TEMPÊTE A HONFLEUR PAR EUGENE BOUDIN ET OURAGAN A NEW YORK
TEMPÊTE A HONFLEUR
PAR EUGENE BOUDIN
ET OURAGAN A NEW YORK
La Chronique de Fred Forest
correspondant spécial de presse à New York
Après une attente insoutenable l’ouragan Irene est enfin arrivé sur New York nous libérant de l’angoisse de l’attente. Il est 3h30 du matin et dans le studio bunker que j’occupe au rez-de-chaussée d’un immeuble à Brooklyn, sans une seule fenêtre. La seule vision extérieure qui m’est donnée c’est celle que m’offre CNN sur ma télévision. Par le puits de lumière ménagé au-dessus de la tête m’arrive dans l’atelier d’artiste que j’occupe les rafales du vent qui s’époumone sans discontinuer. Faisant battre violemment une bâche mal amarrée sur la terrasse. Pas question pour un reporter amateur, comme moi, de prendre le risque de mettre le nez dehors et de contrevenir aux consignes des autorités. Des amendes rétroactives sont prévues pour ce qui survivront, que les autres recevront tout de même par la poste s’ils font partie des victimes. Les systèmes informatiques des diverses administrations concernées plus lents, pour une fois, que l’ ouragan, n’ayant pas eu le temps de comptabiliser ses victimes...
Pourtant CNN vient de me dire à l’instant que l’ouragan avance le long des côtes américaines seulement à une vitesse réduite de 22 kms heure. Pour ma part vous aurez déjà compris que vous aurez donc droit aujourd’hui à une chronique concocté bien au chaud devant la télévision. Il est vrai que par cette situation privilégiée devant le petit écran j’en apprends plus, images à l’appui, que devant ma porte, recroquevillé sous la pluie me battant les flancs. Tiens, France 24 me gratifie à l’instant d’une vue lunaire de Manhattan, sans aucune âme qui vive dans les rues. Sans aucune présence autre à l’image que la journaliste reporter, qui traite du décor avec ses rues désespérément vides derrière elle . Un décor surréaliste ajoute-t-elle. Un nom qui tinte immédiatement à mes oreilles pour me rappeler que cette chronique se veut culturel et accorder une grande part à la vie sociale des artistes en général et des artistes peintres en particulier. Ce que vous n’avez pas manqué de remarquer dans mes chroniques précédentes.
Chroniques où nous avions abandonné nos artistes peintres à Honfleur. Venus en délégation scruter la mer dans l’attente de Washington de Mme Strauss Kahn et de son mari, brillant économiste de renom (en France en tout cas...) . Un économiste susceptible, sans doute, par une rapide évaluation mentale, de déterminer le préjudice financier subi par eux-mêmes (les artistes peintres) d’une façon toute tautologique, relative à ses propres comportements. Système relativement simple de calcul, faisant intervenir à la fois, les plus values depuis le règlement de la succession du marchand Paul Rosenberg décédé en 1959 compte tenu des dévaluations successives depuis cette date, du PIB et des avantages de la loi Sellier que certains voudraient voir supprimés comme niches fiscales, et bien entendu, enfin, des placements juteux au titre de valeur refuge des œuvres d’art.
