
"Et sous certaines conditions, les conflits régionaux risquent de dégénérer en conflits d'envergure avec un possible emploi d'armes nucléaires", a déclaré le général russe.
Ria11/10/2011 - Le représentant du bloc de commandement russe se rend à Pékin
Le premier ministre russe Vladimir Poutine est arrivé aujourd’hui à Pékin pour une visite de travail de deux jours, selon le service de presse gouvernemental. « Vladimir Poutine participera à une réunion régulière russo-chinoise des chefs de gouvernement, s’entretiendra avec Hu Jintao et Wu Bangguo, président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale », a dit un porte-parole du gouvernement russe.
Les échanges commerciaux, la coopération en matière d’investissement et de haute technologie ainsi que la réalisation de projets énergétiques à long terme feront l’objet des discussions russo-chinoises. Il est possible que les parties analysent la situation autour de la récente résolution des Nations unies sur la Syrie bloquée par la Russie et la Chine, selon le chef adjoint de l’appareil du gouvernement russe Iouri Ouchakov.
Une quinzaine de documents seraient signés pendant la visite de Vladimir Poutine dont un mémorandum de coopération dans le domaine de la modernisation de l’économie.Cette actualité est importante d’un point de vue « eschatologique »… à la lumière de ce qui se prépare contre la SYRIE.
La presse russe révèle aujourd’hui que le Fonds russe d’investissements directs et la China Investment Corporation créeront un fonds d’investissement russo-chinois dont le volume pourrait atteindre 4 milliards de dollars. Un accord ad hoc sera signé mardi prochain au cours de la visite du Premier ministre russe Vladimir Poutine à Pékin.
Autre point crucial de détérioration : selon des sources au sein du ministère russe des Affaires étrangères, les divergences russo-américaines sur la défense antimissile empêchent de parvenir à une entente, même sur les questions purement techniques. Dans ce contexte, le prochain sommet Russie-Otan programmé pour mai 2012 à Chicago pourrait être annulé.
Comme nous l’annonçons dans LIESI depuis plusieurs semaines, les relations entre Moscou et l’Allemagne de Merkel s’inscrivent aux antipodes de ce que réclame Washington. Le groupe allemand Siemens s’est déclaré prêt à investir plus d’un milliard d’euros dans le développement du métro de Moscou. (Source: Kommersant et Nezavissimaïa Gazeta).
Liesi
19/05/2011 - Medvedev renouvelle ses menaces de la possibilité d'une nouvelle guerre froide
La Russie qui a perdu beaucoup depuis la chute du bloc soviétique en 1989, entend reprendre sa place de grande puissance. Dans un discours prononcé hier depuis Skolkovo (près de Moscou), le président russe Dimitri Medvedev a affiché clairement les intentions de son pays.
Pour une première conférence de presse de cette envergure depuis son arrivée au Kremlin en 2008, M. Medvedev a même mis en garde contre un retour à la guerre froide.
Et pour cause, les Russes voient la menace d’un bouclier antimissile planer sur leur pays. «Si les Etats-Unis continuent à développer leur projet de bouclier antimissile en Europe de l’Est, en dépit des protestations de la Russie, Moscou devra prendre des mesures de rétorsion, ce que nous préférerions vraiment éviter», dit-il avertissant qu’«il s’agirait alors de développer le potentiel offensif de nos capacités nucléaires.
Ce serait un très mauvais scénario. Ce serait un scénario qui nous ferait revenir à l’époque de la guerre froide», a-t-il affirmé devant les 800 journalistes présents. Washington avait annulé en septembre 2009 un premier projet de bouclier développé par l’administration Bush qui avait suscité la colère de Moscou, et annoncé une nouvelle version, moins controversée, mais de nombreux désaccords subsistent. Moscou souhaite être un membre à part entière du système de défense antimissile en Europe et refuse qu’un bouclier sous seul contrôle occidental menace une partie du territoire russe. M. Medvedev ne s’est pas contenté de ses seuls avertissements, il a également menacé de sortir du traité START de réduction des arsenaux nucléaires stratégiques russe et américain, entré en vigueur en février 2011 après de très longs mois de négociations. Moscou affiche, par ailleurs, une politique tout à fait divergentes de celles de Washington et ses alliés. D’abord, opposée aux raids aériens contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi, la Russie contrecarre actuellement, les efforts occidentaux pour une éventuelle décision au Conseil de sécurité contre le gouvernement syrien. Medvedev a une nouvelle fois mis en garde contre une ingérence dans les affaires internes des pays. Il a affirmé qu’il n’approuverait pas l’adoption d’une résolution à l’Onu autorisant le recours à la force en Syrie.
«Au sujet d’une résolution sur la Syrie: je ne soutiendrai pas une telle résolution (autorisant le recours à la force pour protéger les civils) même si mes amis me le demandaient», a-t-il assuré, expliquant que la résolution 1973 autorisant le recours à la force contre le régime de Kadhafi avait été «piétinée» par les Occidentaux. «Le président syrien Bachar El-Assad a annoncé des réformes. Il faut faire en sorte que ces réformes soient effectives, et non pas essayer de faire pression avec des résolutions car, en règle générale, ça n’apporte rien», a-t-il estimé.
La Russie, membre permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, s’était abstenue le 17 mars de faire usage de son droit de veto lors du vote de la résolution 1973. Elle a vivement critiqué les bombardements de la coalition en Libye, privilégiant une solution diplomatique en proposant sa médiation dans la résolution du conflit. Elle a déjà reçu mardi une délégation du colonel Kadhafi et devrait recevoir prochainement celle de la rébellion. Sur le plan national, M. Medvedev a déclaré qu’il annoncerait bientôt s’il sera candidat à la présidentielle de 2012, tout en refusant de révéler pour le moment ses intentions. «Si je décide de faire une déclaration en ce sens, je le ferai. Il n’y a plus longtemps à attendre», a-t-il estimé.
«De telles décisions sont prises quand les conditions requises sont réunies, pour que ce soit efficace», a-t-il poursuivi. M. Medvedev a été propulsé en 2008 au poste de président par son prédécesseur (2000-2008), Vladimir Poutine, auquel il devait toute sa carrière politique. Les deux dirigeants ont, à maintes reprises, laissé entendre qu’ils pourraient se présenter à l’élection de 2012.
Donnetonavis
17/05/2011 - Un politicien russe, Vladimir Jirinovski, menace le monde de destruction à l’aide d’une arme appelée « Tsunami-WMD »
« Washington n’a pas d’avenir, cet Etat artificiel va s’effondrer, puis la vieille Europe, ce continent, qui n’a aucune importance, la Chine est sur le point d’exploser, et ce qui reste, c’est la Russie qui possède une capacité de lancement orbital: la pouvoir spatial. La Russie avec beaucoup d’argent, de ressources, et de nouveaux armements, dont personne n’a connaissance jusqu’ici.
A l’aide de ces derniers, NOUS DETRUIRONS n’importe quel endroit de la planète en seulement 15 minutes. Pas d’explosion, de sursaut de rayon, d’un quelconque laser, d’éclair de foudre, non, mais une arme silencieuse et paisible. Des continents entiers seront mis en sommeil pour toujours. Et c’est tout. »
La Géorgie est une ancienne république soviétique qui est actuellement en guerre de faible intensité avec la Russie. Jirinovski fait clairement comprendre qu’il souhaiterait voir la Géorgie et les États voisins cesser d’exister, pour qu’il y ait une frontière nette entre la Russie et la Turquie.
Ses interruptions continuelles de la présentatrice de la TV géorgienne sur les importations de vin dégénèrent rapidement en une diatribe mégalomane, au cours de laquelle il prédit une troisième guerre mondiale, l’effondrement imminent des États-Unis, de l’Europe, et de la Chine, la Russie restant alors la seule superpuissance avec son "arme secrète".
Il menace la Géorgie d’un tsunami « de l’autre côté des montagnes du Caucase« , et laisse entendre que la catastrophe du tsunami au Japon et la « mort » de « 120 millions » de ses habitants sont la réponse de la Russie à des différends territoriaux avec le Japon sur deux petites îles au nord d’Hokkaido.
Question (de la présentatrice): Ces dernières années, les autorités russes ont déclaré que le problème de l’entrée de la Russie dans l’Organisation mondiale du commerce est presque résolu. Moscou a conclu un accord avec Washington et Moscou estime maintenant qu’une négociation avec Tbilissi [capitale de la Géorgie] ne poserait aucun problème.
