À la demande des USA, tandis que Turcs et Saoudiens s’avancent au plus près pour envoyer des forces sur le terrain en Syrie, le Premier ministre russe Dimitri Medvedev a prévenu que l’escalade du conflit pourrait déclencher la guerre mondiale.

Lors d’une interview avec le journal allemand Handelsblatt, Medvedev a averti des conséquences désastreuses si les USA et leurs alliés abandonnent les pourparlers de paix sur la Syrie pour déployer des forces terrestres.

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« Toute opération au sol, en règle générale, conduit à des guerres permanentes, » a-t-il dit. « Voyez ce qui se passe en Afghanistan et dans un certain nombre d’autres pays. Je ne parle même pas de la malheureuse Libye. »

« Les Étasuniens doivent envisager – à la fois le président étasunien et nos partenaires arabes – si oui ou non ils veulent une guerre permanente. »

Tous les partis devraient plutôt se concentrer sur la mise en œuvre des pourparlers de paix.

« Nous devons faire que chacun s’asseye à la table de négociation, et nous pouvons le faire en utilisant, entre autres, les mesures sévères introduites par la Russie, les Étatsuniens, et même, avec toutes les réserves, les Turcs, au lieu de commencer encore une autre guerre dans le monde. »

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Toute implication directe d’acteurs étrangers au nom de l’opposition syrienne ne fera qu’aggraver la violence.

« Nous pouvons avoir des opinions divergentes sur certains dirigeants politiques, mais ce n’est pas une raison suffisante pour lancer une intervention ou attiser des troubles à l’intérieur. »

Moscou insiste depuis longtemps sur la nécessité d’aider le gouvernement légitime du Président Bachar el-Assad à combattre le terrorisme. Travaillant aux côtés de l’armée arabe syrienne, les frappes aériennes russes ont eu un impact sévère sur Daesh, aussi connu sous le nom de EI, État islamique.

« … Nous devons nous asseoir à la même table, mais nos partenaires évitent cela, » a dit Medvedev. « C’est qu’il y a eu des réunions, des conversations et des contacts téléphoniques occasionnels entre nos militaires. Mais dans cette situation, nous devons créer une alliance de grande envergure pour combattre ce mal. »

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Le Premier ministre a aussi critiqué la gestion par l’Europe de la crise des migrants. Le continent est confronté à un risque accru d’attentat terroriste à cause de la décision d’ouvrir les frontières, et cela ne fait que souligner la nécessité d’une coopération internationale contre le terrorisme.

Il a dit : « Certains de ces gens – et il n’y a pas juste quelques individus bizarres ou vauriens complets, mais des centaines, voire des milliers – entrent en Europe comme des bombes à retardement potentielles, et ils accompliront leur mission comme des robots quand on le leur dira. »

« Nous ne cherchons ni à dominer le monde ni à lui imposer nos lois, même si nous sommes accusés régulièrement d’avoir pareilles ambitions » a-t-il ajouté. « Ce n’est pas comme cela. Étant des gens pragmatiques, nous savons bien que nul ne peut endosser la responsabilité du monde entier, pas même les États-Unis d’Amérique. »

Veterans Today

Source Originale : www.veteranstoday.com/2016/02/11/russia-may-use-nukes-to-oppose-saudi-invasion-of-syria/

Traduction Petrus Lombard