Le choix de Honfleur pour attendre de pied ferme, face à l’ Atlantique, le retour de la famille Straus Kahn, a fait l’objet de vives discussions au sein des artistes peintres de France et de Navarre . Les arguments de ceux qui ont déterminés Honfleur pour ce choix a été sans appel contre ceux qui prônaient le salon d’honneur de l’aéroport Charles de Gaulle . Plus banal et moins symbolique bien que plus pratique. En effet, avec l’impressionnisme en 1874, entre 1860 et 1890, la peinture se régénère. Cette évolution ne constitue pas un mouvement isolé, l'art pictural indépendant évoluant partout dans l'Europe de cette 2ème moitié du XIXe siècle vers une peinture plus rapide et plus contemporaine, correspondant à un monde où le progrès s'accélère, et où les modes de vie évoluent rapidement. Des peintres qui s'appelleront, selon le contexte et les années, "Indépendants", Intransigeants" ou "Groupe des Batignolles", puis "Impressionnistes", vont mener un combat, commencé par Manet en 1860, contre un art d'atelier vieilli, aux conventions trop solidement établies, pour faire admettre et reconnaître une nouvelle peinture réaliste contemporaine rejetant définitivement la recherche chère aux classiques d'un beau idéal et d'une essence éternelle des choses. Cette nouvelle peinture sera l'aboutissement d'une série de réflexions et d'intentions qui l'ont précédée, dont celles des peintres pré-impressionnistes des Rencontres de Saint-Siméon à Honfleur avec des artistes comme Boudin, Jongkind, Dubourg que le jeune Monet fréquentait. Les ouragans sur Honfleur n’ont jamais eu l’ampleur que ceux qui sévissent actuellement sur New York et qui nous tiennent en quatre murs pour bidonner ce reportage.
Un bruit énorme suivi d’un craquement sinistre vient de se produire au-dessus de moi en provenance de la verrière alors qu’un filet d’eau vient d’apparaître se glissant malignement sous la porte d’entrée m’obligeant à me précipiter sur la bouée de sauvetage qu’un voisin complaisant m’a donnée, reléguée depuis sous mon lit.
Non ! Je m’inscris en faux contre les exagérations picturales de Boudin. Les tempêtes sur New New York sont autrement plus violentes d’après ce que je vois actuellement sur CNN ! Quant aux artistes peintres, ils attendront ma prochaine chronique, si j’échappe aux eaux en furie de l’East River, dont j’entends les coups sourds, de plus en rapprochés battre contre ma porte d’entrée.
Fred Forest
EUGENE BOUDIN "LA TEMPÊTE", MUSEE D'HONFLEUR
IN ENGLISH
STORM WITH HONFLEUR BY EUGÈNE BOUDIN AND HURRICANE IN NEW YORK
STORM WITH HONFLEUR BY EUGÈNE BOUDIN
AND HURRICANE IN NEW YORK
The Chronicle of Fred Forest
special correspondent of press in New York
After insupportable waiting the hurricane Irene finally arrived on New York releasing us of the anguish of waiting. It is 3:30 of the morning and in the studio bunker which I occupy at the ground floor from a building in Brooklyn, without only one window. The only external vision which to me is given it is that which CNN offers to me on my television. By the well of light spared above the head arrives to me in the workshop of artist that I occupy the gusts of the wind which époumone without stopping. Making violently beat a cover badly moored on the terrace. Not question for one of deferring amateur, like me, to take the chance to put the nose outside and to contravene the instructions of the authorities. Retroactive fines are provided for what will survive, that the others will receive all the same by the post office if they belong to the victims. Computer systems of the various administrations concerned slower, for once, than the hurricane, not having had time to enter its victims…
However CNN has just told me to the moment that the hurricane advances along the American coasts only at one fallback speed of 22 kms hour. For my part you will have already understood that you will thus have right to a chronicle concocted today well with the heat in front of television. It is true that by this situation privileged in front of the small screen I learn from it more, images with the support, that in front of my door, curled up under the rain beating me the sides. Hold, France 24 me gratifie at the moment of a lunar sight of Manhattan, without any heart which lives in the streets. Without any different presence with the image that the journalist to defer, who treats decoration with his hopelessly empty streets behind it. A surrealist decoration adds it. A name which tinkles immediately with my ears to recall me that this chronicle wants to be cultural and to in general grant a great part to the social life of the artists and painters in particular. What you did not fail to notice in my preceding chronicles.
Chronicles where we had given up our painters in Honfleur. Come as a delegation to scan the sea in waiting of Washington of Mrs. Strauss Kahn and his husband, shining economist of reputation (in France in any case…). A likely economist, undoubtedly, by a fast mental evaluation, to determine the financial loss undergone by themselves (the painters) in a very tautological way, relative to its own behaviors. Relatively simple system of calculation, utilizing at the same time, the most been worth since the regulation of the succession of the merchant Paul Rosenberg deceased in 1959 taking into account the successive devaluations since this date, of the GDP and the advantages of the law Saddler that some would like to see removed like tax loopholes, and of course, finally, of the juicy placements under blue-chip stock of works of Article.