Zhirinovsky: Le président russe et son administration actuelle veulent l’adhésion de la Russie à l’Organisation mondiale du commerce. Nous, au Parti libéral-démocrate d’opposition, nous n’avons jamais préconisé que la Russie se joindre à l’Organisation mondiale du commerce. Nous sommes contre, mais la décision appartient aux dirigeants actuels du pays. Ainsi, la Russie se joindra à l’Organisation mondiale du commerce cette année ou la suivante, quelle que soit la position de la Géorgie. Si la Géorgie tentait d’essayer de bloquer l’adhésion russe à l’Organisation mondiale du commerce, ils risqueraient d’attirer sur eux un grand malheur.
Le monde est confronté à une grande crise financière et, éventuellement, une troisième guerre mondiale. Les manifestations en Afrique du Nord montrent comment cela peut commencer. Ce n’est pas seulement ma propre évaluation. Des généraux européens et américains en parlent, parce que si des mesures drastiques sont prises en Libye, elles pourraient conduire à une aggravation très importante. L’objectif ultime des Etats-Unis et d’Israël est de détruire l’Iran. Et l’Iran est juste à la frontière avec l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Géorgie.
Par conséquent, si la Géorgie tentait d’empêcher l’entrée de la Russie dans Organisation mondiale du commerce, toutes les entreprises géorgiennes en Russie seraient détruites, toutes les mafias géorgiennes seraient déplacées de force de la Russie vers la Géorgie en utilisant les moyens de transports militaires, et l’ensemble du territoire de la Géorgie serait bloqué sur tous ses frontières – par les voies terrestres, maritimes, et aériennes. La Géorgie serait étouffée par la main meurtrière de la faim.
Dans le cas d’une attaque nucléaire contre l’Iran, des millions de réfugiés iraniens se précipiteraient à l’intérieur du Caucase. Nous, les Russes, les arrêterions à la frontière avec l’Azerbaïdjan et redirigerions le flux de réfugiés vers la Géorgie, ce qui la ferait disparaître complètement. 10 millions de réfugiés, comme des nuages de criquets dévoreraient la Géorgie toute crue, si cette dernière osait seulement empêcher la Russie de rejoindre l’Organisation mondiale du commerce.
Q: Quelles sont les chances réelles de la Russie d’adhérer à l’Organisation mondiale du commerce d’aujourd’hui?
Z: Les chances sont de 100% que la Russie rejoindra l’Organisation mondiale du commerce et le moment venu, la Russie se joindra également à l’UE.
Plus tard, la Russie créerait une seconde UE sur la base de l’Europe orientale: les Etats baltes et nos voisins européens. L’avantage de cela serait plus d’opportunités pour le commerce, et la capacité d’exporter nos produits vers tous les membres de l’Organisation mondiale du commerce. L’inconvénient serait que nous devrions permettre l’importation de certaines marchandises en provenance de l’étranger en Russie, qui se vendraient moins cher que les produits domestiques. Il sera difficile de bloquer la pénétration des produits fabriqués à l’étranger en Russie. Il y a des avantages et des inconvénients à l’adhésion, mais si tout le monde adhère à l’Organisation mondiale du commerce, nous n’aurons alors d’autres solutions que d’y adhérer, également.
Je n’exclus pas l’éventuel effondrement de l’Union européenne, la désintégration de la zone euro, et la désintégration de l’OTAN, y compris la dissolution de l’Organisation mondiale du commerce. Plus tard, après la troisième guerre mondiale, de nouvelles organisations internationales vont émerger. Le début de la guerre de la troisième guerre mondiale est encore à venir. Aujourd’hui, la Russie est contrainte de rejoindre l’Organisation mondiale du commerce, mais moi-même et mon parti, le Parti libéral démocrate de Russie, nous sommes contre l’Organisation mondiale du commerce
Q: Pourquoi la Russie ne veut t-elle pas de compromis et permettre à des observateurs d’organisations internationales de surveiller le point de contrôle sur la rivière Psou et le tunnel de Roki, en Ossétie du Sud?
Z: Si la Russie permet aux observateurs d’organisations internationales là, cela signifierait que la Russie refuse de reconnaître l’indépendance de l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud. Par conséquent, la Russie ne le permettra pas et la Géorgie ont un dilemme: soit faire face à une forte détérioration de la situation interne en Géorgie, y compris la situation économique ou à cesser d’interférer avec les intérêts russes.
Mon conseil serait de tranquillement donner votre consentement et à oublier toute l’affaire une fois pour toutes. L’existence de l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud n’est pas d’intérêt pour le Parti libéral-démocrate (LDPR) de la Russie. Soit ils sont indépendants ou qu’ils font partie de la Géorgie – il n’est pas question pour nous parce que nous sommes intéressés à avoir une frontière directe russo-turque.
Nous ne voulons pas d’autre du territoire de s’asseoir entre nous (la Russie) et la Turquie, ni l’Abkhazie, l’Ossétie du Sud, la Géorgie ou l’Azerbaïdjan. Nous voulons avoir une frontière russo-turque au sud et à l’Ouest, d’avoir une frontière russo-allemande. Ces deux limites de ce parti LDPR s’attend à défendre à l’avenir. Tous ces états impairs entre nous provoquer des tensions et l’aggravation de la situation dans le monde.
Q: Comment serait-il réaliste pour l’admission des représentants d’un tiers? Par exemple, si le nom de la Géorgie au point de contrôle il y aurait européenne fonctionnaires des douanes, à l’instar de la République de Transnistrie?
Z: Je ne suis pas sûr. Je pense que la position de la direction de la Russie est très difficile dans cette affaire, et il n’y aura pas de changement. La Russie utilisera l’Amérique, ou un autre pays, pour un effet de levier contre la Géorgie, de sorte que tous les problèmes seront résolus dans l’intérêt de la Russie de rejoindre l’Organisation mondiale du commerce. Mieux pour la Géorgie de ne pas prendre cette direction. Sinon, la Géorgie perdra mal. En particulier, le président géorgien, Mikhaïl Saakachvili va perdre son pouvoir.
Q: Certaines personnes croient en Géorgie que Moscou est en agitant un drapeau blanc à la Géorgie, qui bloque l’entrée de la Russie à l’Organisation mondiale du commerce, avec la promesse par Gennady Onishchenko d’admettre les vins géorgiens au marché russe. Que diriez-vous à cela?
Z: Pas de drapeau blanc, no. Ne même pas espérer. Nous n’avons jamais courbé la tête à n’importe qui. Au lieu de cela, toutes les grandes puissances ont baissé la tête à la Russie: la Chine, le Japon, l’Allemagne, la France, même les États-Unis.
Il est au-delà de la question d’autoriser les vins étrangers d’être importés en Russie. Je vois cela comme un problème mondial. Nous avons utilisé pour bloquer les importations en provenance de Moldavie et le Belarus. Il s’agit d’un lien direct entre l’entrée de la Russie à l’Organisation mondiale du commerce et les problèmes associés à certaines exportations vers la Russie. Je pense que la Russie a suffisamment de poids pour influer sur la Géorgie et à obtenir la permission de rejoindre l’Organisation mondiale du commerce – avec du vin ou sans vin, avec la douane ou pas douane, la solution sera trouvée.
Nous avons seulement besoin de quatre parties à un accord: Washington, Moscou, Bruxelles et la Chine. Il ya seulement quatre capitales décision dans le monde – Washington, Bruxelles, Moscou, Beijing. C’est tout. Seuls quatre capitales du monde. Personne d’autre ne compte. Personne d’autre n’a aucune influence sérieuse. Le reste du pays ne sont pas les acteurs de la scène internationale. Les quatre capitales du monde sera toujours d’accord. Les joueurs sont: Obama, les représentants de l’Union européenne, Medvedev et le représentant de la Chine. C’est tout.
Les quatre d’entre eux seront toujours d’accord. Dans ce cas, les Chinois vont venir à Moscou et sera d’accord avec la position de Moscou. Les Européens arrivent à Moscou et sera d’accord avec la position de Moscou. Et les Américains vont se rendre à Moscou en tant que Biden a été. Et il d’accord sur tout. Pas de problèmes. Tout est décidé que dans les quatre capitales du monde.
*** Par ailleurs, Washington n’a pas d’avenir, cet Etat artificiel va s’effondrer, puis la vieille Europe, ce continent, qui n’a aucune importance. La Chine est sur le point d’exploser et ce qui restera, c’est la Russie, qui possède une capacité de lancement orbital: puissance spatiale .* *
La Russie, avec beaucoup d’argent, de ressources et de nouvelles armes que personne ne sait même sujet, pour le moment. Avec eux, nous allons détruire une partie de la planète dans les 15 minutes .*** Pas une explosion, pas un sursaut de rayons, et non pas une sorte de laser, pas un foudre, non, mais une arme calme et paisible. Des continents entiers seront mis en sommeil pour toujours. Et c’est tout.
Vous devrez creuser dans les décombres et les débris de vos bâtiments. Et (en référence au Japon et leur différend avec la Russie sur les îles au large de la côte nord du Japon) – *** l’ensemble de vos 120 millions de personnes mourront, si vous ne sera jamais la demande des îles Kouriles de nous ***!
*** En va de même pour le reste du monde Tout le monde devrait .*** réfléchir sur leur propre avenir. Vous devriez tous commencer à penser. Vous parlez maintenant de vendre votre vin géorgien en Russie et vous demande observateurs de l’ONU à la frontière. Voulez-vous le monde d’oublier le mot, « Georgia » complètement?
Il sera frontière russo-turque à la place. Le président Saakachvili, que vous en pensez!
Et puis il y aura un autre tsunami de l’autre côté de la planète. Ce sera la fin, pour vous.
Infoguerilla
28/01/2011 - La Russie lâchera-t-elle à un moment l'Iran ?
L’ourson, emblème de la Russie, qui est aussi le nom de Medvedev, semble vaciller avant d’être enlevé dans les serres de l’aigle américain sous le ciel du dernier congrès de l’OTAN, dans la baie du Tage à Lisbonne !
Faut-il chercher la femme ? C’est un principe d’enquêteur célèbre, et il s’applique à la Russie, si l’on entend par-là le rêve intime de l’homme post soviétique.
Une génération de communisme a développé le rêve matérialiste états-unien : nous sommes passés, diraient les étudiants en philosophie, du matérialisme abstrait au matérialisme concret, celui de la mafia réorganisée sur le même ressort que celui du communisme, la force et le mensonge en renforcement de celle-ci. (1)
Les commentateurs, suivant en cela une opinion de De Gaulle, qui était naïve, voyaient dans le communisme russe une fausse identité, une manière de cacher le vieil empire des tsars, de l’habiller en quelque sorte aux couleurs d’un nouveau christianisme. Le cadre du tableau restait intact et sa place aussi, au mur de l’Histoire !
Il n’en est malheureusement rien, car le propre de la révolution géopolitique bolcheviste a été de stériliser le corps russe en laissant se déchirer des chefs de faction accusés mutuellement d’américanisme, de trahison des intérêts populaires au bénéfice d’une accommodation au capitalisme. Ce fut un thème de tous les procès staliniens de 1936 à 1938, lesquels visaient à recueillir un consentement populaire pour mieux faire respirer la Terreur, en pleine coopération avec un Ford résigné aux bénéfices et les entrepreneurs des États-Unis.
En fait, l’objectif de la Révolution russe, que l’on croyait être l’expansion mondiale, était interne, et les bénéfices impériaux qu’elle recevait ne l’étaient que par la volonté des pouvoirs financiers, essentiellement anglo-américains. Tel fut le sens de la Conférence de Yalta, du 4 au 11 février 1945, juste avant le bombardement terrifiant de Dresde du 13 au 15 février. Le communisme ne luttait pas contre le capitalisme mondial, comme le publiaient partout, à grands moyens d’argent les affiches rouges, mais étouffait tout capitalisme russe au profit du premier. C’est la raison pour laquelle il a duré, par acharnement thérapeutique des docteurs de la finance à son chevet, jusqu’à ce qu’il reçoive l’instruction de figurer autrement sur la scène du monde.
On a changé de scénario, mais pas d’acteurs. Illusion que tout cela ? Nous allons voir qu’il n’en est rien. Nous disons seulement que la Russie n’a pas récupéré son Devenir, son existence depuis 1917, et que la tromperie du retour aux valeurs traditionnelles, avec les cavalcades ou les rodéos nationalistes, n’est là que pour apaiser le peuple, comme au temps des procès évoqués plus haut ; et ce dernier n’en est pas dupe.
L’entreprise de destruction intérieure, la corrosion politique et morale se poursuit (2), et par conséquent la complaisance avec les États-Unis, comme le montre l’attitude russe envers l’Afghanistan occupé. Sans une Russie affaiblie, sans une Dame aux Camélias, dans une demeure aux richesses immenses, les États-Unis n’auraient point l’ambition, à la manière de Zbigniew Brzeziński du leadership mondial. L’Europe aurait, comme l’Asie un partenaire naturel solide et nos deux continents, dont l’Iran et la Chine formeraient un organisme sain, sans avoir comme la dernière acceptée à l’OMC - organisation mondiale du commerce - les tiroirs remplis de monnaie de singe, qui fait du Tigre chinois un chat des gouttières de Wall Street, aspergé en passant au jardin des Droits de l’Homme !
L’Iran a du reste joué un rôle géopolitique dans le soutien matériel militaire apporté - avant leur entrée en guerre quelques semaines plus tard - par les U.S.A., avec l’Angleterre à l’U.R.S.S., fin août 1941. La chute du Shah détrôné par son fils, et mort ensuite en déportation sous le drapeau de Sa Majesté britannique dit assez dans quel sens allait l’alliance russo-américaine. Non loin de Téhéran se trouve la limite des deux zones d’occupation anglo-soviétiques et les autorités religieuses catholiques étrangères allèrent jusqu’à soutenir l’occupation militaire d’un régime idéologiquement athée, bien préférable au patriotisme islamique local et régional. Le délégué apostolique à Téhéran Marina le dit expressément dans une lettre du 2 mai 1942, à propos de la soumission « à l’autorité militaire soviétique »(sono tuttora rispettati dalle Autorità militari sovietiche) du nord de l’Iran : « L’attitude sympathisante de beaucoup de Chrétiens avec les Russes a aiguisé la haine des Musulmans qui attendent l’occasion propice d’exercer vengeance, en souhaitant l’arrivée des troupes allemandes ». (3)
Cette occupation soviétique du territoire iranien s’est poursuivie après-guerre. Et chacun connaît l’importance de la Conférence de Téhéran, dans une ville où la police mercenaire indienne réglait tous les mouvements et alimentait les pires désordres, tout comme elle le fit dans la Palestine mandataire des années 20 ! Il n’était point question de regarder à la loupe le respect des « droits de l’homme » ! Aujourd’hui deux pays non arabes sont en train de former un glacis fort gênant pour les intérêts des États-Unis et leur colonie anglaise, la Turquie et l’Iran, qui entraînent leur économie vers une autonomie, appuyée sur un développement technologique accéléré. Jusqu’à ce jour la Russie avait d’excellents accords avec les deux pays, et surtout avec la Turquie, car elle forme avec ce pays et l’Asie centrale une unité géopolitique historiquement avérée. Tout porterait la Russie, si elle existait véritablement comme telle, à parfaire cette alliance et à prolonger ses échanges avec les deux États européens les plus avancés technologiquement et commercialement, l’Allemagne et l’Italie.
Or c’est dans la politique intérieure de la Russie que nous devons découvrir les raisons de rechercher, contre ses intérêts d’avenir, la bourse de trente deniers qui est le désir des Judas du jour. Mais que représentent ces trente deniers dont parle l’Évangile et qui furent enfouis, selon la légende chrétienne, dans un champ devenu stérile ? N’est-ce point l’accès à l’O.M.C. ? Et dans quelle situation de manque se trouve le pays pour devoir ainsi infléchir sa politique, sans que tout l’art martial d’un Poutine puisse y faire face ?
« Le parti de la patrie » Dmitri Rogozine.