The choice of Honfleur to expect firm footing, vis-a-vis the Atlantic, the return of the family Straus Kahn, was the object of sharp discussions within the painters of France and Navarre. The arguments of those which determined Honfleur for this choice was without call against those which preached the living room of honor of the airport Charles de Gaulle. More banal and less symbolic system although more practical. Indeed, with impressionism in 1874, between 1860 and 1890, painting is regenerated. This evolution does not constitute an isolated movement, pictorial art independent evolving everywhere in Europe of this 2nd half of the 19th century to a painting faster and more contemporary, corresponding to a world where progress accelerates, and where the lifestyles evolve quickly. Painters who will be called, according to the context and the years, “Independent”, Intransigeants” or “Groups of Batignolles”, then “Impressionist”, will carry out a combat, started with Manet in 1860, against an art of aged workshop, with conventions too firmly established, to make admit and recognize a new contemporary realistic painting definitively rejecting the expensive search with traditional of a beautiful ideal and an eternal petrol of the things. This new painting will be the result of a series of reflections and intentions which preceded it, of which those of the painters pre-impressionists of the Meetings of Saint-Siméon with Honfleur with artists like Boudin, Jongkind, Dubourg that the young person Monet attended. The hurricanes on Honfleur never had the width but those which currently prevail on New York and which hold us in four walls for bidonner this report.
An enormous noise followed by a sinister cracking has just occurred above me coming from the canopy whereas a filament of water has just appeared slipping malignement under the main door obliging me to precipitate on the lifebelt which an obliging neighbor gave me, relegated since under my bed.
Not! I am registered out of forgery against the pictorial exaggerations of Boudin. The storms on New New York are differently more violent according to than I currently see on CNN! As for painters, they will wait my next chronicle, if I escape water in fury East River, of which I hear the deaf blows, of more brought closer than it to beat against my main door.
Fred Forest
IN ITALIANO
TEMPESTA A HONFLEUR PER EUGÈNE BOUDIN ED URAGANO A NEW YORK
TEMPESTA A HONFLEUR DA PARTE DI EUGÈNE BOUDIN
ED URAGANI A NEW YORK
La cronaca di Fred Forest
corrispondendo speciale di stampa a New York
Dopo un'attesa intollerabile l'uragano Irene è infine arrivato su New York che li libera dall'angoscia dell'attesa. È 3:30 della mattina e nell'studio bunker che occupo al piano terra di una costruzione a Brooklyn, senza una sola finestra. La sola visione esterna che mi è data è quella che mi offre CNN sulla mia televisione. Con il pozzo di luce fornito sopra la testa me arriva nel seminario d'artista che occupo i colpi di vento del vento che si sfiati senza interrompere. Facendo battere violentemente una copertura male attraccata sul terrazzo. Non questione per uno rinviare dilettante, come me, di prendere il rischio di mettere il naso fuori e violare le consegne delle autorità. Ammende retroattive sono previste per ciò che sopravvivranno, che gli altri riceveranno lo stesso con la posta se fanno parte delle vittime. I sistemi informatici delle diverse amministrazioni interessate più lenti, per una volta, che l'uragano, non che hanno avute il tempo di contabilizzare le sue vittime…
Tuttavia CNN lo ha appena detto al momento che l'uragano avanza lungo le coste americane soltanto ad una velocità ridotta di 22 kms ora. Da parte mia avrete già capito che avrete dunque diritto oggi ad una cronaca preparato bene al calore dinanzi alla televisione. È vero che con questa situazione privilegiata dinanzi al piccolo schermo ne apprendo più, immagini all'appoggio, che dinanzi alla mia porta, rannicchiato sotto la pioggia che mi batte i lati. Tenete, Francia 24 lo gratifica al momento di una vista lunare di Manhattan, senza alcuno cuore che vive nelle vie. Senza alcuna presenza altra all'immagine che il giornalista rinviare, che tratta della decorazione con le sue vie disperatamente vuote dietro essa. Una decorazione surrealista aggiunge. Un nome che rintocca immediatamente ai miei orecchi per ricordarmi che questa cronaca si vuole culturale ed accordare una grande parte alla vita sociale degli artisti in generale e degli artisti pittori in particolare. Ciò che non avete trascurato di osservare nelle mie cronache precedenti.