Un personnage fait comprendre la Russie réelle, qui n’a bien sûr recueilli que 9 % des voix aux élections, Rogozine, président cofondateur du parti conservateur « Rodina », à savoir la « patrie », défenseur en politique des intérêts de l’OTSC (organisation du traité de sécurité collective) qui, outre les pays d’Asie centrale, est lié à la Biélorussie. Sa qualité légale est, depuis janvier 2008, celle d’ambassadeur russe auprès de l’OTAN. Ce même mois, touchant la tâche assignée à M. Rogozine, le président de l’OTSC, son compatriote M. Bordiouja a déclaré ceci, à propos de la coopération russo-américaine en Afghanistan : « La situation en Afghanistan implique que toutes les parties concernées doivent conjuguer leurs efforts pour garantir la sécurité et la partialité ne fait que compliquer la situation. » 4
Il est entendu que le nationalisme dont on fait grand cas ici médiatiquement n’a pas sur le terrain la même signification : la Biélorussie et les autres pays environnants ont eu un destin commun avec la vraie Russie, et leur révolte anti russe n’est qu’une manifestation anti mafia, anticommuniste avec tout l’import qui va avec. On peut dire que la désagrégation interne causée par le régime communiste, sous le masque d’une « Union » ou d’une fédération se poursuit, et qu’elle s’accélère par l’hémorragie de sang jeune qui coule vers le pôle occidental.
C’est une loi commune à la Russie et aux pays satellites, mais satellites autour de qui en réalité ? Prenons ce citoyen Rogozine et suivons ses déclarations : « L’Iran est un pays avec une forme démocratique de gouvernement, avec des élections, de vraies élections, ce n’est pas la tyrannie ! » A cette déclaration se surajoute une autre, qui est le motif de fond et vise à la préparation du sommet de Lisbonne : « Nous nous attendons à ce qu’il y ait un débat sérieux sur les risques de missiles, sur la défense anti-missiles du continent européen – or le secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen a maintenant pris l’initiative d’inviter la Russie dans ce débat. Et la troisième question, c’est un débat sur l’Afghanistan, parce que c’est un problème commun, une plainte commune. De l’Afghanistan vient une menace pour notre sécurité. »
Peut-on mettre ces déclarations sur le même plan ? Y a-t-il un appel du pied à l’hégémonie américaine pour qu’elle favorise ceux qui se disent victimes de ces fameux missiles dont l’inspecteur du Quai des Orfèvres, notre Maigret national, le Président Sarkozy a donné la solution devant les journalistes, au dernier week-end à Lisbonne ? C’est dans cette indécision, de flou que les négociations se poursuivent, dont l’Iran est l’enjeu, l’objet ou le prétexte… Il suffit de poser la question pour retourner aux intérêts des couches dominantes et exploitantes de la Russie. Et la porte s’ouvre actuellement sur le symbole de la Russie démocratique, que présente le « procès Khodorovsky ». Une révolution, non pas de couleur, mais d’odeur pétrolière ! Cet homme est célébré comme le nouveau Christ de la politique, ou plutôt l’Antéchrist, si l’on en croit son état. Il a été le plus riche de la Russie. M Khodorkovski et son principal associé Platon Lebedev sont sur la sellette partout ils auraient été dénoncés comme véreux, selon le même type de campagne qui emporta Giscard d’Estaing quand il voulut faire cavalier seul, pour être remplacé par le chef de file de la motion de censure déposée contre le gouvernement de Georges Pompidou, après que le Président De Gaulle ait retiré la France du commandement unifié de l’OTAN, en mars 1966 : François Mitterrand (1916-1996).
Ces deux compères de Russie sont présentés médiatiquement comme des démocrates et ils parlent fort au tribunal ; d’accusés ils se muent en accusateurs. Pourquoi se sentent-ils si forts ? Au fait, ils sont accusés, responsables du groupe pétrolier Loukos, déjà condamnés pour escroquerie et évasion fiscale, d’avoir dérobé 218 - certains disent plusieurs centaines – de millions de tonnes de pétrole ! « Liberté, liberté », crie la foule des souteneurs de sa cause, dans la salle du tribunal moscovite, à quoi l’on peut dire comme Madame Roland sur le chemin de l’échafaud, « Liberté, que de crime on commet en ton nom ». Soit. Une formule de Rousseau se présente à point, qui couvrira mieux de son ombre fraîche le soleil noir implacable du cynisme actuel, que « la vertu qui fuit le cœur, se réfugie sur les lèvres ».
« Communistes iraniens ou américains ? » Khomeiny
On peut désigner cette génération russe actuelle, comme de ce siècle dont parle un historien « qui, après s’être saturée de révolutions, s’hébète de matérialisme, et se prosterne à heure dite devant les créations artificielles de la scolastique des partis ». Quelle autre définition des « révolutions de couleur » ou soft : « créations sans racine, ainsi que sans majesté, stériles comme l’orgueil, éphémères comme la passion » ? Que l’Iran, qui n’est pas encore « mûr pour l’incrédulité » soit visé comme l’empêcheur de tourner en rond de cette sarabande des conflits d’intérêts, que la génération post soviétique la voit comme une monnaie d’échange, ainsi que l’on livre à l’usurier une pièce de valeur pour satisfaire son appétit momentané, cela apparaîtra au fur et à mesure de la montée des nouveaux sectaires, des nouveaux affairistes internationaux, dont l’actuel dirigeant libertaire indiqué plus haut, l’homme de la jet set russifiée est le symbole.
Dans un sermon, l’Imam Khomeiny traite les communistes iraniens contemporains non pas, comme on pourrait s’y attendre, à suivre le courant habituel, d’agents russes, quoiqu’il l’eût pu, après l’occupation du nord de l’Iran, mais d’agents américains. Il dit qu’ils ne sont pas réellement des communistes iraniens, mais des iraniens américains ! Leur doctrine est en effet vaine et ne peut être efficace qu’instrumentalisée pour dépotentialiser l’Iran. C’est pour cette raison qu’une volte face hardie des dirigeants actuels - dirigées autant et plus que guides de leur propre pays - ne pourrait trouver d’écho que dans une démocratie iranienne pénétrée du même rêve américain !
« Prise aujourd’hui dans un étau » Heidegger
On parle partout de mondialisme, d’organisation du commerce mondial, en soumettant à l’évidence le rapport de ce que De Gaulle, en homme de l’orée du XXe siècle nommait les deux hégémonies, ce que l’Imam Khomeiny quand il formulait sa politique culturelle « ni Est-ni Ouest » et le sens commun réuni, entendent par les deux Grands.
Mais de quelle grandeur s’agit-il ? C’est une question de philosophie, posée en effet par Heidegger et ainsi présentée : « Cette Europe qui, dans un incurable aveuglement, se trouve toujours sur le point de se poignarder elle-même, est prise aujourd’hui dans un étau entre la Russie d’une part et l’Amérique de l’autre. La Russie et l’Amérique sont toutes deux, au point de vue métaphysique, la même chose ; la même frénésie de la technique déchaînée, et de l’organisation sans racines de l’homme normalisé. En un temps où le dernier petit coin du globe terrestre a été soumis à la domination de la technique, et est exploitable économiquement lorsque le boxeur est considéré comme le grand homme d’un peuple », alors conclut le grand homme au regard clair « des catégories aussi enfantines qu’optimisme et pessimisme sont depuis longtemps devenues ridicules. Nous sommes pris dans l’étau. Mais à partir de cette destination, dont le danger ne nous échappe pas, ce peuple ne se fera un destin que si d’abord il crée en lui-même une résonance, une possibilité de résonance pour ce destin, et s’il comprend sa tradition de façon créatrice. » 5
L’Europe et l’Iran, comme tout peuple à destinée, ont cette définition : être un lieu en dehors d’une organisation dominatrice du commerce mondial, mais par un échange du même au même peuvent encore s’enfoncer dans cette interrogation sur leurs propres forces, dont le refus prend le nom de puissance, de droit de l’homme, de stabilité, pour les deux Grands désireux de s’unir sous l’étendard de l’OTAN, témoin de leurs noces commerciales. A la Russie de mesurer la conséquence de prendre les trente deniers que dans le box des accusés, le 2 novembre 2010, pendant son deuxième procès pour dilapidation des biens publics, le pétrolier ploutocrate supplie tout un peuple de prendre pour brûler les derniers restes de son âme.
Pierre Dortiguier - Geopolintel
NOTES
(1) « Nous avons vu déjà la Révolution se faire du mensonge un marche-pied, et attaquer l’Église et le trône par des calomnies élaborées de main de maître » Jacques Crétineau-Joly, « L’Église romaine face à la Révolution » tome II, 1859, p.93.
(2) « Il existe une race d’insectes que les savants appellent termites. Ces termites rongent à l’intérieur les poutres d’une maison, et, avec un art admirable, ils savent laisser intacte la surface du bois ainsi rongé. La surface est si mince que le doigt de l’homme, en s’ y appuyant fait craquer la poutre. Ce procédé des termites est à l’usage des Sociétés secrètes… » (Crétineau-Joly, op.cit. p.92).
(3) « Attegiamento simpatizante di parecchi cristiani coi Russi acuisce odio dei Musulmani che attendono proprizi eseguire vendette, auspicando arrivo truppe gerrmanice », le délégué apostolique à Téhéran Marina au cardinal Maglione, Actes et Documents du Saint-Siège relatifs à la Seconde Guerre mondiale, tome 5, Libreria editiche vaticana, 1969, n°358, p. 559. Cf. Sur un projet de sécession kurdo-assyrien, ibidem
(4) Agence Novosti, Moscou 11 janvier, http://fr.rian.ru/world/20080111/96...
(5) Martin Heidegger, Introduction à la Métaphysique, collection Tel, Gallimard, pp. 48-49
28/01/2011 - Les rapports complexes de la Russie et de la Chine vis à vis de l'Iran
Votée le 9 juin avec l’appui de la Russie et de la Chine, malgré le refus de la Turquie et du Brésil, la résolution du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) sur de nouvelles sanctions contre l’Iran a révélé les flottements de la « communauté internationale ».
Et la décision des Etats-Unis et de l’Union européenne d’adopter des mesures unilatérales a soulevé de vives critiques du côté russe, mettant en lumière la complexité des rapports entre la Russie et l’Iran.
L’ambiguïté persiste dans les relations russo-iraniennes. Peu après le dépôt du projet américain de sanctions devant le Conseil de sécurité, le président Mahmoud Ahmadinejad constatait : « Notre peuple ne sait plus si les Russes sont nos amis. » Mais l’ancien ambassadeur des Etats-Unis à l’Organisation des Nations unies (ONU) John Bolton estimait quant à lui qu’après avoir « baissé les bras » sur l’installation du bouclier antimissile en Pologne et en République tchèque, comme sur l’occupation d’une partie de la Géorgie par la Russie, M. Barack Obama n’obtenait finalement de Moscou pas davantage que son prédécesseur George W. Bush concernant le dossier iranien.
Cependant, deux tests d’importance devraient indiquer plus clairement dans quelle direction s’engagent les relations entre la Russie et l’Iran. D’abord, la mise en service de la centrale nucléaire de Bushehr, dans le Sud-Ouest iranien, qui a été plusieurs fois différée par Moscou, façon de presser Téhéran de satisfaire aux demandes de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Le ministre russe des affaires étrangères, M. Sergueï Lavrov, a en effet annoncé à Moscou, le 18 mars dernier, que cette centrale serait mise en fonctionnement durant l’été (1) ; la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, alors présente, s’en était montrée irritée.
Second test : l’éventuelle livraison des missiles de défense antiaérienne S-300 de courte portée achetés par l’Iran — un contrat de 800 millions de dollars conclu en décembre 2007 — qui est retardée depuis sous pression de Washington. La possession de tels missiles par Téhéran compliquerait et rendrait nettement plus coûteux d’éventuels bombardements israéliens ; or, contrairement à d’autres types d’armement, ils échappent aux sanctions, grâce à l’insistance de la Russie. Toutefois, des fonctionnaires du département d’Etat américain affichent leur conviction que celle-ci continuera à « faire preuve de retenue (2) » et que ces missiles ne seront pas livrés. Seront-ils entendus ?
Avant même le dépôt du projet de sanctions, la méfiance à l’égard de Moscou était perceptible à Téhéran chez la plupart de nos interlocuteurs — cette attitude s’accompagnant même chez certains du vieux mépris réservé aux Russes, qui va de pair avec un sentiment de supériorité hérité de la grande civilisation persane. Un spécialiste des affaires russes qui avait été chargé par les autorités de créer une société d’amitié russo-iranienne avoue son échec, qu’il attribue à un manque total d’intérêt pour la Russie, tant dans les milieux intellectuels que populaires. « Qu’avons-nous, dit-il, à apprendre de ce pays, que ce soit sur le plan économique et technologique ou sur le plan culturel ? Lorsque vous faites quelques dizaines de kilomètres hors de Moscou, vous voyez que le tiers-monde c’est là-bas, et non ici. Nous avons beaucoup plus en commun avec les pays d’Europe. » Aussi ce chercheur explique-t-il l’actuel partenariat entre l’Iran et la Russie par la seule hostilité des Etats-Unis et de leurs alliés vis-à-vis de la République islamique.
D’autres se disent « bien conscients que l’Iran n’est qu’une carte dans le jeu politique de Moscou avec Washington », et convaincus que les partisans d’une relation politique forte avec le Kremlin sont minoritaires dans les cercles les plus élevés du pouvoir iranien.
Légitimer l’utilisation de la force ?
Un ancien vice-ministre des affaires étrangères se montre plus indulgent : « Nous comprenons que [la Russie] soit tenue de composer avec les Etats-Unis et nous devons en évaluer sobrement, chaque fois, les conséquences pour nous. » Il rappelle que le souhait iranien de passer du statut d’observateur à celui de membre à part entière de l’Organisation de coopération de Shanghaï (OCS (3)) a, certes, été rejeté par la Russie comme par la Chine afin de ménager les susceptibilités de Washington, mais, « dans les faits, l’Iran y est traité comme un membre à part entière et participe à toutes les consultations au sein de l’Organisation » — le président Ahmadinejad a cependant boudé le sommet des 10 et 11 juin 2010 qui s’est tenu à Tachkent (Ouzbékistan), pour protester contre le vote de la Russie et de la Chine au Conseil de sécurité. Toutefois, soulignant la qualité de la coopération entre Moscou et Téhéran en Asie centrale comme en Transcaucasie, l’ancien ministre se déclare confiant dans l’avenir : « Avec le renforcement de l’influence de l’Iran au Proche-Orient, la Russie nous appréciera et nous respectera davantage. Elle verra bien que notre influence s’exercera au détriment des intérêts des Etats-Unis, et non des siens. »
A Moscou, l’intransigeance de Téhéran sur le dossier nucléaire suscite à la fois irritation et inquiétude. Quelques chercheurs voient en l’Iran un boulet dont il faudrait se défaire, et préconisent, sans y croire, des sanctions draconiennes à son encontre. D’autres, plus nombreux, sans éprouver de sympathie particulière pour la République islamique, s’inquiètent au contraire de ce que la Russie participe à l’élaboration de nouvelles mesures de rétorsion. Comme Fedor Lukyanov, rédacteur en chef de la revue internationale Russia in Global Affairs, ils craignent que, « de sanctions inefficaces en sanctions qui n’aboutissent pas au résultat recherché, la Russie s’enferme dans un processus conduisant à légitimer l’utilisation de la force militaire ».
Quelles que soient leurs positions, tous les dirigeants politiques et les analystes redoutent les conséquences catastrophiques qu’une telle issue pourrait avoir dans les régions du monde musulman jouxtant la Russie, et leurs éventuelles répercussions sur son propre territoire. D’ailleurs, les officiels russes, tout en insistant auprès de leurs homologues iraniens pour qu’ils se plient aux demandes de l’AIEA, justifient l’acceptation des sanctions en la présentant comme un moyen d’empêcher le recours à la force.
Dès avril 2010, on savait, tant à Moscou qu’à Washington, que ces sanctions ne seraient pas « paralysantes », comme l’avait à l’origine souhaité Mme Clinton : la Russie était soutenue dans sa position modérée par la Chine — laquelle, après avoir refusé de prendre part aux négociations avec les autres membres permanents du Conseil de sécurité, s’y était finalement ralliée.
M. Alexandre Choumiline, directeur d’un centre d’études sur le Proche-Orient rattaché à l’Institut des Etats-Unis et du Canada de Moscou, se dit persuadé que l’échec prévisible des sanctions visant à faire plier l’Iran aboutira à « des bombardements israéliens sur ses installations nucléaires avant la fin du mois d’octobre, et qu’Obama ne pourra rien faire pour les empêcher ». Comme d’autres analystes russes, il assure que le dossier iranien est de ceux qui sont « traités personnellement par [le premier ministre] Vladimir Poutine » et « sur lesquels il se réserve toutes les décisions ». Et souligne que, à plusieurs reprises au cours des derniers mois, le président Dmitri Medvedev a annoncé publiquement que des sanctions devenaient inévitables, alors que M. Poutine n’en a parlé qu’une seule fois, et de façon beaucoup plus ambiguë.