Cronache dove avevamo abbandonato i nostri artisti pittori a Honfleur. Venuti in delegazione esplorare il mare in attesa di Washington della signora Strauss Kahn e del suo marito, che splende economista di reputazione (in Francia in ogni caso…). Un economista suscettibile, certamente, con una valutazione rapida mentale, di determinare il pregiudizio finanziario subito da essi stessi (gli artisti pittori) in modo molto tautologique, relativo ai suoi comportamenti. Sistema relativamente semplice di calcolo, che fa intervenire allo stesso tempo, le plusvalenze dal regolamento della successione del commerciante Paul Rosenberg morto nel 1959 tenuto conto delle svalutazioni successive da questa data, del PIL e dei vantaggi della legge sellaio che alcuni voglia vedere eliminati come posti adatti fiscali, e naturalmente, infine, delle sistemazioni succose a titolo di valore rifugio delle opere di arte.
La scelta di Honfleur per aspettare da piede chiude, di fronte all'Atlantico, il ritorno della famiglia Straus Kahn, è stato oggetto di vive discussioni nell'ambito degli artisti pittori della Francia e di Navarra. Le argomentazioni di quelli che hanno determinato Honfleur per questa scelta sono state senza chiamata contro quelli che raccomandavano il salone d'onore dell'aeroporto Charles de Gaulle. Più banale e meno simbolico benché più pratico. Infatti, con l'impressionismo nel 1874, tra 1860 e 1890, la pittura si rigenera. Quest'evoluzione non costituisce un movimento isolato, l'arte pittorica indipendente evolvendo ovunque nell'Europa di questa ?a metà del xixo secolo verso una pittura più rapida e più contemporanea, corrispondente ad un mondo dove il progresso si accelera, e dove i modi di vita evolvono rapidamente. Pittori che si chiameranno, secondo il contesto e gli anni, “indipendenti„, intransigenti„ o “gruppo del Batignolles„, quindi “impressionisti„, condurranno un combattimento, cominciato da Manet nel 1860, contro un'arte di seminario non aggiornato, alle convenzioni troppo fermamente stabilite, per fare ammettere e riconoscere una nuova pittura realistica contemporanea che respinge definitivamente la ricerca costosa ai classici di un bell'ideale e di una benzina eterna delle cose. Questa nuova pittura sarà la conclusione di una serie di riflessioni e di intenzioni che la hanno preceduta, di cui quelle dei pittori pre-impressionisti delle riunioni di Saint-Siméon a Honfleur con artisti come sanguinaccio, Jongkind, Dubourg che il giovane Monnet frequentava. Gli uragani su Honfleur non hanno mai avuto l'ampiezza che coloro che imperversano attualmente su New York e che li tengono in quattro pareti per sbellicarsi questo servizio.
Un rumore enorme seguito da uno scricchiolio sinistro si è appena prodotto sopra me in provenienza dalla tenda mentre una rete d'acqua è appena apparso che si scivola malignement sotto la porta d'entrata che la obbliga a precipitarla sul salvagente che un vicino compiacente mi ha dato, relegato dopo sotto il mio letto.
Non! Mi iscrivo in falsi contro le esagerazioni pittoriche di sanguinaccio. Le tempeste su New New York sono differentemente più violente secondo ciò che vedo attualmente su CNN! Quanto agli artisti pittori, attenderanno la mia prossima cronaca, se sfuggo alle acque in furia del East River, di cui intendo i colpi sordi, più di avvicinati in battere contro la mia porta d'entrata.
Fred Forest