En effet, si M. Poutine souhaite une amélioration des relations avec les Etats-Unis, il n’entend pas pour autant en payer le prix fort. Pour lui, si Washington respecte désormais davantage les intérêts russes dans l’ancien espace soviétique, ce n’est pas dû à la bonne volonté de l’administration Obama, mais à la bataille acharnée menée par la Russie durant des années, et qui a notamment mis en échec l’extension de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) à la Géorgie et à l’Ukraine. Plusieurs commentateurs proches de M. Poutine affirment, avec une certaine arrogance, que les Etats-Unis, empêtrés en Afghanistan et en Iran, ont davantage besoin de la Russie que l’inverse. Quoique souhaitable, l’amélioration des relations entre Moscou et Washington devrait donc s’effectuer au compte-gouttes : pas question de rejouer l’ouverture tous azimuts faite au président Bush au lendemain du 11 septembre 2001 et si mal payée de retour…
La résolution du 9 juin reflète cette approche : les sanctions vont plus loin que les précédentes — assez pour irriter sérieusement Téhéran —, mais elles demeurent très en deçà de ce que souhaitait Washington. Le 27 mai, M. Mikhaïl Margelov, président de la commission des affaires internationales à la Chambre haute de l’Assemblée fédérale russe, soulignait que « les nouvelles sanctions contre l’Iran n’affecteraient pas le commerce et les accords économiques » entre les deux pays (4). En 2008, les exportations de la Russie vers l’Iran se montaient à 3,34 milliards de dollars, soit un peu moins de 1% du total de ses exportations — et les ventes d’armes ne représentaient que 14 millions de dollars (vingt fois moins que l’année précédente). Néanmoins, l’Iran est le premier partenaire économique de la Russie au Proche-Orient. A eux deux, ils détiennent près de la moitié des réserves mondiales de gaz. Outre les investissements de Gazprom en Iran, encore assez limités, Moscou entend préserver la possibilité d’une concertation avec Téhéran pour essayer de réguler un marché pétrolier en mutation.
Le dépôt au Conseil de sécurité de la nouvelle résolution sur les sanctions a été précipité par un coup de théâtre inattendu : l’accord conclu à l’arraché le 16 mai 2010, après dix-huit heures de négociation, par M. Ahmadinejad avec le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. A peu de chose près, cet accord correspond à ce que les Etats-Unis et leurs alliés avaient proposé en octobre 2009 mais qu’ils estiment aujourd’hui dépassé : l’échange simultané, sur le territoire turc, de mille deux cents kilogrammes d’uranium iranien faiblement enrichi contre cent vingt kilos de combustible enrichi à 20 % destinés au réacteur de recherche à finalité médicale de Téhéran — le projet de l’AIEA d’octobre 2009 prévoyait que Téhéran enverrait son uranium en Russie et que, plus tard, cent vingt kilos de minerai traité et enrichi seraient renvoyés à l’Iran ; ce « plus tard » inquiétait la République islamique, qui craignait un marché de dupes.
Ankara et Brasília bouleversent le jeu
Embarras à Washington : les traditionnels « empêcheurs de tourner en rond » qui intervenaient au Conseil de sécurité pour émettre des objections à toute nouvelle mesure coercitive envers l’Iran, à savoir la Russie et la Chine, sont à présent remplacés par le Brésil et la Turquie, membres de ce Conseil. M. Lula da Silva, président du plus grand Etat démocratique d’Amérique latine, jouit d’une excellente réputation non seulement dans le tiers-monde, mais également en occident. Et la Turquie, autre Etat démocratique, appartient de surcroît à l’OTAN. Le vote négatif de ces deux puissances régionales entache la légitimité des sanctions souhaitées par l’administration Obama.
La Russie comme la Chine sont presque aussi embarrassées, puisque toutes deux se considèrent comme amies de l’Iran. Pendant des mois, Moscou a tenté de négocier un compromis avec Téhéran en se présentant sur la scène internationale comme un médiateur incontournable. Il est significatif que l’Iran ait préféré à son « pressant et exigeant ami » le Brésil et la Turquie, auxquels elle doit beaucoup moins, tant sur le plan économique que politique.
De plus, craignant une marche arrière de Moscou et de Pékin sur l’enveloppe de sanctions âprement négociées, Washington a déposé la résolution au Conseil de sécurité quelques heures à peine après la déclaration publique de M. Medvedev selon laquelle il fallait examiner sérieusement l’accord tripartite et celle de M. Lavrov déplorant qu’un tel compromis n’ait pas été conclu plus tôt. La Russie et la Chine ont donné des signes de mécontentement et, pendant plusieurs jours, les Occidentaux ont pu craindre qu’elles ne fassent traîner les choses. Si elles y ont finalement renoncé, c’est que leur irritation à l’égard de l’Iran reste forte.
Jacques Lévesque. - Le monde diplomatique
(1) Rappelons que, à la demande de Moscou, l’Iran a accepté le retour en Russie après usage, sous contrôle de l’AIEA, de tout l’uranium enrichi qui lui sera fourni pour cette centrale.
(2) Cf. The New York Times et The Washington Times, 21 mai 2010.
(3) Créée en 2001, elle regroupe la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizstan, l’Ouzbékistan, la Russie et le Tadjikistan. L’Inde, l’Iran, la Mongolie et le Pakistan y disposent d’un statut d’observateur.
(4) RIA Novosti, Moscou, 27 mai 2010.
02/12/2010 - Medvedev brandit les menaces d'une course aux armement et d'une nouvelle guerre froide
Dmitri Medvedev agite le spectre du retour à la guerre froide. Après avoir esquissé un scénario de rapprochement avec l'Otan lors du sommet de Lisbonne, le président russe a poursuivi mardi sur le même thème mais à Moscou, et devant une opinion publique récalcitrante aux étreintes avec l'Occident.
«Dans la décennie à venir, nous ferons face aux alternatives suivantes: soit nous concluons un accord sur la défense antimissile et nous créons un mécanisme à part entière de coopération conjointe, ou bien il y aura une nouvelle spirale de course aux armements», a mis en garde le chef du Kremlin lors de son discours à la nation, le grand rendez-vous politique annuel du président russe qui a eu lieu devant l'ensemble des dirigeants du pays.
En cas d'échec, a-t-il poursuivi, «nous devrons prendre une décision sur le déploiement de nouvelles armes offensives. Et il est clair que ce scénario serait très grave». Tout en tendant la main à Barack Obama, qui souhaite, via l'Otan, associer la Russie aux projets de déploiement d'un nouveau bouclier antimissile, Dmitri Medvedev pose ses conditions: la Russie doit être pleinement associée à ces travaux.
Il presse également Washington de ratifier l'accord Start de désarmement nucléaire, aujourd'hui englué au Sénat. Parallèlement, dévoilait mardi le Wall Street Journal, la Russie aurait récemment déployé des armes nucléaires tactiques -non incluses dans Start- près de pays membres de l'Otan, ce qui a de quoi susciter des craintes en Europe centrale ainsi que dans le camp républicain, à Washington. La confusion règne donc, alors qu'un groupe Otan-Russie consacré à la défense antimissile doit se réunir demain à Bruxelles.
Montrer ses muscles
Selon certains analystes russes, Dmitri Medvedev souhaite montrer ses muscles à l'Occident, menaçant ses partenaires d'une course unilatérale aux armements en cas d'échec de la négociation. Mais le président russe a surtout à cœur de «vendre» son pas de deux avec l'Otan, qui rencontre beaucoup de scepticisme dans le pays. À Moscou, l'Alliance atlantique reste majoritairement perçue comme un danger. «Le président a raison de rappeler qu'une nouvelle course aux armements serait funeste pour tout le monde. Mais malheureusement, ni l'Otan ni les Américains ne veulent prêter l'oreille à cette mise en garde», explique au Figaro le leader communiste Guennadi Ziouganov, qui voit dans l'Otan une «organisation impossible à gérer et inefficace». Pour le citoyen ordinaire, à qui la télévision montre chaque soir les manifestations de rue et les désordres financiers en Europe, Otan rime avec Occident et anarchie. Selon un récent sondage de l'Institut Levada, seuls 33% des Russes estiment qu'un rapprochement avec l'Otan «correspond aux intérêts» du pays. Un chiffre qui a cependant progressé de dix points par rapport à l'an dernier.
Un partenariat avec l'Otan, a ajouté mardi Medvedev, permettrait d'envisager avec un «optimisme prudent», un autre travail conjoint qui pourrait aboutir celui-là, à la création d'une «architecture commune de sécurité européenne». Soutenu par Berlin et Paris, ce projet russe devrait être discuté lors du sommet de l'OSCE qui s'ouvre aujourd'hui à Astana (Kazakhstan). Moscou y tient comme à la prunelle de ses yeux.
Le Figaro
22/11/2010 - Après le sommet de l'OTAN, le bouclier antimissile pose une multitude de questions
En approuvant le nouveau "concept stratégique" de l'Alliance, la France s'est ralliée à l'idée d'un bouclier collectif protégeant l'Europe (et donc la France) contre les missiles balistiques. Il s'agit d'un tournant important sur le plan doctrinal, mais il reste désormais à en voir la traduction concrète.
Le document, adopté au sommet de Lisbonne, affirme que "nous développerons notre capacité à protéger nos populations et nos territoires contre une attaque de missiles balistiques, en tant qu’un des éléments centraux de notre défense collective, qui contribue à la sécurité, indivisible, de l’Alliance."
Le virage français date du 15 octobre dernier, avec cette déclaration de l'Elysée. "S’agissant du bouclier antimissile, non seulement la France n’est pas contre, mais elle est franchement pour" affirmait alors la présidence de la République, voyant dans ce système "un complément utile à la force de dissuasion".
Si le principe est acquis, qu'en est-il plus concrètement ? Que protègera cette défense antimissile ? Contre qui ? Qui décidera ? Qui payera ? Qui le fabriquera ?
Jusqu'à présent, la doctrine antimissile française se contentait de vouloir protéger des forces militaires déployées à l'extérieur, par exemple le porte-avions, une base aérienne ou des troupes au sol. C'est ce que l'on appelle la défense de "théâtre". Désormais, il s'agit de protéger "nos populations et nos territoires". Donc, la France et les Français, parmi d'autres. C'est plus qu'une évolution. Une rupture.
Contre qui ? A la demande expresse de la Turquie (pays voisin et proche de l'Iran), la menace n'est pas désignée dans la déclaration commune, mais Nicolas Sarkozy n'a pas manqué de mettre les points sur les i lors de sa conférence de presse à Lisbonne. "La France appelle un chat un chat. La menace (...) c'est l'Iran", a-t-il déclaré. Ce n'est en cas pas la Russie, "avec laquelle nous rechercherons activement une coopération " dans ce domaine, précise le document de l'Alliance. L'Iran, donc. Le pays se dote effectivement de missiles balistiques de longue portée qui menacent déjà le sud-est de l'Europe et à horizon prévisible l'ensemble du continent, dont la France.
"Si, un jour, un tir de missile survenait, il serait souhaitable qu'on puisse l'intercepter", a ajouté Nicolas Sarkozy. Cette phrase renvoie au coeur du problème : la défense antimissile s'inscrit dans l'échec assumé de la dissuasion. Une posture dissuasive consiste à empêcher l'Iran de tirer un missile dans notre direction, en le convainquant que le risque est bien trop élevé pour lui pour qu'il le courre. Si demain, Téhéran lance un missile balistique vers l'Europe, il sera impossible de savoir, au moment de l'alerte, s'il contient une tête classique ou nucléaire. Il faut donc convaincre l'Iran de ne pas jouer à ce petit jeu en le menaçant, d'entrée, de représailles sérieuses. Donc nucléaires. C'est cela la dissuasion. Eviter la guerre en brandissant une très forte menace.
Qui décidera ? Un système de défense antimissile protégeant le territoire européen sera, par définition, complètement intégrée. L'alerte, le tir se déroule sur un vaste espace géographique mais dans un temps très court, de l'ordre de la dizaine de minutes. On ne réunira pas le Conseil de l'Atlantique Nord pour savoir si la menace est avérée et qu'il faut tirer. Un tel système oblige à des délégations de pouvoir, donc de souveraineté. Personne n'a le moindre doute que la clé sera, au final, entre les mains des Américains - qui fourniront l'essentiel des moyens.
Détruire en vol un missile à une conséquence pratique : des retombées de débris. Ceux-ci peuvent être radioctifs si l'engin transporte une arme nucléaire. Par exemple, les débris d'un missile iranien visant New-York pourrait retomber sur l'Ukraine, la Pologne, le Danemark ou l'Ecosse. Un missile visant Paris retomberait en Hongrie ou en Autriche. C'est sans doute ce que l'on appelle l'intégration transatlantique.
Qui payera ? L'Otan avance aujourd'hui le chiffre ridicule de 200 millions de dollars. Il s'agit de financer quelques études préliminaires. Un système antimissile, même sommaire, coutera des milliards d'euros. Les Américains en ont dépensé des centaines pour le leur. Et ce n'est pas fini. La question du prix est le talon d'Achille de ce projet : personne ne voudra vraiment payer et certainement pas la France. Du coup, seuls des systèmes américains seront réellement déployés.
Qui fabriquera ? Celui qui payera. Avec raison, les industriels français ne veulent pas être marginalisés dans cette affaire. Ils espèrent participer au développement de systèmes de très haute technologie pour rester dans la course. Trois entreprises sont concernées : Astrium, MBDA et Thalès. Sauf que MBDA et Astrium n'ont pas la même vision sur ce que doit être techniquement la défense antimissile balistique. En la matière, la France se présente donc en ordre dispersé. Ce qui ne contribue pas à renforcer sa position.
secret défense
20/11/2010 - La Russie se prépare-t-elle au pire?
Le comité "architecture et urbanisme" de Moscou a élaboré un projet d'abris de protection civile. L'instruction a été donnée par les architectes aux autorités.
En 2011-2012, seront construits très rapidement 5000 abris préfabriqués dans la ville de Moscou. Selon les représentants du projet, la conception et la construction seront de 10 à 15 % plus rapides grâce à l'élaboration d'un modèle d'abris unique.
Selon la disposition des établissements pouvant héberger les refuges, le maire Iouri Loujkov a signé le plan d'implantation en janvier 2010, stipulant qu'ils devront être placés sous les bâtiments résidentiels, les centres commerciaux, les complexes sportifs, les terrains autonomes, les garages souterrains et aériens et sous d'autres endroits.
En 2001, il est devenu évident que les anciens abris ne peuvent abriter qu'un peu plus de la moitié des Moscovites. Cela est dû en partie au fait que des centaines d'installations similaires ont été développés en 1990, par des entreprises privées sous les entrepôts et les bureaux. En outre, la majeure partie des abris existants ont été construits avant 1980 et ne sont pas prêts à recevoir des gens. Dans le cadre du règlement de la situation, il a été suggéré d'obliger les entreprises privées de construire leur propre installation.
Le blog de la crise qui arrive - Lenta.ru - vidéo Russia Today
22/09/2010 - S-300: Medvedev interdit le transfert à l'Iran
Le président russe Dimitri MEDVEDEV a interdit par un décret le transfert à l'Iran de systèmes de missiles sol-air S-300 et de matériel blindé, ainsi que d'avions, d'hélicoptères et de navires de combat, rapporte mercreid le service de presse du Kremlin.
Le décret présidentiel porte sur les mesures en application de la résolution 1929 du Conseil de sécurité de l'Onu en date du 9 juin 2010, précise le service de presse.
"Le décret interdit notamment le transit via le territoire de la Russie (y compris par voie aérienne), l'expédition depuis le territoire russe en Iran et le transfert à l'Iran en dehors de la Russie avec l'usage de bateaux et d'appareils volants battant pavillon russe de chars et de blindés de combat, de pièces d'artillerie de gros calibre, d'avions d'assaut, d'hélicoptères de combat, de bâtiments de guerre, de missiles ou de systèmes de missiles (frappés par les sanctions du Conseil de sécurité de l'Onu, ndlr) … de systèmes de missiles sol-air S-300 ou de matériel lié aux armements évoqués, dont des pièces de rechange", stipule le communiqué de la présidence.
En juin 2010, le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté la quatrième résolution prévoyant des sanctions contre l'Iran. Le document impose des restrictions sur la fourniture d'armes conventionnelles, dont les missiles, les chars, les hélicoptères d'assaut, les avions de combat et les bâtiments de guerre.
Novosti
12/08/2010 - La Russie déploiera des bâtiments lourds dans sa base syrienne?
La Marine russe compte déployer après 2012 des bâtiments de guerre lourds et des porte-aéronefs dans l'ancienne base navale soviétique de Tartous, en Syrie, a déclaré lundi dans une interview à RIA Novosti l'amiral Vladimir Vyssotski, commandant en chef de la Marine de guerre russe.
"Nous allons sans aucun doute développer la base de Tartous. Nous y aménagerons d'abord un point de stationnement avant d'y créer une base navale. La première étape de développement et de modernisation s'achèvera en 2012. Elle prévoit des mesures qui permettront d'y déployer des bâtiments de guerre lourds - des croiseurs" et navires porte-aéronefs, a indiqué l'amiral.
La base de Tartous est la seule base navale russe à l'étranger, ex-URSS exclue. Elle a été créée conformément à un accord intergouvernemental soviéto-syrien de 1971. La 5e escadre soviétique de la Méditerranée, stationnée à Tartous, a été dissoute en 1991 et les navires de guerre russes ont rarement fait escale en Syrie après cette date.
A l'heure actuelle, la base de Tartous comprend deux appontements flottants, un atelier de réparation, puiseurs dépôts, des casernes et d'autres installations.
Ria Novosti
11/08/2010 - La Russie déploie des missiles en Abkhazie
La Russie déploie des missiles intercepteurs S-300 dans la région sécessionniste géorgienne d'Abkhazie, deux ans après la courte guerre qui l'a opposée à la Géorgie, rapportent les agences de presse russes qui citent le chef de l'armée de l'air.
Le général Alexandre ZELINE a précisé que son pays avait également déployé des systèmes de défense aérienne d'un autre type dans la deuxième province sécessionnistes géorgienne, l'Ossétie du Sud.
"La tâche de ces systèmes de défense est de couvrir les territoires de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud et de prévenir la violation de leurs frontières en détruisant tout appareil qui pénétrerait illégalement dans leurs espaces aériens, dans quelque but que ce soit", a précisé le général Zeline.
Le gouvernement de Tbilissi a aussitôt accusé le Kremlin de se comporter de plus en plus comme une "puissance occupante".
"Cela montre que non seulement la Russie n'a pas l'intention de retirer ses troupes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud mais qu'elle renforce en fait son contrôle militaire sur ces territoires", a dit à Reuters Eka Tkechelachvili, secrétaire du Conseil national de sécurité géorgien.
Moscou a reconnu l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud après le bref conflit de l'été 2008.
Début juillet, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a condamné la construction de bases militaires russes dans les deux régions séparatistes et réaffirmé le soutien de Washington à Tbilissi.
La Russie et l'Abkhazie ont notamment signé l'hiver dernier un accord autorisant Moscou à construire une base militaire en territoire abkhaze. Cette base doit accueillir au moins 3.000 hommes.
Les deux régions séparatistes, qui avaient rompu avec le reste de la Géorgie après de violents combats au début des années 1990, dépendent presque entièrement de la Russie.
L'une et l'autre utilisent le rouble russe et Moscou a délivré des passeports russes à la plupart de leurs habitants.
La Russie prévoit de construire plusieurs nouvelles bases en Abkhazie dans un proche avenir. Les autres sont destinées à des troupes aéroportées et aux forces navales.
Lors du conflit armé d'août 2008, qui a duré cinq jours, la Russie a écrasé une offensive géorgienne lancée sur l'Ossétie du Sud après des accrochages entre les forces de Tbilissi et les rebelles, qui faisaient eux-mêmes suite à plusieurs années de tensions entre Moscou et Tbilissi.
L'express
06/08/2010 - Le Canada se prépare pour affronter la Russie?
Pourquoi le F-35?
Encore une fois, la semaine dernière, des bombardiers russes se sont approchés de l'espace aérien canadien et ont été interceptés par deux chasseurs canadiens. De 12 à 18 interceptions de la sorte ont lieu chaque année depuis 2007, soit depuis que la Russie tente de se réaffirmer comme grande puissance militaire. Or, dans le contexte du choix du gouvernement fédéral de se procurer 65 F-35 à près de 16 milliards de dollars, est-ce là une preuve de la pertinence du plus important achat militaire du Canada?
Selon le ministre de la Défense, Peter MacKay, les F-35 permettront au Canada de «faire face aux défis du XXIe siècle et d'en sortir vainqueur». Quels sont ces défis? Il faut lire entre les lignes et déterminer les avantages comparatifs du F-35 par rapport aux autres options afin de répondre à cette question, puisque le gouvernement fédéral préfère se taire à propos des principales motivations sous-tendant sa décision.
La stratégie de défense élaborée par le gouvernement conservateur en 2008, Le Canada d'abord, mentionne une série de menaces contre lesquelles les avions de combat ne sont pas nécessaires, que l'on pense aux catastrophes naturelles, aux conflits asymétriques tels qu'en Afghanistan, ou aux réseaux criminels et terroristes transnationaux.
Un avion de combat tel que le F-35 s'avère d'une grande utilité dans des opérations de bombardement contre des États disposant de capacités de défense sophistiquées. Cet avantage est même reconnu par les concurrents de Lockheed Martin. Le F-35 représente également le seul avion de combat disponible et capable de rivaliser avec son concurrent russe, le Su-30, dont disposent par exemple la Chine, l'Inde, le Venezuela et l'Indonésie.
L'Avion de combat russe le tout dernier SU-35 "SUKHOÏ" qui surpasse tous ses concurrents
Voilà donc pourquoi, dans un horizon de 2017 à 2050, le F-35 est la «seule» solution de rechange. Il permet de pouvoir rivaliser avec les avions de combat produits par la Russie et de pouvoir bombarder des États de puissance secondaire.
Cela nous amène à la question des futures missions militaires auxquelles le Canada envisage de participer. Celles-ci se divisent en trois catégories. D'abord, la défense du territoire canadien. À cet égard, le F-35 ne dispose pas d'un véritable avantage comparatif par rapport à ses concurrents. La souveraineté des eaux canadiennes dans l'Arctique n'est pas contestée par la Russie, malgré ses nombreuses interventions aériennes (elle l'est plutôt par les États-Unis), et l'intégrité du territoire canadien est assurée par l'alliance militaire avec les États-Unis. Même s'ils avaient l'intention de le faire (ce qui très douteux), ce ne sont pas 65 avions de combat canadiens qui dissuaderaient les Russes ou tout autre pays d'attaquer le Canada - la puissance américaine suffit.
Le F-35 ne possède pas non plus d'avantage comparatif évident quant au second volet de la défense du Canada, qui porte sur les engagements du pays au sein du NORAD pour la défense du continent. Sur ce plan également, un avion de combat moins furtif disposant de deux moteurs permettrait très bien au Canada de faire sa part pour la sécurité continentale - et de répondre symboliquement à la menace russe. En effet, il est probable que les États-Unis choisissent un avion moins puissant que le F-35 pour remplir leurs propres obligations au sein du NORAD.
C'est au troisième volet - la sécurité internationale - que le F-35 se démarque. Sa furtivité et sa supériorité dans les combats air-sol permettent au Canada d'entrevoir un rôle de premier plan dans des conflits impliquant des bombardements aériens, tels que la guerre du golfe Persique et la guerre du Kosovo.
Certains militaires canadiens affirment ainsi que l'avantage comparatif du F-35 est de permettre au Canada de prendre part à des missions potentielles de combat contre des États tels que l'Iran et le Soudan.
La stratégie de défense du gouvernement conservateur semble ainsi plus claire à la lumière du choix du F-35. On y écrit souhaiter que le Canada continue d'être «un intervenant crédible sur la scène mondiale» et possède «les capacités nécessaires pour apporter une contribution sérieuse à l'ensemble de la gamme des opérations internationales».
Ce qui signifie que l'on envisage la possibilité éventuelle de participer à des opérations offensives contre des États parias et que l'on souhaite par le fait même renforcer la crédibilité militaire - toute symbolique - du Canada face à la Russie.
Les auteurs sont tous deux professeurs adjoints à l'École supérieure d'affaires publiques et internationales de l'Université d'Ottawa.
Cyberpresse.ca
02/08/2010 - Europe du Sud: un bouclier anti-missile pour 2011?
Les Etats-Unis sont sur le point d'activer un bouclier anti-missiles au-dessus de l'Europe méridionale, dans le cadre de mesures de consolidation de systèmes de défense régionale contre la menace de tir de missiles depuis l'Iran, rapporte le Washington Post.